ACTUALITES

Petite enfance : Attractivité des métiers : passer enfin à l’acte !

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Publié le 07/03/2024

Par Jocelyne Cabanal, secrétaire nationale de la CFDT

Les professionnelles de la petite enfance n’en peuvent plus d’attendre. En juillet 2023, les organisations syndicales représentatives, les organisations patronales, les acteurs associatifs du secteur de la petite enfance ont pourtant signé un document d’engagements s’accordant sur des revalorisations salariales dans l’ensemble du secteur de la petite enfance avec un soutien financier de l’état, conditionné au respect du socle social sectoriel signé.

Ce document a notamment permis l’inscription dans la COG de la branche famille d’un plan de 600 millions d’euros à destination de ces revalorisations. Conformément à ce plan, le gouvernement a décidé, de financer en premier lieu, les branches professionnelles étant déjà engagées dans une logique d’amélioration des conditions d’emploi et ayant lancé un travail sur les classifications et les rémunérations.   

De plus, ce sont les structures d’accueil du jeune enfant (crèches …) appliquant le modèle de financement PSU, plus juste et plus équitable, qui seront priorisées. Ce modèle est le plus juste et équitable car il est proportionnel aux revenus des familles, et il limite le reste à charge. Les crèches publiques peuvent aussi prétendre à un financement sous condition d’une délibération des collectivités territoriales.  

Pour la CFDT, l’ensemble des agents et agentes travaillant dans la petite enfance doivent pouvoir en bénéficier.  

Pour les professionnelles de la petite enfance, cela représente 150€ net par mois. Et les conditions sociales sont justifiées : ainsi la branche des acteurs du lien social et familial (ALISFA) est déjà éligible au soutien financier de l’état. 

Pour la CFDT, ces mesures doivent se mettre en place immédiatement, en cohérence avec l’ensemble des signatures engagées. Les difficultés de recrutement dans ce secteur, le nécessaire développement du service public de la petite enfance en font un enjeu prioritaire.  Pour la CFDT, ces atermoiements qui retardent cette mise en place sont incompréhensibles.

9 mars 2024 |

Inscription de l’IVG dans la constitution : La CFDT salue un jour historique pour les femmes du monde entier

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Publié le 04/03/2024

Par La commission exécutive de la CFDT

Cinquante ans après la loi Veil, le Parlement a gravé dans la constitution la « liberté garantie pour les femmes d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse ». La CFDT salue un jour historique.

Un jour historique pour la liberté des femmes françaises. Un jour historique pour les femmes européennes en proie à de grandes disparités dans l’application de ce droit fondamental. Un jour historique pour les femmes du monde entier qui, faute d’accès à des conditions d’avortement sécurisées, meurent par dizaine de milliers ou sont emprisonnées. Un jour historique pour toutes les associations et les organisations qui se sont battues sans relâche pendant des années pour cette inscription.

Le droit à l’avortement n’est jamais garanti. En juin 2022, une décision de la cour suprême des États-Unis de ne plus le protéger sur l’ensemble du territoire américain a rapidement conduit une vingtaine d’États les plus conservateurs à le réduire ou à en interdire l’accès. La France n’est pas à l’abri. L’inscription de l’IVG dans la constitution la préserve désormais de tout retour en arrière. C’est une victoire pour les femmes. C’est une victoire pour toute la société.

> 20240304 PRESSE CP07 IVG dans la constitution

9 mars 2024 |

Pour une paix juste et durable – Solidarité avec la résistance des travailleuses et travailleurs ukrainiens !

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Publié le 23/02/2024
Par CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, FSU, Unsa, Solidaires

Nos organisations appellent à se mobiliser en solidarité avec l’Ukraine en aprticipant aux initiatives unitaires organisées en France le 24 février 2024, notamment à la marche pour l’Ukraine, à Paris (départ de la place de la République à 14 heures).

Le 24 février 2022 Vladimir Poutine ordonnait l’invasion à grande échelle de l’Ukraine donnant un coup d’accélérateur à la destruction et au dépeçage de ce pays qu’il a entrepris depuis 2014 avec l’annexion de la Crimée et de la déstabilisation du Donbass.

Ses espoirs de remporter une victoire éclair étant brisés par la résistance du peuple ukrainien, Vladimir Poutine s’est alors engagé dans une guerre d’usure où tous les coups sont permis en violation du droit international humanitaire et des droits de l’homme.

Les conséquences économiques de cette guerre se font sentir partout dans le monde, alternativement menacé d’embrasement nucléaire, de catastrophe environnementale, d’inflation galopante, notamment sur les prix de l’énergie, ou de famine céréalière. La vie de centaines de millions de personnes a ainsi été bouleversée par le choix tragique de Poutine de réinviter la guerre à grande échelle sur le sol européen.

En Russie et au Bélarus, la répression musèle les voix de celles et ceux qui dénoncent la guerre et le totalitarisme de Poutine et de Loukachenko. Le mouvement syndical indépendant du Belarus est anéanti, ses responsables ont écopé de lourdes peines de prison, des rafles ont encore eu lieu dans les usines du pays fin 2023.

Face au drame vécu par les populations d’Ukraine, les organisations syndicales françaises CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires et FSU ont aussitôt réagi par la mise en place d’une intersyndicale qui en juillet 2022, a convoyé jusqu’en Ukraine, deux véhicules neufs, à destination de nos camarades de la FPU et de la KVPU, qui les utilisent depuis pour distribuer l’aide humanitaire aux travailleuses et travailleurs et aux populations civiles.

L’action s’est poursuivie début 2023, par l’acheminement de plus d’une centaine de palettes d’aide humanitaire (radiateurs, générateurs, vivres, matériel de soin et d’hygiène …). Ces biens ont été obtenus sous forme de dons, ou achetés grâce aux collectes organisées par les organisations syndicales françaises.

Le troisième convoi syndical vers l’Ukraine est en train d’acheminer le matériel électrogène qui doit permettre de mieux faire face aux destructions d’infrastructure civile.

Le soutien des syndicats français ne s’arrête pas à l’organisation d’aide humanitaire. Les organisations syndicales françaises sont solidaires avec les confédérations ukrainiennes FPU et KVPU qui s’opposent à l’adoption d’un code de travail ultralibéral et contraire aux engagements européens et internationaux du pays en matière des droits sociaux et des libertés syndicales.

L’Intersyndicale de solidarité avec l’Ukraine porte avec force depuis deux ans les exigences suivantes :

  • La reconnaissance de la responsabilité de la Russie de Poutine dans la guerre d’agression conduite contre l’Ukraine
  • La reconnaissance de la légitimité du peuple Ukrainien à se défendre contre cette agression
  • La revendication d’une paix juste et durable dont le préalable doit être le retrait des troupes Russes d’Ukraine
  • Une solidarité concrète aux travailleuses et travailleurs d’Ukraine et à leurs organisations syndicales tant dans leur lutte contre les réformes qui portent atteinte aux droits sociaux et syndicaux en Ukraine que dans leur lutte contre l’impérialisme Russe
  • Un soutien actif aux libertés et à celles et ceux qui luttent pour la paix et leurs droits en Russie et au Belarus

L’intersyndicale française de solidarité avec l’Ukraine appelle à participer aux initiatives unitaires organisées en France le 24 février 2024, notamment à la marche pour l’Ukraine, à Paris (départ de la place de la République à 14 heures).

 

Solidarité avec l’Ukraine qui résiste !

Solidarité avec les travailleurs Ukrainiens qui résistent !

Respect des droits des travailleurs !

Non à la guerre de Poutine ! Troupes russes hors d’Ukraine !

Paix en Ukraine – Libertés en Russie et au Belarus !

29 février 2024 |

Plan d’économies : la CFDT dénonce 10 milliards d’économies arbitraires, dangereuses et sans partage de l’effort

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Publié le 23/02/2024

Dimanche 18 février, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, a annoncé un plan d’économies de dix milliards, justifié par des prévisions de croissance initialement trop optimistes. 

Quatre jours plus tard, le Journal officiel confirme et détaille les coupes budgétaires. À peine deux mois après le vote de la loi de finances pour 2024, cette décision est prise par décret, sans débat, ni sur la méthode, ni sur le fond !  

La CFDT dénonce à la fois l’absence de débat démocratique, la brutalité des montants exigés, et l’absence de justice sociale. Quelle contradiction insolente entre les incantations affichées et l’asphyxie de certaines politiques publiques, notamment de l’emploi et de la formation ! 

Comment peut-on à la fois prétendre faire du plein emploi, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la recherche, de la transition écologique ou du logement, des priorités, et massivement obliger la mise à l’arrêt de toutes les politiques d’accompagnement et de transformation ? Les efforts demandés par exemple au ministère du Travail (1,1 milliard sur 15 milliards de budget) sont intenables au moment du lancement de France Travail, sauf à mettre à bas tous les investissements dans les compétences et l’emploi, et ce, pour longtemps.

La CFDT a toujours eu le souci de la dépense publique, des déficits budgétaires, de la dette, et de leurs conséquences sur les générations futures. Mais pour la CFDT, les niveaux d’impacts attendus sur les politiques publiques les plus touchées sont d’une gravité telle qu’ils compromettent l’avenir et les transformations indispensables.

Décision après décision, les ressorts sont toujours les mêmes : en s’entêtant dans son choix dogmatique de tailler dans les dépenses sans s’intéresser aux recettes, en refusant d’ouvrir le chantier de la fiscalité, le Gouvernement concentre toujours l’effort sur les plus modestes. Il persiste à ne pas conditionner les financements très importants consacrés aux entreprises alors même que leur efficacité est plus que contestée. Il refuse de faire évoluer la fiscalité des plus hauts revenus. Il rejette tout partage des efforts.  

Pour la CFDT, la question d’un effort solidaire de ces revenus pour investir sur le long terme, notamment dans la transformation écologique, doit être enfin posée.

Les mesures de réduction de la masse salariale pour la Fonction publique, en période d’inflation, sont un nouveau coup aux agentes et agents de la Fonction publique, qu’on applaudissait hier. Les politiques publiques aussi sensibles que celles qui sont visées, tout comme les agents des ministères chargés de les mettre en œuvre, ne peuvent être les variables d’ajustement d’un dogme de la baisse d’impôt. 

La CFDT appelle le Gouvernement à reconsidérer urgemment la méthode employée, à financer à la hauteur des besoins les politiques prioritaires d’un véritable projet d’avenir pour la France, et à les financer par une politique fiscale socialement juste et progressive.

29 février 2024 |

Pour l’égalité réelle, toutes et tous mobilisé·es pour le 8 mars !

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Publié le 19/02/2024
Par CFDT, CGT, Unsa, FSU, Solidaires

Nos organisations appellent à se mobiliser y compris par la grève le 8 mars 2024. Portons haut les couleurs de l’égalité entre les femmes et les hommes pour revendiquer une société de progrès et de justice.

Malgré les effets d’annonces gouvernementales de faire de la cause des femmes la grande cause du quinquennat, les inégalités persistent dans le travail, dans les foyers et dans la société.

Les inégalités salariales et de carrières ne diminuent pas ou très peu. Les femmes perçoivent 1/4 de salaire de moins que les hommes et à la retraite l’écart des pensions se creuse à hauteur de 40 %. C’est comme si les femmes s’arrêtaient de travailler tous les jours à 15h40. Parmi les travailleurs payés au SMIC, 58 % sont des femmes et elles y restent plus longtemps. Alors qu’elles sont plus diplômées que les hommes, seulement 39% des femmes occupent des postes de cadres dans le privé. Les métiers à prédominance féminine sont dévalorisés et mal rémunérés. L’index dit « Pénicaud » doit être amélioré et cet outil ne doit pas remplacer les accords et les plans d’action dans les entreprises. Ses trop bonnes notes ne reflètent pas la réalité des inégalités salariales que subissent les femmes alors même qu’il ne concerne que 1% des entreprises et que seules 0,5% ont des index calculables.

Assignées à leur rôle de mère, elles occupent 80% des emplois à temps partiel et 95% des congés parentaux sont pris par les femmes. Le poids de la parentalité, incluant la double journée et la charge mentale, pénalise exclusivement la carrière des mères, accentuant encore les inégalités salariales. Tout est à craindre concernant l’émancipation des femmes, lorsque le président parle de « réarmement démographique » alors que les conditions de travail et de vie des femmes sont l’impensé des politiques publiques. Il manque plus d’un million d’emplois dans les métiers du soin et du lien et plus de 200 000 places dans la petite enfance.

Les discours masculinistes se renforcent dans la sphère publique, prônant un retour aux « vraies valeurs » et à un sexisme décomplexé. Le Haut Conseil à l’Égalité, dans son rapport annuel, fait le constat que le sexisme s’aggrave d’année en année.

Les moyens alloués à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles sont très en deçà des besoins, 80 % des plaintes sont classées sans suite, et le gouvernement français refuse d’inclure la notion de consentement et le viol dans la directive européenne contre les violences faites aux femmes. De la même manière qu’il refuse d’appliquer au-delà du droit constant la convention 190 et à plein la recommandation 206 de l’organisation internationale du travail pour lutter contre la violence et le harcèlement au travail.

Pour toutes ces raisons, nous devons faire du 8 mars 2024 une puissante journée de grève et mobilisation partout. Pour :

– l’égalité salariale et de carrière entre les femmes et les hommes

– la revalorisation des métiers à prédominance féminine

– des services publics de qualité répondant aux besoins notamment dans la petite enfance

– des moyens pour la lutte contre les violences sexistes et sexuelles

Ne laissons pas passer les discours passéistes, sexistes, masculinistes. Nous ne voulons plus de promesses, nous voulons des actes.

Le 8 mars, toutes et tous en grève et en manifestation !

29 février 2024 |

Cancer du sein : Pour une reconnaissance de l’exposition à certains risques professionnels

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Publié le 16/02/2024
Par Isabelle Mercier, secrétaire nationale de la CFDT

La CFDT a demandé ce jour à l’Anses (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire) de conduire une étude sur les liens entre les cancers du sein et les expositions à certains risques professionnels. Cette saisine est une étape préalable à la création de tableaux de maladies professionnelles intégrant le cancer du sein comme pathologie. Ces tableaux doivent permettre une meilleure reconnaissance de ces atteintes du travail à la santé.

La volonté de la CFDT est de lutter contre l’invisibilité de l’exposition à certains risques professionnels chez les femmes comme le souligne le récent rapport du Sénat sur « Santé des femmes au travail, des maux invisibles ». Sur les plus de 61000 nouveaux cancers du sein diagnostiqués annuellement en France, plusieurs études montrent qu’une part de ces cancers pourrait être liée aux expositions professionnelles. Trois facteurs sont particulièrement identifiés : le travail de nuit, les rayons ionisants et les produits chimiques. Les travailleuses et travailleurs concernés sont notamment ceux des secteurs de la santé, de l’aérien et du nucléaire. Aujourd’hui, moins d’une dizaine de cancers du sein ont été reconnus en France par le système complémentaire des reconnaissances, notamment grâce à l’accompagnement de victimes par des militants de la CFDT.

En saisissant l’Anses, la CFDT revendique également une meilleure connaissance des facteurs professionnels pouvant provoquer un cancer du sein pour améliorer les dispositifs de prévention, et sensibiliser les employeurs et les travailleurs travailleuses à ce risque.

29 février 2024 |

Devoir de vigilance : il est urgent d’aller au bout du processus européen!

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Publié le 15/02/2024
Par Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT

Depuis plus d’une décennie, la CFDT se mobilise au niveau national et européen avec la Confédération européenne des syndicats, pour des règles obligeant les entreprises à tenir compte des risques générés par leurs activités, en matière de droits humains et d’environnement, tout au long des chaînes d’approvisionnement. Alors que la directive sur le devoir de vigilance des entreprises était sur le point d’aboutir, le vote au COREPER (réunion des ambassadeurs de l’UE) a été reporté sine die.

L’adoption de cette directive est un signal de progrès. Le devoir de vigilance ne consiste pas en une charge administrative ou financière supplémentaire pour les entreprises. Bien au contraire : c’est un investissement dans des entreprises plus durables, un investissement dans les personnes, les travailleurs et dans la planète. Ce progrès est aujourd’hui menacé par l’abstention de quelques États, notamment l’Allemagne.

Cette directive sur le devoir de vigilance a fait l’objet d’une forte mobilisation des citoyens européens et continue aujourd’hui à être largement soutenue par de nombreuses parties prenantes, dont les organisations syndicales et de nombreuses entreprises. Cette mobilisation sans précédent est un signe : il est urgent que l’Union européenne se dote d’un cadre de concurrence plus équitable entre les entreprises, tout en faisant passer les citoyens et la planète avant la recherche d’une production à moindre coût !

À l’heure où le monde est traversé par des défis sociaux et environnementaux, il en va non seulement de la crédibilité de la France qui a été la première à adopter en 2017 une loi en la matière, mais aussi de la crédibilité de l’Union européenne. Si nous ratons cette opportunité, il faudra attendre plusieurs années avant de voir une nouvelle initiative européenne sur la table.

La CFDT appelle instamment la France à faire preuve de solidarité avec les États qui demandent un devoir de vigilance européen en votant pour cette directive !

29 février 2024 |

Loi SRU : Le gouvernement construit la précarité

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Publié le 05/02/2024

Par Jocelyne Cabanal, secrétaire nationale de la CFDT

Lors de son discours de politique générale, le 30 janvier 2024, le Premier ministre a proposé d’intégrer la construction de logements intermédiaires dans le quota de 25% initialement consacré aux logements sociaux dans le cadre de la loi SRU. La CFDT condamne cette mesure qui freine mécaniquement l’accès au logement pour les ménages les plus pauvres en réduisant l’offre qui leur est destinée.

Il a également annoncé sa décision de « donner aux maires la main pour la première attribution dans les nouveaux logements sociaux construits sur leur commune ». Lorsque qu’on connait les difficultés actuelles à faire respecter la loi SRU, cette évolution qui en réduit les ambitions, porte aussi en elle un risque de clientélisme dangereux pour la cohésion sociale. Pour la CFDT, ce n’est pas aux maires de choisir leurs habitants ou leurs électeurs.

Alors que la production de logements est en crise, ces évolutions sont de graves régressions : rappelons que la France compte 4 millions de personnes mal logées, 2,6 millions de demandeurs d’un logement social et 3000 enfants dans la rue. La CFDT alerte sur le risque de voir ces chiffres exploser, notamment pour les personnes vivant dans la rue.

70 ans après l’appel de l’Abbé Pierre, la CFDT exige des réponses à la hauteur de cette bombe sociale qu’est le manque de logements pour tous.

Quand la CFDT défend le pouvoir de vivre, elle défend non seulement le pouvoir d’achat mais aussi l’accès de tous les citoyens, quels que soient leurs revenus, à un habitat digne.

14 février 2024 |

Un cessez-le-feu et l’accès humanitaire à Gaza, plus que jamais une urgence

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Par Béatrice Lestic, secrétaire nationale de la CFDT

La Cour internationale de justice (CIJ), la plus haute juridiction de l’ONU, a appelé Israël à prendre « toutes les mesures en son pouvoir pour prévenir et punir l’incitation directe et publique à commettre le génocide » et lui a ordonné d’autoriser un accès humanitaire immédiat à la bande de Gaza.

Ce verdict intervient dans un contexte où la situation humanitaire dramatique à Gaza nécessite une réponse immédiate. Une situation que la CFDT n’a cessé de dénoncer depuis le début du conflit. En moins de quatre mois, la guerre à Gaza a coûté la vie à plus de 25 000 Palestiniens, dont au moins 10 000 enfants. Avec plus de 62 000 blessés, nombreux sont ceux qui souffrent de séquelles invalidantes.

Actuellement confinée dans des zones exiguës, la population de Gaza, qui compte environ 1,9 million de personnes, se trouve dans une situation propice à la propagation des maladies. Plus de 85 % de ses habitants ont été déplacés de force vers ces zones précaires.

Attachée au respect du droit international, la CFDT appelle la communauté internationale à agir pour faire respecter les ordonnances d’urgence de la CIJ qui sont contraignantes et sans appel.

La CFDT appelle à un cessez-le-feu immédiat et à la fin de l’offensive terrestre dans la bande de Gaza. La CFDT exhorte les diplomaties européennes à agir en ce sens pour faire cesser le siège empêchant l’intervention des secours d’urgence auprès de la population de Gaza. De plus, la CFDT demande la poursuite de la mobilisation pour la libération des Israéliens retenus en otage à Gaza ainsi que celle des Palestiniens détenus illégalement par Israël.

La CFDT, avec le mouvement syndical mondial et la Confédération syndicale internationale, appelle l’ensemble de la communauté internationale à agir pour la construction d’une paix juste et durable.

5 février 2024 |

Immigration : Largement censurée, cette loi demeure inacceptable

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Publié le 25/01/2024
Par Lydie Nicol, secrétaire nationale de la CFDT

Le Conseil constitutionnel a rendu sa décision sur les 86 articles de la loi « pour améliorer l’intégration, contrôler l’immigration ». Il a censuré 32 articles jugés non conformes à la Constitution.  La CFDT prend acte des conclusions du Conseil constitutionnel. Elle ne peut que regretter le choix de l’exécutif d’aller au bout de ce processus législatif, quoiqu’il en coûte.

Car si la conformité de la loi à la Constitution est incontournable dans un État de droit, elle ne la rend pas pour autant acceptable. Tout au long du processus parlementaire qui a mené au vote de la loi, un grand nombre de responsables politiques de droite et d’extrême-droite ont multiplié les outrances et les anathèmes sur les étrangers en France. Cette séquence, ainsi que l’attitude de l’exécutif et du gouvernement, restera dans notre histoire récente comme une tache indélébile portée aux valeurs de la République.

La loi compte un grand nombre de mesures qui vont fragiliser les parcours d’intégration et porte en elle une atteinte aux droits des citoyens étrangers vivant sur le sol français. La CFDT poursuivra et amplifiera son soutien à ces hommes, femmes et enfants qui ont besoin du juste accompagnement que chacun de nous attendrait dans la même situation.

La CFDT poursuivra le combat afin de ne pas ajouter à l’indignité d’une loi des conditions d’application incompatibles avec l’engagement au service de l’intérêt général et les conditions de travail de millions de salariés et agents de la fonction publique, notamment les travailleurs sociaux, personnels de santé, agents de préfecture etc.

Aux côtés de ses militants qui accompagnent quotidiennement les étrangers pour faciliter leur intégration notamment grâce à la régularisation par le travail, la CFDT affirme aussi son soutien aux milliers de bénévoles qui mènent des actions au quotidien en faveur de l’accès à l’emploi, au logement et à l’apprentissage du français.

26 janvier 2024 |

Décès de Jacques Delors : L’Europe et la CFDT perdent un ami

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Publié le 28/12/2023
Par La commission exécutive de la CFDT

C’est avec une grande tristesse que la CFDT a appris le décès de Jacques Delors. La CFDT perd un des siens.

Jacques Delors était beaucoup plus qu’un compagnon de route pour la CFDT. Tout au long de son parcours d’une richesse incroyable, fait d’engagements et de convictions, il est resté fidèle à la CFDT, fervent militant de ses valeurs sociales et humanistes.

Adhérent de notre organisation depuis 1945, il a été un artisan précieux de la création de la CFDT en participant aux travaux et à la réflexion de la revue Reconstruction. Il milite alors pour la déconfessionnalisation du syndicalisme chrétien, pour une orientation sociale-démocrate faisant du dialogue social en entreprise la pierre angulaire de l’action syndicale.

 Embrassant une carrière politique, il est élu député européen à la fin des années 1970. Il devient ministre en 1981 puis président de la Commission européenne en janvier 1985, où il assurera trois mandats, jusqu’en janvier 1995.

En 1992, la CFDT adopte son « Manifeste pour l’Europe » lors de son congrès de Paris, le premier après la chute du mur de Berlin. À cette occasion, Jacques Delors accepte de s’exprimer devant les congressistes. Ses propos marquent encore nos esprits : « La France apporte à l’Europe sa propre personnalité, ses acquis, ses qualités, et bien entendu aussi ses faiblesses, mais elle ne risque pas d’être diluée dans l’ensemble européen ». Pour Jacques Delors, comme pour la CFDT, l’Europe doit être l’exemple d’une synthèse réussie entre progrès social et avancées économiques, un choix d’ambition, social et de solidarité, au service de ses citoyens.

La CFDT salue le parcours de militant de Jacques Delors, son engagement public constant, et sa détermination à faire de l’Europe un espace de dialogue, de paix et de solidarité.

29 décembre 2023 |

Loi immigration : s’opposer au sabordage des valeurs de la République

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Publié le 20/12/2023

Par La commission exécutive de la CFDT

Le texte adopté hier soir par l’Assemblée nationale et le Sénat restera dans l’histoire comme une tache sur notre démocratie.

L’extrême droite a soufflé les mots et les idées de la loi sur l’immigration votée par les parlementaires. Une loi qui porte atteinte aux droits fondamentaux de citoyens étrangers vivant de façon régulière sur le sol français, qui attaque le droit du sol, rétablit le délit de séjour irrégulier, durcit l’accès aux titres de séjour… Qu’en est-il de la promesse d’un texte équilibré reprise ironiquement dans le titre de la loi : « Contrôler l’immigration, améliorer l’intégration » ?

Le Rassemblement national ne s’y est pas trompé. Il a salué « une victoire idéologique ». Les digues édifiées contre le nationalisme d’extrême droite ont été largement fissurées par les mots et les expressions prononcés dans les assemblées pendant la période des débats. Ce 19 décembre, elles se sont effondrées.

Dans le respect des engagements qu’il a pris au lendemain du second tour de l’élection présidentielle, la CFDT demande au Président de la République de ne pas promulguer cette loi qui fait honte à notre pays.

Les mots, les actes et les valeurs de l’extrême droite centrés sur le rejet de l’autre et le repli sur soi n’offrent aucune perspective positive pour les citoyens et notamment les plus fragiles.

La CFDT appelle toutes les forces humanistes et de progrès à s’opposer à la diffusion et à la banalisation du projet de l’extrême droite. Les prochaines semaines seront cruciales.

29 décembre 2023 |

Journée internationale des migrants – Pouvoir vivre dignement, s’intégrer durablement

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Publié le 16/12/2023

Par LYDIE NICOL, SECRÉTAIRE NATIONALE DE LA CFDT

La journée internationale des migrants du 18 décembre a pour objectif de mettre en lumière la réalité vécue par près de 280 millions de citoyennes et citoyens dans le monde contraints de s’exiler. Qu’ils fuient la guerre, la violence, la misère, les catastrophes climatiques, ces personnes exilées doivent recevoir un accueil digne.

Or, depuis plusieurs années, nous assistons à une logique inverse et une dérive dangereuse de la politique migratoire en France de plus en plus contraire aux valeurs fondamentales de la République. Trop nombreux sont les hommes, femmes et enfants vivant dans des conditions d’extrême pauvreté et de précarité en raison des barrières excessives dressées à chaque étape de leur parcours d’intégration en France. Des milliers de travailleurs sans-papiers – qui cotisent, payent des impôts et contribuent à l’attractivité du pays – attendent de pouvoir régulariser leur situation pour faire valoir leurs droits les plus basiques. Cette situation ne peut et ne doit plus durer.

En cette journée internationale des migrants, la CFDT appelle au retrait du projet de loi pour « contrôler l’immigration, améliorer l’intégration ». Elle appelle les pouvoirs publics à se saisir de la question migratoire en lien étroit avec les organisations syndicales et patronales, les acteurs associatifs et les élus locaux pour définir et mettre en œuvre une politique migratoire fondée sur des valeurs humanistes et républicaines.

29 décembre 2023 |

Fixation du smic : attaquer de front la question des bas-salaires

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Publié le 15/12/2023

Par LUC MATHIEU, SECRETAIRE NATIONAL DE LA CFDT

La CFDT ne se satisfait pas de l’annonce faite lors de la réunion plénière de la CNNCEFP (Commission Nationale de la Négociation Collective, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle) du 15 décembre 2023 d’une augmentation automatique du smic de 1,13 %. Cette revalorisation mécanique liée à l’inflation, ne changera pas la situation des travailleuses et des travailleurs soumis à des bas salaires. Aussi pour la CFDT, si un « coup de pouce » était nécessaire, c’est bien cette année 2024 qu’il aurait fallu le donner.

Mais pour la CFDT, l’enjeu principal n’est pas seulement la question du niveau du SMIC et de son éventuel « coup de pouce », mais bien celui de la revalorisation des salaires qui doit s’appuyer sur une plus juste rétribution du travail. Nombre d’entre elles et eux n’arrivent pas aujourd’hui à vivre décemment de leur travail et c’est inacceptable.

Pour la CFDT, il est indispensable de redonner du sens aux systèmes salariaux dans les branches et dans les entreprises, en les articulant à des systèmes de classification qui tiennent compte des compétences mobilisées. Avec cette revalorisation, au 1er janvier 2024, c’est encore une centaine de branches sur les 171 du secteur général couvrant plus de 5 000 salariés qui se retrouveront en situation de non-conformité au regard du Smic.

Pour lutter contre l’inaction en matière salariale, en cas de non-conformité persistante des minimas de branche, les exonérations doivent être suspendues jusqu’à régularisation de la branche.

La CFDT prendra toute sa place dans la mise en œuvre du Haut conseil des rémunérations et veillera à ce qu’il ne soit pas une simple chambre d’enregistrement. Le Haut conseil doit permettre une réflexion d’ensemble sur les problématiques des bas salaires mais aussi sur les carrières salariales, la reconnaissance des compétences, la qualité de l’emploi, les conditions de travail, les inégalités salariales, le partage de la valeur, les temps partiels subis… C’est à cette seule condition que la situation des travailleurs et travailleuses soumis à des bas salaires pourra enfin s’améliorer.

29 décembre 2023 |

Devoir de vigilance, une étape cruciale

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Publié le 15/12/2023

Par Béatrice Lestic, secrétaire nationale de la CFDT

La CFDT se félicite qu’un accord provisoire sur la proposition de directive européenne sur le devoir de vigilance ait été conclu en trilogue.

Depuis plus d’une décennie, la CFDT se mobilise sur le plan national et européen pour que des règles contraignantes obligent les entreprises à prendre en compte les risques liés à leurs activités, en matière de droits de l’homme et d’environnement, tout au long de la chaîne de valeur.

Il s’agit d’une reconnaissance historique de la nécessité de réglementer les entreprises, en veillant à ce que le profit ne l’emporte pas sur les droits humains et environnementaux.

La CFDT salue notamment, l’inclusion de mesures d’accès à la justice indispensables pour les victimes d’abus commis par les entreprises, ainsi que la prise en compte du rôle des syndicats sur les risques concernant les droits humains dans l’entreprise et leur chaîne de valeur respective.

Cependant, la lutte contre l’impunité des entreprises ne s’arrête pas à ce stade. Tout d’abord, la CFDT considère comme une aberration, l’exclusion provisoire du secteur financier du champ de la directive. La CFDT regrette également le manque d’ambition du texte sur le volet climatique et dénonce l’absence de responsabilité civile des entreprises en cas de manquements au respect de la prévention et d’atténuation des risques climatiques.

La CFDT espère une procédure rapide d’adoption du texte lors de la prochaine session plénière du Parlement européen.

29 décembre 2023 |

Règlement Européen sur l’IA : n’opposons pas l’innovation et l’indispensable régulation

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Publié le 05/12/2023
Par Luc Mathieu, secrétaire national de la CFDT

La CFDT s’inquiète que la France, dans le trilogue européen sur le Règlement sur l’intelligence artificielle (IA), oppose de plus en plus l’innovation à la régulation. Le projet de règlement, sans prévoir de nouveaux droits, vise à garantir que les usages en matière d’IA et d’IA générative, classés par niveau de risque, ne mettent pas en cause les droits fondamentaux des citoyens européens.

Les technologies numériques ne sont jamais neutres : ce sont nos choix collectifs qui en déterminent les usages possibles et souhaitables. La régulation est donc indispensable pour éviter des dérives éthiques, sociales, démocratiques et environnementales et sécuriser les opportunités économiques.

Pour la CFDT comme pour la Confédération européenne des syndicats, l’innovation doit aller de pair avec la régulation de ces technologies. C’est par la régulation, dans le respect de la Charte européenne des droits sociaux, que l’Europe peut tracer une troisième voie innovante et sécuriser son autonomie stratégique, se différenciant ainsi des Etats-Unis et de la Chine. La France, comme l’Europe, ne doivent pas regarder passer le train : les citoyens, les travailleurs – du privé, du public ou indépendants –, attendent des garanties face au déploiement accéléré, opaque et souvent vertical de ces technologies dans toutes les dimensions de leur quotidien.

La CFDT demande au gouvernement français de soutenir une réglementation européenne ambitieuse qui concilie innovation technologique et respect des droits et libertés des citoyens et travailleurs dans les Etats-membres. Le dialogue social et la négociation collective doivent en être le pendant dans le monde du travail. Il y a urgence à ce que le sujet des transformations numériques devienne un sujet de dialogue social.

6 décembre 2023 |

Loi de transposition de l’accord du partage de la valeur : Le vrai travail commence maintenant !

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Publié le 01/12/2023

Par Luc Mathieu, secrétaire national de la CFDT

La CFDT se félicite de la promulgation de la loi qui transpose l’accord national interprofessionnel du Partage de la valeur au sein des entreprises de février 2023. En effet, cette loi constitue une avancée notable notamment pour les salariés des petites et moyennes entreprises qui bénéficient aujourd’hui très peu de ces dispositifs.

Il s’agit désormais de mettre en œuvre cet accord dans chaque branche et chaque entreprise. Les employeurs devront être au rendez-vous de leurs engagements. 

L’accord prévoit que les branches professionnelles négocient un dispositif type de participation pour les entreprises de moins de 50 salariés. Les entreprises de 11 à 50 salariés devront mettre en place en 2025 un dispositif de partage de la valeur quand elles réalisent un bénéfice net fiscal au moins égal à 1% du chiffre d’affaires pendant trois années consécutives.

Une négociation est également prévue sur les bénéfices exceptionnels pour les entreprises de 50 salariés et plus qui disposent de délégués syndicaux, lorsqu’elles ouvrent une négociation sur un dispositif de participation ou d’intéressement.

Avec cet accord, les entreprises se sont engagées en outre à procéder à un réexamen des systèmes de classification, avant le 31 décembre 2023, ce qui est fondamental pour garantir des carrières ascendantes et des évolutions professionnelles régulières, notamment salariales. Un travail spécifique sur la mixité des métiers doit être réalisé par les entreprises, sachant que cette question est en grande partie responsable des écarts salariaux.

Grâce à cet accord, des négociations devront s’ouvrir sur tous ces aspects, portées par les équipes syndicales. Les employeurs devront être au rendez-vous de cet enjeu crucial pour les travailleurs et travailleuses. Le vrai travail commence maintenant !

6 décembre 2023 |

La transition numérique, un enjeu d’inclusion pour les personnes en situation de handicap

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Publié le 21/11/2023

Par Isabelle Mercier, secrétaire nationale de la CFDT

La Semaine Européenne de l’Emploi des Personnes Handicapées (SEEPH) a débuté ce lundi 20 novembre 2023. C’est un rendez-vous annuel crucial pour la CFDT qui est engagée pour l’insertion et le maintien en emploi des personnes en situation de handicap. Cette année, l’accent est mis sur la transition numérique comme accélérateur de l’emploi des personnes en situation de handicap.  

La digitalisation croissante de notre société et l’intelligence artificielle peuvent offrir des opportunités inédites, mais elle peut aussi créer des barrières pour celles et ceux qui ne bénéficient pas d’un accès adapté à ces technologies innovantes. La CFDT, convaincue que la transition numérique doit être inclusive, soutient des initiatives visant à faciliter l’accès au monde professionnel pour toutes et tous.  

Tout au long de l’année, la CFDT s’engage et revendique : 

  • Un dialogue social constructif entre les partenaires sociaux des entreprises et des administrations  
  • La sensibilisation des entreprises et des administrations aux enjeux de l’intégration des personnes en situation de handicap dans un environnement numérique en constante évolution.  
  • La mise en place de formations adaptées pour favoriser l’acquisition de compétences digitales 
  • L’accessibilité des outils et des plateformes par le développement et l’utilisation d’outils numériques accessibles à toutes et tous garantissant une expérience utilisateur inclusive 

Durant cette semaine européenne, la CFDT est également engagée dans la promotion du dispositif de Duoday, c’est-à-dire l’accueil d’une personne en situation de handicap en duo avec un professionnel, au sein de sa Confédération ainsi que dans ses fédérations et unions régionales interprofessionnelles.  

25 novembre 2023 |

PLFSS – Le gouvernement doit transcrire l’ANI ATMP comme il s’y est engagé

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Publié le 17/11/2023
Par Isabelle Mercier, secrétaire nationale

Fin septembre, le Projet de loi de financement de la sécurité sociale en tentant de transposer l’Ani sur les accidents du travail et maladies professionnelles a provoqué le désaccord des partenaires sociaux pour plusieurs raisons : l’ANI y était retranscrit de façon totalement déséquilibrée en limitant drastiquement la réparation en cas de faute inexcusable de l’employeur.

Fin septembre, le Projet de loi de financement de la sécurité sociale en tentant de transposer l’Ani sur les accidents du travail et maladies professionnelles a provoqué le désaccord des partenaires sociaux pour plusieurs raisons : l’ANI y était retranscrit de façon totalement déséquilibrée en limitant drastiquement la réparation en cas de faute inexcusable de l’employeur.

L’enjeu de cet ANI pour la CFDT qui en est signataire, était pourtant de mettre l’accent sur la préventionrenforcer le rôle de la gouvernance, et améliorer la réparation des préjudices, en reconnaissant la nature duale de la rente, c’est-à-dire son périmètre de réparation : à la fois pour les impacts professionnels et aussi pour ceux de la vie quotidienne.  

Après plusieurs séances, les partenaires sociaux signataires de l’ANI sont tombés d’accord le 13 novembre sur la rédaction d’un article soumis au gouvernement. Il améliore à terme la rente des victimes des ATMP en affirmant notamment sa nature duale, et favorisant donc une meilleure indemnisation des préjudices.

Organisations salariales et organisations patronales soutiennent unanimement cet article.

Le gouvernement vient pourtant de le rejeter. Il suspend donc toute transposition de l’accord, malgré son engagement maintes fois répété de se montrer fidèle à la volonté des partenaires sociaux. 

Pour la CFDT, il s’agit d’éviter des accidents du travail et des maladies professionnelles, il s’agit de mieux réparer les préjudices subis par les victimes et parfois de mieux indemniser leurs ayants droits. 

Cette réponse est injustifiée et incompréhensible. La CFDT rappelle le gouvernement à sa parole donnée. L’ANI signé unanimement par les partenaires sociaux doit être transposé fidèlement !

20 novembre 2023 |

Assurance chômage : Le Bureau national de la CFDT valide à l’unanimité la signature de l’accord

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Publié le 16/11/2023
Par Olivier Guivarch, secrétaire national de la CFDT

Le Bureau national de la CFDT, réuni en séance ce jour, valide l’accord relatif à l’assurance chômage du 10 novembre.

Le Bureau national se félicite de mesures concrètes et justes qui vont améliorer l’accès à l’indemnisation ainsi que l’allocation de centaines de milliers de demandeurs d’emploi, particulièrement les plus en difficulté et les plus pénalisés par des effets des dernières réformes gouvernementales.

Les primo-demandeurs d’emploi (souvent des jeunes et des femmes), les demandeurs d’emploi qui subissent des contrats courts, les saisonniers, les cadres seniors, sont les principaux bénéficiaires de ces mesures. L’indemnisation est également élargie pour un cas de rupture de période d’essai à l’initiative du salarié.

L’accord répond également au cadrage gouvernemental très contraignant, particulièrement sur le respect de la trajectoire financière : l’amélioration des droits et la baisse de la cotisation patronale – fortement contenue – sont compensées par des économies pour le régime épargnant les demandeurs d’emploi les plus fragiles.

Les conséquences de l’allongement de la durée d’activité sur les règles d’indemnisation des seniors ne sont pas occultées, un chiffrage est intégré dans l’accord. Les mesures précises et adaptées seront négociées par avenant au cours de la négociation sur l’emploi des seniors qui s’ouvrira dans quelques semaines.

L’accord, solide et légitime, apporte une nouvelle fois la preuve de notre capacité à gérer avec responsabilité le régime assurance chômage. Par ailleurs, l’accord invite à rénover la gouvernance des organismes de l’emploi et de la formation pour mieux préciser le partage des responsabilités respectives entre les partenaires sociaux et l’État. 

L’agrément de la convention assurance chômage vaudra confiance du gouvernement dans le dialogue social.

20 novembre 2023 |

Communiqué de presse intersyndical : Pour combattre les violences sexistes et sexuelles au travail, il faut des actes et des moyens. Mobilisons-nous !

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Publié le 15/11/2023
Par CFDT, CGT, FO, UNSA, Solidaires, FSU

À l’occasion du 25 novembre, journée internationale pour l’élimination des violences faites aux 
femmes, nous exigeons des actes, des moyens et une politique ambitieuse de lutte contre les violences 
sexistes et sexuelles dans la vie, comme au travail.

Si La Fondation des Femmes estime que l’État devrait consacrer de 0,5 à 1% de son budget pour assurer 
efficacement la protection des victimes de violences conjugales, sexistes et sexuelles en France, 
l’estimation des moyens nécessaire pour faire de tous les lieux de travail des endroits de ressources et 
de sécurité pour les femmes reste à construire.

Depuis plusieurs années, les violences sexistes et sexuelles au travail apparaissent sous une lumière 
crue : le problème est massif et grave et touche les femmes de toutes professions, du secteur privé 
comme public et de toutes catégories socioprofessionnelles.

Les violences sexistes et sexuelles au travail : un problème majeur de santé publique !

Harcèlement moral à caractère sexiste, agissement sexiste, harcèlement sexuel, agression sexuelle et 
viol, ne sont pas que des mots : 30% des salariées ont déjà été harcelées ou agressées sexuellement 
sur leur lieu de travail et 70 % de ces victimes de violences au travail déclarent n’en avoir jamais parlé 
à leur employeur. Pour celles qui parlent, c’est souvent la double peine : 40 % estiment que la situation 
s’est réglée en leur défaveur, par une mobilité forcée voire un licenciement.

Ça suffit, il faut changer de paradigme. 
La santé et la sécurité des travailleurs et travailleuses est une obligation de l’employeur. Or, dans le 
secteur privé comme dans la Fonction publique, cette obligation est insuffisamment respectée. En 
témoignent l’absence de plans de prévention et le fait que certaines administrations publiques ne
répondent pas à leur obligation sur la mise en place de dispositifs de signalement qui restent peu 
opérationnels et méconnus des agentes de la Fonction publique.

Le 12 avril, la France a ratifié la 190ème Convention de l’Organisation internationale du travail (OIT) 
contre la violence et le harcèlement dans le monde du travail. Une victoire en demi-teinte car le 
gouvernement français ne l’accompagne pas d’évolutions du droit français. Or, la législation française 
n’est en l’état pas pleinement conforme à la Convention 190 et à la recommandation 206 qui 
l’accompagne. Nous demandons donc au gouvernement de franchir une nouvelle étape en matière de 
prévention, d’obligations et de sanctions pour lutter contre ces violences et renforcer la protection des 
victimes.

Il est temps que la France s’aligne sur les meilleures législations européennes. En Espagne, les victimes 
de violences intrafamiliales ont le droit à la mobilité géographique et au changement de lieu de travail, 
à l’accès à la retraite anticipée, à la suspension de la relation de travail avec emploi réservé ou encore 
à la nullité de son licenciement dans le cas où il est dû à l’exercice des droits du travail que la loi lui 
accorde en tant que victime de violence de genre. En Irlande, le gouvernement a approuvé début 
septembre 2023 une loi proposant 5 jours de congés payés aux victimes de violences domestiques dans 
le prolongement sa ratification à la Convention 190 de l’OIT.


Nous demandons que la France aille au bout de ses engagements et que des concertations soient 
rapidement ouvertes pour intégrer de nouveaux dispositifs dans la loi :


– La mise en place de sanctions pour toutes les entreprises et établissements qui n’ont pas de 
plan de prévention des violences sexistes et sexuelles et de dispositif de signalement négocié.

– Des droits pour protéger les victimes de violences conjugales : abrogation des jours de carence 
en cas d’arrêt maladie, interdiction de licenciement, droit à absences rémunérées pour faire 
ses démarches, droit à la mobilité géographique et fonctionnelle.

– L’obligation de formation des personnels des ressources humaines, personnels encadrants, 
élu·es dans les instances représentatives du personnel (comité sociaux…)

– Des moyens pour que les référent·es harcèlement/violence et les élues VDHA (violence, 
discrimination, harcèlement, agissement sexiste) puissent jouer leur rôle syndical : 
prérogatives clairement définies, temps de délégation, formations…

– L’obligation annuelle d’une sensibilisation sur les violences sexistes et sexuelles auprès de 
l’ensemble des salarié·es sur leur temps et lieu de travail.

– L’obligation de mise en place de dispositifs de prévention spécifiques pour les travailleuses et 
travailleurs les plus vulnérables et notamment les jeunes, les précaires, les personnes 
LGBTQIA+, les travailleuses de nuit ou en milieu non mixte…

– Des droits pour que les victimes de violences sexistes et sexuelles travaillant dans des 
entreprises sans représentant·e du personnel puissent être défendues et accompagnées par 
un syndicat face à leur employeur.

– Un accès aux soins garanti avec le remboursement à 100 % des consultations en psychotraumatologie pour les victimes.

Plus globalement, nous demandons : 

– Une multilatérale pour réaliser un bilan des mesures de 2018 et identifier les nouvelles 
dispositions à adopter. La construction d’un baromètre annuel pour évaluer le ressenti des 
salarié·es et des agent·es sur les violences sexistes et sexuelles au travail – qui pourrait être mis 
en œuvre par exemple par le Haut Conseil à l’Égalité.

Les violences sexistes et sexuelles au travail ne sont pas une fatalité.

A nous de faire respecter le droit du travail et de transformer les situations de travail en 
gagnant de nouveaux droits pour faire cesser les violences faites aux femmes. 
Transformer le travail, c’est transformer la société tout entière !

20 novembre 2023 |

Antisémitisme : La CFDT appelle à participer à la marche citoyenne du 12 novembre

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Publié le 08/11/2023
Par La commission exécutive de la CFDT

La résurgence et l’exacerbation de l’antisémitisme en France depuis le 7 octobre sont insupportables. La CFDT a condamné l’attaque terroriste du Hamas tout comme les bombardements de Gaza. Le risque est grand de transposition du conflit dans notre pays, qui compte les plus fortes communautés juive et musulmane d’Europe. Il faut tout faire pour s’y opposer.

La CFDT ne peut admettre que des juifs soient visés parce que juifs et se sentent menacés et agressés, comme elle ne l’admettra jamais pour quiconque quelle que soit sa religion. Malheureusement, plus de 1000 actes antisémites ont été recensés récemment. La CFDT condamne fermement cette recrudescence de haine envers des citoyens pris pour cibles du fait de leur croyance.

La CFDT s’est toujours soulevée contre l’antisémitisme et toutes les formes de discriminations et de ségrégation de populations en raison de leur religion ou de leur origine. Elle continuera de se battre contre tous les fondamentalismes et tous les extrémismes, notamment l’extrême droite qui, fidèle à son histoire, fonde son action politique sur le rejet des différences. Dans cette période de crispation et de fracturation de la société, nous appelons à l’apaisement et à la concorde.

La CFDT invite l’ensemble des citoyens à participer à la marche contre l’antisémitisme à l’appel du Président du Sénat et de la Présidente de l’Assemblée nationale le dimanche 12 novembre. Elle le fait en tant qu’organisation syndicale, à bonne distance de tout parti politique et en dénonçant la volonté de participation des partis d’extrême droite. La CFDT, à travers cet appel, manifeste son attachement à la paix et aux principes qui fondent la République : la liberté, l’égalité et la fraternité.

20 novembre 2023 |

Jeudi 9 novembre à 18h30, à la métropole Conférence d’Amandine Lebreton, Directrice du Pacte du pouvoir de vivre

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Le 9 novembre prochain, Grenoble-Alpes Métropole et son président Christophe Ferrari lancent le cycle de conférences intitulé Presse-Citron. Des conférences acidulées afin de réfléchir à l’avenir.

???? La première invitée sera Amandine Lebreton, Directrice du Pacte du Pouvoir de Vivre, le 9 novembre à 18h30, Place André Malraux à Grenoble ???? . Venez nombreux parce que ça va tout simplement être passionnant. Si par malchance vous ne pouvez pas venir, pas de panique: tout sera ré-écoutable en podcast. ???? ???? ???? En partenariat avec la Librairie Arthaud. ????

Vous pourrez aussi rencontrer les membres du collectif du Pacte du Pouvoir de Vivre de l’Isère, mobilisés pour l’urgence écologique, la justice sociale et le renouveau démocratique.

1 novembre 2023 |

Proche-Orient : la CFDT appelle à se mobiliser contre la guerre

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Publié le 01/11/2023
Par Commission exécutive de la CFDT

Le samedi 7 octobre 2023 a marqué le début d’un nouveau cycle de violence extrême en Israël, à Gaza et en Cisjordanie, entrainant un bilan humain dramatique.

Chaque jour qui passe voit le nombre de victimes civiles augmenter de façon tragique. Des milliers de vies ont déjà été perdues et brisées.

La CFDT a condamné sans réserve l’attaque terroriste du 7 octobre, les assassinats et les atrocités commis par le Hamas qui ont causé la mort de plus de 1400 personnes, principalement des civils. 

La CFDT a aussi condamné les représailles disproportionnées du gouvernement israélien et les bombardements aveugles de son armée qui ont fait, à ce jour, 8000 morts parmi les civils. L’assassinat de civils, y compris des enfants, ne peut être justifié, relativisé ou passé sous silence.

Aujourd’hui, les Palestiniens à Gaza se voient infliger une punition collective avec des bombardements massifs et indiscriminés, des déplacements forcés et un siège total. A la pénurie de nourriture, d’eau potable, de médicaments et de carburants se rajoute l’effondrement du système de santé. Dans cette enclave, l’une des zones les plus peuplées au monde, la détérioration de la situation humanitaire, déjà préoccupante avant le déclenchement du conflit, ne cesse de s’accentuer. 

Pour la CFDT, la protection des civils doit être une priorité absolue. Elle appelle à un cessez-le feu immédiat, l’ouverture de corridors humanitaires et la libération des otages et des détenus sans fondement juridique.

La gravité de la situation exige la mobilisation de tous aux côtés des camps de la paix israélien et palestinien. En France comme ailleurs, la rhétorique du pire et les jeux de postures ne sont pas à la hauteur de la situation et alimentent les discours haineux des extrêmes de part et d’autre. Se battre pour la paix, c’est aussi se battre contre l’antisémitisme et tous les racismes.

Pour mettre fin à cet engrenage de violences, la seule voie possible est une réponse politique en vue de la construction d’une paix juste et durable avec une pleine application des résolutions de l’ONU qui reconnaissent les frontières de 1967 et le droit des peuples palestiniens et israéliens à vivre en sécurité.

La CFDT appelle à se mobiliser pour la paix, dans le calme et le respect, en rejoignant les marches contre la guerre organisées partout en France ce samedi 4 novembre 2023.

1 novembre 2023 |

Gaza : la CFDT condamne des représailles aveugles inacceptables et dénonce une punition collective

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Publié le 17/10/2023
Par La commission exécutive de la CFDT

La bande de Gaza se voit imposer, depuis le 9 octobre et l’ignoble attaque terroriste du Hamas, un siège complet. Les autorités israéliennes ont coupé l’approvisionnement en eau, en électricité et en gaz ainsi que l’approvisionnement en nourriture et médicaments en plus des bombardements indiscriminés. Cette situation exacerbe une crise humanitaire, déjà désastreuse, que vivent plus de 2,2 millions de personnes enclavées dans la bande de Gaza et qui s’est aggravée par l’avertissement lancé par Israël à la population d’évacuer le nord de l’enclave.

À Gaza, le bilan des victimes civiles des bombardements de l’armée israélienne ne cesse de s’alourdir. Il dépasse les 2700 morts dont plus de 700 enfants. La CFDT adresse ses pensées aux victimes, leurs familles et aux populations palestiniennes.

La CFDT dénonce une punition collective et condamne les bombardements aveugles et le déplacement forcé qui, en plus d’être cruels, sont en violation du droit international. La CFDT appelle la communauté internationale et en particulier les diplomaties européennes à agir pour un cessez-le-feu immédiat et à la mise en place d’un corridor humanitaire. La CFDT les appelle également à œuvrer pour la libération des otages civils et à faire pression pour empêcher une offensive terrestre dans la bande de Gaza.

La CFDT exprime sa plus grande inquiétude sur l’évolution de la situation à Gaza, en Cisjordanie et en Israël dont les premières victimes sont les populations civiles. La CFDT condamne les violences de toutes parts. Les discours haineux et vengeurs enveniment la situation et entraînent toute la région dans une voie tragique et sans issue.

La CFDT, avec le mouvement syndical mondial et la Confédération syndicale internationale, appelle l’ensemble de la communauté internationale à agir pour la paix.

Pour la CFDT, la seule issue acceptable est une réponse politique en vue de la construction d’une paix juste et durable.

24 octobre 2023 |

Conférence sociale : Un rendez-vous utile mais trop peu ambitieux

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Publié le 16/10/2023
Par Yvan Ricordeau, secrétaire général adjoint de la CFDT

La tenue d’une conférence sociale qui a réuni organisations syndicales et patronales et gouvernement, le 16 octobre 2023 au Conseil, économique, social et environnemental, était importante.

Grâce aux mobilisations qui ont rassemblé des millions de salariés et d’agents publics dans la rue au premier semestre 2023, grâce à la CFDT qui n’a cessé de mettre les enjeux du travail dans le débat public, les salaires et le pouvoir d’achat ont enfin fait l’objet de discussions et d’échanges entre organisations syndicales, organisations patronales et le gouvernement.  

 

Enfin, il a été question des travailleurs dont les rémunérations ne permettent pas de boucler les fins de mois ! Parce qu’ils figurent dans les bas de grille de classification, parce qu’ils sont collés au SMIC trop longtemps. Des travailleurs qui sont majoritairement des travailleuses. À la demande de la CFDT, l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes a d’ailleurs été traitée en tant que tel. 

En conclusion de cette journée de travail, la Première ministre a retenu plusieurs revendications de la CFDT. Elle a indiqué qu’un nouvel index égalité professionnelle serait bâti pour une plus grande efficacité. La directive européenne sur la transparence salariale sera transposée dans la loi française avant la date butoir de 2026. Et enfin, la question du partage de la parentalité fera l’objet d’une concertation. La CFDT salue ces mesures portées depuis longtemps.

 

En ce qui concerne la dynamique de négociation de branche, la CFDT a été partiellement entendue. La CFDT acte avec satisfaction une inflexion du gouvernement prêt à accorder moins d’exonérations de cotisations aux entreprises qui ne jouent pas le jeu de la négociation salariale. 

La conférence est cependant loin d’avoir répondu à toutes les situations concrètes rencontrées par les travailleurs. Le chemin est encore long pour mieux valoriser le travail, mieux répartir les richesses produites et proposer un emploi de qualité. 

 

Ce rendez-vous ne peut être qu’une première étape. La CFDT veillera à ce qu’il ne reste pas sans lendemain. Les questions des temps partiels subis, des contrats courts qui nourrissent la précarité financière des travailleurs et des travailleuses ne peuvent pas rester sans réponse. Elles devront être traitées par le Haut conseil des rémunérations dont la Première ministre a annoncé la création, reprenant la demande de la CFDT d’une commission bas salaires. La fonction publique, grande absente de cette conférence, doit ouvrir un chantier sur les rémunérations et les carrières de ses agents. 

 

Les partenaires sociaux signataires de l’accord sur la répartition de la valeur ont pris des engagements. Cette conférence vient les compléter.  La balle est désormais dans le camp de chacun des acteurs pour s’engager et apporter du plus aux travailleurs. La CFDT est prête à la saisir.  

16 octobre 2023 |

Attentat d’Arras : faire bloc contre le terrorisme islamiste et l’obscurantisme

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Publié le 14/10/2023
Par Marylise léon, secrétaire générale de la CFDT; Catherine Nave Bekhti, secrétaire générale du Sgen; Laurent Lamberdière, secrétaire général de la Fep; Ingrid Clémeny, secrétaire générale d’Interco; Mylène Jacquot, Secrétaire générale de l’Uffa; Perrine Mohr, secrétaire générale CFDT Hauts de France

Un enseignant, Dominique Bernard, a été assassiné par un terroriste islamiste devant le lycée Gambetta-Carnot d’Arras où il travaillait. Trois autres personnels de l’établissement ont également été blessés dans cet attentat qui intervient presque trois ans, jour pour jour, après l’assassinat de Samuel Paty.

La Confédération CFDT, la CFDT Hauts de France et les fédérations Sgen, Fep et Interco s’associent à la douleur des proches des victimes et à celle de toute la communauté éducative. Elles saluent le courage et le dévouement des personnels qui ont cherché à protéger leurs élèves ainsi que l’intervention très rapide et le sang-froid de l’équipe de police évitant ainsi un bilan qui aurait pu être encore plus dramatique.

L’École est une nouvelle fois attaquée du fait de la mission de service public qu’elle assure et qui est résumée dans la Charte de la laïcité de 2015 : « Les enseignements sont laïques. Afin de garantir aux élèves l’ouverture la plus objective possible à la diversité des visions du monde ainsi qu’à l’étendue et à la précision des savoirs, aucun sujet n’est a priori exclu du questionnement scientifique et pédagogique. Aucun élève ne peut invoquer une conviction religieuse ou politique pour contester à un enseignant le droit de traiter une question au programme ».

L’École est éprouvée. Les personnels des communautés éducatives seront fortement sollicités pour traverser cette nouvelle épreuve. Ils ont besoin de sérénité et de temps pour accompagner les élèves dans la compréhension du monde et dans leurs apprentissages. Attention aux réformes précipitées qui ne répondraient pas aux besoins de notre École.   

La CFDT assure de son soutien tous les personnels des établissements et des écoles qui vont accueillir leurs élèves dès lundi. Elle appelle à faire bloc contre tous les obscurantismes. Ce nouveau traumatisme pour les agents et les élèves va perdurer. Pouvoir en parler est absolument nécessaire, mettre en place des solutions de prévention dans les établissements scolaires qui associent l’ensemble des politiques publiques également. Les enjeux sont multiples. Ils doivent être traités par le dialogue et notamment le dialogue social.

Au-delà, après le placement du pays en niveau d’alerte « Urgence attentat », il ne suffit pas d’appeler les administrations et les établissements publics à la vigilance. Il faut aussi assurer la protection indispensable aux agents publics dans l’exercice de leurs missions, quelles qu’elles soient. Leur engagement au service de toutes et tous, partout, l’exige.

16 octobre 2023 |

PLFSS 2024 / Un budget qui ne répond pas aux enjeux de financement du système de soins et de la protection sociale

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Publié le 11/10/2023
Par Jocelyne Cabanal, secrétaire nationale de la CFDT

Le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) pour 2024 a été présenté par le gouvernement le 3 octobre. Pour la CFDT, il manque d’ambition face aux défis auxquels la sécurité sociale et la protection sociale sont confrontées.

Tout d’abord, la CFDT est préoccupée par le financement insuffisant du projet de loi. Basée sur des prévisions économiques trop optimistes, l’augmentation de l’Objectif national de dépense d’assurance maladie (ONDAM) à 3,2 % est insuffisante, notamment comparée à l’inflation et aux besoins de la population.

De plus, le PLFSS prévoit l’utilisation d’un mécanisme de non-compensation des exonérations pour transférer des fonds de l’UNEDIC vers le budget de l’État, et le gouvernement semble même l’envisager pour l’AGIRC-ARRCO. La CFDT s’y oppose fermement. La non-compensation baisse les ressources, gênant l’action budgétaire. C’est une disposition que la CFDT a toujours refusée et qui traduit en outre la volonté dogmatique de ne pas avoir recours aux cotisations et à l’impôt. 

Concernant les métiers du soin et les enjeux du bien-vieillir, les efforts ne sont pas à la hauteur des besoins financiers, notamment des établissements, obérant les chances de réussite des réformes de financement comme de la maîtrise des restes à charge. Et la question de l’attractivité de ces métiers n’est toujours pas traitée, particulièrement en ce qui concerne les métiers d’aide à domicile. Pourtant, la pénurie de personnel fragilise le système de soins dans son ensemble. 

En ce qui concerne les assurés, la CFDT s’inquiète de l’approche du projet de loi sur les arrêts maladie, qui renforce le pouvoir de contrôle des employeurs au détriment de l’assurance maladie et surtout des travailleurs, sans traiter les causes profondes du recours aux arrêts de travail.

Enfin, la CFDT exprime un point de désaccord majeur dans la transcription de l’accord national interprofessionnel ATMP (Accidents du Travail et Maladies Professionnelles) signé à l’unanimité par les partenaires sociaux. La CFDT se félicite certes de la reconnaissance de deux éléments distincts dans la réparation des Accidents du Travail et Maladies Professionnelles : une partie liée à la perte de gain et, nouveauté affirmée par l’accord, une part liée au déficit fonctionnel permanent, traduisant le préjudice à vie du travailleur. Mais la CFDT s’oppose fermement aux effets de bord liés à la proposition de réparation plafonnée et mutualisée en cas de faute inexcusable de l’employeur. Elle demande que la définition de la part fonctionnelle de la réparation soit confiée aux partenaires sociaux comme le prévoit l’accord.

Pour toutes ces raisons, pour la CFDT, le PLFSS ne répond pas aux enjeux de financement du système de soins et de protection sociale en France pour 2024.

13 octobre 2023 |

Projet de loi pour le plein emploi : Réforme du RSA : une atteinte à la solidarité nationale

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Publié le 10/10/2023
Par Lydie Nicol, secrétaire nationale de la CFDT et Olivier Guivarch, secrétaire national de la CFDT

L’Assemblée nationale procédera en fin de journée au vote solennel sur le projet de loi pour le Plein Emploi pour une promulgation à la fin du mois.

Pour la CFDT, ce projet de loi ne remplit pas la promesse d’un meilleur accompagnement vers un emploi durable et de qualité. En effet, ni la gouvernance du projet ni les moyens dédiés ne sont à la hauteur des ambitions. La CFDT est particulièrement inquiète pour les plus précaires. Alors que l’inflation ne fléchit pas, notamment sur les produits alimentaires, le projet de loi pour le plein emploi durcit les conditions d’accès au RSA en augmentant les obligations et les sanctions des allocataires.

Inscription automatique des allocataires sur la liste des demandeurs d’emploi, ainsi que leur conjoint, obligation des 15 heures d’activités, alors que la notion d’activité est toujours floue, nouvelles sanctions pour les allocataires notamment la suspension de l’allocation : toutes ces nouvelles contraintes vont encore fragiliser les plus précaires et aggraver le non-recours. À l’heure où les associations de solidarité tirent la sonnette d’alarme, ces durcissements sont insupportables.

La CFDT souhaite rappeler que si l’objectif de plein-emploi est souhaitable et partagé, il ne sera pas atteint en stigmatisant ou en durcissant les conditions de vie des personnes les plus précaires.

13 octobre 2023 |

Agirc-Arrco : La CFDT signe l’accord de pilotage 2023/2026

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Publié le 09/10/2023
Par Yvan Ricordeau, secrétaire général adjoint de la CFDT

Les partenaires sociaux sont parvenus dans la nuit du 4 au 5 octobre à un projet d’accord sur le pilotage de l’Agirc-Arrco pour la période 2023/2026.

Pour la CFDT, ce projet d’accord est un projet équilibré avec des avancées notables pour les travailleurs et les retraités.

D’abord, le projet d’accord confirme le soutien au pouvoir d’achat des retraités. Pour la CFDT, c’est la priorité numéro un. Le projet d’accord prévoit que les pensions vont augmenter au 1er novembre 2023 de 4,9%, et que l’inflation soit le point de référence de la revalorisation pour les années 2024 à 2026.

Ensuite, avec détermination et sans relâche tout au long de la négociation, la CFDT et l’ensemble des organisations syndicales ont obtenu la fin du malus sur la pension Agirc-Arrco au 1er décembre 2023 pour tous les futurs retraités et au 1er avril 2024 pour les retraités actuellement pénalisés. Cette suppression n’est que justice après la réforme des retraites qui contraint au décalage de l’âge de départ en retraite.

Enfin, ce projet d’accord garantit la pérennité financière du régime Agirc-Arrco. L’ensemble des partenaires sociaux ont dès le début réaffirmé leur attachement à une gestion responsable et à la préservation d’un niveau de réserves financières suffisant sans être excessif. Ces réserves sont la condition pour garantir le versement des pensions indépendamment des éventuels chocs économiques.

La négociation a été perturbée par la volonté du gouvernement de ponctionner l’Agirc-Arrco de 1,2 Md€ par an à horizon 2026 et 3Md€ à horizon 2030. Pour la CFDT, aucune ponction décidée unilatéralement par l’Etat n’est acceptable. La CFDT a en revanche beaucoup œuvré pour faire figurer dans le texte de l’accord un article engageant l’Agirc-Arrco à mettre en place un système de relèvement des basses pensions en son sein.

Finalement, le projet d’accord issu de la négociation prouve une nouvelle fois, la capacité des partenaires sociaux à piloter le régime de retraite Agirc-Arrco. C’est la force du paritarisme de construire, dans le dialogue des orientations solides, crédibles et justes. Pour ces raisons, le Bureau national de la CFDT a validé à l’unanimité la signature de l’accord.

13 octobre 2023 |

Israël : La CFDT condamne la barbarie de l’attaque du Hamas

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Publié le 09/10/2023
Par La commission exécutive de la CFDT

Le samedi 7 octobre, le mouvement islamiste Hamas a lancé depuis Gaza une attaque terroriste contre Israël qui a entraîné la mort de plusieurs centaines d’Israéliens principalement des civils.

La CFDT condamne fermement les attaques du Hamas contre les civils israéliens et adresse ses pensées aux victimes, à leurs familles et aux populations israéliennes. La CFDT condamne sans réserve les actes de barbarie, les mises en scènes odieuses de meurtres et de prises d’otages. La CFDT exprime sa plus grande inquiétude face à l’évolution de la situation. 

Pour la CFDT, ces attaques mettent encore plus à mal la possibilité d’une solution pacifique déjà dans une impasse politique depuis l’échec des accords d’Oslo et des années de radicalisation du discours politique de part et d’autre.

La CFDT appelle les diplomaties européennes à parler d’une seule voix en faveur d’une désescalade. Le respect du droit international doit prévaloir notamment avec une pleine application des résolutions de l’ONU qui reconnaissent le droit des peuples israélien et palestinien à vivre en sécurité. Les populations civiles israélienne et palestinienne sont les premières victimes d’un conflit qui n’a que trop duré.

13 octobre 2023 |

7 octobre, journée mondiale pour le travail décent : L’heure est venue d’augmenter les salaires

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Publié le 06/10/2023
Par Béatrice Lestic, secrétaire nationale de la CFDT

Partout dans le monde, l’inflation a augmenté provoquant une diminution du pouvoir d’achat des travailleurs et des travailleuses.

La CFDT s’inscrit dans l’action de la confédération syndicale internationale (CSI) qui met l’augmentation des salaires au cœur de la journée mondiale pour le travail décent du 7 octobre.

Alors que les travailleurs et travailleuses voient le coût de la vie augmenter, ils et elles ne bénéficient toujours pas du partage des richesses auxquelles ils contribuent par leur travail et subissent parfois des discriminations salariales du fait de leur genre ou de leur âge.

Pour la CFDT, les travailleurs et travailleuses doivent pouvoir vivre dignement au travail et de leur travail. 

Tout comme au niveau mondial, les travailleurs et travailleuses en Europe endurent une diminution de leur pouvoir d’achat. C’est d’ailleurs pour porter les revendications salariales et pour l’égalité femmes-hommes que la confédération européenne des syndicats (CES) appelle à des mobilisations partout en Europe. A Paris, elle aura lieu le 13 octobre prochain.

13 octobre 2023 |

Vote à l’Assemblée nationale : N’enterrons pas le service public de la petite enfance !

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Publié le 05/10/2023
Par Jocelyne Cabanal, secrétaire nationale de la CFDT

L’article 10 du Projet de loi pour le plein emploi concernant notamment l’évolution de la gouvernance de la petite enfance a été rejeté par l’Assemblée nationale.

Pour la CFDT, il y a pourtant urgence à réformer le système actuel qui, en l’absence de compétence obligatoire ou d’autorité régulatrice, laisse des territoires avec des déficits importants en termes de places d’accueil, notamment collectif. Concrètement, cette situation conduit des familles à ne pas trouver de solution d’accueil pour leur enfant. Les communes et surtout les intercommunalités doivent assumer cette responsabilité au niveau local.

Alors que nous sommes tous conscients de l’impérieuse nécessité d’organiser un secteur d’activité en perte d’attractivité et parfois de sens, la décision des députés retire la première pierre de ce qui aurait pu devenir « un service public de la petite enfance ». C’est dommageable pour les jeunes enfants, leurs familles et pour les professionnelles de ce secteur ! Et nous le savons, c’est dommageable pour l’égalité entre les femmes et hommes.

La CFDT demande que la mise en place du service public de la petite enfance soit réaffirmée, avec les moyens nécessaires pour qu’il soit effectif.

13 octobre 2023 |

Planification écologique : place au dialogue et à la transition juste

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Publié le 19/09/2023
Par Fabien Guimbretière, Secrétaire national de la CFDT

Ce matin, la Première ministre a présenté aux membres du Conseil national de la refondation la feuille de route gouvernementale en matière de planification écologique.

Pour la CFDT, le travail mené par le secrétariat général à la planification écologique est à saluer, car il donne à voir les scénarios possibles en matière de transformation écologique.

Il y a maintenant urgence à passer à la mise en œuvre opérationnelle. Cela nécessite d’impliquer toutes les parties prenantes. La planification démocratique de la transformation écologique est la condition pour construire le socle de son acceptabilité sociale et économique.

Les travailleurs sont en première ligne des conséquences de la transformation écologique ; ils en sont aussi des accélérateurs dès lors qu’ils sont partie prenante des décisions qui les concernent. Passer de la planification écologique à la mise en œuvre opérationnelle nécessite d’anticiper les conséquences, de planifier les actions à conduire, d’articuler les enjeux économiques, sociaux et environnement. Cela exige d’engager rapidement du dialogue social à tous les niveaux : entreprises, branches, territoires, avec une coordination au niveau national. C’est la condition d’une transition écologique juste. 

La Première ministre a également annoncé des financements supplémentaires à destination des rénovations énergétiques, du déploiement des transports en commun, ou encore de la transition agricole et de la préservation de la biodiversité.

Ces 7 milliards supplémentaires vont dans le bon sens. Mais comme le souligne le rapport Pisani-Ferry-Mahfouz, cet effort de financement public doit être pérennisé pour atteindre nos objectifs d’ici 2030 et 2050 ; cela nécessite de partager équitablement les efforts. C’est pourquoi la CFDT exhorte le gouvernement d’ouvrir un débat démocratique sur le financement de la transition écologique juste afin de construire une trajectoire pluriannuelle en la matière et d’engager une réforme de la fiscalité.

La CFDT revendique une transition juste par le dialogue social et la répartition équitable des efforts. C’est la condition d’une transformation écologique réussie. Il y a urgence !

21 septembre 2023 |

LAMPEDUSA – La solidarité et le respect des droits humains doivent guider l’action de l’Europe

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Publié le 18/09/2023
Par BÉATRICE LESTIC, SECRÉTAIRE NATIONALE DE LA CFDT ET LYDIE NICOL, SECRÉTAIRE NATIONALE DE LA CFDT

Plus de 10 000 personnes ont débarqué à Lampedusa depuis la semaine dernière. Hommes, femmes et enfants en quête d’un refuge et d’une vie meilleure en Europe. Pour la CFDT, il est impératif de répondre à cette crise humanitaire avec compassion, dignité et en respectant les droits fondamentaux.

Plus de 10 000 personnes ont débarqué à Lampedusa depuis la semaine dernière. Hommes, femmes et enfants en quête d’un refuge et d’une vie meilleure en Europe. Pour la CFDT, il est impératif de répondre à cette crise humanitaire avec compassion, dignité et en respectant les droits fondamentaux.

La CFDT condamne vivement le discours de l’extrême-droite qui cherche à diviser et à semer la peur en diabolisant les migrants et en propageant ses idées xénophobes. Au pouvoir en Italie, le projet de l’extrême-droite et son discours stérile montrent leurs limites, d’autant plus que ce record de traversées depuis l’Afrique du Nord survient deux mois après la signature d’un accord controversé avec la Tunisie pour le contrôle de l’immigration clandestine. Cela constitue une preuve supplémentaire, s’il en fallait une, des limites de la sous-traitance de la surveillance des frontières de l’UE à des États tiers.

L’Union européenne a été fondée sur des valeurs de solidarité, de respect des droits de l’homme et de protection des plus vulnérables. La CFDT appelle les gouvernements de l’Union Européenne à respecter ces valeurs et à agir de manière unie et coordonnée pour faire face à cette situation. Il est crucial de mettre en place des politiques d’asile et d’immigration justes, humaines et efficaces, conformes aux principes internationaux et aux obligations légales de l’UE.

La CFDT demande également à l’Union européenne de renforcer les opérations de sauvetage en Méditerranée afin d’éviter de nouvelles tragédies humaines et de garantir la sécurité des personnes en détresse.

La CFDT réaffirme son engagement envers la construction d’une Europe solidaire, inclusive et respectueuse des droits humains. La CFDT est mobilisée pour défendre ces valeurs et à soutenir les efforts visant à assurer un accueil digne aux migrants à Lampedusa et dans toute l’Europe.

18 septembre 2023 |

Union Européenne : La déréglementation ne sert pas les intérêts des Européennes et Européens

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Publié le 15/09/2023
Par Béatrice Lestic, secrétaire nationale de la CFDT

Les gouvernements allemand et français ont demandé à l’Union européenne d’alléger les obligations en termes de reporting (financier et extra-financier) des PME. Cette initiative vise aussi à relever les seuils maximaux du chiffre d’affaires et du nombre d’employés permettant de qualifier une entreprise de PME

La CFDT, la Confédération européenne des syndicats (CES), la DGB (la Confédération allemande des syndicats) ainsi que FO, CFTC et UNSA ont dénoncé, dans un courrier commun adressé à la Commission européenne (voir ci-dessous), cette déréglementation déguisée. Elle vise à vider de son sens la directive européenne sur le devoir de vigilance en cours de négociation entre les institutions de l’UE.

Dans leur courrier, les organisations syndicales s’expriment en faveur d’une possible simplification ciblée de certaines obligations administratives pour les PME, mais elles s’opposent fermement à une déréglementation qui porterait atteinte au respect des obligations fiscales, environnementales et sociales. Dans le contexte actuel, marqué par le réchauffement climatique, le creusement des inégalités et la crise du pouvoir d’achat, la CFDT affirme que déréglementer n’est pas la solution pour relancer l’économie européenne.

Pour la CFDT, soutenir les entreprises et les emplois de qualité en Europe nécessite des investissements massifs en faveur de la transition écologique et numérique de notre tissu productif. Ces investissements devront être accompagnés par des critères sociaux et environnementaux pour les aides publiques afin d’encourager les entreprises à améliorer leurs pratiques.

Toute politique économique fondée sur la déréglementation est une stratégie de court terme qui, sur le long terme, ne pèse que sur les travailleuses et travailleurs.

La CFDT, avec la CES, DGB, FO, CFTC et UNSA, appelle donc la Commission européenne à rejeter les demandes franco-allemandes et à opter pour une approche ambitieuse pour rendre l’économie européenne plus compétitive et résiliente.

16 septembre 2023 |

Montant net social : La CFDT alerte sur les conséquences pour les plus précaires

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Publié le 12/09/2023
Par Jocelyne Cabanal, secrétaire nationale de la CFDT

Pour simplifier l’accès aux droits et le calcul des aides sociales, le gouvernement a décidé de faire porter sur le bulletin de salaire une nouvelle ligne : le montant net social, montant qui servira de base à tous les calculs d’aide sociale. Il servira d’indicateur pour calculer des prestations sociales délivrées par la branche famille comme la prime d’activité et le RSA basées sur des plafonds. L’obligation de déclaration sera effective au 1er janvier 2024 et devait faciliter l’accès aux droits.

Toutefois, dans sa mise en œuvre, le gouvernement a décidé par décret d’y intégrer des montants d’aides diverses délivrées par les entreprises. Ainsi, des militants CFDT ont identifié que ce montant net social inclut des prestations sociales telles que la prévoyance complémentaire obtenue par des négociations au sein d’une branche professionnelle ou d’une entreprise, tout comme des CESU garde d’enfants ou autre avantage en nature…

De ce fait le montant des ressources déclarées augmente, faisant potentiellement significativement baisser le montant des prestations sociales associées. 

Sur le fond, l’injustice est particulièrement grande pour les plus bas niveaux de rémunération. Par exemple le fait pour une branche de bénéficier d’un très bon contrat collectif prévoyance n’a que des effets positifs sur les salariés qui ne bénéficient pas d’aides sociales. En revanche, « cet avantage » négocié par les partenaires sociaux de la branche viendra amputer les prestations sociales des salariés les moins bien rémunérés. Et l’intérêt bien réel de bénéficier d’une bonne prime décès ne compense pas une diminution de la prime d’activité ou du RSA : cela ne permet pas, par exemple, d’acheter à manger !

Pour la CFDT, cela serait particulièrement injuste et brutal dans un contexte de tensions sociales, d’inflation et de difficultés croissantes à subvenir à ses besoins, notamment pour les bas salaires. 

Ainsi nous avons le cas de Martine, une salariée avec un net à payer avant impôt de 1599 euros et un net social qui s’élève à 1765 euros. Ceci entraîne une perte notable sur sa prime d’activité qui passerait alors de 144 €/mois avant impôts à 79 €/mois avec le net social, soit une perte de pouvoir d’achat de 65 euros par mois ! C’est extrêmement brutal.

Pour la CFDT, il est indispensable de reconsidérer le montant net social en excluant certains éléments comme la prévoyance, les CESU garde d’enfants etc. Les travailleurs précaires ne doivent pas être victimes d’une aberration administrative. Même en période de tension budgétaire, la CFDT refuse de leur faire revivre la réforme catastrophique des APL!

13 septembre 2023 |

Séisme au Maroc : les Européens doivent rapidement mobiliser les premiers secours

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Publié le 09/09/2023
Par Commission exécutive de la CFDT

Dans la nuit de vendredi à samedi, un séisme de magnitude 7 a frappé le Maroc causant un bilan provisoire mais malheureusement déjà dramatique, de plus de 800 morts. 

La CFDT exprime sa solidarité avec les Marocaines et les Marocains et présente ses condoléances aux familles des victimes.

Parce que les premières heures sont cruciales, la CFDT appelle les autorités françaises et européennes à se mobiliser rapidement pour l’envoi d’aides et des équipes de secours. La CFDT se mobilise de son côté pour venir en aide à ses homologues syndicaux dans les initiatives humanitaires qu’ils prendront.  

11 septembre 2023 |

Qualité d’accueil dans les crèches : Il est urgent qu’un service public de la petite enfance voie le jour

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Publié le 08/09/2023
Par Jocelyne Cabanal, secrétaire nationale de la CFDT

En avril 2023, la confédération CFDT et ses fédérations professionnelles du secteur de la petite enfance signaient un communiqué commun intitulé « Aujourd’hui, nous savons ! ».

Ce texte faisait référence à la publication récente du rapport de l’IGAS sur l’accueil dans les crèches et la prévention de la maltraitance.

Cette semaine, deux livres paraissent. De nouveau, des situations absolument insupportables seront exposées.

Comment ne pas être horrifiés par les récits de ces professionnelles, elles-mêmes bouleversées par ce qu’elles ont vécu au travail, ayant pris conscience de la spirale infernale dans laquelle elles étaient enfermées.

Rien ne doit justifier ou permettre de tolérer des maltraitances qu’elles soient volontaires et actives ou encore provoquées par une organisation, ou pour atteindre des objectifs économiques ou financiers.

Il n’est pas question de jeter le discrédit sur l’ensemble d’un secteur mais d’oser regarder en face les dysfonctionnements majeurs de notre système d’accueil de la petite enfance. Aucun type d’accueil, aucun modèle ne doit faire l’économie de cette analyse.

Nous attendons des pouvoirs publics que les exigences en matière de qualité et de sécurité soient clairement édictées en redonnant des normes cohérentes pour le taux d’encadrement des professionnelles, le niveau de formation, l’organisation et les conditions de travail.

Le profit et les taux de rentabilité ne peuvent être les boussoles d’un service au public aux familles, bien souvent captives d’un contexte où elles n’ont pas le choix de garde sinon au prix de renoncements intolérables.

Un service public de la petite enfance doit voir le jour.

La CFDT porte des propositions sur la qualité de l’accueil, la qualité de vie et conditions de travail des professionnelles, et de la nécessaire transparence des pratiques et des financements.

Une première pierre a été posée autour du comité de filière de la petite enfance avec la signature par la CFDT du socle social commun mais les travaux d’attractivité du secteur doivent se renforcer.

Soyons exigeants pour le droit des enfants à bénéficier d’un cadre épanouissant pour leur développement et l’égalité des chances

11 septembre 2023 |

Communiqué de presse intersyndical : le 13 octobre, en France et en Europe, mobilisons-nous contre l’austérité, pour les salaires et l’égalité femmes-hommes !

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Publié le 28/08/2023
Par CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU

En cette rentrée sociale, le pouvoir d’achat et l’augmentation des salaires, des pensions et des minimas sociaux sont toujours les revendications prioritaires pour le monde du travail. La colère contre la réforme des retraites est intacte et des milliers de travailleurs seront pénalisés par son application à marche forcée le 1er septembre.

Alors que les profits explosent dans la plupart des grandes entreprises, plus que jamais un meilleur partage de la richesse produite est impératif. Des mesures ponctuelles et majoritairement financées par l’État sont insuffisantes pour répondre à l’inflation et l’augmentation des coûts tels que l’énergie, l’alimentation, le logement… Nos organisations réaffirment ensemble que ce sujet nécessite une augmentation du SMIC et des politiques salariales dans les branches, les entreprises et la Fonction publique. Nous appelons les employeurs à ouvrir des négociations à tous les niveaux. Cette meilleure répartition des richesses au profit des salariés constitue également un levier puissant d’action pour la lutte contre les inégalités, notamment entre les femmes et les hommes. 

Cette année encore, l’été a mis en lumière les conséquences dramatiques du changement climatique et la nécessité d’engager une transition écologique socialement juste. Nous sommes toutes et tous concernés. Les impacts de cette transition écologique juste sont multiples et concernent à la fois les activités, les conditions de travail, les métiers, les emplois, les qualifications et les compétences. Pour répondre à ce défi majeur, il faut dès aujourd’hui apporter des solutions immédiates, anticiper les impacts et préparer les investissements nécessaires, sécuriser l’emploi des travailleuses et travailleurs et les associer aux choix qui les concernent. Au lieu de cela la fragilisation de l’industrie continue sous la pression des actionnaires.

Le PLF et le PLFSS en cours de préparation doivent être à la hauteur des enjeux de la période et de demain. Pour nos organisations ces projets doivent être porteurs de justice sociale. Dans ce cadre, la conditionnalité des 150 à 200 milliards annuels d’aides aux entreprises doit être débattue. Le PLF et le PLFSS doivent renforcer nos services publics, à commencer par l’hôpital, l’école, l’enseignement supérieur et la recherche…

Les négociations nationales qui vont se tenir, notamment en matière de retraites complémentaires et d’assurance chômage, dans les mois à venir seront capitales pour créer et renforcer les droits sociaux des travailleurs. Nos organisations réaffirment la nécessité de répondre aux aspirations démocratiques des travailleurs pour une meilleure représentation collective en revenant sur les ordonnances travail et la loi de transformation de la fonction publique.

L’ensemble de ces sujets sont partagés à l’échelle européenne. Nos organisations, avec le mouvement syndical européen, sont mobilisées pour la solidarité, la transition écologique juste et contre les politiques d’austérité. Nos organisations appellent à une journée de mobilisations et de manifestation le vendredi 13 octobre 2023 contre l’austérité et pour l’augmentation des salaires, des pensions et l’égalité femme-homme. 

Nos organisations se réuniront de nouveau au mois de septembre pour la préparation de cette journée.

Paris, le 28 août 2023

28 août 2023 |

Déclaration de Marylise Léon à la Première ministre

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Publié le 12/07/2023

Réunion multilatérale à Matignon
Intervention de Marylise Léon, Secrétaire générale de la CFDT, le 12 juillet 2023. 

Madame la Première ministre, monsieur le ministre, Merci de nous recevoir aujourd’hui.

Si la CFDT est aujourd’hui présente, c’est qu’elle attend de cette rencontre multilatérale un engagement fort de votre gouvernement à reconnaitre et faire une place à la démocratie sociale. Car c’est par l’engagement de chacun et chacune d’entre nous et c’est grâce à l’intelligence collective que nous ferons face aux défis sociaux et écologiques qui se posent à nous. Des défis qui deviennent de plus en plus lourds à chaque décision non concertée.

 

Nous constatons toutes et tous un niveau de colère croissant et de fortes tensions qui traversent notre société.

« Qui aurait pu prévoir ? »

 

Ces tensions ne sont pas nouvelles et nous vous alertons depuis plusieurs mois.

  • Le 5 avril puis le 16 mai dernier, la CFDT vous alertait sur la rancune, le ressentiment et la colère qui Ce 16 mai nous vous faisions des propositions concrètes pour instaurer la confiance et répondre aux attentes des travailleurs et travailleuses
  • En septembre 2022, nous vous prévenions qu’il n’était pas possible d’aborder le sujet des retraites sans parler du Travail.
  • En mai 2022, lors de votre prise de fonction, la CFDT vous a remis 75 pages de propositions et vous alertait déjà sur les tensions et fractures qui fragilisaient déjà notre démocratie.

 

Madame la Première ministre, entendez nos alertes.

 

Sous le poids des injustices et des inégalités, la société continue de se fracturer. Les discours d’exclusion ou de stigmatisation des plus précaires la fragmentent encore un peu plus. L’inquiétude, aussi, fait la part belle aux radicalités en tous genres – des radicalités qui risquent de trouver un écho retentissant lors des prochaines élections européennes.

Madame la première ministre, nous avons plus que jamais besoin de solidarité pour ressouder la société et affronter les défis de demain. Nous avons besoin de justice sociale pour redonner confiance.

 

Dans ce contexte de défiance et de colère :

La CFDT appelle le Gouvernement à travailler avec les acteurs de la société civile et à leur donner des gages d’écoute.

  • La plaie de la période retraite est encore ouverte et l’expérience des CNR n’aidera pas à cicatriser. Le risque, en continuant de balayer les propositions des acteurs qui s’engagent, c’est de susciter leur découragement. C’est un risque démocratique totalement démesuré au vu du contexte.
  • Un contexte de violences qui doit nous faire prendre la mesure de ce qu’elles disent des carences de notre République. Nous avons besoin d’une véritable politique de cohésion sociale, qui intègre les questions d’accès aux services publics, d’éducation, de transports, de santé, de logement et qui permette de relier les citoyens à leurs institutions, d’écouter et soutenir davantage les réseaux associatifs de proximité, les élus locaux, le système éducatif, d’écouter et protéger tous les citoyens où qu’ils vivent. La situation nécessite un travail en tant que tel des acteurs sociaux. Il n’y aura pas de solution miracle, mais ne rien faire, ne pas s’atteler à la tâche ne règlera absolument rien.

Répondre à la préoccupation n°1 des citoyens : le pouvoir d’achat.

  • C’est aux employeurs, dans les entreprises et les branches de répondre à cette attente par la négociation avec les organisations Il s’agit des salaires bien entendu, mais aussi pour les branches professionnelles des classifications, de la mixité des métiers, de la participation tel que le prévoit l’ANI sur le partage de la valeur.
  • Mais vous pouvez les y inciter fortement en conditionnant les exonérations de cotisations sociales au fait que les minima de branche se trouvent au-dessus du 130 branches sur 171 ont encore des coefficients sous le SMIC !
  • Et pour avoir une vision plus complète des causes et des remèdes au développement de la précarité, nous vous rappelons que la CFDT demande la création d’une commission bas salaires.
  • La CFDT – elle – est prête à s’engager la preuve – avec cet agenda Avec le patronat, nous avons décidé d’avancer de manière autonome sur plusieurs sujets : Agirc Arco, la reconnaissance des compétences acquises dans le cadre des parcours syndicaux ou encore la prévoyance pour tous…
  • Sur d’autres sujets, nous avons besoin de l’engagement réciproque de votre Gouvernement.
  • La plupart des organisations présentes aujourd’hui se sont engagées à remettre le Travail au cœur des discussions de la rentrée.
  • Pour la CFDT, parler du travail, c’est agir sur les conditions de travail et prévenir l’usure professionnelle
  • C’est aussi parler des parcours professionnels et favoriser les évolutions professionnelles pour que personne ne soit cloué au SMIC toute sa vie. Je pense notamment aux travailleuses de la deuxième ligne qui depuis de longs mois attendent la juste reconnaissance de leur travail.
  • C’est aussi anticiper les transformations du travail en les accompagnant de dispositifs de reconversion professionnels. La transformation écologique est un défi colossal dans lequel la question des métiers, des emplois et des compétences ne peut être une variable d’ajustement. Ces dispositifs de reconversion sont une des clés de réussite de cette transformation nécessaire. Il n’y aura pas de transformation écologique sans transition juste.
  • Il nous faut aussi regarder comment créer un compte épargne temps universel, dispositif novateur de gestion du temps tout au long de la vie
  • Enfin, parler du Travail c’est parler des fins de carrière : alors que l’âge de départ à la retraite a été reporté, comment permettre à tous les travailleurs de continuer de travailler ? il nous faut réouvrir les discussions sur l’emploi des séniors.

 

Madame la Première ministre, nous souhaitons donc que ces discussions s’inscrivent dans le cadre de l’article L1 du code du travail. Qu’un seul document d’orientation soit concerté afin de permettre aux acteurs sociaux de disposer de toutes les marges de manœuvre pour une négociation.

 

Votre Gouvernement s’engage-t-il donc à une concertation préalable et à reprendre dans la loi les équilibres que nous aurons trouvés sur ces sujets ? Si tel est le cas, fixons-nous un horizon pour ces négociations qui permettrait une transposition en 2024.

 

Nous attendons de vous la même loyauté que sur l’accord partage de la valeur. C’est également ce que nous attendons pour la transposition de l’accord ATMP.

 

Sur d’autres sujets, nous attendons un positionnement clair de votre Gouvernement.

  • Les ordonnances travail n’ont pas permis de dynamiser le dialogue social dans les entreprises, bien au contraire, et plusieurs études le démontrent. Acceptez-vous de remettre l’ouvrage sur le métier pour donner aux représentants des salariés les moyens d’exprimer les réalités du travail ?
  • La décision que vous venez de prendre sur l’apprentissage est difficile pour tous ceux qui agissent régulièrement au sein de France Compétences pour le développer. Oui, il faut réguler l’apprentissage mais il faut le faire avec les pilotes que nous sommes. Cela fait des mois, voire des années que nous vous disons qu’il faut un vrai pilotage de la formation professionnelle et une nouvelle méthode des couts contrats. Vous nous répondez en arbitrage budgétaire. Ça ne marche pas et ça serait encore pire si vous cumulez avec une décision incompréhensible sur un ticket modérateur sur le CPF. C’est aussi pour cela qu’on insiste sur la méthode qui sera donc
  • Sur l’Assurance Chômage, nous souhaitons que la discussion de la future lettre de cadrage permette d’avoir de vraies marges sur les règles d’indemnisation et la gouvernance. Les précédentes discussions ont montré toutes les difficultés à
  • Enfin, une alerte sur l’hôpital… Alors que l’été sera encore compliqué dans les hôpitaux, la période estivale est toujours critique mais cela va se traduire très concrètement pour le personnel hospitalier. Malgré les annonces du PR le 6 janvier, ça n’avance pas. L’accord Ségur de la Santé a 3 ans et les annonces faites par le gouvernement ne sont que des mesures qui ont déjà été négociées dans cet accord. La mise en œuvre du Ségur est impérative et n’est qu’une étape. Elle doit se faire par le dialogue social tant au niveau local que national.

 

Madame la Première ministre, la CFDT attend des engagements et des actes forts.

 

Si cet été doit être l’occasion de souffler (je le souhaite au plus grand nombre), cela ne veut pas dire que les difficultés disparaitront.

Ce n’est pas parce que les travailleurs ne défileront pas dans la rue que leurs attentes de reconnaissance auront disparues

Ce n’est pas parce que les villes / banlieues auront retrouvé un peu de calme que les raisons de la colère qui s’est exprimée récemment auront disparues.

Ce n’est pas parce que vous ne verrez pas de marche pour le climat cet été que cet enjeu ne mobilisera plus les jeunes.

Si la colère ne se manifeste plus, elle est toujours là. La moindre étincelle peut la rallumer. Il faut agir et des acteurs sont prêts à le faire. La CFDT en fait partie. Ouvrez cet espace

28 août 2023 |

Drame de Nanterre : Pour la CFDT il faut agir vite

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Publié le 29/06/2023

Par La commission exécutive de la CFDT

Le drame qui s’est produit à Nanterre et qui a provoqué la mort de Nahel, jeune homme de 17 ans, est profondément choquant. La commission exécutive de la CFDT s’associe à la peine de sa famille et de ses proches.

Le parquet de Nanterre, en demandant le placement en détention provisoire du policier auteur du coup de feu mortel, considère que les conditions légales de l’usage de l’arme à feu n’étaient pas réunies.

La CFDT se félicite de la diligence de la justice. Elle doit poursuivre son travail dans la sérénité pour faire toute la lumière sur les causes de cette tragédie. L’heure n’est ni à l’exploitation de la mort de Nahel pour souffler sur les braises de la colère, ni aux tentatives de minimisation du drame par certaines organisations. L’heure est à l’apaisement. La CFDT salue le travail des agents publics qui œuvrent dans ce sens malgré les tensions actuelles.

La fracture entre les forces de l’ordre et la population ne peut s’élargir à cause du comportement inexcusable de quelques-uns. Il est indispensable qu’une réflexion s’engage immédiatement, pour mettre en place des mesures structurelles et améliorer les relations entre la population et la police. L’ambiguïté de la loi de sécurité publique de 2017 portant sur l’usage des armes à feu par les forces de l’ordre doit être rapidement levée. Nous ne pouvons pas, non plus, accepter la stigmatisation de la population et notamment des jeunes de banlieue.  Les moyens ambitieux en termes de formation, de renforcement de la police du quotidien… doivent être mis en place au sein de la police et de la gendarmerie pour rétablir un lien de confiance et de respect mutuel. 

La politique de la Ville doit retrouver une place importante dans les priorités gouvernementales.

Il est temps d’agir pour que, jamais plus, un jeune homme de 17 ans ne meure pour avoir refusé d’obtempérer.

30 juin 2023 |

Revalorisation des allocations chômage : une déception amère

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Publié le 27/06/2023

Par Olivier Guivarch, secrétaire national de la CFDT

La revalorisation des allocations chômage était à l’ordre du jour du Conseil d’administration de l’Unédic réuni ce matin.

La CFDT a proposé une augmentation de 4,5% des allocations chômage pour assurer le maintien du pouvoir d’achat des demandeurs d’emploi indemnisés.

Le contexte économique est marqué par une inflation moyenne de 5,4% (selon les prévisions en 2023, avec des prix de l’alimentaire bien au-dessus de la moyenne) qui pèse fortement sur le pouvoir de vivre des demandeurs d’emploi. L’allocation moyenne aujourd’hui est de 1077€ nets par mois pour les demandeurs d’emploi qui n’ont aucune activité pendant la période d’indemnisation.

De plus, il faut se rappeler que les demandeurs d’emploi ont subi de très fortes baisses de leurs droits à cause des deux dernières réformes de l’assurance chômage voulues par le gouvernement.

La CFDT s’est aussi appuyée sur la situation excédentaire de l’assurance chômage en 2022 pour argumenter sa revendication qui permet à la fois une revalorisation des allocations et une poursuite du désendettement indispensable à la pérennisation du régime.

Le patronat a fait une proposition de revalorisation à hauteur de 1,9% et n’a pas voulu négocier.

La CFDT a été contrainte de s’abstenir, ainsi que les autres organisations syndicales, afin qu’une décision de revalorisation des allocations puisse être appliquée. Une opposition aurait conduit à une absence de décision qui aurait pénalisé les demandeurs d’emploi.

La CFDT a pris ses responsabilités mais regrette avec amertume la décision patronale d’une revalorisation trop faible des allocations chômage.

30 juin 2023 |

Fonds d’indemnisation des victimes de l’amiante (FIVA) : La CFDT se félicite d’un barème d’indemnisation revu à la hausse

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Publié le 20/06/2023
Par Catherine Pinchaut, secrétaire nationale de la CFDT

15 ans ! C’est le temps qu’il aura fallu attendre pour enfin avoir une revalorisation de l’indemnisation des préjudices extrapatrimoniaux versée par le Fonds d’Indemnisation des Victimes de l’Amiante (FIVA).

En effet, si les préjudices patrimoniaux – taux d’incapacité, préjudice professionnel, frais résultant de la pathologie – sont revalorisés chaque année depuis 2003, ce n’est pas le cas pour les préjudices extrapatrimoniaux – préjudice moral et physique, esthétique… – qui eux, n’ont pas été revalorisés depuis 2008.

C’est maintenant chose faite. Le 15 juin dernier, les partenaires sociaux, les associations et l’Etat ont trouvé un compromis sur une revalorisation du barème à hauteur de 10,5% à partir du 1er octobre 2023 pour toutes les nouvelles victimes et leurs ayant droits. De plus, l’accord prévoit une indexation sur l’inflation. 

Après plusieurs semaines de négociations et de groupes de travail entre partenaires sociaux, associations et Etat, la CFDT se réjouit de cette avancée qui évitera à l’avenir de revivre une situation difficile tant pour les victimes que pour celles et ceux qui défendent leurs intérêts.

 Pour la CFDT, ce n’est que justice rendue pour les salariés victimes d’exposition à l’amiante.

30 juin 2023 |

Drame au large de Kalamata : l’Europe doit être fidèle à ses valeurs

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Publié le 16/06/2023
Par Lydie Nicol et Béatrice Lestic, secrétaires nationales de la CFDT

Dans la nuit du 13 au 14 juin, une embarcation avec 750 personnes a sombré au large de la Grèce.

Alors que les recherches d’éventuels survivants continuent, soixante-dix-neuf corps ont jusqu’ici été retrouvés et le bilan risque d’être l’un des plus lourds des dernières années avec des centaines de morts. Ces vies perdues viennent s’ajouter aux 1300 autres aux frontières de l’Europe et en Méditerranée, recensées depuis le début de l’année par l’Organisation internationale pour les migrations.

Si les passeurs et les trafiquants d’êtres humains qui abusent de personnes en situation de vulnérabilité sont les premiers coupables, nous ne pouvons exonérer les politiques migratoires européennes de leur part de responsabilité.

Depuis plus d’une décennie, les institutions et les gouvernements européens n’ont eu de cesse de céder aux discours anti-migrants en multipliant les politiques migratoires restrictives. L’Union européenne, poussée par ses États-membres, sous-traite sa propre responsabilité en externalisant ses frontières aux pays d’origine ou aux pays tiers. Cette politique a mis des personnes, déjà vulnérables, à la merci de régimes peu respectueux des droits humains, tout en les subventionnant. L’arrêt de l’opération militaire et humanitaire Mare Nostrum qui a permis le sauvetage d’un grand nombre de migrants en 2013 et 2014 est un exemple d’abandon par l’Union Européenne de ses valeurs et de sa responsabilité à offrir protection et secours à ses frontières.

Pour la CFDT, les pays européens doivent tirer les conclusions de cet énième drame humain au large du Péloponnèse. Les discours anti-migratoires n’arrêteront pas les personnes migrantes fuyant la guerre et la misère. Ces mouvements seront même plus nombreux avec les conséquences du changement climatique. Il est urgent de construire une réponse européenne plus solidaire et plus humaine.

30 juin 2023 |

[EN DIRECT] Suivez la journée du 21 juin de la CFDT en intégralité !

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Publié le 13/06/2023

Suivez en direct et en intégralité la journée du 21 juin 2023 qui se tiendra au Zénith de Paris la Villette.

Player vidéo à venir

Programme de la journée

8h30-10h Accueil café.

9h30 Ouverture de la salle plénière
Journée animée par Fabrice Dedieu et Mathilde Panhaleux.

9h55 Lancement de la journée.

10h-10h30 Discours d’ouverture du secrétaire général Laurent Berger.

10h30-12h10 SÉQUENCE 1
« Retraites, un mouvement social historique : quels enseignements
pour le syndicalisme ? » Récit de ce mouvement social : Pierre Rosanvallon,
professeur au Collège de France.

TABLE RONDE
« Une mobilisation au coeur des enjeux sociaux et démocratiques ». Avec :
Dominique Méda, professeure de sociologie et directrice de l’IRISSO
à l’Université Paris Dauphine ;
Gilles Finchelstein, secrétaire général de la Fondation Jean Jaurès ;
Laure Nicolai, secrétaire générale de l’URI Bourgogne Franche Comté ;
Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé Pierre.
Animation : Jérôme Citron.

12h10-12h20 Intervention humoristique Sophia Aram.

12h20-13h50 Pause déjeuner.
ÉLECTIONS du ou de la nouvelle secrétaire général·e et secrétaire général·e adjoint·e.

13h50 – 14h PROCLAMATION DES RÉSULTATS

14h-15h30 SÉQUENCE 2
« Ensemble, renforçons-nous ! »
Animation : Sylvie Excoffier et Elisabeth Ritzenthaler.

LE RDV DES SYNDICATS
Yvan Ricordeau, secrétaire national en charge de l’organisation ;
Perrine Mohr, URI Hauts de France ;
Jérôme Morin, Fédération Conseil communication culture ;
Nadia Berghout, SFASS ;
Sylvie Hernot, SEP Côtes d’Armor.

LE DÉVELOPPEMENT ÇA A DU SENS ET C’EST POSSIBLE !
Lydie Nicol, secrétaire nationale en charge du développement ;
Nicolas Ballanger, URI Pays de la Loire ;
Sonia Paccaud, URI Auvergne-Rhone-Alpes ;
Véronique Salenbier, Santé sociaux 59 ;
Elise Cherfix et Claire Dupuis, Sgen CFDT Orléans-Tour ;
Yves Furno et Dominique Jouassin, entreprise But ;
Maguelone Escande Mus, Finances Occitanie ;
Tatiana Fournier, Agroalimentaire de la Sarthe.

15h30 – 16h Discours du ou de la secrétaire général·e

16h – 16h40 Au revoir à Laurent Berger et clôture de la journée.

16h40-17h Performance artistique.

17h-18h Pot de fin.

TÉLÉCHARGEMENT DE FICHIERS

15 juin 2023 |

Continuons à agir !

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Publié le 15/06/2023

Après 6 mois de grèves, d’une mobilisation historique par sa durée et par l’ampleur des manifestations, l’exécutif a décidé d’imposer sa réforme des retraites en empêchant une nouvelle fois les parlementaires de voter. Ce nouveau déni de démocratie, les nombreux passages en force, malgré le rejet massif de la population laisseront des traces profondes. Hier encore, le conseil de l’Europe s’est interrogé sur l’ingérence significative de l’exécutif suite à l’utilisation en France de l’article 49.3.

Cette réforme, rejetée par toutes les organisations syndicales de salarié.es et de jeunesse a conduit à un niveau de mobilisation jamais égalé, rarement atteint y compris en Europe. Cela aurait dû amener le gouvernement à retirer son projet. L’exécutif sort considérablement affaibli de ce conflit, méprisant la démocratie sociale et les travailleurs, travailleuses et la jeunesse, encore aujourd’hui opposés très largement à cette réforme. C’est grave et porteur d’interrogations pour l’avenir quant à l’expression que prendra la colère sociale.

L’intersyndicale et les manifestant.es n’ont pas réussi à faire reculer le gouvernement sur le passage de l’âge de la retraite de 62 à 64 ans, mais nous ne tournons pas la page.

Cette réforme inutile, injuste et brutale maltraite les travailleurs, travailleuses du privé comme du public et la jeunesse en leur imposant 2 ans de travail supplémentaires. Or dans des entreprises qui ne veulent plus des seniors, un des vrais enjeux aurait dû être et reste leur maintien dans l’emploi auquel cette réforme n’apporte, au contraire, pas de réponse. Les organisations syndicales avaient pourtant toutes fait des propositions qui ont été écartées par le gouvernement.

L’expérience des 10 mois passés a démontré que l’unité des organisations syndicales professionnelles et de jeunesses sur des revendications communes permettait de construire le rapport de force.

Comme l’intersyndicale l’a fait sur le dossier des retraites en se concentrant sur ce qui la rassemble, elle va travailler, dès maintenant, à dégager des revendications communes sur chacun des sujets suivant : les salaires et les pensions, les conditions de travail, la santé au travail, la démocratie sociale, l’égalité femmes-hommes, l’environnement et la conditionnalité des aides publiques aux entreprises. Sur ces thèmes, nous voulons obtenir des avancées importantes, notamment lors des futures négociations.

La future négociation sur les retraites complémentaires Agirc Arrco prévue à l’automne, tout comme celle de l’assurance chômage, seront des enjeux très importants dans lesquelles nos organisations pèseront de tout leur poids.

Pour tous les travailleur.euses, les étudiant.es et les lycéen.nes que nous représentons, qui nous ont fait confiance, pour toutes celles et ceux qui ont manifesté, parfois pour la première fois et pour toutes celles et ceux qui ont rejoint les rangs syndicaux pour participer à ce combat, nous adressons un message collectif: nous continuerons à contester cette réforme des retraites et à nous battre pour la justice sociale.

L’intersyndicale que nous avons construite depuis juillet 2022 est une force. Elle a déjà démontré sa capacité à agir ensemble par ses revendications et par la mobilisation quand cela s’est avéré nécessaire. Cette force saura se mobiliser dans les mois qui viennent pour revendiquer le progrès social et pour affronter les politiques de régression sociale au niveau national, y compris dans le cadre d’une manifestation européenne. D’ici là, nous appelons partout les salarié.es avec leurs organisations syndicales, à revendiquer, à négocier et se mobiliser pour gagner des augmentations de salaire.

L’intersyndicale continuera de se réunir, dès la rentrée.

Paris, le 15 juin 2023

15 juin 2023 |

CNR Logement : des mesures loin de la hauteur des enjeux

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Publié le 08/06/2023

Par CATHERINE PINCHAUT, SÉCRÉTAIRE NATIONALE DE LA CFDT

Lundi 5 juin, le ministre délégué chargé de la ville et du logement, Olivier Klein, a restitué les travaux du CNR Logement menés depuis huit mois. Face au constat partagé de crise sévère du logement, la CFDT estime que ces mesures ne sont pas à la hauteur des enjeux. 

Lundi 5 juin, le ministre délégué chargé de la ville et du logement, Olivier Klein, a restitué les travaux du CNR Logement menés depuis huit mois.

Face au constat partagé de crise sévère du logement, la CFDT estime que ces mesures ne sont pas à la hauteur des enjeux. Il est plus que temps d’agir pour que le logement ne soit plus la 1ère dépense du budget des ménages, qu’il ne soit plus un frein à l’emploi, ni le 1er émetteur de Gaz à effet de Serre.

La CFDT demande au gouvernement de s’engager afin que le secteur HLM retrouve sa pleine capacité de produire et de rénover l’existant, notamment en revoyant le mécanisme de réduction de loyer de solidarité. Elle réclame un accès facilité à la propriété et au locatif privé et s’interroge sur l’efficacité du prolongement du prêt à taux zéro.

En revanche, la CFDT accueille favorablement la mesure portant sur l’augmentation des plafonds pour le Bail réel solidaire (BRS) qui permettra à plus de ménages d’accéder à ce dispositif de maîtrise des prix du foncier.

Concernant l‘élargissement de la garantie locative Visale aux travailleurs saisonniers et indépendants, la CFDT soutient historiquement ce dispositif au caractère ciblé et qui apporte, depuis sa création, toutes les preuves de son efficacité pour ceux qui en ont le plus besoin.

Sur le plan environnemental, les mesures retenues de simplification de MaPrim’Rénov ou encore celle du prêt avance rénovation ne permettent pas au logement d’être aux avant-postes de la transition écologique juste.

Pour la CFDT, il faut investir massivement dans les filières du bâtiment et BTP, où il est annoncé la création de plus de 200 000 emplois d’ici 2030 et faire du dialogue social à tous les niveaux, la pierre angulaire des transformations à venir.

La CFDT sera attentive à ce que les mesures sur cet enjeu phare soient à la hauteur des besoins et des attentes.

14 juin 2023 |

Métiers de la petite enfance : Pour la garantie d’un socle social, la CFDT s’engage !

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Publié le 07/06/2023
Par JOCELYNE CABANAL, SÉCRÉTAIRE NATIONALE DE LA CFDT JACQUES LAGER, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA FEDERATION CFDT INTERCO OLIVIER GUIVARCH, SECRÉTAIRE GÉNERAL DE LA FÉDÉRATION CFDT DES SERVICES ÉVE RESCANIÈRES, SECRÉTAIRE GÉNÉRALE DE LA FÉDÉRATION CFDT SANTÉ- SOCIAUX HELENE IBANEZ, SECRÉTAIRE GÉNÉRALE DE LA FÉDÉRATION CFDT PSTE

En décembre 2022, le ministre des Solidarités avait lancé une mission IGAS afin de poser les jalons d’un socle social commun dans le secteur de la petite enfance. Il envisageait de conditionner son soutien financier au secteur à des conditions de convergence des conventions collectives. La CFDT avait reconnu cette démarche et avait dit chiche !

En décembre 2022, le ministre des Solidarités avait lancé une mission IGAS afin de poser les jalons d’un socle social commun dans le secteur de la petite enfance. Il envisageait de conditionner son soutien financier au secteur à des conditions de convergence des conventions collectives.

La CFDT avait reconnu cette démarche et avait dit chiche !

Chiche pour un financement de mesures sur l’ensemble du secteur sous conditions d’un cadrage pour garantir que les salariées soient bien les bénéficiaires !

Chiche pour un engagement des organisations employeurs pour faire un état des lieux et assurer une couverture conventionnelle de qualité pour toutes les salariées !

Chiche à la prise en compte des conditions de travail et l’amélioration de la qualité de vie au travail et à la formation des salariées !

Après plus de 3 mois d’échanges, la CFDT a participé à la réalisation de cet état des lieux. Ce que disait la CFDT depuis longtemps est enfin reconnu et notamment, l’éclatement de ce secteur, comme la nécessité de faire converger les droits des salariées afin de les faire progresser. Aujourd’hui, plus de 30 000 salariées ne sont toujours pas couvertes par une convention collective : c’est une urgence !

Cet état des lieux a permis un accord des partenaires sociaux. Il sera présenté aujourd’hui au ministre et précise que les organisations signataires s’engagent à permettre l’application d’une convention collective à tous les salariés.

De même, on constate que les besoins de revalorisations salariales traversent les différents modes d’accueil (collectif comme individuel), et les différents statuts (privé comme public).

Les organisations signataires s’engagent à faire converger progressivement les salaires vers ceux de la convention collective la plus favorable. La CFDT soutient cette mesure qui doit conduire à faire évoluer les entrées et progressions de grille de chacun des emplois.

Deux points seront discutés dans un deuxième temps et devront obtenir un soutien de l’Etat :

La CFDT insiste pour que la reprise d’expérience fasse partie des garanties dans le parcours des salariées en cas de changement de cadre d’exercice ou d’employeur. De même, une mesure salariale d’urgence favorable au pouvoir d’achat n’a pas pu être déterminée alors que c’est un point prioritaire pour répondre au problème d’attractivité et lutter contre la pénurie actuelle.

Enfin, la formation de toutes les salariées, les conditions de travail et la qualité de vie au travail seront aussi au menu des travaux prévus dans le cadre d’un accord de méthode pour ces transformations.

Si cette première étape de négociations a surtout concerné le volet privé (associatif comme lucratif), la CFDT insiste pour que les professionnelles du secteur public ne soient pas oubliées, elle a d’ailleurs permis que le texte intègre une phase de négociations les concernant.

Aujourd’hui les partenaires sociaux du secteur de la petite enfance ont fait « le job », à l’Etat de prendre ses responsabilités pour une effectivité de cet accord !

14 juin 2023 |

Syndicalisation : une forte dynamique d’adhésions

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Publié le 05/06/2023

Comme chaque année, par souci de transparence, la CFDT a fait certifier ses comptes et attester son nombre d’adhérents par les commissaires aux comptes.

Au 31 décembre 2022, la CFDT comptait 612 205 adhérents et adhérentes ce qui représente une hausse de 1,32 % par rapport à 2021, soit 7 971 adhérents de plus à quasi-parité, avec 51 % de femmes et 49 % d’hommes.

Comme chaque année, par souci de transparence, la CFDT a fait certifier ses comptes et attester son nombre d’adhérents par les commissaires aux comptes.

Au 31 décembre 2022, la CFDT comptait 612 205 adhérents et adhérentes ce qui représente une hausse de 1,32 % par rapport à 2021, soit 7 971 adhérents de plus à quasi-parité, avec 51 % de femmes et 49 % d’hommes.

La CFDT se félicite de ce regain de nombre d’adhérents qui marque la vitalité du syndicalisme et l’action des équipes CFDT partout en France pour accompagner et défendre les intérêts des travailleurs et travailleuses.

Par ailleurs, la mobilisation massive et historique contre la réforme des retraites a permis de poursuivre cette tendance de manière exceptionnelle. 43 116 travailleurs et travailleuses nous ont en effet rejoints depuis le début de l’année 2023.

La CFDT va mener des campagnes de syndicalisation pour continuer sur cet élan.

14 juin 2023 |

Communiqué intersyndical – Le gouvernement du Qatar ne mérite pas de présider la conférence de l’OIT

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Publié le 05/06/2023

Par Intersyndicale

La CFDT, la CGT, FO, la CFE-CGC, la CFTC et l’UNSA tiennent à exprimer leur mécontentement face à la confirmation de la présidence de la conférence internationale du travail par le Qatar qui ouvre aujourd’hui ses travaux.

Avec six conventions ratifiées sur 190, le Qatar figure parmi les derniers pays du monde en termes de couverture par les normes internationales du travail, notamment par les conventions fondamentales sur les libertés syndicales et le droit à la négociation collective. Le Qatar n’a pas réellement renoncé à la Kafala, ce système qui met les travailleurs à la merci de leurs employeurs avec l’impossibilité de changer d’emploi, les enchainant à leur poste de travail.

Par ailleurs, l’Emirat du Golfe se moque des règles tripartites qui régissent le fonctionnement de l’OIT : en lieu et place de représentants des travailleurs issus de syndicats librement constitués, le Qatar envoie à Genève la direction d’entreprises qataris pour siéger au sein du groupe des travailleurs !

Depuis plusieurs années, la Confédération Syndicale Internationale alerte sur le danger de confier les rênes de la conférence à un Etat parmi les plus éloignés d’une application pleine, entière et sincère des normes internationales du travail. Dans son courrier au Directeur général du BIT, Luc Triangle, secrétaire général de la CSI écrivait ainsi : « Nous sommes très préoccupés par la proposition de présidence Qatari de la CIT en raison des rapports selon lesquels la mise en œuvre des réformes du travail convenues avec l’OIT et ses mandants en novembre 2017 n’a pas été suffisamment efficace, et nous sommes également extrêmement préoccupés par les allégations selon lesquelles des tentatives ont été faites pour influencer les décideurs de l’Union européenne d’une manière tout à fait inappropriée ».

Lors de son récent congrès à Berlin, la CES a également adopté une résolution dénonçant la perspective d’une présidence qatarie de la conférence, en raison de l’incapacité du Qatar à observer et respecter sincèrement et pleinement les normes internationales fondamentales du travail.

La CFDT, la CGT, FO, la CFE-CGC, la CFTC et l’UNSA s’offusquent de cette présidence qatarie et demandent que de réelles exigences soient fixées à ce pays pour qu’il respecte les normes et standards de l’OIT.

Genève, le 5 juin 2023

14 juin 2023 |

EMPLOI DES SAISONNIERS : Une feuille de route sans concertation et pas à la hauteur des enjeux

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Publié le 01/06/2023

Mercredi 31 mai, le ministère du Travail, du Plein-emploi et de l’Insertion et les ministères délégués chargés du Tourisme et du Logement ont rendu publique une feuille de route 2023-2025 pour améliorer l’emploi des travailleurs saisonniers.

Cette feuille de route est censée offrir des réponses aux difficultés de recrutement rencontrées notamment dans le secteur du tourisme. Ces difficultés traduisent d’abord, pour la CFDT, des conditions d’emploi et de travail dégradées dans certains secteurs que les salariés ont choisi de quitter. Ces difficultés sont aussi des effets pervers de la réforme de l’assurance chômage qui a réduit la protection des travailleurs précaires comme les saisonniers contribuant à les décourager d’aller vers ce secteur.

La CFDT regrette le manque de concertation avec les organisations syndicales proches de ces travailleurs, et le manque d’ambition de cette feuille de route pour répondre aux difficultés structurelles. Résultats : les 15 propositions ne sont clairement pas à la hauteur des enjeux !

Ainsi, face au déficit structurel de logement constaté, les offres de logement recensées par la plateforme ou encore la mise à disposition de 7 000 logements sur 3 ans sont très en-deçà des besoins. Pour la CFDT, il est indispensable de mettre massivement à disposition une offre de logements adaptée, décente et à un prix abordable tout au long de l’année. Le logement ne doit plus être un frein à l’emploi.

De même, les mesures d’accompagnement et de formation proposées sont pour la plupart déjà mises en œuvre, et de fait, loin de répondre aux difficultés pérennes rencontrées.

Pour la CFDT, l’attractivité des métiers saisonniers passe d’abord par une meilleure reconnaissance de ces travailleurs précaires. Rappelons également que la première responsabilité des employeurs est celle d’appliquer les conventions collectives.  

C’est pour cette raison que la CFDT revendique la création d’un socle social minimum en contrepartie de l’extrême flexibilité des emplois. Ce socle doit intégrer notamment :

  • la prime de précarité pour l’ensemble des contrats de courte durée, y compris les contrats saisonniers,
  • la généralisation de droits à renouvellement de contrat, avec garantie de réembauche d’une saison à l’autre, comme certaines branches ont déjà négocié.
  • l’accès à une même couverture sociale collective (complémentaire santé et prévoyance) sur un bassin d’emploi
  • Une plateforme de renseignement et d’accompagnement pour l’accès à leurs droits.

Pour la CFDT, renforcer les droits, améliorer les conditions de travail et les salaires des saisonniers est un enjeu central.

La CFDT lancera sa campagne « saisonniers » le 1er juillet pour aller à leur rencontre dans plus de 150 territoires les informer et les accompagner.

14 juin 2023 |

Rapport Pisani-Ferry-Mahfouz : la CFDT appelle à engager le dialogue pour planifier une transition écologique juste

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Publié le 01/06/2023

Par Fabien Guimbretière, secrétaire national de la CFDT

Le rapport sur les incidences économiques de l’action pour le climat, signé par Jean Pisani-Ferry et Selma Mahfouz, a été remis à la Première ministre, chargée de la planification écologique.

Le rapport sur les incidences économiques de l’action pour le climat, signé par Jean Pisani-Ferry et Selma Mahfouz, a été remis à la Première ministre, chargée de la planification écologique.

Ce rapport pointe le coût économique considérable de la transition pouratteindre notre objectif de réduction de -55% de nos émissions d’ici 2030. Cela nous impose defaire en dix ans ce que nous avons eu de la peine à faire en trente ans ! La CFDT partage l’analyse que ce coût ne sera socialement accepté que si l’effort est équitablement réparti. Cela exige, comme le soulignent à juste titre les auteurs, de« délibérer sur les critères d’équité qui fondent l’action publique ». 

Parce qu’une même mesure peut avoir des effets très différents selon les conditions de sa mise en œuvre, la CFDT souhaite que toutes les pistes de réflexion émises par le rapport Pisani-Ferry-Mahfouz soient explorées sérieusement et débattues démocratiquement. Pour la CFDT la proposition d’un prélèvement exceptionnel temporaire assis sur le patrimoine financier des ménages les plus aisés doit être mise en œuvre.

Plus globalement, il est indispensable de prendre en compte l’hétérogénéité des situations des ménages et des entreprises, comme des filières et des territoires. Le dialogue social à tous les niveaux doit donc être la pierre angulaire des transformations à venir afin de permettre leur appropriation collective, de les mettre concrètement en œuvre, de capter les réalités et d’adapter les mesures – à l’instar de ce qu’il s’est passé pendant la crise sanitaire.

Ce rapport nous donne enfin l’opportunité de débattre démocratiquement des options qui s’offrent à nous pour atteindre nos objectifs climatiques

La transition écologique juste ne se fera pas sans planification démocratique avec l’ensemble des acteurs. Le dialogue social doit s’engager rapidement pour planifier une transition écologique pleinement articulée aux impératifs de justice sociale.

14 juin 2023 |

Communiqué intersyndical : 6 juin, gagnons le retrait de la réforme et obtenons des avancées sociales !

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Publié le 30/05/2023

L’intersyndicale appelle les travailleuses et les travailleurs, jeunes et retraité.es à faire du 6 juin une grande journée de grèves et de manifestations sur l’ensemble du territoire pour gagner le retrait de la réforme des retraites et des avancées sociales.

L’intersyndicale appelle les député.es à voter, le 8 juin prochain, la proposition de loi transpartisane abrogeant la réforme des retraites pour permettre enfin une sortie de crise. Dans le cas contraire, si encore une fois, le gouvernement s’obstinait à passer en force, en utilisant des artifices constitutionnels, la colère n’en serait que renforcée.

Cette réforme est brutale et injuste pour les travailleurs et les travailleuses et la jeunesse qui ont tous et toutes bien compris qu’ils et elles devront travailler plus longtemps sans que jamais le patronat, ni les employeurs publics ne soient mis à contribution.

Le retrait de cette réforme est indispensable et permettrait d’avancer enfin sur les préoccupations des travailleurs et travailleuses.

L’intersyndicale rappelle que le salaire relève du partage des richesses : l’augmentation des salaires, des retraites et pensions, des minimas sociaux et des bourses d’études est une priorité. Le SMIC doit demeurer un salaire d’embauche et ne peut pas être une trappe à bas salaires maintenant les salariés au SMIC toute leur carrière professionnelle.

L’Etat doit aussi montrer l’exemple en augmentant le point d’indice dans la Fonction publique. Aucune branche professionnelle ne doit avoir des minima inférieurs au Smic. Aucune pension pour une carrière complète ne doit être en-dessous du Smic. L’égalité salariale Femme-Homme doit être une réalité concrète sans délai.

Pour les seniors il y a nécessité à mettre en place de réels dispositifs de reconversion, des retraites progressives. Pour la pénibilité et les risques professionnels, la totalité des critères de pénibilité supprimés en 2017 doivent être réintroduits pour permettre de vrais départs anticipés. Pour protéger la santé des salarié.es, les commissions de santé sécurité et conditions de travail doivent être obligatoires dans les entreprises de 50 salariés et plus, avec des droits et des moyens renforcés.

Pour permettre une négociation collective de qualité dans le cadre d’une démocratie sociale avérée et afin d’améliorer le droit d’expression syndicale, l’intersyndicale demande d’améliorer et renforcer les moyens pour les représentants du personnel en termes d’heures de mandats, de systématisation des représentants de proximité, d’augmentation du nombre d’administrateurs/administratrices ainsi que la fin de la limitation des trois mandats successifs.

Pour gagner l’égalité Femme-Homme il faut notamment revoir en profondeur l’index égalité salariale, revaloriser les métiers féminisés, majoritairement les moins bien rémunérés, proscrire les temps partiels subis et instaurer un indicateur pour suivre les déroulés de carrière. Ces propositions renforceraient d’ailleurs l’équilibre financier du système de retraite par répartition. Les dispositions de la convention 190 de l’OIT contre toutes les violences et le harcèlement au travail, y compris les violences sexistes et sexuelles, doivent enfin être mises en œuvre.

Pour l’environnement, des droits et prérogatives supplémentaires doivent être donnés aux représentants du personnel afin d’agir pragmatiquement et efficacement pour exercer leur mandat.

Ensemble les organisations syndicales professionnelles et de jeunesse rappellent leur opposition à toute atteinte au principe de solidarité nationale avec la réforme du RSA ainsi qu’à la dégressivité des allocations chômage qui conduisent à stigmatiser les précaires ou privé.e.s d’emplois.

Ces propositions renforceraient l’équilibre financier du système de retraite par répartition, préservant et renforçant notre système de protection sociale collective.

Nous ne tournerons pas la page : ensemble, uni.es et déterminé.es pour gagner le retrait de la réforme et pour le progrès social, construisons partout les grèves et les manifestations le 6 juin !

Préparons la mobilisation du 6 juin et interpellons nos député.es pour le vote du 8 juin en allant et partageant le site intersyndical : https://jusquauretrait.fr

Paris le 30 mai 2023

31 mai 2023 |

Renouvellement de l’équipe dirigeante de la CES (confédération européenne des syndicats) au 15ème congrès

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Le 15e Congrès de la Confédération européenne des syndicats (CES) s’est tenu du mardi 23 au vendredi 26 mai 2023 à Berlin, en Allemagne.

Environ 600 délégués syndicaux nationaux, dont les secrétaires généraux et/ou les présidents de quelque 93 organisations syndicales nationales de 41 pays européens, 10 fédérations syndicales sectorielles européennes et des invités spéciaux d’Europe et d’ailleurs.

Les dirigeants syndicaux européens ont discuté pendant quatre jours des revendications et des priorités des syndicats afin de garantir un accord équitable pour les travailleurs. Ils ont échangé leurs points de vue sur le renouveau syndical, l’avenir du travail, un nouveau modèle économique pour les personnes et la planète, l’avenir de l’Europe et une CES plus forte.

Le Congrès a célébré également les 50 ans de la Confédération européenne des syndicats : 50 ans de lutte pour les travailleurs.

 

Le congrès de la Confédération européenne des syndicats, dont le renouveau syndical était un thème central, s’est conclu le 26 mai 2023 par l’élection d’une nouvelle équipe dirigeante paritaire et la plus jeune de l’histoire de l’organisation.

La syndicaliste irlandaise Esther Lynch, qui s’est impliquée pour la première fois dans le mouvement ouvrier alors qu’elle travaillait dans une usine de micropuces dans les années 1980, dirigera l’équipe au cours des quatre prochaines années en tant que secrétaire générale.

L’avocate du travail Isabelle Schömann et le syndicaliste suédois Claes-Mikael Stahl, qui a commencé sa vie professionnelle comme nettoyeur dans une usine, ont été élus secrétaires généraux adjoints.

Le syndicaliste slovène Tea Jarc, 35 ans, et le syndicaliste belge Ludovic Voet, 36 ans, ont été élus secrétaires confédéraux aux côtés de l’Italien Giulio Romani, qui est un négociateur expérimenté au nom des travailleurs du secteur bancaire. Leurs biographies complètes sont disponibles ici.

Il fait suite à un congrès où plus de la moitié des délégués étaient des femmes, et qui a réuni un nombre record de délégués de moins de 35 ans.

La nouvelle équipe est chargée de mettre en pratique le plan d’action et le manifeste convenus au cours de quatre jours de débat à Berlin entre 1000 syndicalistes représentant plus de 45 millions de travailleurs.

Les priorités du mandat qui court jusqu’au prochain congrès en 2027 comprennent :

Une interdiction du financement public pour les entreprises qui refusent de reconnaître les syndicats ou de négocier collectivement

La régulation de l’Intelligence Artificielle au travail basée sur le principe ‘human in control’

Empêcher un retour à l’austérité et promouvoir de nouvelles règles économiques de l’UE qui donnent la priorité aux personnes et à la planète

La mise en œuvre complète et rapide de la directive sur l’égalité de rémunération

Veiller à ce qu’aucun travailleur ne soit laissé pour compte dans la transition vers une économie verte et numérique

L’augmentation des effectifs syndicaux comme rempart contre la montée de l’extrême droite

La secrétaire générale de la CES, Esther Lynch, a déclaré :

« À une époque où l’écart entre les riches et les travailleurs se creuse, le renouveau syndical est crucial et je suis donc ravie d’avoir été élue à la tête de la plus jeune équipe de la CES jamais élue.

«Je suis déterminée qu’au cours des quatre prochaines années, nous allons réaliser un rééquilibrage tant attendu entre les patrons et les travailleurs en augmentant le pouvoir des syndicats et en garantissant une législation progressiste au niveau de l’UE.

« Pour ce faire, nous mènerons le combat contre l’extrême droite, qui n’a rien à offrir aux travailleurs, lors des prochaines élections européennes et veillerons à ce que les partis démocratiques offrent une véritable alternative.

« L’Europe a besoin de syndicats forts pour relever les défis auxquels nous sommes confrontés – sociaux, environnementaux et technologiques – d’une manière qui place à tout prix les travailleurs et la planète au-dessus des profits.

« La nouvelle équipe de la CES veillera à ce que la voix des travailleurs soit entendue haut et fort au niveau européen. » 


Remarques : Le plan d’action de la CES et le manifeste de Berlin peuvent être consultés ici (en anglais): https://www.etuc.org/en/congress

 
31 mai 2023 |

Propositions de la CFDT pour renouer le dialogue et répondre aux attentes des travailleurs et travailleuses

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Publié le 16/05/2023

Il y a tout juste un an, en mai 2022, La CFDT présentait au gouvernement nouvellement nommé un document de 75 pages de propositions destinées à répondre aux attentes sociales des travailleurs et des citoyens en matière de pouvoir d’achat, d’emploi, d’aspiration à un travail émancipateur, de justice sociale et de répartition des richesses, de services publics, de pouvoir d’agir sur son lieu de travail et dans la cité… (dont, au passage, des propositions pour « un système de retraite plus juste et plus lisible »).

Nous insistions fortement, au sortir de la crise Covid et des changements qu’elle a produits ou accélérés dans le rapport au travail, sur l’aspiration à vivre dignement de son travail, à travailler mieux, à être respecté et reconnu dans son travail, que l’on soit salarié d’une entreprise privée ou agent de la fonction publique.
Le recul de l’âge de départ à la retraite et la façon dont le pouvoir exécutif a procédé pour faire aboutir son projet de loi ont gravement dégradé la confiance des travailleurs et des citoyens dans l’action de l’exécutif et au-delà dans le fonctionnement de notre démocratie, dans la capacité pour chacune et chacun de pouvoir vivre dignement de son travail, dans la possibilité de concilier justice sociale et transition écologique.
La CFDT considère qu’il est urgent et impératif d’agir pour restaurer la confiance en donnant la priorité aux sujets mis en exergue par le conflit sur les retraites. Nous en dressons ici un inventaire synthétique que nous détaillerons dans les prochains jours dans un document plus précis. Dans l’élaboration de nos propositions, nous tenons compte des conclusions des Assises du travail.
Nous plaçons au premier rang la nécessité de restaurer la confiance dans nos valeurs et nos pratiques démocratiques. En commençant par revitaliser la complémentarité entre la démocratie politique et la démocratie sociale. Pour chacune des priorités que nous formulons, nous indiquons ce qui relève selon nous de l’initiative des partenaires sociaux et ce qui relève de celle du gouvernement dans le cadre de concertations avec les organisations syndicales et patronales.
Comme nous l’écrivions déjà dans nos propositions en 2022, et conformément à notre conception de la place du syndicalisme dans notre démocratie, la CFDT est prête à s’engager pour travailler sur l’ensemble des sujets présentés dans le document. Aujourd’hui, nous posons comme une exigence que nos propositions soient considérées et prises en compte dans la réflexion collective pour élaborer des réponses aux attentes des travailleuses et des travailleurs.

24 mai 2023 |

Négociation branche ATMP : Un accord ambitieux au service d’une meilleure prévention et réparation des accidents et maladies du travail

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Publié le 17/05/2023

Par Catherine Pinchaut, secrétaire nationale de la CFDT

Après 10 mois de négociations, les partenaires sociaux engagés dans la négociation sur la Branche Accidents du Travail – Maladies Professionnelles ont abouti à un accord ambitieux sur la prévention, réparation et gouvernance.

La CFDT salue les avancées sociales prévues dans l’ANI : un consensus social réaffirmé par une prévention ambitieuse, une réparation améliorée et une gouvernance paritaire renforcée. Cet ANI renforce la protection des salariés par une meilleure prévention et facilite leur accès à une réparation améliorée et plus juste.

S’appuyant sur un diagnostic partagé à l’unanimité, les partenaires sociaux ont eu pour objectif de faire de la prévention un marqueur fort de la branche ATMP. Cet objectif se traduit par 100 millions d’euros supplémentaires chaque année sur ce volet et une augmentation des moyens humains.

Une attention particulière sera portée sur la prévention de l’usure et la désinsertion professionnelles ainsi que sur le maintien en emploi.

Sur le volet réparation, la volonté des partenaires sociaux est de s’engager à une plus juste réparation des accidents du travail et des maladies professionnelles, plus accessible pour les salariés concernés et moins judiciarisée :

  • En baissant de 80% à 40% le taux d’accès à la prestation complémentaire pour tierce personne,
  • En améliorant les dispositifs médicaux visés par le 100% santé,
  • En baissant le taux d’incapacité permanente requis pour faire reconnaitre une maladie professionnelle non désignée dans un tableau.

A la demande de la CFDT, l’accord prévoit l’opportunité, sur la base d’un diagnostic, d’intégrer l’extension de la prévoyance complémentaire dans la réflexion à venir des partenaires sociaux.

Enfin, l’accord a pour objectif de permettre à ces derniers d’assumer pleinement leurs missions et leurs responsabilités quant à la gestion de la Branche ATMP en modifiant la gouvernance. En transformant la commission ATMP en conseil d’administration strictement paritaire, ils renforcent leurs capacités d’orientation, de suivi et de pilotage.

La CFDT sera particulièrement attentive à ce que le gouvernement transpose cet accord sur le plan législatif et règlementaire pour les dispositions nécessitant une modification des textes en vigueur.  Elle sera investie au sein du comité de suivi de l’accord afin d’assurer les bilans réguliers et nécessaires à son bon déploiement et à ses évolutions possibles.

Pour toutes ces raisons, le Bureau National de la CFDT, réuni ce jour, a voté à l’unanimité la signature de cet Accord National Interprofessionnel.

24 mai 2023 |

Communiqué intersyndical : Ensemble pour obtenir le retrait et la justice sociale !

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Publié le 15/05/2023

Par CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires, FSU, Unef, la Voix lycéenne, FAGE, FIDL, MNL

A la veille de réunions bilatérales organisées par la Première ministre avec les organisations syndicales, l’intersyndicale, unie et déterminée, réaffirme son opposition à la réforme des retraites. L’intersyndicale, toujours massivement soutenue par les travailleurs-euses, la jeunesse et une très large majorité de la population, réaffirme son rejet de ce recul social et appelle le 6 juin, à une journée de grèves et de manifestations sur l’ensemble du territoire.

L’intersyndicale soutient la proposition de loi supprimant l’âge légal et l’allongement de la durée de cotisation. Le 8 juin, l’Assemblée nationale pourra, pour la première fois, se prononcer par un vote portant sur la réforme des retraites. L’intersyndicale appelle solennellement les député.es à la responsabilité en votant favorablement ce texte. Ils respecteront ainsi la volonté de la population massivement exprimée depuis janvier.

L’intersyndicale réaffirme que c’est une question de justice sociale. Cette réforme des retraites est injuste et brutale tout comme l’est la dégressivité des allocations chômage, la conditionnalité d’accès au RSA ou des bourses étudiantes et toutes les mesures de régression sociale. A l’inverse, l’intersyndicale porte la nécessaire augmentation des salaires, des retraites et pensions, des minimas sociaux et des bourses d’études.

Nous continuerons à travailler ensemble pour plus de justice sociale.

Dans le cadre de la préparation de la grande journée de mobilisation, l’intersyndicale se réunira de nouveau le mardi 30 mai.

Notre premier combat est le retrait de la réforme des retraites.

Toutes et tous mobilisé.es le 6 juin !

Paris, le 15 mai 2023

15 mai 2023 |

Démission du maire de Saint-Brévin : ne pas laisser l’extrême droite diffuser sa haine

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Publié le 12/05/2023

Après Callac, Saint-Brévin. Les attaques perpétrées contre les élus de la République par l’extrême droite sont d’une gravité rarement atteinte dans une période récente : la CFDT les condamne sans réserve. Il n’y a pas de renoncement possible face à ces intimidations et ce harcèlement. D’autant moins quand ces actes trouvent un débouché dans les urnes depuis plusieurs années.   

Car ne nous trompons pas. À l’origine de ces délits, voire de ces crimes, la même intolérance et le même rejet de l’étranger proférés par des groupuscules d’extrême droite et relayés par des partis politiques. La démission du maire de Saint-Brévin n’est pas un fait divers. C’est un acte fort, qui doit pousser à la réaction de tous.

L’accueil des demandeurs d’asile n’est pas un supplément d’âme : c’est une condition pour réussir l’intégration de femmes, d’hommes et d’enfants qui, pour beaucoup, fuient la guerre et la misère. Nous devons apporter à cette détresse le soutien que chacun de nous serait en droit d’attendre dans la même situation. Rien ne doit venir entraver ce qui est, par ailleurs, une obligation républicaine et il n’est pas acceptable que des élus soient livrés à eux-mêmes lorsqu’ils installent des centres d’accueil ou d’hébergement dans leur commune.

La CFDT apporte son total soutien à Yannick Morez et réclame que tous les moyens soient mis en œuvre pour éviter qu’une telle situation ne se reproduise.

15 mai 2023 |

Communiqué intersyndical : Toujours unis, nombreux et déterminés pour le retrait et pour le progrès social

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Publié le 02/05/2023

Par CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires, FSU, Unef, la Voix lycéenne, FAGE, FIDL, MNL

2,3 millions de jeunes, de salarié.es et de retraité.e.s ont défilé partout en France, faisant de ce 1er mai 2023 un des plus importants de notre histoire sociale. Une centaine de syndicalistes des 5 continents ont rejoint notre manifestation parisienne en soutien à la mobilisation française. Parmi eux, étaient présent.e.s Esther Lynch, secrétaire générale de la CES et Luc Triangle, secrétaire général de la CSI. 

Cette 13ème journée unitaire contre la réforme des retraites démontre la détermination des travailleurs et travailleuses à faire échec à cette réforme des retraites. Depuis plus de 3 mois, des records sont battus tant par le nombre de manifestant.e.s que par le nombre de grévistes dans le public comme dans le privé.

Malgré cela l’exécutif a enchaîné les passages en force : refus de recevoir les syndicats, utilisation du 49-3, promulgation immédiate malgré la censure partielle du conseil constitutionnel… La décision du Président de la République de maintenir sa réforme malgré l’opposition quasi unanime de la population crée une défiance profonde. L’intersyndicale dénonce, une nouvelle fois, solennellement, ces décisions autoritaires qui ajoutent à la crise sociale une crise démocratique. L’intersyndicale a toujours refusé de céder à ces provocations et s’est attachée à maintenir une mobilisation pacifique, festive et populaire malgré des incidents parfois graves que nous déplorons.

Dans l’attente de la décision sur le RIP, l’intersyndicale se félicite de la proposition de loi d’abrogation de la réforme des retraites qui sera à l’ordre du jour le 8 juin prochain à l’Assemblée nationale. Cette proposition de loi permettra pour la première fois à la représentation nationale de se prononcer par un vote sur la réforme des retraites.

Nous appelons unitairement nos organisations à aller rencontrer les députés partout pour les appeler à voter cette proposition de loi. Dans ce cadre, l’intersyndicale appelle à multiplier les initiatives avec notamment une nouvelle journée d’action commune, de grèves et de manifestions le 6 juin prochain permettant à l’ensemble des salariés de se faire entendre des parlementaires.

Depuis 6 mois, les organisations syndicales de salariés font de nombreuses propositions, notamment en matière de financement, pour renforcer notre système de retraite par répartition et le rendre plus juste.

Le gouvernement a annoncé l’ouverture d’un cycle de concertations sans que l’objet ni le cadre ne soient précisément fixés. Les organisations syndicales de salarié.e.s rappelleront leur refus de la réforme des retraites.

Elles travailleront à des propositions intersyndicales communes mettant à contribution les employeurs, pour que les préoccupations des salarié.e.s soient enfin prises en compte, en matière de salaires, de conditions de travail, de santé au travail, de démocratie sociale, d’égalité F/H et d’environnement notamment. La défiance est profonde et le dialogue ne pourra être rétabli que si le gouvernement prouve sa volonté de prendre enfin en compte les propositions des organisations syndicales.

Le 2 mai 2023

2 mai 2023 |

ACCORD NATIONAL INTERPROFESSIONNEL La CFDT signe pour accélérer la transition écologique juste par le dialogue social

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Le Bureau national de la CFDT a voté à l’unanimité la signature de l’Accord National Interprofessionnel (ANI) relatif à la transition écologique et dialogue social. Pour la CFDT, cet accord témoigne de la volonté des partenaires sociaux signataires de relever les défis écologiques et sociaux qui s’imposent aux entreprises. L’ANI comporte trois messages essentiels partagés par les signataires :

– les entreprises jouent un rôle clé pour faire face aux enjeux d’une transition écologique juste, qui conjugue les réponses à l’urgence écologique et justice sociale ;

– la transition écologique est source d’incertitudes mais aussi d’opportunités, en matière d’emplois, d’évolution des métiers et compétences comme d’organisation et de conditions de travail ; 

– c’est par le dialogue social et dans l’anticipation, dans les entreprises, les branches et les territoires, que peut se construire une transition écologique juste, condition de son acceptabilité.

L’ANI identifie l’ensemble des leviers existants pour actionner la transition écologique juste de manière opérationnelle à tous les échelons du dialogue social. Ce travail des partenaires sociaux témoigne de l’utilité du dialogue social au niveau national interprofessionnel. Cet ANI engage désormais l’ensemble des signataires et leurs membres à traduire cette vision partagée dans les actes pour accélérer la transition écologique juste.

20 avril 2023 |

Communiqué intersyndical – Retraites : ce n’est pas fini !

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Publié le 14/04/2023

Par CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires, FSU, Unef, la Voix lycéenne, FAGE, FIDL, MNL

Trois mois durant, à l’occasion de douze journées interprofessionnelles de grèves et de manifestations et d’une multitude d’actions locales et sectorielles, des millions de travailleurs et de travailleuses, de jeunes et de retraité-es se sont mobilisés pour exprimer le rejet de la réforme des retraites portée par le gouvernement. Ce sont plus de 1,5 million de personnes qui se sont à nouveau mobilisées hier malgré le début des congés scolaires : c’est un nouveau signe de la crise sociale et démocratique que traverse notre pays.

Aujourd’hui, le Conseil Constitutionnel a censuré 6 articles de la loi. Le peu d’ambitions qu’elle contenait sur l’emploi des seniors, le droit à l’information, la pénibilité pour les contractuels de la fonction publique… ont disparu du texte final. Alors qu’il était déjà injuste, le texte de loi reportant l’âge légal de départ en retraite est dorénavant encore plus déséquilibré.

Il a également rejeté le premier projet d’initiative parlementaire visant à organiser un référendum d’initiative partagée (RIP).  L’intersyndicale appelle à la validation du deuxième RIP, ce qui permettra de sortir de l’impasse par une consultation démocratique.  Cet avis définitif sera rendu le 3 mai.  C’est une situation inédite qui appelle d’autant plus à ne pas appliquer la loi.

L’intersyndicale prend acte de ces décisions. Il revient donc aujourd’hui au Président de la République de prendre ses responsabilités. Devant le rejet massif de cette réforme,  l’intersyndicale lui demande solennellement de ne pas promulguer la loi, seul moyen de calmer la colère qui s’exprime dans le pays. Elle demande au Parlement une nouvelle délibération comme le prévoit l’article 10 de la Constitution sur les bases d’une concertation centrée sur les questions du travail.Ce serait un choix de sagesse et d’apaisement.

Les organisations syndicales ont pris note que pendant 3 mois le Président de la République n’a pas jugé que l’état du pays nécessitait une rencontre pour trouver les voies de sortie de crise. Elles n’entreront donc pas dans un agenda politique qui nécessiterait un rendez-vous en urgence et dont l’ordre du jour ne serait pas le retrait de la réforme. Attachées à un dialogue social de qualité, elles décident d’ici le 1er mai de ne pas accepter de réunions avec l’exécutif.

L’intersyndicale soutient les actions et grèves engagées et les initiatives intersyndicales de proximité qui seront décidées localement. L’intersyndicale appelle l’ensemble des travailleuses et travailleurs, des jeunes et retraité-es à faire du 1er mai 2023 une journée de mobilisation exceptionnelle et populaire contre la réforme des retraites et pour la justice sociale. Une telle mobilisation unitaire intersyndicale sur le travail et les retraites est historique dans notre pays, elle démontre l’importance d’avoir des réponses à la hauteur des enjeux sociaux et environnementaux.

L’intersyndicale se réunira à nouveau lundi 17 avril.

Paris, le 14 avril 2023.

> 20230414 Communiqué intersyndical

14 avril 2023 |

Accueil dans les crèches et prévention de la maltraitance : Aujourd’hui, nous savons !

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Publié le 14/04/2023

Par Jocelyne Cabanal, secrétaire nationale de la CFDT, Jacques Lager, secrétaire général de la fédération CFDT Interco, Olivier Guivarch, secrétaire général de la fédération CFDT des Services et Eve Rescanières, secrétaire générale de la fédération CFDT Santé-Sociaux

L’inspection générale des affaires sociales a publié mardi 11 avril 2023 un rapport accablant sur la qualité et la prévention de la maltraitance dans les crèches : Le système d’accueil collectif ne prend pas suffisamment en compte l’intérêt supérieur de l’enfant et il ne garantit ni qualité de vie au travail, ni qualité du travail des professionnelles de la petite enfance.

Les témoignages et verbatim sont parfois insupportables. Ils doivent nous conduire collectivement à instruire les recommandations du rapport. Sont ainsi interrogés les taux d’encadrement, le contenu des formations de tous les professionnels (direction incluse), les conditions matérielles d’accueil et les conditions de travail, les contrôles de qualité et de sécurité, le rôle de la PMI.

 Depuis plusieurs années la CFDT revendique que le secteur de la petite enfance soit structuré et professionnalisé : le secteur manque de moyen et les professionnelles manquent de reconnaissance. La souffrance qui s’exprime est à la hauteur de leur engagement professionnel !

Pour la CFDT, iI est urgent de lutter contre le manque de reconnaissance des professionnelles du secteur. Les négociations en cours devront donner des perspectives en termes de revalorisations salariales, de parcours professionnels et de formation, de conditions d’exercice et de qualité de vie au travail, de garanties collectives et individuelles que ce soit dans les établissements privés ou publics.

La CFDT insiste sur la nécessité d’établir un véritable service public de la petite enfance.

La convention d’objectifs et de gestion de la branche famille va être au cœur des orientations et des choix pour atteindre les cibles de sécurité et de qualité. La CFDT a déjà exprimé toutes ses attentes d’une politique d’envergure qui permette de respecter les équilibres pour les familles, les professionnelles et le développement des enfants, de définir clairement l’attribution des compétences et les responsabilités et de développer les outils de contrôle nécessaires pour garantir une transparence financière. Cela passera par un investissement fort dans les moyens humains.

Nous devons également interroger la gouvernance générale du secteur de la petite enfance et son financement, renforcer son respect de l’intérêt de tous, notamment en définissant des services sociaux d’intérêt général.

Ce rapport vient mettre en lumière des situations, des faits qui ne devraient pas exister. Tout doit être mis en place pour reconnaître et développer les bonnes pratiques, progresser vers des critères de qualité à destination des enfants et ne pas accepter l’inacceptable.

Aujourd’hui, nous savons.

> 20230414 SG PRESSE CP08 Crèches

14 avril 2023 |

la retraite à 64 ans, c’est NON, appel à manifester de l’U.D. CFDT de l’Isère le 13 Avril

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Jeudi 13 Avril 

12 ème Journée de manifestation nationale
Piquet de grève contre la répression des grévistes de La Poste et de tous.tes les travailleuses.eurs: 6h
centre Lionel Terray 3 rue Alfred de Musset à Grenoble

Manifestations en Isère

Grenoble 14h Cours Jean Jaurès/Alsace Lorraine.

 Bourgoin Jallieu: 10h, place St Michel

Monestier de Clermont: 18h Pique nique partagé au Col de Fau

Vienne : 14h Ancienne gare routière, Champ de Mars

Vendredi 14 avril
Décision du Conseil Constitutionnel
Rassemblements devant les préfectures et sous préfectures
● Grenoble: 14h place de Verdun
● La Tour du Pin: 14h devant la sous préfecture

11 avril 2023 |

Communiqué intersyndical : Toujours nombreuses et nombreux, déterminé.e.s à gagner le retrait

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Publié le 07/04/2023

Par CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires, FSU, Unef, la Voix lycéenne, FAGE, FIDL, MNL

L’intersyndicale, porteuse de revendications claires : pas de recul de l’âge de départ, pas d’allongement de la durée de cotisations, a été reçue hier par la Première ministre. La demande réitérée de retrait de la réforme s’est heurtée à un refus net de l’exécutif.

Pour l’intersyndicale, il s’agit là d’un déni et d’un mépris total du rejet massif porté par toutes nos organisations, par les travailleurs et travailleuses et par l’opinion publique. Pourtant, cette opposition largement majoritaire s’exprime dans le pays, depuis le 19 janvier, avec déjà 11 puissantes mobilisations à l’appel de toutes les organisations syndicales et de jeunesse, mais aussi au travers des actions et des grèves.

Aujourd’hui encore, ce sont près de 2 millions de travailleurs et travailleuses, jeunes et retraité.e.s. qui se sont mobilisés dans le calme et la détermination pour dénoncer cette réforme injustifiée, les régimes de retraite n’étant pas « au bord de la faillite » comme le prétend le gouvernement.

Le contexte est inédit. Dans ce climat de fortes tensions que l’on peut qualifier de grave crise démocratique et sociale, l’exécutif s’arc-boute et porte seul la responsabilité d’une situation explosive dans l’ensemble du pays.

Cette réforme est perçue, à juste titre, comme brutale et injuste par les travailleurs et travailleuses et la jeunesse qui ont tous et toutes bien compris qu’ils et elles devront travailler plus longtemps sans que jamais le patronat, ni les employeurs publics ne soient mis à contribution.

L’intersyndicale a soumis au Conseil constitutionnel, qui rendra sa décision le 14 avril, des argumentaires considérant que cette loi devrait être déclarée contraire à la Constitution.

L’intersyndicale appelle à une journée de mobilisations et de grève le 13 avril et soutient toutes les actions et initiatives intersyndicales de mobilisations, y compris le 14 avril, pour gagner le retrait de cette réforme.

Elle se réunira à l’issue de la décision du Conseil constitutionnel.

Paris, le 6 avril 2023

7 avril 2023 |

Jeudi 6 avril 2023, 11e journée de mobilisation contre la réforme des retraites en Isère

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Grenoble : 14 h – Cours Jean-Jaurès / Tram Alsace-Lorraine – Retour Place de Verdun
Bourgoin-Jallieu :  14 h 30 – Place St Michel
St Marcellin : 15 h – Champ de Mars, parcours habituel
St Quentin Fallavier : 8 h 30 – 12 h – Parking Relais CAPI, rue de Barcelone
Salaise sur Sanne: 10h parking Lidl
Vienne : rassemblement à 14 h, départ 14 h 30 – Gare Routière
Vizille: 10h Place du Château

4 avril 2023 |

Communiqué intersyndical : L’intersyndicale déterminée donne rendez-vous le 6 avril

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Publié le 29/03/2023

Par CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires, FSU, Unef, la Voix lycéenne, FAGE, FIDL, MNL

À l’appel de l’intersyndicale ce sont plus de deux millions de travailleuses et travailleurs, jeunes et retraités qui se sont mis en grève et ont manifesté. Le monde du travail s’est une nouvelle fois mobilisé dans toute la France de façon massive et déterminée, pour le retrait de la réforme des retraites. La jeunesse a encore une fois été très présente dans les mobilisations.

Après deux mois d’un mouvement social exemplaire et inédit depuis 50 ans, très largement soutenu par la population, et un parcours parlementaire chaotique, l’absence de réponse de l’exécutif conduit à une situation de tensions dans le pays qui nous inquiète très fortement.

En ne répondant pas à la demande de retrait, en usant du 49.3, l’exécutif a fait le choix d’accentuer la crise démocratique et sociale. Pourtant, dès le début, les organisations syndicales et de jeunesse avaient prévenu l’exécutif du risque d’explosion sociale que pouvait provoquer cette reforme injuste, injustifiée et brutale.

Le gouvernement a la responsabilité de garantir la sécurité et le respect du droit de grève et de manifester. Alors que le calme a toujours caractérisé le mouvement, l’intersyndicale déplore le nombre de blessés. 
Depuis des semaines, nos organisations ont fait preuve d’une grande responsabilité. Aujourd’hui encore, nous demandons au gouvernement de prendre la sienne.

L’intersyndicale soutient les mobilisations, manifestations, les actions intersyndicales et grèves qui perdurent depuis janvier. Elle appelle les millions de travailleurs et travailleuses, les jeunes et les retraité.es à continuer de se mobiliser. 

Elle appelle à des rassemblements syndicaux de proximité définis localement et à une nouvelle grande journée de grève et de manifestations le jeudi 6 avril partout dans le pays. 

L’intersyndicale se réunira prochainement.

Le 28 mars 2023

29 mars 2023 |

Mardi 28 mars 2023, 10e journée de mobilisation contre la réforme des retraites en Isère

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Grenoble : 14 h, rendez-vous au départ du défilé avenue Alsace-Lorraine et arrivée du cortège prévue place de Verdun.
Vienne : 14 h rendez-vous à la gare routière.
Bourgoin-Jallieu : 10 h, rendez-vous place Saint-Michel.
Saint-Quentin-Fallavier : 13 h 30, rendez-vous sur le parking relais de la communauté d’agglomération Porte de l’Isère.
Saint-Marcellin : 15 h, rendez-vous au Champ-de-Mars.
Monestier-de-Clermont : rendez-vous à 10 h au rond-point du col du Fau

27 mars 2023 |

Assurance chômage : La CFDT s’engage pour la revalorisation exceptionnelle des allocations, et contre la dernière réforme !

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Publié le 24/03/2023

Par Marylise Léon, secrétaire générale adjointe de la CFDT

Réunies en conseil d’administration de l’Unédic ce jour, les organisations syndicales et patronales ont décidé d’une revalorisation exceptionnelle des allocations chômage de 1,9%.

Alors que nous sommes dans une période d’inflation inédite, la situation est difficile pour tous les travailleurs et travailleuses. Les demandeurs d’emploi sont eux aussi impactés et la CFDT a revendiqué dès juillet 2022 la possibilité d’une revalorisation exceptionnelle avant juillet 2023.

C’est chose faite ! En effet, cette « clause de revoyure » a fait l’objet de discussion lors du Conseil d’Administration d’aujourd’hui. Elle permet ainsi de compléter l’augmentation de 2,9% des allocations actée en juillet 2022. Cette revalorisation exceptionnelle de 1,9% concernera aussi toutes celles et ceux qui étaient indemnisée depuis moins de 6 mois en juillet 2022 pour bénéficier de la dernière revalorisation.

Outre le contexte d’inflation, cette revalorisation exceptionnelle intervient après deux réformes successives du gouvernement conduisant à une baisse très forte des allocations.

La réforme de janvier 2023 a instauré un mécanisme dit de « contracyclicité ». Celui-ci prévoit une variation de la durée d’indemnisation selon des indicateurs de conjoncture. Tant que le taux de chômage est au-dessous de 9%, la durée d’indemnisation est réduite de 25% pour l’ensemble des demandeurs d’emploi. Un mécanisme qui ignore la diversité des taux de chômage selon les territoires et les métiers, et qui est donc profondément injuste.

La CFDT a déposé ce vendredi 24 mars un recours auprès du Conseil d’Etat pour obtenir l’annulation des dispositions du décret du 26 janvier 2023, mettant en œuvre cette baisse de la durée d’indemnisation.

En complément, à l’occasion du recours contre le décret, une question prioritaire de constitutionnalité va être déposée pour abroger la loi autorisant la mise en œuvre du mécanisme de contracyclicité.

Si la CFDT partage l’objectif de plein emploi, ce n’est certainement pas en diminuant les droits des chômeurs que cet objectif sera atteint.

25 mars 2023 |

Communiqué intersyndical : La mobilisation sociale s’accentue, c’est l’heure du retrait !

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Publié le 23/03/2023
Par CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires, FSU, Unef, la Voix lycéenne, FAGE, FIDL, MNL

A l’appel de l’ensemble des organisations syndicales et de jeunesse, la 9ème journée de mobilisation contre la réforme de retraites a encore réuni plus de 3 millions de manifestants, ce qui en fait l’une des plus importantes depuis le début du mouvement social. La jeunesse s’est aussi largement mobilisée

Massifs et déterminés, ces manifestations, ces actions intersyndicales, ces grèves et ces débrayages sont une réponse aux contre-vérités exprimées par le Président de la République et son entêtement incompréhensible.

L’intersyndicale réaffirme que contrairement aux propos du président de la République, de nombreuses alternatives aux mesures d’âge ont été formulées. Aucune n’a été sérieusement étudiée. La responsabilité de la situation explosive n’incombe donc pas aux organisations syndicales mais bien au gouvernement.

Alors que l’exécutif cherche à tourner la page, ce mouvement social et syndical pérenne et responsable, confirme la détermination du monde du travail et de la jeunesse à obtenir le retrait de la réforme.

A l’issue d’un parcours parlementaire chaotique, au cours duquel le gouvernement a utilisé tous les outils constitutionnels à sa disposition permettant de limiter l’exercice démocratique, le texte de loi est à présent soumis au Conseil Constitutionnel. Dans ce cadre, l’intersyndicale lui adressera prochainement des contributions explicitant les raisons pour lesquelles cette loi doit être entièrement censurée.

Face à l’absence de réponse de l’exécutif, Président de la République en tête, les organisations syndicales et de jeunesse, ont demandé publiquement une consultation citoyenne.

Les parlementaires se sont saisis de l’outil constitutionnel à leur disposition et ont transmis un projet de Référendum d’Initiative Partagée au Conseil constitutionnel. Les organisations syndicales et de jeunesses sont prêtes à y prendre toute leur part dans le périmètre de leur représentation du monde du travail et de la jeunesse.

Le puissant rejet social de ce projet est légitime et son expression doit se poursuivre.

Revendiquant le retrait de la réforme des retraites, l’intersyndicale appelle les millions de travailleurs et travailleuses, les jeunes et les retraités à continuer de se mobiliser. Elle appelle à des rassemblements syndicaux de proximité ce week-end et à une nouvelle grande journée de grève et de manifestations mardi 28 mars partout dans le pays.

L’intersyndicale se réunira mardi 28 mars au soir.

Paris, le 23 mars 2023.

23 mars 2023 |

Interview du président de la République : 0 réponse !

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Communiqué de presse de la confédération CFDT, à la suite de l’intervention d’Emmanuel Macron aux journaux de 13h du mercredi 22 mars 2023

Publié le 22/03/2023

Par La commission exécutive de la CFDT

Après 2 mois d’un mouvement social responsable et d’une importance inégalée depuis 50 ans, la CFDT attendait une parole présidentielle empreinte d’écoute, d’apaisement et d’ouverture. Malheureusement, celle-ci a une nouvelle fois été la démonstration d’un entêtement incompréhensible à occulter ce qui se passe dans la société tant sur la question des retraites que sur la question du travail et alors que notre démocratie est ébranlée.

Concernant la réforme des retraites, la CFDT note qu’aucune inflexion n’a été annoncée. C’est une nouvelle forme de mépris pour les 94% d’actifs qui s’opposent à cette réforme dont ils ont parfaitement compris les objectifs et le contenu. La CFDT appelle l’ensemble des travailleurs et travailleuses à se mobiliser le jeudi 23 mars dans toute la France, de façon massive, déterminée et calme pour continuer de revendiquer le retrait du projet de loi.

Différents chantiers ont été annoncés dont certains concernent directement le champ des partenaires sociaux. Sur le partage de la valeur, au lieu d’imaginer de nouveaux dispositifs, l’exécutif peut reprendre à son compte le contenu de l’accord interprofessionnel négocié ces dernières semaines. Sur les conditions de travail et la pénibilité, la CFDT a proposé pendant la concertation un dispositif pour sa prise en charge complète… afin de réparer les inégalités produites par l’arrêt du C3P (Compte personnel de prévention de la pénibilité), lui-même décidé par l’actuelle majorité !

Le Président de la République a annoncé une nouvelle méthode – particulièrement floue pour l’instant – tout en continuant à expliquer quelles étaient les bonnes solutions qu’il avait d’ores et déjà décidées. Plus grave, l’attaque frontale vis-à-vis de la principale organisation syndicale de notre pays est un non-sens. La CFDT, sur les retraites comme sur l’ensemble des autres dossiers, exprime les injustices vécues par les travailleurs et travailleuses, propose des solutions concrètes et s’engage quand des améliorations sont possibles. Forte de sa cohérence et de sa constance depuis de nombreuses années, elle agit pour le progrès social. C’est cela la marque de la responsabilité.

La CFDT attend de vrais signes d’apaisement et d’écoute pour affronter les défis incontournables qui sont devant nous, notamment la transition écologique. Notre pays a besoin d’un projet à long terme. Notre démocratie n’a pas besoin de petites phrases mais d’actes urgents pour renforcer la démocratie sociale et pour prendre en compte les attentes de la société.

23 mars 2023 |

Manifestations en Isère contre la réforme des retraites jeudi 23 mars

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Grenoble : 14 h – Cours Jean Jaurès – arrivée Verdun

Bourg d’Oisans – 10 h – THéatre de Verdure

St Marcellin – 15 h – Champ de Mars

St Quentin Fallavier – 9 h 30 – Départ parking relais CAPI (en face du péage de St Quentin Fallavier

Vienne – 14 h –  Ancienne Gare Routière, Champ de Mars

Vizille – 10 h – place du Château

 

21 mars 2023 |

Déclaration du Bureau national de la CFDT

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Publié le 17/03/2023

Par Le Bureau national de la CFDT

Le Bureau national de la CFDT s’est réuni le 16 mars 2023, jour où le Gouvernement a décidé de déclencher le 49.3 pour faire adopter le projet de loi sur la réforme des retraites, sans vote de l’Assemblée nationale. La CFDT demande solennellement au Gouvernement de retirer son projet de réforme des retraites.


Le Bureau national de la CFDT s’est réuni le 16 mars 2023, jour où le Gouvernement a décidé de déclencher le 49.3 pour faire adopter le projet de loi sur la réforme des retraites, sans vote de l’Assemblée nationale. Une telle réforme mérite une autre ambition de la part de l’exécutif que celle d’utiliser tous les artifices pour esquiver le débat de fond. Pour la CFDT, une réforme du système des retraites ne peut être qu’une réforme porteuse de progrès social, de plus d’égalité, de solidarité et de liberté de choix. La CFDT a toujours revendiqué une transformation profonde de notre système de retraites pour le rendre plus juste et plus lisible. Cette transformation doit partir des réalités du travail et créer de nouveaux droits tout en assurant une pérennité financière en partageant les efforts.
Réussir une telle réforme nécessite de prendre le temps de l’écoute et de la concertation, pour rechercher un compromis social qui tienne compte de la réalité des travailleurs et des travailleuses dans toute sa diversité et de l’expression des citoyennes et citoyens.
C’est l’exact inverse de ce que le Gouvernement a fait depuis septembre 2022. Certes, la CFDT a réussi à arracher une concertation dont le bilan est insuffisant. Nous avons réussi à faire émerger des sujets importants : la situation des femmes, le minimum de pension, les carrières longues, la pénibilité ou encore l’emploi des seniors. Mais le principe du recul de l’âge légal de départ, pilier de la réforme, n’a jamais pu être discuté.

Durant ces concertations, aucune des pistes alternatives de financement portées par la CFDT n’a été sérieusement étudiée, aucune contribution n’a été demandée aux employeurs. Seuls les travailleurs et travailleuses sont mis à contribution, les plus gros efforts pesant sur les épaules de ceux et celles qui ont commencé à travailler tôt, qui exercent des métiers pénibles, les mêmes que l’on applaudissait pendant la crise Covid.
En inscrivant ce projet dans le cadre d’une loi de financement rectificative de la Sécurité sociale, le Président de la République et son Gouvernement ont affiché clairement leur unique objectif : faire des économies budgétaires.
Le Gouvernement a cherché un compromis politique à tout prix. Une stratégie qui l’a poussé à ignorer, une fois de plus, la démocratie sociale. C’est pourquoi, depuis deux mois et demi, la CFDT s’oppose à ce projet de réforme des retraites. Cette opposition est résolue, argumentée, responsable. Elle s’exprime
dans un cadre unitaire intersyndical clair dans son mot d’ordre et dans ses modalités d’actions.
Cette opposition est largement suivie par les travailleurs et travailleuses, et par une large majorité des citoyennes et citoyens. Elle s’est exprimée au cours de 8 journées de mobilisation, lors desquelles plus de 12 millions de travailleurs et travailleuses ont protesté pacifiquement contre le projet gouvernemental. C’est le plus important mouvement social que le pays ait connu depuis 50 ans, réunissant – et c’est à noter- des travailleurs et des travailleuses de toutes les professions et de tous les territoires.
La pétition intersyndicale a aussi recueilli plus d’un million de signatures. Pour la CFDT, la légitimité démocratique ne se limite pas aux résultats des élections et à la légitimité du vote. Elle se construit aussi à l’épreuve de l’exercice du pouvoir, dans la capacité à comprendre l’état du pays, à tenir compte de l’opinion et des corps intermédiaires.
L’absence de toute réponse de l’exécutif face à cette expression citoyenne, vécue comme un mépris, a progressivement transformé la contestation en ressentiment, voire en colère.
La surdité et l’entêtement de l’exécutif se sont poursuivis jusqu’à l’utilisation du 49.3. C’est le choix du passage en force et l’aveu d’une absence de majorité politique. Rejeté par l’opinion publique, combattu par le plus fort mouvement social de ces dernières décennies, sans majorité à l’Assemblée nationale, le report de l’âge légal à 64 ans ne peut plus être mis en œuvre. Le Bureau national de la CFDT demande
solennellement au Gouvernement de retirer son projet de réforme des retraites.

La CFDT continuera d’agir et de se mobiliser pour faire en sorte que cette réforme ne soit pas adoptée. Nous appelons donc tous les travailleurs et toutes les travailleuses à participer à des rassemblements syndicaux sur leurs territoires ce week-end, dans le respect des biens et des personnes, en toute indépendance des partis politiques.
La CFDT appelle à une 9ème grande journée de mobilisation le 23 mars. Nous soutenons par ailleurs l’initiative prise par des parlementaires de mettre en œuvre un référendum d’initiative partagée.
Au-delà du sujet des retraites, le Bureau national de la CFDT lance un appel solennel : nous courons un vrai risque démocratique qui peut faire le jeu des extrêmes. Notre démocratie était déjà fragile, elle est maintenant ébranlée. La CFDT appelle à l’apaisement et à une meilleure articulation entre démocratie politique et démocratie sociale. L’exécutif, après avoir retiré sa réforme, doit organiser une
conférence sociale sur le travail.
Enfin le Bureau national de la CFDT assure aux travailleurs et travailleuses qui ont soutenu la mobilisation ces dernières semaines, que la CFDT continuera de les défendre résolument. Nous ne cèderons jamais à la violence. Nous continuerons de faire connaitre les réalités du travail. Nous continuerons de donner de la voix aux « travailleurs et travailleuses de la deuxième ligne ». Nous continuerons de nous engager pour construire du progrès social et améliorer la situation de tous et toutes.

21 mars 2023 |

Communiqué de presse intersyndical : Solidarité syndicale internationale pour la libération de Maksym Butkevitch.

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Publié le 17/03/2023

Par Les organisations syndicales CFDT, CGT, FSU, UNSA et Solidaires

Vendredi 10 mars, des médias russes ont annoncé que trois prisonniers de guerre ukrainiens, dont Maksym Butkevitch, ont été reconnus coupables de crimes de guerre par la « cour suprême » de la « République populaire » de Louhansk ». C’est une des premières affaires jugées en vertu de la législation russe dans cette région ukrainienne annexée par la Russie. Les prévenus sont condamnés à 13 ans de prison pour Maksym, 18 ans pour Vladislav Chel, 8 ans et demi pour Viktor Prokhozei. Ces condamnations en annoncent d’autres.

Depuis longtemps, Maksym Butkevytch est reconnu en Ukraine comme antifasciste,
défenseur des migrant-es, et des droits humains. Il a coordonné la campagne
européenne de défense des prisonniers de Crimée Oleg Sentsov et Alexandr
Koltchenko, libérés en 2019 des prisons russes. Il est aussi journaliste de premier plan, dans la presse écrite et la radio. Il était agréé par le Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR). Il a décidé de s’engager dans l’armée ukrainienne, pour la défense du peuple et des civils, en mars 2022.

Prisonnier depuis juin 2022, la propagande russe l’a d’emblée présenté comme un « nazi » et un « fasciste ». Ces mensonges et calomnies visaient à préparer un procès de Moscou façon 1937. Maxime est accusé d’avoir tiré avec un lance-roquette sur des civils à Severodonetzk le 4 juin dernier. Pourtant, selon 12 organisations ukrainiennes et bélarusses de défense des droits humains dont la radio Hromadzke et le centre des droits humains Zmina, son unité n’a jamais été déployée à Severodonetzk.

Cette accusation infâme vise à faire passer pour un « nazi » un grand défenseur des droits humains en Ukraine comme en Russie. Comme l’indique Amnesty International, la vraie atteinte au « droit de la guerre » est l’absence de tout procès équitable envers les prisonniers de guerre. La condamnation à 13 ans dans les caves du régime de Louhansk s’apparente à une condamnation à mort déguisée.

Les organisations syndicales françaises, CFDT, CGT, FSU, UNSA et Solidaires, agissent ensemble depuis un an pour soutenir le peuple ukrainien face à l’agression russe. C’est dans ce cadre qu’elles appellent à la solidarité syndicale internationale pour la libération de Maksym Butkevitch.

> 20230317 CP intersyndical Libération de Maksym Butkevitch

21 mars 2023 |

Réforme des retraites : pour le retrait, on continue

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Publié le 16/03/2023

La formidable mobilisation sociale organisée par l’ensemble des organisations syndicales est engagée depuis le 19 janvier. Depuis deux mois, ce sont des millions de travailleurs-euses, jeunes, retraité.es qui ont exprimé avec force et dignité leur refus d’un recul de l’âge légal à 64 ans et d’un allongement des trimestres de cotisation.

Ce mouvement social a fait la démonstration par les grèves dans tous les secteurs professionnels toujours mobilisés et les manifestations dans les grandes comme dans les petites localités du pays, que cette réforme des retraites était brutale, injuste et injustifiée pour l’ensemble du monde du travail.

Aujourd’hui, c’est ce mouvement social exemplaire qui démontre que le président de la République et son gouvernement sont en échec devant l’Assemblée nationale. Au lieu de retirer leur projet, ils décident de passer en force en ayant recours au 49-3.

L’intersyndicale mesure avec gravité la responsabilité que porte l’exécutif dans la crise sociale et politique qui découle de cette décision, véritable déni de démocratie.

Forte du soutien de la grande majorité de la population, mobilisée depuis des semaines, l’intersyndicale continue à exiger le retrait de cette réforme en toute indépendance dans des actions calmes et déterminées. Elle décide de poursuivre la mobilisation et appelle à des rassemblements syndicaux de proximité ce week-end et à une nouvelle grande journée de grèves et manifestations le jeudi 23 mars prochain.

Montreuil, le 16 mars 2023

16 mars 2023 |

L’intersyndicale toujours déterminée à combattre ce projet de loi

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Publié le 15/03/2023

Depuis le 19 janvier, lors de huit journées de grève et de manifestations appelées par l’intersyndicale, les salarié·es, jeunes, retraité·es, et plus largement toute la population ont massivement exprimé leur rejet du projet de réforme des retraites porté par le gouvernement. 

Ce mercredi, plus d’1,5 million de personnes ont manifesté.
Ce refus très majoritaire du report de l’âge de départ en retraite à 64 ans et de l’allongement de la durée de cotisation est confirmé avec constance : 70% de la population et 94% des actifs sont opposés à cette réforme.

Le gouvernement a usé de tous les artifices constitutionnels pour que les débats parlementaires soient limités. Cette attitude relève du déni démocratique, au mépris de l’expression très majoritaire de la population et de la démocratie sociale, elle est aussi indigne que dangereuse.

Demain, jeudi 16 mars, les secrétaires généraux et présidents des organisations syndicales tiendront une conférence de presse devant l’Assemblée nationale à 12h30.
L’intersyndicale appelle solennellement les parlementaires à voter contre le projet de loi. Ce refus serait ainsi conforme à la volonté générale qui s’est exprimée largement dans le débat public.

L’intersyndicale soutient et se félicite de la détermination des jeunes, des travailleuses et travailleurs de tous les secteurs professionnels mobilisés et les invite à poursuivre les actions demain 16 mars journée de l’examen de cette réforme à l’Assemblée Nationale.
L’intersyndicale se réunira à nouveau à l’issue de l’examen du projet de loi.

Paris, le 15 mars 2023

15 mars 2023 |

Mercredi 15 mars Manifestations en Isère contre la réforme des retraites

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Grenoble  – 10 h – Départ Jean Jaurès – Arrivée Place de Verdun
La Tour du Pin – 10 h – Rond-point de St Jean de Soudain
St Marcellin – 14 h – Champ de Mars
Vienne – 14h –  Parking du Champ de mars
Vizille – 10 h – Place du Château
Voiron – 14 h – Immeuble Quartz 40  rue Mainsieux

soyons nombreux et en orange !

13 mars 2023 |

Communiqué de presse intersyndical du 11 mars 2023

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Publié le 11/03/2023

A l’occasion de cette septième journée de mobilisation, ce sont à nouveau des centaines de milliers de salarié-es, jeunes, retraité-es qui se sont mis en grève et qui sont descendus dans la rue pour une nouvelle fois dire non au départ à la retraite à 64 ans et à l’allongement de la durée de cotisation.

A l’occasion de cette septième journée de mobilisation, ce sont à nouveau des centaines de milliers de salarié-es, jeunes, retraité-es qui se sont mis en grève et qui sont descendus dans la rue pour une nouvelle fois dire non au départ à la retraite à 64 ans et à l’allongement de la durée de cotisation.
L’intersyndicale unie dénonce le mépris dans lequel s’obstine Emmanuel Macron qui refuse de la recevoir.
Parce que l’intersyndicale entend faire grandir le rapport de force en complément des mobilisations en cours et continuer à démontrer que l’immense majorité de la population reste déterminée à dire non à ce projet de loi, elle demande solennellement au gouvernement d’organiser une consultation citoyenne à ce sujet dans les plus brefs délais.

La pétition intersyndicale a recueilli plus d’un million de signataires, c’est largement au-dessus du nombre de signataires nécessaire pour que le parlement s’en saisisse.

L’intersyndicale soutient et encourage tous les secteurs professionnels à poursuivre et amplifier le mouvement pour obtenir le retrait de ce projet de loi.

D’ores et déjà elle appelle à une nouvelle journée de grèves et de manifestations le mercredi 15 mars, jour de la commission mixte paritaire et moment important du calendrier parlementaire.

Elle se réunira à nouveau le 15 mars au soir.

Paris, le 11 mars 2023

12 mars 2023 |

Communiqué intersyndical : Reforme des retraites : Le gouvernement doit dès maintenant retirer son projet !

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Publié le 08/03/2023

Par CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires, FSU, Unef, la Voix lycéenne, FAGE, FIDL, MNL

Depuis le 19 janvier, la population se mobilise massivement contre la réforme des retraites. Les différentes journées à l’appel de toutes les organisations syndicales et de jeunesse ont rassemblé des millions de travailleurs et travailleuses, jeunes et retraité.e.s.

Le 16 février, face à l’absence de réponse du gouvernement et du président de la République, l’intersyndicale a appelé à mettre la France à l’arrêt le 7 mars. Elle est forte du soutien des 3/4 de la population et de 94% des actifs qui refusent le recul de l’âge légal de départ à 64 ans et l’allongement de la durée de cotisations.

Aujourd’hui encore, ce sont plus de 3 millions de travailleurs et travailleuses, du public comme du privé, jeunes et retraité.e.s, qui se sont mobilisés, par la grève et/ou la manifestation.

C’est une journée historique par l’ampleur de ces grèves et de ces mobilisations. Des milliers d’écoles et de lieux d’études fermés, des entreprises privées, des administrations, et des villes à l’arrêt. Plusieurs centaines de manifestations et d’actions sur l’ensemble du territoire pour demander le retrait du projet de loi retraites.

A ce jour, ces mobilisations énormes conduites par une intersyndicale unie n’ont reçu aucune réponse de la part du gouvernement. Cela ne peut plus durer. Le silence du président de la République constitue un grave problème démocratique qui conduit immanquablement à une situation qui pourrait devenir explosive. En responsabilité, l’intersyndicale adressera un courrier lui demandant à être reçue en urgence pour qu’il retire sa réforme.

C’est forte de cette détermination exprimée aujourd’hui que l’intersyndicale soutient et encourage tous les secteurs professionnels à poursuivre et amplifier le mouvement.

L’intersyndicale appelle à se saisir du 8 mars pour pointer la détérioration particulière de la situation des femmes avec ce projet de réforme. L’intersyndicale soutient l’appel spécifique des organisations de jeunesse à se mobiliser jeudi 9 mars et appelle à rejoindre les rassemblements et manifestations, notamment à Paris, place de la République.

L’intersyndicale appelle à une nouvelle mobilisation interprofessionnelle ce samedi 11 mars puis dès la semaine prochaine, à une journée de manifestations et de grève, le jour de la commission mixte paritaire, moment important du calendrier parlementaire. Elle appelle toute la population à continuer la mobilisation et les actions, encore plus massivement pour dire non à cette réforme injuste et brutale.

Paris, le 7 mars 2023

8 mars 2023 |

International : Tunisie : les organisations syndicales étrangères ne sont pas les bienvenues !

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Publié le 03/03/2023

Par la CFDT et la CGT,

Face aux dérives autoritaires du président Kais Saied, la contestation s’amplifie chaque jour un peu plus en Tunisie.

Samedi 4 Mars, à l’appel de l’UGTT- Union générale tunisienne du travail, une grande manifestation est organisée à Tunis pour dénoncer les arrestations arbitraires et les entraves aux libertés syndicales que subissent les syndicalistes tunisiens. Plusieurs délégations syndicales de différents pays, s’apprêtaient à se rendre à leurs côtés afin de leur témoigner la solidarité pleine et entière du mouvement syndical international.

Hier jeudi, un premier responsable syndical espagnol de l’UGT s’est vu refoulé à l’aéroport dès son arrivée à Tunis. Aujourd’hui, les délégations de la CFDT et de la CGT sont empêchées de se rendre à Tunis afin de manifester aux côtés de nos camarades tunisiens et de leur apporter notre soutien et notre solidarité.

Cette interdiction vise à empêcher toute expression de solidarité internationale avec l’UGTT et plus largement avec la société civile tunisienne. Elle s’inscrit dans une longue liste de violations des droits humains en Tunisie ces derniers mois qui ciblent des syndicalistes, des journalistes et plusieurs voix dissonantes. Seule démocratie dans la région pendant plusieurs années, la Tunisie est désormais un pays où les droits ne sont plus garantis selon l’Indice des droits dans le monde de la Confédération syndicale internationale.

La CFDT et la CGT condamnent ces dérives et réaffirment leur solidarité avec l’UGTT. Elles appellent les autorités tunisiennes au respect des droits fondamentaux et les conventions de l’OIT protégeant les libertés syndicales, le droit de grève et la négociation collective !

Vive la solidarité syndicale internationale !

3 mars 2023 |

Communiqué intersyndical : Nous exigeons le retrait du projet de réforme des retraites qui pénalise particulièrement les femmes

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Publié le 27/02/2023
Par CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires, FSU, Unef, la Voix lycéenne, FAGE, FIDL, MNL

Malgré les nombreuses lois, les salaires des femmes sont toujours inférieurs de 25% en moyenne à ceux des hommes en 2023. Ceci en raison de temps partiels subis, de la ségrégation professionnelle, du plafond de verre, des interruptions de carrière et de politiques indemnitaires inégalitaires et au détriment de réelles politiques d’augmentation des salaires.

Les discriminations et inégalités professionnelles subies par les femmes durant toute leur carrière ne sont pas seulement reproduites au moment de la retraite mais fortement amplifiées. L’index Egalité professionnelle n’a d’ailleurs rien résolu pour les inégalités salariales dans le privé et ne résoudrait rien dans le secteur public.

Les femmes perçoivent des pensions de droit direct inférieures de 40% à celles des hommes, elles sont deux fois plus nombreuses à travailler jusqu’à 67 ans (fin de la décote), et 40% d’entre elles partent en retraite avec une pension incomplète.

Reporter l’âge de départ à la retraite à 64 ans, tout comme accélérer l’allongement de la durée de cotisation ne fera qu’aggraver la situation économique des femmes, comme le relève l’étude d’impact de la réforme.

Ce ne sont pas les mesurettes d’amortissement (carrière longues, minimum retraite, Index seniors) qui compenseront ces régressions importantes pour l’ensemble des femmes.

Par ailleurs, atteindre l’égalité salariale, et favoriser le taux d’emploi des femmes sont des solutions pour renforcer l’équilibre financier du système par répartition. Ces pistes sont également écartées par le gouvernement.

Les organisations syndicales interprofessionnelles et de jeunesse appellent les travailleuses et travailleurs à se saisir du 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, pour dénoncer partout l’injustice sociale majeure de cette réforme des retraites envers les femmes.

28 février 2023 |

Nucléaire : La sûreté, un enjeu clé pour l’acceptabilité sociale

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Publié le 27/02/2023
Par Fabien Guimbretière, secrétaire national de la CFDT, Dominique Bousquenaud, secrétaire général de la fédération CFDT chimie et énergie et Stéphane Destugues, secrétaire général de la Fédération CFDT métallurgie et mines

Face à l’urgence climatique, la CFDT revendique la nécessité d’investir dans la sobriété et l’efficacité énergétique, ainsi que dans un mix énergétique décarboné équilibré. A ce titre, le futur mix énergétique décarboné de la France a besoin d’intégrer une part de nucléaire.

Pour la CFDT, la sûreté nucléaire est une des conditions incontournables de son acceptabilité sociale. C’est pourquoi la sûreté nucléaire doit être placée au plus haut niveau d’exigence. A rebours de cet impératif, une nouvelle organisation de la sûreté nucléaire a été annoncée par voie de presse, réorganisation qui aurait vocation à intégrer par amendement le projet de loi dit « d’accélération du nucléaire », alors même que la stratégie française énergie-climat qui doit être adoptée d’ici le 1er juillet 2024 est en cours d’élaboration.

 Au-delà de l’incompréhension des salariés de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), le projet annoncé sans aucune concertation et sans aucun diagnostic préalable n’est pas de nature à maintenir la confiance de la population dans l’énergie nucléaire.

Plusieurs décisions politiques récentes nécessitent plus que jamais une expertise sans faille sur la sûreté nucléaire :

  • L’annonce de l’accélération des investissements dans le nouveau nucléaire (6+8 réacteurs EPR2) ;
  • L’entretien du parc existant de réacteurs vieillissant, avec l’éventuelle prolongation d’exploitation de certains d’entre eux ;
  • Le démantèlement prévu d’autres réacteurs.

Tout changement de l’organisation et de la structuration de la sûreté nucléaire doit faire l’objet d’un véritable dialogue avec les parties prenantes. Il s’agit d’apporter les garanties que les expertises et compétences exercées par les salariés de l’IRSN ne seront pas fragilisées dans cette période cruciale.

La CFDT appelle à une véritable concertation avant d’envisager tout changement de l’organisation de la sûreté nucléaire. Elle apporte son soutien aux salariés de l’IRSN, qui seront mobilisés à proximité de l’Assemblée nationale, le mardi 28 février à 14h30.

28 février 2023 |

Pour une paix juste et durable ! Solidarité avec la résistance des Ukrainiennes et des Ukrainiens !

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Publié le 22/02/2023

Par CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, FSU, Unsa et Solidaires

Il y a un peu moins d’un an, le 24 février 2022, Vladimir Poutine déclenchait une guerre d’invasion contre l’Ukraine, espérant une victoire éclair. C’était compter sans la résistance d’un peuple ukrainien uni pour défendre ses droits et sa souveraineté.

La guerre continue avec son lot de destructions, de morts et de malheurs. On évoque des dizaines de milliers de pertes humaines militaires du côté ukrainien comme du côté russe et malheureusement des dizaines de milliers de pertes civiles. Près d’un millier d’enfants d’Ukraine ont perdu la vie et des dizaines de milliers d’autres ont été emmenés de force vers la Russie. L’agitation du risque nucléaire tant civil que militaire, des milliers de logements détruits, les récoltes confisquées ou pourries sur pied, les infrastructures énergétiques ciblées pour frapper jusqu’aux capacités de survie des populations civiles ukrainiennes forçant plus de 12 millions de personnes à fuir leurs maisons, dont une moitié a dû quitter le pays. Ce bilan provisoire est effroyable pour un an de combats.

Pendant ce temps, en Russie et au Bélarus, la répression musèle les voix pacifistes qui dénoncent la guerre et le totalitarisme de Poutine et de Loukachenko. Le 26 décembre 2022, les leaders syndicaux du BKDP du Belarus ont écopé de lourdes peines : 4 ans de prison ferme pour Aliaksandr Yarashuk, 2 ans fermes pour Siarhei Antusevich et 1 an et demi fermes pour Iryna Bud-Husaim.

Enfin, les conséquences économiques de cette guerre se font sentir partout dans le monde, alternativement menacé d’embrasement nucléaire, de catastrophe environnementale, d’inflation galopante, notamment sur les prix de l’énergie, ou de famine céréalière. En un an, la vie de centaines de millions de personnes a ainsi été bouleversée par le choix tragique de Poutine de réinviter la guerre à grande échelle sur le sol européen.

Face au drame vécu par les populations en Ukraine, les organisations syndicales françaises CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires et FSU se sont mobilisées pour venir en aide aux ukrainiennes et ukrainiens en constituant une intersyndicale dès le début du mois de mars 2022. Deux véhicules neufs ont été remis en juillet aux organisations syndicales ukrainiennes, FPU et KVPU, qui les utilisent pour distribuer l’aide humanitaire aux populations civiles. En décembre, deux semi-remorques ont acheminé vers la frontière Ukrainienne 38 tonnes d’aide humanitaire (machines à laver industrielles, radiateurs, générateurs, vivres, matériel de soin et d’hygiène, …), obtenue sous forme de dons ou achetée grâce aux collectes organisées par les organisations syndicales françaises. Les syndicats français soutiennent aussi les syndicats Ukrainiens dans leur lutte contre les réformes anti-sociales parce que l’Ukraine de demain doit être un exemple de démocratie fondée sur le respect des droits sociaux et des libertés syndicales.

Cette solidarité avec l’Ukraine qui résiste doit continuer. Pour qu’une paix juste et durable soit gagnée au plus vite, l’intersyndicale française de solidarité avec l’Ukraine appelle à participer à la marche pour l’Ukraine qui aura lieu le samedi 25 février 2023 au départ de République à 14h en direction de Bastille.

Solidarité avec l’Ukraine qui résiste !

Mort à la guerre de Poutine ! Troupes russes hors d’Ukraine !

Paix en Ukraine – Libertés en Russie et au Belarus !

22 février 2023 |

RETRAITES, Ensemble, le 7 mars, mettons la France à l’arrêt !

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Publié le 22/02/2023
Par CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires, FSU, Unef, la Voix lycéenne, FAGE, FIDL, MNL

Les organisations syndicales et de jeunesse saluent la mobilisation de ces millions de travailleurs.euses, jeunes, retraité.e.s qui, depuis le 19 janvier, expriment leur opposition à cette réforme des retraites. Ils et elles sont déterminé.e.s à empêcher le recul de l’âge légal à 64 ans et l’allongement du nombre de trimestres, ce qui aurait pour effet de faire aussi baisser plus rapidement leurs pensions.

Malgré la propagande du gouvernement qui ne convainc pas du bien-fondé de sa réforme, l’écrasante majorité de la population comme 90% des salarié.e.s font preuve de « bon sens »  et rejettent cette réforme brutale, inacceptable et inutile.

En opposition à ce projet de réforme des retraites, l’unité des organisations syndicales a construit un mouvement social solide, déterminé, ancré dans le paysage social de tout le pays. Il révèle également l’inquiétude face à la désertification des territoires, le manque de services publics, les incertitudes en matière d’emploi, de salaires et de pouvoir d’achat.

En complément de ces manifestations, c’est plus d’un million de personnes qui ont signé et diffusent la pétition en ligne proposée par les organisations syndicales. Cette opposition à la réforme touche désormais toutes les strates de la population.

Malgré cela, le gouvernement et le président de la République restent sourds et dégradent la cohésion sociale du pays en refusant toujours de retirer ce projet injuste.

C’est pourquoi, comme annoncé lors du précédent communiqué le 11 février, l’intersyndicale réaffirme sa détermination pour mettre la France à l’arrêt le 7 mars prochain en appelant les travailleurs.euses à participer massivement aux manifestations et à se déclarer en grève. 

Les organisations syndicales professionnelles et de jeunesse continuent leurs actions d’information et de conviction pour élargir encore le mouvement social. Le 7 mars doit être une véritable journée morte dans les entreprises, les administrations, les services, les commerces, les écoles, les lieux d’études, les transports…

Pour y parvenir, elles organisent partout régulièrement de nombreuses initiatives publiques sur les lieux de vie et appellent la population à y participer.

Elles interpellent localement les parlementaires sur la base du courrier commun qui leur a été adressé, pour qu’ils votent contre cette réforme.

Elles se saisissent du 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, pour rendre visibles les conséquences particulièrement graves de ce projet pour elles.

Elles agissent avec les organisations de jeunesse qui militent sur leurs lieux d’études pour élargir     encore le rejet de cette réforme des retraites particulièrement injuste. Elles soutiennent aussi leur mobilisation du
9 mars pour améliorer notamment le système des bourses d’études.

Ensemble, dès le 7 mars, mettons un coup d’arrêt à ce projet de réforme des retraites inacceptable.

22 février 2023 |

“Nous allons franchir une nouvelle étape”

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Avant la cinquième journée de manifestations, la CFDT hausse le ton en exigeant du gouvernement qu’il réponde à ce mouvement d’une ampleur inédite. L’intersyndicale appelle d’ailleurs à mettre la France à l’arrêt le 7 mars – une expression assumée par Laurent Berger, qui parle d’une nouvelle étape de la mobilisation.

Par Jérôme Citron et Téo Mollet— Publié le 14/02/2023 à 14h00

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© Stéphane Lagoutte/Challenges-RÉA

Déjà quatre mobilisations. Nous sommes à l’avant-veille de la cinquième, prévue le 16 février. Que peut-on encore dire aux salariés ?

Il faut leur dire que l’histoire n’est pas écrite. C’est un combat difficile. On le savait quand on s’est lancé. Une majorité de Français sont à présent persuadés, comme nous le martelons depuis le début de la mobilisation, que le report de l’âge légal à 64 ans est une mesure injuste qui frappe surtout les travailleurs intermédiaires et modestes. Le risque, c’est que ces mêmes personnes estiment que la réforme va passer quand même. Il faut les convaincre de continuer à se battre, que rien n’est joué.

Les premières mobilisations ont été exceptionnelles. On ne pensait pas forcément, au début du mouvement, avoir la capacité de mettre autant de salariés dans les rues avec les problèmes de pouvoir d’achat que nous connaissons, avec la fatigue perceptible de la société. Le 16 février, et surtout le 7 mars, nous allons franchir une nouvelle étape. Les militants CFDT doivent poursuivre ce travail de conviction auprès de leurs collègues. C’est leur investissement qui explique que nous avons, pour l’instant, gagné la bataille de la rue comme celle de l’opinion.

Le 16 février, les leaders syndicaux iront tous manifester à Albi. Pourquoi ce choix ?

Outre qu’Albi [Tarn/Occitanie] se situe dans une région qui ne sera pas en vacances dans la période, nous souhaitions braquer le projecteur sur l’un des traits marquants de ce mouvement social : l’énorme participation dans les petites et moyennes villes françaises. C’est un phénomène inédit. Il y a une France du travail qui veut affirmer qu’elle existe, qu’il n’y a pas que les métropoles qui comptent. C’est un phénomène que l’on avait déjà vu avec les gilets jaunes. Il y a une demande de respect, de reconnaissance. C’est une France qui a le sentiment d’être un peu abandonnée. On mesure dans ces territoires le recul des services publics, les difficultés d’accès à la santé, les problèmes de conditions de travail dans les petites entreprises…

“Les gens ont le sentiment que les choses se passent sans eux, qu’ils ne sont pas écoutés. Les pouvoirs publics ne captent plus les réalités de travail pour ensuite construire les politiques sociales.”Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT

Tu fais le lien entre les oubliés de la mondialisation et la mobilisation ?

Les gens ont le sentiment que les choses se passent sans eux, qu’ils ne sont pas écoutés. Ce sont les oubliés du travail. Les pouvoirs publics ne captent plus les réalités de travail pour ensuite construire les politiques sociales. La dévalorisation des travailleurs, la baisse constante du coût du travail, la recherche de productivité à tout prix revient en boomerang. Il n’y a pas qu’une question de reconnaissance monétaire. Je qualifie ce conflit de « post-pandémique » car je suis persuadé que les choses ont bougé dans le rapport des Français au travail. À l’opposé, le gouvernement propose une réforme comptable qui sent les années 1990-2000. Cela n’a pas de sens. Le gouvernement doit répondre aux inquiétudes. Cette réforme n’est soutenue ni par l’opinion ni par le monde du travail. Il faut que l’exécutif en tire les conséquences.

L’objectif de la mobilisation sera-t-il atteint si le gouvernement revient sur l’âge de départ légal à la retraite ?

Franchement, si la Première ministre annonce qu’elle retire l’article 7 du projet de loi qui acte les 64 ans, je crie victoire ! C’est le cœur de cette réforme, qui a été pensée pour faire des économies le plus rapidement possible. Sans cette mesure, c’est tout l’édifice qui tombe à l’eau. C’est pour cela que l’on demande au gouvernement de repartir de zéro. Nous sommes prêts à nous rasseoir à la table des discussions si les 64 ans sont enterrés. C’est la décision la plus sage qui s’impose vu l’ampleur de la contestation.

L’intersyndicale a déclaré qu’il fallait mettre la France à l’arrêt le 7 mars. L’expression fait beaucoup parler. Est-ce à dire que nous entrons dans un nouveau temps de la mobilisation ?

Nous avons organisé ce mouvement avec un grand souci de responsabilité, en gardant à l’esprit qu’il fallait gérer les manifestations dans la durée tout en gagnant la bataille de l’opinion publique. D’où l’idée de ne pas aller trop vite, dans un premier temps. Aujourd’hui, nous devons accélérer. Nous sommes en train de passer à une nouvelle phase.

Cela dit, le gouvernement a encore le temps de répondre d’ici au 7 mars. Alors, oui, nous sommes bien décidés à mettre la France à l’arrêt s’il continue de faire la sourde oreille. Je revendique cette expression, qui ne signifie pas forcément blocages et ennuis pour la population. C’est une journée où il y aura des manifestations, mais aussi une journée où l’on va se poser, où les commerçants vont pouvoir tirer leur rideau quelques heures en signe de solidarité, où les salariés pourront imaginer des choses sur leurs lieux de travail…

Le 7 mars peut être quelque chose de très festif et joyeux. Nous avons encore plusieurs semaines pour nous y préparer. On va passer un cap.

Mais quand on passe un cap, on prend un risque…

Plus de 50 % de la population pense qu’il faut durcir le mouvement, ça valide donc notre stratégie. Mais quand on demande qui est capable d’assumer une semaine de grève, évidemment, il y a moins de monde. D’ailleurs, il n’y a pas réellement de tension au sein de l’intersyndicale sur ce sujet. L’ensemble des organisations, même les plus contestataires, restent prudentes. C’est pourquoi il est impératif de réussir le 7 mars. Il faut que cela soit une immense journée de mobilisation qui prenne de multiples formes. On peut même imaginer des rassemblements d’une heure devant toutes les mairies de France afin d’envoyer un signal sans équivoque au gouvernement. Il va falloir être innovants, ludiques, dynamiques et, bien entendu, pacifiques. Il y aura des blocages et des manifestations mais dans un grand souci de responsabilité, comme nous en avons fait la démonstration jusqu’à présent.

Quid du 8 mars, journée internationale des droits des femmes ?

Je veux être clair : il n’y a pas d’appel de l’intersyndicale à la grève reconductible entre le 7 et le 8 mars. Mais, bien entendu, la journée internationale des droits des femmes du 8 mars nous offre l’opportunité de mettre en exergue ce que la réforme des retraites implique pour les femmes. Soit dit en passant, sur ce sujet aussi, le gouvernement s’est pris les pieds dans le tapis. Il n’a pas fallu longtemps pour démontrer que les femmes seraient particulièrement perdantes avec ce projet.

Le succès de cette mobilisation tient beaucoup à l’unité de l’intersyndicale. Là aussi, nous sommes en train de passer un cap ?

“[L’unité syndicale] est fondée à la fois sur un mot d’ordre commun – le refus de l’âge de départ à la retraite à 64 ans – et sur le fait d’accepter que nous ne sommes pas d’accord sur tout.”

Très certainement. En 2010, j’étais déjà dans le cœur du réacteur, il y avait encore de la défiance entre les organisations. Aujourd’hui, il y a une grande confiance, notamment avec les deux autres grandes centrales avec lesquelles nous sommes souvent en désaccord : la CGT et FO. Cette unité est fondée à la fois sur un mot d’ordre commun – le refus de l’âge de départ à la retraite à 64 ans – et sur le fait d’accepter que nous ne sommes pas d’accord sur tout. Mais quand on décide quelque chose en commun, on s’y tient.

Ce mouvement est aussi le premier dans lequel la CFDT tient son rôle de première organisation syndicale. Et on le montre dans la rue. Les cortèges CFDT sont immenses. Ils étonnent même les autres organisations syndicales, qui ne pensaient pas que nous puissions nous mobiliser avec une telle ampleur. Nous sommes dans un moment où le compromis n’est pas possible et où il faut jouer le rapport de force. Nous l’assumons totalement. Cela fait partie des valeurs de la CFDT, quoi qu’en disent ceux qui crient à la fin du réformisme. Nous ne serons jamais une organisation purement contestataire, là n’est pas la question. Nos militants savent très bien allier mobilisation et dialogue. Ils le font tous les jours dans les branches professionnelles, les entreprises et les administrations.

16 février 2023 |

Accord national interprofessionnel : La CFDT signe pour un meilleur partage de la valeur

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Publié le 15/02/2023

Par Luc Mathieu, secrétaire national de la CFDT

La Bureau national de la CFDT a décidé, mardi 14 février, de signer l’accord national interprofessionnel sur le partage de la valeur au sein des entreprises. Cet accord permet en effet plusieurs avancées pour les salariés, notamment ceux des petites et moyennes entreprises.

Il oblige notamment les branches professionnelles à négocier un dispositif de participation, avec la possibilité de déroger à la formule de calcul de la réserve de participation. Il prévoit également que les entreprises de 11 à 50 salariés mettent en place un dispositif de partage de la valeur quand elles réalisent un bénéfice net fiscal au moins égal à 1% du chiffre d’affaires pendant trois années consécutives.

Les seuils de franchissement d’effectifs pour la mise en place de la participation obligatoire seront assouplis. Pour une généralisation plus rapide de la participation, les partenaires sociaux proposent également de supprimer la règle reportant l’obligation de mise en place d’un dispositif de participation en présence d’un accord d’intéressement.

Point important pour la CFDT, les branches professionnelles qui n’ont pas révisé récemment leurs systèmes de classification devront le faire avant la fin de l’année 2023 selon cet accord. Elles devront aussi travailler avec leurs observatoires des métiers sur la mixité des métiers en examinant les rémunérations non seulement par niveau de classification mais aussi par métiers repères.

Enfin, dans un souhait de valoriser les dispositifs de responsabilité sociale des entreprises, deux fonds d’épargne responsables prenant en compte des critères extra-financiers, labellisés ISR, Greenfin, Finansol, CIES ou France Relance, seront désormais proposés dans la liste de fonds mis à disposition des salariés par les gestionnaires de fonds.

Pour la CFDT, cet accord normatif démontre l’utilité du dialogue social et l’efficacité du paritarisme. La CFDT se félicite, qu’organisations syndicales et patronales, aient réussi à s’entendre pour œuvrer à un meilleur partage de la valeur avec les salariés des entreprises, notamment ceux des petites et moyennes entreprises. C’est dans cet esprit que le bureau national du 14 février 2023 a décidé d’approuver cet accord.

15 février 2023 |

Communiqué intersyndical : L’intersyndicale est prête à durcir le mouvement

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Publié le 13/02/2023

Par CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires, FSU, Unef, la Voix lycéenne, FAGE, FIDL, MNL

Depuis le 19 janvier dernier, la population ne cesse de démontrer sa très forte détermination à refuser le projet de réforme des retraites du gouvernement à travers les grèves, les manifestations mais aussi la pétition en ligne qui a atteint un million de signatures.

Au fil des semaines, les sondages démontrent également une hausse de ce rejet massif puisque dorénavant, plus de 7 français sur 10 et 9 travailleurs et travailleuses sur 10 se disent opposés au projet de réforme.

Ce mouvement social inédit par son ampleur est donc désormais ancré dans le paysage social. Le gouvernement, comme les parlementaires, ne peuvent y rester sourds.

Durant la poursuite des débats parlementaires, les organisations syndicales professionnelles et de jeunesse vont poursuivre la mobilisation et l’amplifier. Ainsi, elles appellent à une journée d’actions interprofessionnelles sur l’ensemble du territoire le 16 février. A cette occasion, les secrétaires généraux ou présidents des organisations syndicales manifesteront à ALBI pour appuyer l’ancrage fort de ce mouvement partout sur le territoire, dans les petites villes comme dans  les  plus grandes.

Par ailleurs, les parlementaires appelés à se prononcer sur ce projet de réforme doivent entendre comme le gouvernement, le mécontentement de la population, et rejeter massivement ce texte. Il en va de leur responsabilité. C’est dans ce cadre que l’ensemble des secrétaires généraux et présidents écriront à chaque parlementaire de l’arc républicain pour réaffirmer notre opposition et celle de la population. Parallèlement, nous appellerons nos structures locales à interpeler député-es et sénateurs-trices dans leurs circonscriptions.

Enfin, si malgré tout le gouvernement et les parlementaires restaient sourds à la contestation populaire, l’intersyndicale appellerait les travailleurs et les travailleuses, les jeunes et les retraité.e.s à durcir le mouvement en mettant la France à l’arrêt dans tous les secteurs le 7 mars prochain. L’intersyndicale se saisira du 8 mars, journée internationale de luttes pour les droits des femmes pour mettre en évidence l’injustice sociale majeure de cette réforme envers les femmes.

L’intersyndicale se réunira le 16 février au soir. D’ici là, elle appelle le gouvernement à retirer son projet de loi et les parlementaires à prendre leurs responsabilités face au rejet massif de la population face à ce projet injuste et brutal.

13 février 2023 |

Manifestations en Isère samedi 11 février

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MANIFESTATIONS CONTRE LA REFORME DES RETRAITES

SAMEDI 11 FEVRIER

  • A Grenoble : au départ de la place Victor-Hugo à 14 h

  • A Saint-Marcellin : à 14 h sur le Champ-de-Mars.

  • A Vienne : à 14 h à la gare routière.

  • A la Tour du Pin : retraite aux flambeaux à 17h place Carnot

 

Prochaines Manifestations le jeudi 16 février

10 février 2023 |

Faire du 11 février une mobilisation populaire et festive

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Yvan Ricordeau, secrétaire national© Cyril Entzmann

À propos de l’auteurYvan Ricordeau

secrétaire national de la CFDT

La journée de manifestations du 7 février a, sans surprise, confirmé le rejet par les travailleurs du projet injuste de réforme des retraites. Mais face à un gouvernement qui refuse toujours de prendre en considération cette énorme mobilisation du monde du travail, il est nécessaire de maintenir et même d’amplifier la pression alors que les jours de grève à répétition commencent à peser sur les budgets des salariés.

C’est pour cela que la CFDT a, dès la semaine dernière, demandé et obtenu de l’intersyndicale une nouvelle date d’action le samedi 11 février.

Alors que les débats en cours à l’Assemblée Nationale sont très tendus et pas aussi constructifs que nous l’espérions, manifester un samedi doit permettre une mobilisation plus large mais surtout populaire et festive !

Certains aimeraient nous voir « bordéliser le pays » afin de mieux pouvoir décrédibiliser ce mouvement d’une ampleur inédite. C’est pourquoi ce samedi doit, au contraire, être l’occasion pour toutes celles et tous ceux qui ne sont pas présents d’habitude (ou qui ne peuvent pas se le permettre en semaine) de venir exprimer pacifiquement leur opposition à la réforme voulue par le gouvernement en descendant dans la rue avec leurs enfants et leurs amis !

8 février 2023 |

Le monde ouvrier grossit les cortèges

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Avec près de 2 millions de manifestants, la troisième journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites a montré une détermination sans faille des actifs et des retraités. Avec, dans les rangs, de nombreux salariés de l’industrie.

Par Anne-Sophie Balle et Emmanuelle Pirat— Publié le 08/02/2023 à 14h00

La métallurgie CFDT, en tête de cortège à Paris le mardi 7 février. Tout un symbole.
La métallurgie CFDT, en tête de cortège à Paris le mardi 7 février. Tout un symbole.© DR

Dans les cortèges syndicaux, il est des images qui ont la force du symbole. Les ouvriers de la métallurgie, en tête du cortège CFDT à Paris, en est assurément un. De mémoire de syndicaliste, on n’avait pas vu cela depuis plus de trente ans. « N’en déplaise aux politiques qui pensent que la réforme ne mobilise que le cercle militant, les syndicats ont gagné leur pari », confie Stéphane Destugues, secrétaire général de la CFDT-Métallurgie. Non loin des banderoles du secteur public, de nombreux salariés du privé sont une nouvelle fois venus grossir les rangs des manifestants. Le monde du travail, dans sa diversité et sa profondeur, s’exprime. « Pour la première fois depuis plus de dix ans, on voit des non-syndiqués qui sortent, débrayent, manifestent », poursuit-il. La mobilisation du secteur privé a d’ailleurs été particulièrement forte dans les villes ouvrières et celles qui sont touchées par des restructurations industrielles.

Pas de grèves massives… pour l’instant

1. Après une année d’activité record en 2021, ArcelorMittal, en septembre 2022, a réduit la production sur les sites de Dunkerque, Florange et Fos-sur-Mer et a recouru au chômage partiel.

À Dunkerque (Nord) comme à Florange (Moselle), où le ralentissement de la production des usines ArcelorMittal pèse sur l’activité de l’entreprise1 et des sous-traitants, la mobilisation ne faiblit pas. « Chaque fois, la CFDT a affrété deux bus pour emmener la centaine de salariés du site à Metz, salariés auxquels se sont joints ceux d’Ascometal. Chaque fois, nous avons constitué le plus gros cortège », se félicite Jean-Marc Vérin, délégué syndical de Florange, fier d’emmener près de 150 salariés du site. Pour l’heure, la colère ne se traduit pas par des mouvements de grève massifs. Les salariés d’Arcelor Florange le savent : tenir dans la durée suppose d’en garder sous le coude. C’est la raison pour laquelle « aucune organisation syndicale n’a pour l’instant appelé à une action forte dans la boîte », poursuit le délégué syndical.

150 salariés d’Arcelor Florange ont fait le déplacement jusqu’à Metz (Moselle).
150 salariés d’Arcelor Florange ont fait le déplacement jusqu’à Metz (Moselle).© DR

Cela n’empêche pas la CFDT de dénoncer la stratégie de l’entreprise, qui, localement, « encourage les salariés à poser des jours de congés ou de chômage partiel en lieu et place des jours de grève. Ça leur permet de dire que les chiffres de la mobilisation baissent, or c’est faux. Il n’y a pas moins de grévistes, il y a juste une modification de pointage », s’agace Laurent Hayez, délégué syndical d’Arcelor Dunkerque.

“Il fallait de l’orange partout !”

1. On y fabrique des systèmes d’étanchéité pour les constructeurs d’automobiles, entre autres.

Pas de quoi entamer la détermination de certains. « On ne lâchera rien tant qu’on n’aura pas fait plier le gouvernement », assure la section CFDT de LJF Hutchinson (anciennement Le Joint Français) située à Gamaches (Somme). Après les manifestations des 19 et 31 janvier, les 130 salariés du site1 sont toujours aussi motivés à manifester leur opposition à la réforme des retraites. Ce 7 février, on les retrouvait donc « chauds bouillants » au sein du cortège d’Abbeville.

Très motivés, les CFDT de LJF Hutchinson ! Dans les rues d’Abbeville (Somme), le cortège a rassemblé une nouvelle fois plus de 2 500 manifestants.
Très motivés, les CFDT de LJF Hutchinson ! Dans les rues d’Abbeville (Somme), le cortège a rassemblé une nouvelle fois plus de 2 500 manifestants.© DR

« Dans l’usine, ceux pour qui il était difficile de poser toute une journée et faire grève ont choisi de débrayer deux heures. Ainsi, à chaque changement d’équipe [celles du matin, de la journée ou de l’après-midi], on a des collègues qui débrayent. Ça ralentit la production mais, financièrement, ça pénalise moins », explique Daniel Delestre, « monteur, mouleur, régleur » de 58 ans qui a déjà passé trente-trois années à Gamaches. À ses côtés, Valérie, 60 ans, travaille en deux-huit comme conductrice de machines : « Quand je suis du matin, je me lève à 3 h 30 pour embaucher à 4 h 57. La semaine suivante, j’embauche à 12 h 45 pour finir à 20 h 10. Les changements de rythme, cela dérègle complètement l’horloge biologique ! »

Dans l’usine de Gamaches, où la moyenne d’âge des salariés est supérieure à 50 ans et où la pénibilité se conjugue à tous les étages (port de charges, gestes répétitifs, bruit, cadences…), on suit tout aussi attentivement l’évolution du projet de réforme que l’on scrute la mobilisation des salariés. « Tout le monde n’est pas présent ce matin, car nous nous sommes répartis dans différentes manifestations : Dieppe, Friville-Escarbotin, Le Tréport. Il fallait de l’orange partout ! Et cet après-midi, on part manifester à Amiens… », lance Hervé Lordel, le délégué syndical du site.

À Valenciennes (Nord), où se trouve une usine Stellantis, les ouvriers du constructeur automobile débrayent massivement depuis le début du mouvement. Ce 7 février, au troisième round de la mobilisation, certains sont venus travailler quelques heures, à l’aube. Mais lorsque Aurélien Martel, le délégué syndical CFDT du site, a fait le tour des ateliers peu avant 9 heures, ils étaient une cinquantaine de l’équipe du matin à rejoindre leurs collègues de l’après-midi dans les rangs de la mobilisation, au départ de la place d’Armes, à 10 heures.

“Certains salariés sont à l’euro près”

« Certains salariés nous ont dit qu’ils choisiraient la mobilisation du samedi 11 pour des questions de pouvoir d’achat. » Il le sait. À 84 % du salaire, la mobilisation pèse sur le portefeuille. « Entre le chômage partiel, l’inflation et le coût de l’énergie, certains salariés sont à l’euro près ! » À quelques mètres d’eux, une centaine de salariés d’Alstom Crespin (Nord) ont également fait le déplacement. « C’est compliqué financièrement d’aligner les jours de grève dans le mois, mais c’est hyper important de se mobiliser. On ne peut pas lâcher maintenant », lâche dans le cortège le délégué syndical Pascal Lussiez.

Avec lui, environ une centaine de salariés, dont certains manifestent pour la première fois depuis longtemps. « Il y a des moments où il faut savoir faire front », glisse l’un d’eux. Même si, dans le cortège, le rouge se mêle peu à l’orange et au bleu des autres chasubles, l’unité syndicale tient bon. Les ouvriers se disent déterminés, soudés autour du même mot d’ordre : le refus du report de l’âge légal de départ à la retraite. « Deux ans, ça pique ! On ne peut pas accepter ça, notre corps ne tiendra pas. »

8 février 2023 |

Communiqué intersyndical : le gouvernement et les parlementaires ne peuvent pas être sourds à cette mobilisation puissante

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Publié le 08/02/2023

Avec près de 2 millions de manifestants, ce 7 février a confirmé, s’il était encore nécessaire, la très forte détermination à refuser le projet de réforme des retraites présenté par le gouvernement.

Depuis le 19 janvier, des millions de travailleurs et travailleuses, du public comme du privé, jeunes et retraité.e.s, de plus en plus exaspérés de ne pas être entendus par le Gouvernement, se sont mobilisé.e.s, par la grève et/ou ont manifesté sur l’ensemble du territoire.

La population soutient plus que jamais la totalité des organisations syndicales professionnelles et de jeunesse qui s’oppose au recul de l’âge légal de départ à 64 ans et à l’allongement de la durée de cotisations. Plus de 9 travailleurs sur 10 rejettent la réforme, plus des 2/3 de la population soutiennent les mobilisations.
De nombreux experts se font entendre pour dénoncer l’injustice et la brutalité de cette réforme. Ils pointent des éléments justificatifs insuffisants, peu quantifiés voire erronés.

Une démocratie qui fonctionne se doit d’être à l’écoute de la position largement majoritaire de la population qui s’oppose à cette réforme. Face à un gouvernement toujours sourd, alors que l’examen du projet de loi a débuté hier à l’Assemblée nationale, les parlementaires doivent prendre leurs responsabilités en rejetant ce projet de loi.

L’intersyndicale appelle toute la population à manifester encore plus massivement le samedi 11 février sur l’ensemble du territoire pour dire non à cette réforme. D’ici là, elle invite à interpeller les députés et sénateurs et à multiplier les actions, initiatives, réunions ou assemblées générales partout sur le territoire, dans les entreprises et services, dans les lieux d’étude, y compris par la grève.

L’exécutif portera l’entière responsabilité des suites de ce mouvement social inédit par son ampleur et désormais ancré dans le paysage social. Le gouvernement doit retirer son projet sans attendre la fin du processus parlementaire.

L’intersyndicale annoncera le samedi 11 février les suites de cette mobilisation.

Communiqué:

8 février 2023 |

Réforme des retraites : 64 ans, c’est non ! Manifestations en Isère

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Le gouvernement vient de l’annoncer, son projet de loi intègre un report de l’âge légal de départ en retraite à 64 ans. Pour la CFDT 64 ans, c’est non ! RDV les 7 et 11 février !

En Isère

Grenoble le 7 février 10h départ Gare arrivée Verdun
 
Bourgoin 7 février 10h place St Michel

Roussillon 7 février 10h PlateForme Chimique.

St Marcellin  7 février 17 h rassemblement

VIENNE à 14H à la gare routière, champ de mars.
Départ de la manif vers 14h30

Si, dès le début, la CFDT a participé à la concertation de cette réforme pour pousser ses arguments et ses revendications, elle n’a jamais été dupe et a toujours tenu sa position et affirmé son opposition à toute mesure de report de l’âge légal de départ en retraite.

Pour la CFDT, cela a toujours été NON au report de l’âge légal de départ à la retraite ! 

7 février 2023 |

Séisme : La CFDT appelle à la solidarité internationale avec les victimes du tremblement de terre en Turquie et en Syrie

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Publié le 06/02/2023
Par Béatrice Lestic, secrétaire nationale de la CFDT

Le puissant tremblement de terre de magnitude 7,4 qui a secoué ce matin la Turquie et la Syrie, déjà terriblement meurtrie par la guerre, a causé plus de 2000 morts et des milliers de blessés. Ce bilan est malheureusement provisoire.

La CFDT exprime tout son soutien et présente ses sincères condoléances aux nombreuses victimes ainsi qu’à leurs proches.

L’heure est à la solidarité. Les gouvernements européens doivent se mobiliser afin de fournir l’assistance nécessaire pour surmonter les conséquences de la catastrophe et apporter leur soutien aux Turcs et aux Syriens. La CFDT est déjà mobilisée pour soutenir ses homologues syndicaux dans les initiatives humanitaires qu’ils entreprendront.

7 février 2023 |

Communiqué intersyndical : Face au rejet massif, le gouvernement doit retirer sa réforme.

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Publié le 01/02/2023
Par CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires, FSU, Unef, la Voix lycéenne, FAGE, FIDL, MNL

A l’appel de l’ensemble des organisations syndicales, ce 31 janvier a confirmé la très forte détermination à refuser le projet de réforme des retraites présentée par le gouvernement.

Plus de 2,5 millions travailleurs et travailleuses, du public comme du privé, jeunes et retraité.e.s, se sont mobilisés, par la grève et/ou ont manifesté sur l’ensemble du territoire. Cette mobilisation d’ampleur fait suite à celle du 19 janvier qui avait rassemblé près de 2 millions de personnes. La jeunesse s’est particulièrement mobilisée aujourd’hui pour refuser la précarité grandissante que promet le gouvernement.

La population soutient les revendications des organisations syndicales qui s’opposent au recul de l’âge légal de départ à 64 ans et à l’allongement de la durée de cotisations. 9 travailleurs sur 10 rejettent la réforme, 2/3 de la population soutiennent les mobilisations.

Personne ne s’est laissé trompé par la propagande du gouvernement.

Les organisations syndicales dénoncent ainsi le mail du ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, envoyé tant à des agents publics qu’à des salariés de droit privé, présentant une liste d’arguments en faveur de la réforme des retraites.

Les organisations syndicales n’acceptent pas les propos tenus par la Première ministre, ce dimanche, indiquant que, selon elle, « l’âge de départ à 64 ans n’est plus négociable ». Pour les organisations syndicales le recul de l’âge de départ n’a jamais été négociable ! Les propositions alternatives formulées par elles sont toutes restées lettre morte !  Cela démontre le jusqu’au-boutisme du gouvernement, sourd au rejet exprimé par la totalité des organisations syndicales et l’immense majorité des citoyens.

Rien ne justifie une réforme aussi injuste et brutale. Le gouvernement doit entendre le rejet massif de ce projet et le retirer.

L’intersyndicale appelle toute la population à se mobiliser par la grève et la manifestation encore plus massivement le mardi 7 février puis le samedi 11 février pour dire non à cette réforme. Elle appelle, d’ici là, à multiplier les actions, initiatives, réunions ou assemblées générales partout sur le territoire, dans les entreprises et services, dans les lieux d’étude, y compris par la grève.

L’intersyndicale se réunira le mardi 7 février au soir.

Paris le 31 janvier 2023

2 février 2023 |

Réforme des retraites : 64 ans, c’est non ! RDV le 31 Janvier

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Publié le 07/10/2022 (mis à jour le 23/01/2023)

Le gouvernement vient de l’annoncer, son projet de loi intègre un report de l’âge légal de départ en retraite à 64 ans. Pour la CFDT 64 ans, c’est non !

Si, dès le début, la CFDT a participé à la concertation de cette réforme pour pousser ses arguments et ses revendications, elle n’a jamais été dupe et a toujours tenu sa position et affirmé son opposition à toute mesure de report de l’âge légal de départ en retraite.


Pour la CFDT, cela a toujours été NON au report de l’âge légal de départ à la retraite ! 

 

Trouvez le point de mobilisation le plus proche de chez vous !

Comme annoncé, la CFDT appelle donc à une mobilisation intersyndicale massive pour faire barrage à cette décision unilatérale et injustifiée !


Pour dire haut et fort :  64 ans c’est non !
Rendez-vous le 31 janvier !

CFDT-RETRAITES-Site-Vignette-Appel-31JANV

 

Mobilisons-nous aussi en ligne !

bouton-petition

 

Le financement du système des retraites ne nécessite absolument pas une mesure aussi brutale qui, en plus d’être injuste, va pénaliser les travailleurs les plus modestes. Ce sont les salariés qui ont commencé à travailler tôt et/ou qui ont souvent des carrières modestes qui vont payer le prix de cette réforme. Pire, il n’y a pas de problème dramatique de financement de notre système de retraites qui justifie une telle mesure.

 

25 janvier 2023 |

Communiqué intersyndical : Une puissante mobilisation qui oblige au retrait

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Publié le 20/01/2023 Par CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires, FSU, Unef, la Voix lycéenne, FAGE, FIDL, MNL

Ce 19 janvier, partout sur le territoire, plus de deux millions de travailleuses et travailleurs,
et de jeunes se sont mobilisé-es mis en grève et/ou ont manifesté, dans le public comme
dans le privé, contre la réforme des retraites de ce gouvernement

Cette réforme est inacceptable et va à l’encontre des intérêts de la population. Elle ne s’y trompe pas, puisque même avant d’être dans la rue plus de 600 000 personnes ont déjà signé la pétition intersyndicale. 

Les travailleuses et les travailleurs aspirent à partir à la retraite en bonne santé, et avec un niveau de retraite qui permette de vivre dignement. Le message est très clair : le gouvernement doit renoncer à la fois à l’âge de départ à la retraite à 64 ans et à l’accélération de l’augmentation de la durée de cotisation. D’autres solutions existent, elles ont malheureusement été balayées d’un revers de main. 

L’ensemble des organisations syndicales réaffirme son opposition à la réforme et sa détermination à avoir un système de retraite juste, financé aussi par un autre partage des richesses.

Afin de renforcer et d’inscrire dans la durée cette première mobilisation massive, les organisations syndicales appellent dès à présent à une journée de grève et de manifestation interprofessionnelle. 

L’intersyndicale invite la population à signer massivement la pétition, et appelle à multiplier les actions et initiatives partout sur le territoire, dans les entreprises et services, dans les lieux d’étude, y compris par la grève, notamment autour du 23 janvier, jour de la présentation de la loi au conseil des ministres.

Elles appellent les salarié-e-s et les jeunes à préparer des assemblées générales pour discuter des poursuites de la mobilisation. 

Et alors que le gouvernement appelle les organisations syndicales à être responsables et à ne pas bloquer le pays, nous réaffirmons qu’il est et sera le seul responsable de cette situation puisque 9 travailleuses et travailleurs sur 10 rejettent cette réforme injuste et brutale. 

Nous sommes unis et déterminés à faire retirer ce projet de réforme des retraites, c’est pourquoi l’intersyndicale appelle à une nouvelle journée de grèves et de manifestations interprofessionnelles le 31 janvier. L’intersyndicale se réunira le soir même. 

20 janvier 2023 |

« La syndicaliste », le film sort en salle dès le 1er mars 2023

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???? AVANT-PREMIERE AVEC EQUIPE DE FILM ????
LA SYNDICALISTE de Jean-Paul Salomé en avant-première le mardi 17 janvier à 19h au cinéma Pathé Grenoble Chavant en présence de l’équipe du film !
Par Caroline Michel-Aguirre, Fadette Drouard
 
LA SYNDICALISTE raconte l’histoire vraie de Maureen Kearney, déléguée CFDT chez Areva, qui, en 2012, est devenue lanceuse d’alerte pour dénoncer un secret d’Etat qui a secoué l’industrie du nucléaire en France. Seule contre tous, elle s’est battue bec et ongles contre les ministres et les industriels pour faire éclater ce scandale et défendre plus de 50 000 emplois jusqu’au jour où elle s’est fait violemment agresser et a vu sa vie basculer…
16 janvier 2023 |

Communiqué de presse intersyndical ISÈRE Pour faire échec au projet du gouvernement contre nos retraites : toutes et tous prêt-es à la mobilisation !

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Le 9 janvier 2023 à Grenoble

Communiqué intersyndical Isère
Le projet de contreréforme de nos systèmes de retraite constitue une nouvelle attaque qui met en danger le droit à la retraite à taux plein pour toutes et tous, et en particulier pour les jeunes générations. Le gouvernement affirme, à tort, que le recul de l’âge légal de la retraite est un impératif, alors que même le COR conteste, et pour cela il invente une situation financière catastrophique !

Au moment le contexte social, environnemental et économique est
particulièrement difficile pour une partie croissante de la population, le
gouvernement, en s’entêtant, porte l’entière responsabilité d’un possible conflit social majeur.

L’intersyndicale Isère (cgt, cfdt, fo, fsu, solidaires, cnt, ueg, unef, mnl) affirme, à l’image de la très grande majorité de la population, sa ferme opposition à tout recul de l’âge légal de départ en retraite, à toute augmentation de la durée de cotisation, comme à toute baisse des pensions et à toutes mesures menant à sacrifier la jeune génération, déjà précarisée.
Pour l’intersyndicale, des alternatives, y compris financières, existent pour améliorer les fins de carrière et les montants des pensions tout en faisant reculer les inégalités touchant particulièrement les femmes.

Le gouvernement MacronBorne reste sourd et s’arcboute sur son projet de recul de l’âge légal. Nous réaffirmons donc notre détermination à construire ensemble et nous tenons prêts à engager la mobilisation unitaire avec grèves et manifestations aussitôt que l’intersyndicale nationale l’aura décidée.

Notre cap est clair : poursuivre sur les salaires… Gagner sur les retraites !
Nous avons su les faire reculer en 2019, et nous devons recommencer pour que celles et ceux qui produisent la valeur puissent profiter de leur retraite.

L’intersyndicale Isère appelle d’ores et déjà l’ensemble des responsables syndicaux, à tous les niveaux, à impulser des rencontres intersyndicales dans leurs entreprises ou dans leurs services, afin de préparer la mobilisation qui nous attend.

Empêcher le passage de cette nouvelle réforme destructrice, c’est notre priorité à toutes et tous !

12 janvier 2023 |

Réforme des retraites : 64 ans, c’est non !

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Publié le 07/10/2022 (mis à jour le 10/01/2023)

Le gouvernement vient de l’annoncer, son projet de loi intègre un report de l’âge légal de départ en retraite à 64 ans. Pour la CFDT 64 ans, c’est non !

10 janvier 2023 |

Communiqué intersyndical – Retraites : première journée de mobilisation le 19 janvier

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Publié le 10/01/2023
Par CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires, FSU

La Première Ministre a annoncé ce 10 janvier 2023 le report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans avec une accélération de l’augmentation de la durée de cotisation. 

Cette réforme va frapper de plein fouet l’ensemble des travailleurs et travailleuses, et plus particulièrement celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt, les plus précaires, dont l’espérance de vie est inférieure au reste de la population, et celles et ceux dont la pénibilité des métiers n’est pas reconnue. Elle va aggraver la précarité de celles et ceux n’étant déjà plus en emploi avant leur retraite, et renforcer les inégalités femmes-hommes.

 Le système de retraites par répartition n’est pas en danger, rien ne justifie une réforme aussi brutale. Attachées à un meilleur partage des richesses, les organisations syndicales n’ont eu de cesse pendant la concertation avec le Gouvernement de proposer d’autres solutions de financement, à commencer par l’amélioration de l’emploi des seniors. Jamais le gouvernement, arc-bouté sur son projet, ne les a étudiées sérieusement. 

Suite à l’annonce de la réforme gouvernementale, toutes les organisations syndicales se sont immédiatement réunies pour construire une réponse commune de mobilisation interprofessionnelle. Celle-ci prendra la forme d’une première journée de grèves et de manifestations le 19 janvier 2023.

Parce qu’elles représentent l’ensemble des travailleurs et des travailleuses, demandeurs et demandeuses d’emploi, et retraité.es, c’est cette date syndicale qui donne le départ d’une puissante mobilisation sur les retraites dans la durée.

Elles décident d’ores et déjà de se réunir le 19 janvier au soir avec les organisations de jeunesse pour prolonger le mouvement de mobilisation et convenir d’autres initiatives.  

Les organisations syndicales appellent les salarié.es à se mobiliser fortement dès cette première journée dans l’ensemble du territoire et à participer aux différentes initiatives organisées en intersyndicale. 

10 janvier 2023 |

Le gouvernement s’acharne sur les droits des demandeurs d’emploi

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Publié le 24/12/2022
Par Marylise Léon, secrétaire générale adjointe de la CFDT

À l’occasion de l’envoi du projet de décret en Conseil d’État relatif au régime d’assurance chômage pour consultation des organisations syndicales et patronales, la CFDT a découvert avec stupéfaction une nouvelle disposition modifiant les règles d’indemnisation des demandeurs d’emploi.

Fin novembre le ministre du Travail avait présenté de nouvelles dispositions permettant la modulation des règles d’indemnisation en fonction de la conjoncture. Le gouvernement avait alors fait le choix de réduire de 25 % la durée d’indemnisation pour tous les travailleurs et travailleuses en fin d’indemnisation et nouvellement inscrits à Pôle emploi à compter du 1er février 2023. Le projet de décret prévoit en plus de cette disposition une baisse de 40 % de cette durée lorsque le taux de chômage aura atteint 6 % en moyenne au niveau national.

La CFDT regrette et dénonce un nouvel arbitrage encore une fois en défaveur des plus fragiles. Elle se battra pour que les précaires, les chômeurs de longue durée et notamment seniors ne subissent pas cette nouvelle injustice.

La modulation de l’assurance chômage selon la conjoncture n’est pas une solution pour atteindre le plein-emploi. Cette baisse drastique et inédite des droits des demandeurs d’emploi n’améliorera en rien leur entrée sur le marché du travail et ne fera qu’aggraver les difficultés rencontrées par ces personnes.

Pour la CFDT l’atteinte de l’objectif de plein-emploi passera par des solutions intelligentes sur la qualité de l’emploi et de l’accompagnement des personnes concernées, des solutions de proximité également pour répondre aux multiples facteurs explicatifs du chômage.

Certainement pas en s’acharnant sur les seuls droits des demandeurs d’emploi, reflet d’une vision stigmatisante, simpliste et archaïque du fonctionnement du marché du travail.

24 décembre 2022 |

Une augmentation du Smic qui ne changera pas la vie des salariés soumis à des bas salaires

Commentaires fermés sur Une augmentation du Smic qui ne changera pas la vie des salariés soumis à des bas salaires
Publié le 16/12/2022
Par Luc Mathieu, secrétaire national de la CFDT

La CFDT prend acte de l’annonce faite lors de la réunion plénière de la CNNCEFP (Commission Nationale de la Négociation Collective, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle) du 15 décembre 2022 qui prévoit une augmentation automatique du smic de 1,8 %. Mais la CFDT ne se satisfait pas de cette revalorisation mécanique liée à l’inflation qui ne change pas la situation des travailleuses et des travailleurs soumis à des bas salaires.

Le 1er janvier 2023, le Smic atteindra 1 709,28 euros brut pour 35 heures hebdomadaires, soit une hausse de 24 euros net par mois.

Comme les années précédentes le groupe d’experts chargé de conseiller le gouvernement, recommande de supprimer la revalorisation automatique du Smic. Cette année, le groupe va plus loin en proposant d’indexer le Smic sur la moyenne des évolutions des salaires minimaux d’un panel de branches représentatives. La CFDT est en désaccord avec ces propositions. Calculer l’augmentation du Smic sur les minima de certaines branches fournirait plutôt une raison supplémentaire aux employeurs de freiner l’évolution des salaires de la branche.

La CFDT est convaincue que la conditionnalité des aides est et reste un levier plus fort pour amener les employeurs à négocier de réelles augmentations des salaires minimum et éviter le basculement des minima de branches sous le Smic. Avec cette revalorisation, au 1er janvier 2023 137 branches sur les 171 du secteur général couvrant plus de 5 000 salariés seront en situation de non-conformité au regard du Smic.  

Pour cette raison, la CFDT souhaite redonner du sens aux systèmes salariaux dans les branches et dans les entreprises, en remettant à plat les systèmes de classification qui tiennent compte des compétences mobilisées par les salariés.

Aussi, pour lutter contre l’inaction salariale, la CFDT propose que les entreprises qui emploient des salariés dont le salaire est maintenu au niveau du Smic depuis plus de deux ans perdent automatiquement les bénéfices des exonérations les concernant.

La CFDT continuera de revendiquer la transformation du groupe d’experts sur le SMIC en une commission « Bas salaires », pour aller au-delà de la seule question du SMIC et au-delà du seul salaire en renforçant sa gouvernance par la participation des partenaires sociaux.

Pour la CFDT, la question essentielle n’est pas tant le niveau du Smic que celle d’une juste rémunération du travail fourni par les travailleuses et travailleurs qui doit passer par un meilleur partage de la valeur.

17 décembre 2022 |

La CFDT stabilise son audience dans la fonction publique et reste première public-privé confondus

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Publié le 16/12/2022
Par Jocelyne Cabanal, secrétaire nationale CFDT

Les résultats des élections professionnelles dans les trois versants de la fonction publique ont été rendus publics. Ils ne modifient pas le paysage syndical français. La CFDT conforte sa place de première organisation syndicale française, tous secteurs confondus, accentuant son avance sur la CGT.

Avec 18,5 % des suffrages recueillis au total dans la fonction publique, la CFDT stabilise son audience. Elle recule malgré tout d’une place au classement des organisations syndicales représentatives dans la fonction publique, légèrement devancée par FO.

La CFDT remercie les agents qui ont voté pour elle ainsi que ses militants mobilisés depuis des mois pour faire de ces élections une réussite malgré le contexte difficile marqué par les crises successives et la forte inquiétude qui pèse sur l’avenir. Dans ces conditions, les équipes CFDT lui ont permis de progresser dans le secteur des finances, parmi les douaniers, aux ministères du Travail et de l’Ecologie. Totalement investies, ses équipes ont placé la CFDT en tête au centre de gestion du Finistère et au Centre hospitalier d’Auxerre. La CFDT devient ainsi première organisation syndicale au Conseil régional d’Occitanie, renforce sa première place dans le public en Bourgogne-Franche-Comté, au ministère de la défense, à Orange ou à La poste…

Cette forte implication n’a malheureusement pas suffi à faire voter massivement les agents et les contractuels. La CFDT regrette un taux de participation en recul. Un mauvais signe, sans doute renforcé par les difficultés que certains ont éprouvé devant la complexité des procédures de vote. Mais surtout un signal inquiétant pour une démocratie qui, scrutin après scrutin, enregistre des taux de participation en baisse.

Durant les quatre prochaines années, les élus CFDT seront présents auprès des agents de la fonction publique et des contractuels pour faire vivre un syndicalisme différent, un syndicalisme de dialogue, de construction et de résultats. Un syndicalisme au service des travailleurs. 

16 décembre 2022 |

Compte personnel de formation : Reste à charge pour les salariés, pour la CFDT c’est non !

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Publié le 13/12/2022
Par Yvan Ricordeau, secrétaire national de la CFDT

Le gouvernement veut, par voie d’amendement au PLF 2023, instaurer un reste à charge pour les salariés qui mobilisent leur Compte personnel de formation (CPF).  Pour la CFDT, ce n’est pas acceptable tant sur le fond que sur la forme.

Les salariés qui mobiliseront leur CPF pour financer une action de formation, un accompagnement pour une validation des acquis de l’expérience (VAE) ou un bilan de compétences se verront appliquer une franchise. Cette mesure est contraire à l’esprit de la loi 2018 et injuste. Elle viendra éloigner encore plus de la formation les salariés aux plus petites rémunérations et qui sont souvent celles et ceux qui y ont le moins accès.

Seules deux possibilités d’exonération du ticket modérateur sont prévues, les deux nécessitent l’accord d’un tiers. Cela marque un renoncement clair à la liberté d’utilisation du CPF qui était mise en avant jusqu’alors. Pour la CFDT, c’est surtout une entaille à ce qu’est le CPF depuis qu’il a été construit par les partenaires sociaux : un dispositif à la main du salarié pour construire son parcours professionnel.

Sur la forme, la CFDT est en désaccord avec la méthode du gouvernement. Déposer un amendement alors même que les partenaires sociaux viennent de remettre jeudi dernier au ministre du Travail, du plein-emploi et de l’insertion et à la ministre déléguée Carole Grandjean des propositions avec des pistes de régulation du CPF est un mauvais signal envoyé avant le début des concertations sur la formation professionnelle.

La CFDT souhaite des mesures de régulation du CPF justes et équitables qui permettent de concilier équilibre financier et développement des compétences de tous les travailleurs.  C’est dans le cadre de la concertation qu’elles doivent se construire et pas de manière unilatérale par amendement gouvernemental.

13 décembre 2022 |

Retraites : La CFDT prend acte du report de l’annonce

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Publié le 12/12/2022
Par Yvan Ricordeau, secrétaire national de la CFDT

Le président de la République a annoncé, au lancement de la réunion du CNR, le report de l’annonce de la réforme des retraites. La CFDT prend acte de cette annonce. Elle a toujours affirmé que la concertation ne devait pas être empêchée par un calendrier beaucoup trop contraint.

Ce report va permettre à la CFDT de continuer à porter ses revendications prioritaires pour plus de justice sociale : un dispositif de carrières longues amélioré, un compte pénibilité qui intègre les trois critères ergonomiques pour donner droit à des départs anticipés, un véritable arsenal de dispositifs permettant au dialogue social de vraiment tirer vers le haut l’emploi des seniors, un engagement à améliorer le minimum de pension dans le temps…

La CFDT réitère son opposition à tout report de la borne d’âge de départ à la retraite. La situation des régimes de retraites ne nécessite aucunement une mesure aussi brutale qui pénaliserait d’abord les salariés les plus modestes.

12 décembre 2022 |

La mobilisation, c’est maintenant !

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Du 1er au 8 décembre, les 5,6 millions d’agents publics vont élire leurs représentants dans les différentes instances du dialogue social. Un rendez-vous que la CFDT attendait avec impatience. Avec l’ambition d’améliorer le quotidien des agents et la qualité des services rendus aux usagers.

Par Guillaume Lefèvre— Publié le 29/11/2022 à 14h03

 
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© InfoCom CFDT

Et maintenant, place aux urnes… et au vote électronique ! Dès le 1er décembre, les agents publics (fonctionnaires et contractuels) qui en ont la possibilité pourront se prononcer en votant « électroniquement ». Les autres, celles et ceux qui feront le déplacement jusqu’à leur bureau de vote, devront attendre le 8 décembre. Mais quel que soit le mode de scrutin choisi, l’enjeu va bien au-delà de l’élection d’un représentant. Par leur vote, les agents publics décideront de la tonalité qu’ils entendent donner au dialogue social dans les établissements et les administrations.

« Les agents ont l’occasion de voter CFDT, un syndicat qui propose, s’engage et obtient des avancées concrètes pour tous et toutes », résume Mylène Jacquot, secrétaire générale de la CFDT-Fonctions publiques. On ne le dira jamais assez, le syndicalisme CFDT ne se contente pas de formules incantatoires. Il est tangible, il touche au quotidien des agents. « Dans les administrations, les établissements ou les ministères, la CFDT est totalement mobilisée et n’a qu’une boussole ces quatre dernières années : l’intérêt des agents ! »

Des résultats concrets

Dans la santé, « elle s’est investie dans l’accord du Ségur de la santé, a obtenu une augmentation de salaire de 183 euros pour tous les agents de l’hôpital – revalorisée chaque fois que le point d’indice augmente –, a décroché la revalorisation des grilles de salaires de nombreux métiers : infirmières, personnels de rééducation, personnels médico-techniques », énumère Karine Bouchet, secrétaire nationale de la CFDT-Santé-Sociaux. Au sein des collectivités, « la participation obligatoire à la protection sociale complémentaire, à la mutuelle santé, c’est la CFDT ! L’augmentation des rémunérations des médico-sociaux, des 183 euros pour la territoriale, c’est aussi la CFDT ! Le passage en catégorie B ou A de certains agents, c’est encore la CFDT ! », rappelle Marie Mennella, secrétaire nationale d’Interco-CFDT.

Dans l’enseignement supérieur et la recherche, la signature d’un protocole social « carrières et rémunérations » aura permis d’orienter 650 millions d’euros des crédits de la loi de programmation vers le pouvoir d’achat des agents. « En 2026, pour les chercheurs et enseignants-chercheurs, ce sera 6 000 euros de plus par an ! », résume Christophe Bonnet, secrétaire national du Sgen-CFDT.

Transformer l’essai

Les quatre années à venir s’annoncent tout aussi chargées sur le champ revendicatif, que ce soit en matière d’attractivité, de rémunération, de conditions de travail ou d’évolution de carrière. « Les agents peuvent compter sur notre détermination », clame Mylène Jacquot. Dès le mois de janvier devrait d’ailleurs s’ouvrir le chantier des carrières et des rémunérations, alors que le rapport annuel sur l’état de la fonction publique, publié le 8 novembre, rappelle qu’un quart des agents publics sont à temps partiel et que les contractuels représentent 21 % des agents publics (contre 17 % il y a dix ans). Plus la CFDT obtiendra de voix, plus elle pourra peser dans les débats. « Notre présence dans les comités sociaux déterminera notre capacité à pouvoir participer aux négociations. » Bien entendu, avant cela, il faut attaquer la dernière ligne droite. « Les quelques jours qui sont devant nous sont donc cruciaux. Nous devons rester mobilisés jusqu’à la dernière minute du scrutin », résume Mylène Jacquot.

Plus globalement, « c’est toute la CFDT qui doit donner un dernier coup de collier, lançait Laurent Berger devant les militants de la CFDT-Grand Est. Multiplions les actions de visibilité, les tournées de services. Sortons des locaux syndicaux pour aller proposer aux travailleurs de voter CFDT, et en premier lieu aux adhérents ». Un message reçu cinq sur cinq à tous les niveaux de l’organisation. À Metz, Strasbourg et Châlons-en-Champagne, la Fédération Communication, Conseil, Culture (F3C-CFDT) et la Confédération sont allées au-devant des agents de la direction régionale des affaires culturelles du Grand Est (le 23 novembre). En Savoie, à Thonon-les-Bains (le 22 novembre) ou à Paris (le même jour), les militants de la CFDT-Santé-Sociaux ont rencontré les agents de la fonction publique hospitalière.

Être visible partout, avant, pendant et après

La mobilisation CFDT, ce sont aussi des rassemblements dans les territoires – par exemple en Normandie, où 140 militants du Sgen-CFDT se sont réunis le 10 novembre – ou la poursuite des tournées des établissements scolaires avec le Sgen-Limousin et le Sgen-Alsace. L’Union régionale interprofessionnelle (URI) Occitanie, l’Union départementale du Tarn et la CFDT-Fonctions publiques ont rencontré plus de 500 agents des trois versants à Albi à la mi-novembre. La F3C-CFDT a participé à une campagne SMS à destination des adhérents. « C’est aussi une présence sur les réseaux sociaux », insiste Mylène Jacquot.

Pour récapituler, l’idée, c’est d’être visible partout, d’occuper tous les terrains, d’être aux côtés des collègues avant, pendant et après le jour J. Bref, cette dernière ligne droite ne tranche pas foncièrement avec le quotidien des militants de la CFDT. « Adhérents du public, adhérents du privé, chacun à un rôle à jouer, insiste Laurent Berger. Chacun connaît un agent public. Faites-le voter CFDT. Chaque voix comptera. »

Qui sont les agents publics ?

S’appuyant sur les chiffres de 2020, le Rapport annuel sur l’état de la fonction publique (paru le 8 novembre dernier) dresse un portrait-robot de l’agent public. Parmi les 5,66 millions d’agents, 2,52 millions travaillent pour la fonction publique de l’État, 1,93 million pour la territoriale et 1,21 million pour l’hospitalière ; 63 % des agents publics sont des femmes (elles sont 46 % dans le privé). Quelque 3,8 millions des agents sont fonctionnaires (79 %) et 1,2 million (21 %) sont contractuels (670 000 relèvent d’un autre statut) ; depuis 2011, leur nombre progresse dans les trois versants.

Les femmes sont plus souvent que les hommes à temps partiel (31 % contre 12 %). Il y a 35 % de femmes en catégorie C dans la FPH, et 34 % dans la FPE sont à temps partiel (contre 23 % et 12 % des hommes).

Les agents publics sont soumis aux horaires atypiques : environ 35 % d’entre eux travaillent le samedi (28 %), le dimanche (29 %), le soir et la nuit (13 %). L’écart salarial entre les femmes et les hommes est de 11,8 % (2 270 nets mensuels en moyenne contre 2 573, soit 303 euros de différence), avec des disparités selon le versant de la fonction publique concerné (2 344 euros contre 2 870 euros, soit 526 euros de différence dans la fonction publique hospitalière).

29 novembre 2022 |

Nanomatériaux : La protection de la santé des travailleurs affaiblie par une décision incompréhensible

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Publié le 28/11/2022
Par Catherine Pinchaut, secrétaire nationale de la CFDT

La Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE) vient de rendre un jugement annulant la classification du dioxyde de titane (TiO2) comme cancérogène par inhalation. 

Cette classification, obtenue en 2019 après des années de bras de fer entre les autorités sanitaires et les fédérations industrielles, était contestée depuis par des fabricants et utilisateurs de TiO₂ qui avaient déposé des recours. Le TiO2 est un agent blanchissant et texturant utilisé dans de nombreux produits : cosmétiques, peintures, plastiques, enrobés. Son utilisation comme additif alimentaire est interdite depuis début 2022.

Nous déplorons cette défaite du droit à l’information pour les travailleurs qui ne seront plus, désormais, alertés en cas de présence de particules micro- et nanométriques dans les poudres de TiO. Aux yeux de la CFDT, cette décision porte atteinte à la prévention des risques pour les travailleurs : sans information sur la potentielle dangerosité du produit, ils ne seront pas en mesure de se protéger.

La CJUE fait valoir un « manque de fiabilité du dossier sur lequel la classification était fondée ». Une situation d’autant plus regrettable que les industriels ont tout fait, pendant des années, pour ne pas fournir aux autorités les données sur les formes nanométriques de leurs TiO2.

Que perdaient les industriels avec cette classification ? Bien moins que ce que risquent les salariés pour leur santé. Cette décision difficilement compréhensible va à l’encontre de nos actions visant à protéger la santé des travailleurs, des citoyens mais aussi de l’environnement. La CFDT demande plus d’éthique et de transparence dans l’usage des nanomatériaux et va demander au gouvernement français ainsi qu’à ses partenaires européens d’intervenir dans ce sens.

28 novembre 2022 |

La coupe du monde de football doit hisser vers le haut les droits de toutes et tous !

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Publié le 24/11/2022
Par La CFDT, CGT et UNSA,

Les organisations syndicales CFDT, CGT et UNSA, appellent à poursuivre la mobilisation pour les droits des travailleur.ses au Qatar à l’occasion de la coupe du monde de football. 

Que la coupe du monde organisée au Qatar soit un scandale, cela ne fait nul doute aux yeux du plus grand nombre. L’ouverture de la compétition ne le dément pas. C’est à ce titre qu’en lien avec les organisations syndicales internationales, les organisations syndicales françaises se sont mobilisées dès 2009 pour dénoncer le choix qui avait été fait par la Fifa à l’époque. 

La préparation de cette coupe du monde a entraîné la mort de milliers de travailleur.ses, en particulier des travailleurs migrants venus du Bangladesh, du Népal et du Sri Lanka. Cette coupe du monde a employé des travailleurs au mépris de toutes les règles élémentaires, dans des conditions de travail inacceptables avec souvent une confiscation de leurs passeports et non-paiement des salaires pour d’aucuns. 

Et pourtant, malgré toutes les alertes envoyées depuis 10 ans par les représentant.es des travailleur.ses, cette coupe du monde a lieu dans ce pays.

Dans un contexte où il est demandé aux citoyen.nes partout dans le monde de la sobriété énergétique, nous assistons à la climatisation de stades à ciel ouvert, ou encore au déplacement des spectateurs en avion entre le lieu d’hébergement, parfois situé dans des pays voisins et les stades. 

Cette coupe du monde est un scandale, autant que celle qui s’est déroulée en Russie il y a 4 ans, les jeux olympiques à Pékin, de même que l’annonce de la tenue des futurs jeux asiatiques d’hiver de 2029 en Arabie Saoudite. Ces évènements sportifs planétaires sont de plus en plus sous le joug d’une financiarisation qui génère des dégâts sociaux et environnementaux considérables.   

La CFDT, la CGT et l’UNSA plaident pour que les grands événements sportifs adoptent une charte sociale et environnementale et que ces standards soient imposés dans les cahiers des charges. La France qui accueille la coupe du monde de rugby et les Jeux olympiques d’été doit montrer l’exemple. 

Pour la CFDT, la CGT et l’UNSA, le sujet aujourd’hui n’est pas celui de savoir s’il faut boycotter ou non la diffusion des matchs, mais bien de saisir cette occasion pour mettre les projecteurs sur les abus du régime qatari et ses violations des droits humains, sur les discriminations à l’encontre des femmes et LGBT ainsi que faire respecter les droits des travailleurs.  

La CFDT, la CGT et l’UNSA se joignent ainsi à Amnesty International pour appeler à « ramener la coupe à la raison » (lien de la pétition : https://droits-humains.amnesty.fr/amnesty-international/petition/ ) et exiger l’indemnisation des familles des victimes des chantiers de cette coupe du monde, la protection des travailleurs migrants et le respect des droits humains des prestataires de service intervenant tout au long de la compétition. 

Nous engageons chacun.e à signer cette pétition.

25 novembre 2022 |

Objectif plein emploi : une injuste nouvelle réduction des droits des chômeurs

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Publié le 21/11/2022
Par Marylise Léon, secrétaire générale adjointe de la CFDT

Après les annonces ce jour du ministre du Travail sur les nouvelles règles d’assurance chômage, la CFDT regrette et dénonce des arbitrages à nouveau en défaveur des plus fragiles.

La modulation de l’assurance chômage selon la conjoncture n’est pas une solution pour atteindre le plein-emploi.

En effet, la CFDT ne partage pas le principe qu’une baisse des droits des demandeurs d’emploi améliorera leur entrée sur le marché du travail. Les difficultés de recrutement viennent d’abord d’un déficit de compétences liées aux besoins des entreprises mais aussi des conditions de travail proposées.

Ce sont les sujets des bas salaires, des horaires décalés, des contrats courts, de l’accès difficile au transport et au logement qui sont à l’origine des difficultés de recrutement. Ne pas traiter concrètement ces sujets, c’est refuser de travailler sur la qualité de l’emploi. Et surtout, c’est maintenir les plus fragiles dans la précarité.

Le gouvernement choisit aujourd’hui de réduire de 25 % la durée d’indemnisation pour tous les travailleurs et travailleuses en fin d’indemnisation et nouvellement inscrits à Pôle emploi à compter du 1er février 2023. Lors de l’entrée en vigueur de la précédente réforme en 2021, le gouvernement s’était pourtant engagé à ne pas toucher au capital de droits. Ce sont près de 3 à 4 milliards d’euros d’économies qui seront réalisées sans qu’aucun effort ne soit attendu des employeurs. Le nombre de contrats de moins d’un jour dépasse pourtant largement le niveau d’avant crise sanitaire.

La CFDT pointe aussi l’incohérence de l’exécutif qui applique les mêmes règles pour les demandeurs d’emploi en formation, alors que les difficultés de recrutement sont largement imputables au manque de qualification.

Quelques jours après l’adoption de la loi Marché du travail, c’est une nouvelle injustice qui frappe les travailleurs : la CFDT dénonce des mesures sous-tendues par l’idée que le chômage est un choix.

21 novembre 2022 |

Le PPV38 sur le marché de Vienne

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Le collectif isérois du Pacte du Pouvoir de Vivre tenait un stand, samedi 19 novembre 2022, sur le 2ème plus grand marché de France (6km de linéaire), à Vienne (38) à proximité de la salle des fêtes, sous un ciel d’automne. Les sept membres du collectif ont pu aborder plus d’une centaine de personnes à qui nous avons remis le quatre pages du PPV et le flyer des activités du PPV38, afin de leur présenter rapidement le Pacte que la plupart ne connaissaient pas du tout. Certaines personnes avaient entendu, le matin même, l’interview de Christophe Robert sur France Inter. Nous avons pu engager la discussion avec quelques personnes qui ont accepté d’être recontactées. Quelques personnes âgées ont été intéressées par notre démarche nous indiquant qu’elles en parleraient à leurs enfants et petits enfants, car c’est vraiment important de se mobiliser pour que les générations futures puissent aussi bien vivre face aux crises bien menaçantes. Nous avons terminé notre marché au local du club Léo Lagrange (1000 adhérents, 7 salariés) autour du verre de l’amitié en compagnie de plusieurs militants du club. Notre collectif PPV38 compte renouveler ce type d’événement dans le cadre du tour d’Isère.

21 novembre 2022 |

Projet de réforme de l’assurance-chômage : Un compromis au détriment des seuls travailleurs

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Publié le 10/11/2022
Par Marylise Léon, secrétaire générale adjointe de la CFDT

Les députés et les sénateurs réunis en commission mixte paritaire (CMP) le 9 novembre, ont trouvé un compromis pour adopter le projet de loi qui réforme de nouveau l’assurance chômage.

À partir d’un texte qui avait pour objectif annoncé de prolonger les règles de l’assurance chômage au-delà du 31 octobre 2022, la CFDT constate que le compromis obtenu introduit de façon totalement déséquilibrée des dispositions au détriment des travailleurs et de leurs droits.

Le texte instaure une présomption de démission pour les salariés qui abandonnent leur poste, ce qui les exclut des droits à l’assurance chômage. Cette mesure avait été introduite par les députés à l’Assemblée nationale alors qu’il n’existe aucune étude ni chiffrage sur les abandons de poste en France. Le texte va encore au-delà, en conservant deux amendements issus du Sénat : la suppression des droits à l’assurance chômage pour les salariés qui refusent à deux reprises un CDI à l’issue d’un CDD ou d’un contrat d’intérim sur le même poste.

La CFDT dénonce ces dispositions qui sanctionnent injustement un salarié pour le refus d’un futur contrat. Cela occulte totalement les raisons légitimes (personnelles ou liées aux conditions de travail dans l’entreprise) que peut avoir un salarié lorsqu’il refuse un CDI à l’issue d’un CDD ou d’une mission d’intérim.

Là où les employeurs ont à leur disposition toute une palette de contrats de travail à proposer – et la CFDT dénonce régulièrement les abus sur les CDD proposés à répétition – les salariés, eux, n’ont droit à aucune prise en compte de leur situation personnelle.

Maigre consolation, concernant le dispositif du bonus-malus, la CFDT se félicite que le texte soit revenu à la version votée par l’Assemblée nationale : la droite sénatoriale ne sera pas parvenue à complètement vider de sa substance un dispositif déjà bien limité à l’heure actuelle.

Ce deux poids deux mesures est inacceptable pour la CFDT. Alors que le marché du travail actuel instaure un nouveau rapport de force en faveur de certains salariés, la CFDT attend des employeurs qu’ils travaillent sur la qualité des offres d’emplois, plutôt que de faire peser sur les seuls travailleurs, souvent précaires, des solutions injustes et inappropriées.

11 novembre 2022 |

Communiqué intersyndical : Déterminé.e.s pour nos retraites

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Publié le 04/10/2022
Par CFDT, CGT, FO, CFE-CGC,CFTC, Unsa, Solidaires, FSU, Fage, Unef, La voix lycéenne, Fidl, et MNL

L’intersyndicale, réunie le 3 octobre à Bagnolet, a pris acte de la volonté du gouvernement d’ouvrir des consultations concernant notre système de retraite. Il faut que le gouvernement précise ses intentions, ses éléments de diagnostics, la méthode de concertation et ses objectifs.

Attachées au système par répartition, les organisations syndicales se disent ouvertes pour mener des concertations qu’elles souhaitent loyales et transparentes pour plus de justice sociale. Celles-ci doivent porter sur les dispositifs de carrières longues, de pénibilité et d’usure au travail, de transition emploi retraite et de fins de carrière, d’emploi des séniors, de minimum retraite, de financement du régime et d’égalité femme/homme. Sur ces questions, les organisations syndicales travailleront ensemble pour porter des revendications communes. Les organisations syndicales réaffirment que l’ensemble de ces sujets ne nécessitent pas de réforme paramétrique.

Les organisations syndicales réaffirment ainsi qu’elles sont, comme la majorité de la population, fermement opposées à tout recul de l’âge légal de départ en retraite et à une augmentation de la durée de cotisation. Pour l’intersyndicale, des alternatives y compris financières existent et doivent faire l’objet de discussions.

Dans ce contexte, nos organisations syndicales rappellent qu’un salarié sur 2 arrivant à l’âge de départ à la retraite n’est plus en activité (invalidité, chômage, minima sociaux…). Ainsi, toutes mesures d’âge ne feraient que précariser encore les actuels et futurs travailleurs et travailleuses. Cela ne générerait par ailleurs, aucune économie pour notre système car conduirait à un transfert financier vers l’assurance chômage et pour l’invalidité et les minima sociaux, vers notre système de protection sociale.

Nos organisations appellent les actuels et futurs travailleurs et les travailleuses à se réunir et débattre, et n’hésiteront pas à construire tous les moyens d’action nécessaires si le gouvernement demeurait arcbouté sur son projet.
Dans ce contexte d’incertitude pour les travailleurs et travailleuses, l’intersyndicale a décidé de se réunir à nouveau courant octobre.

5 octobre 2022 |

Réforme des retraites : La CFDT réclame loyauté et transparence

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Publié le 29/09/2022
Par Yvan Ricordeau, secrétaire national de la CFDT

Selon la presse, l’exécutif aurait décidé de ne pas utiliser l’examen du budget de la sécurité sociale ces prochaines semaines pour réformer les retraites et d’ouvrir une période de concertation avec les partenaires sociaux jusqu’à la fin de l’année. La CFDT prend acte d’une inflexion qu’elle réclamait.

Une concertation exige loyauté et transparence. Cela nécessite d’expliquer clairement les enjeux, y compris financiers, avant de focaliser le débat sur les remèdes. La CFDT exige donc que les objectifs de la réforme des retraites envisagée par le gouvernement soient clairement affichés. S’agit-il de discuter de l’équilibre du régime, de la correction des injustices du système actuel ou de financer des politiques publiques indispensables comme la santé, l’éducation ou la transition écologique ?

Sur tous ces points, la CFDT a des propositions à avancer et des revendications à faire valoir. La CFDT reste attachée à une réforme globale du système pour plus de justice sociale et pas à un catalogue de mesures. Elle réaffirme son refus d’un report de l’âge légal de départ à 65 ans qui pénaliserait les travailleurs dits de deuxième ligne qui ont contribué à soutenir le pays pendant le Covid, les femmes et les salariés qui ont commencé à travailler tôt.

La CFDT s’engagera dans les discussions. Elle demande une véritable concertation sur le minimum de pension, la pénibilité, les carrières longues, les fins de carrière, l’emploi des seniors tant dans le privé que dans le public. Autant de sujets qui nécessitent des décisions de l’exécutif et l’implication de tous les acteurs et notamment du patronat. Cette ambition pose la question du calendrier. Il ne s’agit pas d’aller vite mais de travailler sur les bonnes questions.

La CFDT participera à la réunion intersyndicale du 3 octobre afin de construire des propositions communes sur les axes de concertation qui s’ouvrent et pour contrer le report de l’âge légal à 65 ans.

5 octobre 2022 |

PPV38 Infolettre n°7 – septembre 2022

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Le Pacte du Pouvoir de Vivre de l’Isère (PPV38), après avoir rencontré Le 18 janvier 2022 le maire de Grenoble Éric Piolle et Nicolas KADA, Adjoint aux affaires sociales et président du CCAS et le 28 janvier le président de Grenoble Alpes Métropole (GAM), Christophe Ferrari, accompagné des Conseillers Communautaires : Céline Deslattes, Laetitia Rabih, concernant la ZFE (zone faibles émissions), une réunion de travail a eu lieu le 8 février en présence de Pierre Verri, vice-président GAM et Cécile Cenatiempo, conseillère métropolitaine chargée de la qualité de l’air.

Une quinzaine de membres de notre collectif PPPV38 ont participé le mardi 15 mars au meeting national à Vaulx en Velin. 

Le mercredi 16 mars, le Pacte du Pouvoir de Vivre Isère met la question du logement au cœur de la campagne présidentielle en organisant une journée autour du thème du logement,  avec la venue de Christophe Robert, Délégué général de la Fondation Abbé Pierre et Porte-parole national du Pacte du Pouvoir de Vivre, et Michel Dubromel, ex président de France Nature environnement.

Le vendredi 25 mars le PPV38 et la ligue de l’enseignement de l’Isère avons organisé à la bourse du travail de Grenoble une rencontre avec Jean-Paul Delahaye (Vice-président national de la ligue de l’enseignement) le thème : comment l’école peut-elle considérer autrement les enfants pauvres et des milieux populaires ? 

Le Pacte du Pouvoir de Vivre a appelé nationalement à voter contre l’extrême droite lors du 2ème tour de l’élection présidentielle du 24 avril.

En avril le Pacte du Pouvoir de Vivre de l’Isère a rencontré les candidats aux élections législatives d’EELV et du Parti socialiste. Au cours de ces rencontres nous avons pu présenter le groupe local Isère et avons  échangé sur plusieurs propositions du Pacte et de leur possible déclinaison sur leur territoire. Le Pacte du Pouvoir de vivre de l’Isère souhaite travailler avec les élus afin de construire un avenir plus respectueux de l’environnement en développant davantage de justice sociale et de participation des citoyens aux décisions collectives.

Nous avons participé au printemps à l’organisation des 2 marches sur le climat en Grésivaudan à Crolles et Pontcharra

Fin juin le PPV38 a animé un atelier concernant la politique d’accueil des migrants au Forum International du Bien Vivre sur le campus de Grenoble SMH.

Dans le cadre du tour de l’Isère du PPV38, nous serons sur le marché de Vienne le samedi 22 octobre, c’est la section locale de Léo Lagrange qui invite tous les partenaires viennois à partager autour d’un verre le plaidoyer du Pacte.

Nos projets pour l’automne, rencontrer les députés élus, suivre les dossiers métropolitains (ZFE, logement…), continuer le tour de l’Isère afin de rencontrer le public lors de marchés en Isère, mieux faire connaître le PPV dans nos organisations locales et enfin approfondir notre plaidoyer local du PPV par thématique.

Vos remarques et suggestions sont bienvenues, n’hésitez pas à nous en faire part par retour mail : pactedupouvoirdevivre38@gmail.com

Infolettre n°7 septembre 2022

16 septembre 2022 |

[REPLAY VIDÉO] HOMMAGE PUBLIC À FREDERIC SÈVE

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Publié le 26/07/2022 (mis à jour le 13/09/2022)

Le décès brutal du Secrétaire national Frédéric Sève, survenu ce lundi 25 juillet plonge toute la CFDT dans une immense tristesse. Nous perdons un responsable national de grande qualité, un militant infatigable qui se sera battu pour plus de justice sociale pour tous les travailleurs du public et du privé, et un ami.

Professeur de sciences économiques et sociales, Frédéric s’est très vite engagé au Sgen CFDT. Il est devenu Secrétaire général de la fédération en 2012 avant d’intégrer la Commission exécutive de la Confédération en 2016. Responsable du dossier des retraites, il n’a cessé ces dernières années de lutter avec conviction et persévérance pour rendre le système plus juste. ll fut également le grand artisan de l’alliance de la CFDT avec une soixantaine d’organisations dans le Pacte du pouvoir de vivre. 

Sans jamais se départir d’un humour qu’il maniait avec délice, Frédéric a contribué par ses combats, ses convictions et ses valeurs à porter très haut la voix de la CFDT. Adhérents, militants, responsables régionaux, fédéraux, nationaux, nous lui en sommes tous extrêmement reconnaissants. Nous pensons à sa famille et à ses proches et garderons à jamais le souvenir du sourire qu’il arborait en juin dernier à la tribune du congrès de Lyon, durant lequel il a co-porté la résolution, lors de sa brillante réélection.


15 septembre 2022 |

Ce sont les 20 ans de la VAE !

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[ La semaine de la Validation des Acquis de l’Expérience commencera dès lundi 19 septembre ]

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La VAE fête cette année ses 20 ans d’existence ! À l’occasion de cette semaine anniversaire, vous pourrez retrouver nos équipes lors de nombreux événements. Profitez-en pour venir nous rencontrer et lancer votre projet de reconversion professionnelle en validant votre expérience professionnelle et/ou  
extra-professionnelle. 

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[ Où retrouver nos équipes du 19 au 24 septembre ? ]

 

Lundi 19 septembre Ouverture “Les 20 ans de la VAE” | Lyon 

  • Animation d’un atelier à l’Hôtel de région 

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Mardi 20 septembreVingt Ans et maintenant !!! | Saint-Etienne 

  • Présentation et échange sur le dispositif VAE  
  • Accompagnement sur les démarches à suivre  

 

Mardi 20 septembre La VAE parlons-en… une belle aventure | Bourg-lès-Valence

  • Stands et tables rondes – Informations témoignage et échanges avec tous les acteurs de la VAE 
     

Mardi 20 septembreWebinar “Panorama sur les financements de la VAE” 

  • Une conférence à suivre en visioconférence

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Mercredi 21 septembre – Café rencontre VAE : de l’envie au projet | Annecy

  • Information, conseil sur les démarches à suivre pour la VAE 

 

Mercredi 21 septembre – Kiosque VAE | Lyon 

  • Stand à l’Agence Lyon de Pôle Emploi
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Jeudi 22 septembre – Un café pour s’informer | Clermont-Ferrand

  • Témoignages d’entreprises et de salariés au CCI de formation
     

Vendredi 23 septembre – Les 20 ans de la VAE en Isère | Le Pont de Claix

  • Information sur la VAE, témoignage de candidat sur leur parcours de VAE et animation de table ronde  

 

Vendredi 23 septembre – Information collective des demandeurs d’emploi | Villefranche sur Saône 

  • Information sur la VAE, témoignage de demandeurs d’emploi 

 

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Samedi 24 septembre – Les 20 ans de la VAE dans l’Ain | Bourg en Bresse

  • Accueil et renseignements sur la VAE 

 

Samedi 24 septembreLes 20 ans de la VAE : Comment se qualifier sans passer par la formation ? | Aubenas

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Plus d'informations et inscription sur notre site internet

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En souhaitant vous rencontrer lors de ces événements, nous restons à votre disposition pour faciliter vos démarches !

 

Cordialement,

 

Votre équipe Transitions Pro Auvergne-Rhône-Alpes

15 septembre 2022 |

Communiqué intersyndical : La priorité de la rentrée sociale n’est pas la baisse des droits au chômage !

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Publié le 09/09/2022

Par CFDT, la CGT, FO, la CFE-CGC, la CFTC, l’Unsa, Solidaires, la FSU, l’Unef, la Voix lycéenne, la Fage, la Fidl et la MNL.

En cette rentrée sociale, le pouvoir d’achat et l’augmentation des salaires, des pensions, des retraites, minimas sociaux et bourses d’études demeurent un sujet majeur pour nombre de travailleuses, travailleurs et jeunes. Comme nous le déclarions le 12 juillet, la préservation du pouvoir d’achat nécessite toujours un meilleur partage de la richesse.

Si cette question est prioritaire la question de l’emploi et de la formation l’est tout autant.

A cette question, le gouvernement donne une réponse simpliste : une nouvelle réforme de l’assurance chômage durcissant les règles d’indemnisation des demandeurs d’emploi. Il sous-entend ainsi que le chômage est un choix.

Cibler les droits au chômage est totalement inefficace. Stigmatiser une nouvelle fois les demandeurs d’emploi en diminuant leurs droits à indemnisation est profondément injuste. Cela risque d’accentuer la précarité notamment de jeunes, alors que seul le taux de chômage de ces derniers a augmenté de 1.3 point ce trimestre.

Si, selon plusieurs études, les employeurs peinent aujourd’hui à recruter c’est d’abord parce qu’ils ne trouvent pas les qualifications et les compétences qu’ils recherchent. Nos organisations syndicales et de jeunesse rappellent que ce sont aussi les conditions de travail ou d’emploi proposées qui posent problème : salaires trop bas, horaires atypiques ou imprévisibles, mauvaises conditions de travail, contrats très courts, difficultés liées aux modes de transport… Enfin, nous rappelons que plus de la moitié des demandeurs d’emploi ne sont pas indemnisés.

C’est tout l’enjeu du débat qu’il faut engager sur l’emploi et le travail, dont une réforme de l’assurance chômage n’est qu’un élément, alors que depuis quelques mois les difficultés de recrutement sont pointées dans de nombreux secteurs d’activité.

Les réponses à ces problèmes sont multiples et nos organisations syndicales et de jeunesse réaffirment leur opposition à la modification des règles d’indemnisation des demandeurs d’emploi en fonction de la conjoncture (notamment la contracyclicité). 

En termes d’emploi, plutôt que de se focaliser sur le durcissement des règles d’indemnisation, la question de meilleures conditions de travail et de l’accompagnement de la transformation des métiers pour répondre aux enjeux environnementaux est aussi posée.

Alors que cet été a mis violemment en lumière les conséquences du changement climatique, nos organisations réaffirment aujourd’hui la nécessité d’engager une transition écologique socialement juste.

Chacune et chacun d’entre nous est concerné, et l’ensemble des organisations représentant des travailleuses et travailleurs d’aujourd’hui comme de demain doit y prendre toute sa place. Les impacts de cette transition écologique sont multiples et concerneront à la fois les activités, les métiers, les emplois, les qualifications et les compétences. Répondre à ce défi majeur, c’est anticiper ses impacts et construire des réponses aux besoins des travailleuses et travailleurs concernés dans le cadre de la formation initiale et continue, investir dans la jeunesse et la formation initiale.

Cela nécessite donc des investissements à la hauteur des enjeux, notamment dans l’enseignement supérieur et l’enseignement professionnel. Tous ces sujets doivent relever du dialogue social dans les entreprises, les branches professionnelles et au niveau interprofessionnel.

Nos organisations attendent des réponses à la hauteur. 

Nos organisations conviennent de se réunir à nouveau début octobre afin de poursuivre leurs échanges.

 

Paris, le 9 septembre 2022

14 septembre 2022 |

Uber Eats : Les livreurs mis directement à la porte

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Publié le 06/09/2022
Par Luc Mathieu, secrétaire national de la CFDT et Thomas Aonzo, Président d’Union-Indépendants

C’est un scandale à bas bruit qui a pris sa source en plein cœur de l’été et continue à se dérouler actuellement sans réaction du gouvernement : en quelques semaines, la société Uber Eats a déconnecté plus de 3000 livreurs à vélo sans préavis ni aucune explication préalable.  

Ainsi, du jour au lendemain, des travailleurs majoritairement précaires, qui ont assuré la livraison de repas pour des millions de concitoyens pendant les confinements successifs, ont été privés de leur activité principale. 

Depuis plusieurs années la CFDT et Union-Indépendants défendent et œuvrent pour améliorer la situation des travailleurs livreurs à vélo qui exercent leur métier dans un cadre si précaire qu’il ne leur offre aucune protection en cas d’accident du travail et aucun moyen de contester les décisions de leur donneur d’ordre. Pour les travailleurs sans papiers qui n’ont d’autre choix que de travailler sous alias pour survivre, la CFDT et Union-Indépendants demandent un réexamen de leur situation en considérant que l’activité exercée sous statut indépendant, comme pour les salariés, doit conduire aux mêmes droits. 

Uber Eats jette ainsi violemment des milliers de personnes dans une extrême précarité. La CFDT et Union-Indépendants le dénoncent et ne laisseront pas faire : elles demandent des explications sur les motifs de cette décision inacceptable et que le gouvernement fasse la lumière sur ces déconnexions massives. La CFDT et Union-Indépendants exigent de l’Etat et de l’ARPE une réunion d’urgence pour traiter de cette question.

14 septembre 2022 |

Loi pouvoir d’achat : des mesures contrastées

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Publié le 05/08/2022
Par Jocelyne Cabanal, secrétaire nationale de la CFDT

Le Parlement vient d’adopter le projet de loi « portant mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat » et le projet de loi de finances rectificative.

Ces deux textes devaient répondre à l’envolée de l’inflation, qui pèse sur de nombreux Français, en particulier les plus fragiles. S’ils contiennent des mesures attendues pour améliorer le pouvoir d’achat, la CFDT regrette des choix qui ne stimulent pas assez les politiques salariales des entreprises et qui ne prennent pas en compte l’évolution du travail.

La CFDT salue le relèvement des minimas sociaux, le plafonnement des hausses de loyer et la mise en place d’une prime de rentrée pour les bénéficiaires de minimas sociaux ou de la prime d’activité. Ce sont des mesures d’urgence qui vont apporter rapidement du pouvoir d’achat aux Français. La réduction de 3 mois à 45 jours pour l’ouverture de négociations salariales de branches lorsque les minimas conventionnels sont inférieurs au SMIC est aussi une bonne nouvelle. Mais la CFDT regrette que toute conditionnalité des aides publiques aux entreprises ait été rejetée.

De plus, certaines mesures vont à l’inverse avoir des conséquences négatives pour les travailleurs. Ainsi, pérenniser et tripler la « prime de pouvoir d’achat » revient à inciter à substituer des primes à des augmentations salariales, qui, elles, ouvrent des droits futurs aux travailleurs – en termes d’assurance-chômage, de retraite, etc. Là où il aurait fallu être créatif, et développer par exemple les dispositifs d’intéressement et de participation, le Parlement sert de vieilles recettes avec la monétisation des RTT.

L’enjeu fondamental de la juste répartition de la richesse créée dans l’entreprise est également absent de ces textes, tout comme la question de la solidarité fiscale, avec le rejet de la contribution exceptionnelle des plus hauts revenus.

A nouveau, la CFDT interroge ces choix, ainsi que celui de la diminution des cotisations patronales et la défiscalisation des heures supplémentaires, qui vont peser sur les ressources de l’Etat et nos capacités de financement de la protection sociale.

La CFDT continuera de porter ses revendications, sur les rémunérations, la fiscalité, le logement et l’énergie, pour répondre aux préoccupations des travailleurs. La période que nous vivons et les défis, écologiques et sociaux, auxquels nous faisons face, nous appellent à changer nos logiciels de pensée pour passer enfin du pouvoir d’achat au pouvoir de vivre.

14 septembre 2022 |

Disparition de Frédéric Sève : Un immense responsable CFDT nous a quittés

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Publié le 26/07/2022
Par la Commission exécutive de la CFDT

Le décès brutal du Secrétaire national Frédéric Sève, survenu ce lundi 25 juillet plonge toute la CFDT dans une immense tristesse. Nous perdons un responsable national de grande qualité, un militant infatigable qui se sera battu pour plus de justice sociale pour tous les travailleurs du public et du privé, et un ami.

Professeur de sciences économiques et sociales, Frédéric s’est très vite engagé au Sgen CFDT. Il est devenu Secrétaire général de la fédération en 2012 avant d’intégrer la Commission exécutive de la Confédération en 2016. Responsable du dossier des retraites, il n’a cessé ces dernières années de lutter avec conviction et persévérance pour rendre le système plus juste. ll fut également le grand artisan de l’alliance de la CFDT avec une soixantaine d’organisations dans le Pacte du pouvoir de vivre. 

Sans jamais se départir d’un humour qu’il maniait avec délice, Frédéric a contribué par ses combats, ses convictions et ses valeurs à porter très haut la voix de la CFDT. Adhérents, militants, responsables régionaux, fédéraux, nationaux, nous lui en sommes tous extrêmement reconnaissants. Nous pensons à sa famille et à ses proches et garderons à jamais le souvenir du sourire qu’il arborait en juin dernier à la tribune du congrès de Lyon, durant lequel il a co-porté la résolution, lors de sa brillante réélection.

14 septembre 2022 |

Communiqué intersyndical : La préservation du pouvoir d’achat nécessite un meilleur partage de la richesse

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Publié le 13/07/2022
Par La CFDT, CGT, FO, CFE-CGC,CFTC, Unsa, Solidaires, FSU, Unef, La voix lycéenne, Fidl, Fage et MNL

A l’heure où les conflits sociaux se multiplient pour obtenir des revalorisations salariales légitimes au moins à la hauteur du taux d’inflation, la question du pouvoir d’achat est centrale pour les travailleurs et travailleuses. 

Alors que les débats commencent à l’Assemblée nationale sur cet enjeu prioritaire,  nos organisations respectives réaffirment ensemble que le sujet relève également des politiques salariales dans les branches, les entreprises et la Fonction publique. Parce qu’elles considèrent que le salaire relève du partage des richesses, les organisations syndicales et de jeunesse sont unanimes sur le fait que le sujet prioritaire doit être l’augmentation des salaires, des retraites et pensions, des minimas sociaux et des bourses d’études. 

Une succession de mesures ponctuelles et majoritairement financées par l’Etat ne peut constituer un ensemble suffisant pour répondre à l’urgence. Réduire les inégalités, notamment entre les femmes et les hommes, exige avant tout des mesures visant à une meilleure répartition des richesses au profit des salariés. Le salaire doit demeurer la base d’un partage des richesses rééquilibré en faveur des salariés. La prise en charge de mesures de pouvoir d’achat est aussi de la responsabilité des employeurs privés comme publics.  

Les organisations syndicales et de jeunesse réaffirment que le SMIC doit demeurer un salaire d’embauche et qu’il ne peut pas être une trappe à bas salaires maintenant les salariés au SMIC toute leur carrière professionnelle. 
La conditionnalité des aides aux entreprises est aujourd’hui un impératif. Elle doit permettre aux branches professionnelles et aux entreprises de mener des politiques plus concrètes en matière sociale et environnementale, notamment par le dialogue social. Le futur débat parlementaire doit permettre d’avancer notamment sur cette conditionnalité des aides aux entreprises qui ne jouent pas le jeu en matière salariale.

Les organisations syndicales et de jeunesse rappellent que ces exonérations et allègements de cotisations mettent à mal notre système de protection sociale collective. 

Nos organisations conviennent de se réunir à nouveau début septembre afin de poursuivre leurs échanges.  

18 juillet 2022 |

Élections législatives: Les urgences des travailleurs ne doivent pas souffrir de la situation politique

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Le taux d’abstention record observé lors de ce deuxième tour des élections législatives, notamment chez les jeunes, et le nombre inédit d’élus à l’Assemblée Nationale issus des rangs du Rassemblement national illustrent ce que la CFDT dénonce depuis des mois : la société est plus que jamais fracturée et elle souffre d’une grande fatigue démocratique.

Les discours ambigus entre les deux tours sur l’extrême droite ont participé à la montée en puissance d’une force qui défend des valeurs contraires à celles de la République. Beaucoup d’incertitudes pèsent désormais sur la situation politique. Il ne revient pas à la CFDT de les commenter, elle prend acte des résultats. Mais les travailleurs et les travailleuses ne doivent pas en pâtir.

Au lendemain d’un congrès qui l’a confortée avec une approbation de sa résolution générale à plus de 90%, la CFDT réaffirme qu’il est urgent d’agir pour le pouvoir de vivre des travailleurs et des citoyens, d’accélérer les décisions permettant de faire face au changement climatique dans la justice sociale, d’améliorer les conditions de travail et d’emploi, de revitaliser la vie démocratique, notamment en donnant plus de poids à la parole de la société civile organisée et des corps intermédiaires.

Dans cette période incertaine, la CFDT prendra toute sa place de première organisation syndicale pour défendre les intérêts des travailleurs et des travailleuses et prendre sa part pour une société juste et apaisée.

20 juin 2022 |

LA CFDT AU CÔTÉ DES TRAVAILLEURS SAISONNIERS

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Pour la 24e année consécutive, la CFDT lance une campagne en direction des travailleurs saisonniers et des jeunes en jobs d’été : les jeunes et les travailleurs précaires dont font partie les saisonniers ont été très impactés par la crise sanitaire.
L’année dernière, la CFDT avait obtenu la possibilité pour ces travailleurs de pouvoir bénéficier du dispositif d’activité partielle, mais bon nombre d’employeurs n’avaient pas joué le jeu et n’avaient au final pas confirmé les promesses d’embauche en contrats saisonniers.
Faute de sécurité, une forte proportion de travailleurs saisonniers s’est orientée vers d’autres branches professionnelles. Le secteur de l’hôtellerie, cafés, restauration a, par exemple, perdu 10 % de ses saisonniers.
Cette année, même si le contexte sanitaire est plus favorable à l’embauche de saisonniers, les difficultés de recrutement se sont accentuées et les employeurs ont beaucoup de mal à trouver la main d’œuvre dont ils auront besoin pour accueillir les touristes cet été…


La CFDT ne relâche donc pas ses efforts cet été, comme le reste de l’année : pour la 24 e année consécutive, les militants CFDT se mobilisent sur le terrain de juin à octobre pour aller à la rencontre des saisonniers et des jeunes en jobs d’été.
Objectif : les accompagner, leur expliquer leurs droits, en menant des actions de proximité pour leur faire découvrir nos outils de campagne.
Inès Minin, secrétaire nationale CFDT, en charge de la politique à destination des jeunes.

 
Cette année la CFDT a souhaité marquer le coup en démarrant cette campagne par des actions solidaires et environnementales : elles auront toutes lieu aux mêmes dates, les 4 et 5 juin 2022.

Tout l’été, nos structures seront présentes et visibles partout en France, dans les lieux touristiques, sur les bords de plage, dans les exploitations agricoles, devant les parcs d’attractions, etc., là où se concentrent les travailleurs saisonniers.


UNE MAISON VIRTUELLE DES SAISONNIERS
La CFDT informe également les travailleurs saisonniers via sa « maison virtuelle des saisonniers » : https://www.cfdt.fr/maisonsaisonniers.
Les saisonniers peuvent y retrouver les accords de branches et les informations sur les droits qui les concernent, les liens vers des sites d’offres d’emploi saisonniers, les contacts CFDT de leur région, les bons plans pour les travailleurs saisonniers, les forums emploi jeunes
et saisonniers, nos offres de services à l’adhérent, etc…


Cette maison virtuelle des saisonniers permet à toutes celles et ceux qui n’ont pas la possibilité de télécharger notre application « Ma saison » (GooglePlay et App Store) via un smartphone d’avoir une seconde plateforme numérique d’informations sur leurs droits.
Accessible sur internet depuis un ordinateur ou une tablette, sur le site cfdt.fr

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1 juin 2022 |

Face au nouveau gouvernement, la CFDT joue cartes sur table

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© Eric Tschaen/RÉA

iconeExtrait de l’hebdo n°3826

Les rencontres bilatérales se sont multipliées ces derniers jours. L’occasion d’échanger sur la méthode de dialogue souhaitée par les partenaires sociaux et, pour la CFDT, de présenter son cahier revendicatif reprenant l’ensemble de ses propositions.

Par Anne-Sophie Balle— Publié le 31/05/2022 à 14h02

 

Pas le temps de traîner. À peine dévoilée la composition du nouveau gouvernement, les principaux ministères ont enchaîné les rendez-vous. Les 23 et 24 mai, Matignon, Bercy et la rue de Grenelle ont tour à tour reçu les numéros un des organisations syndicales et patronales1.

1. L’école et la santé ayant été érigés en chantiers prioritaires, le Sgen-CFDT et la CFDT-Fonctions publiques ont échangé avec leur ministre de tutelle.

L’objectif est clair : effectuer une première prise de contact et suggérer que la méthode verticale de l’exercice du pouvoir, tant décriée par les corps intermédiaires, appartient désormais au passé. Avec les partenaires sociaux, la Première ministre, Élisabeth Borne, a évoqué « les sujets de contexte, de méthode et de calendrier pour permettre de fixer un cadre commun à notre action », avant de réunir son gouvernement afin de « définir les feuilles de route des différents ministres et partager la méthode gouvernementale ».

Le gouvernement le sait : la moindre étincelle risque d’embraser des foyers de colère. Le contexte est tel que, quel que soit le sujet abordé, la méthode choisie sera déterminante. D’autant que les dossiers chauds s’accumulent : aux préoccupations sociales sur le pouvoir d’achat et l’emploi, qui appellent des solutions rapides, s’ajoutent désormais des défis structurels relatifs au travail, à la transition écologique ou à l’Europe – qui demandent une réponse collective, insiste la CFDT. « Relever ces défis ensemble nécessite d’abord d’innover sur la méthode afin que les décisions ne soient pas imposées d’en haut », écrit-elle en préambule du copieux cahier revendicatif remis le 24 mai à Olivier Dussopt, le nouveau ministre du Travail, du Plein-emploi et de l’Insertion. « La CFDT appelle à une véritable logique de co-construction des politiques publiques avec les acteurs concernés [et à] dépasser les crispations et les intérêts particuliers pour offrir à chacun un projet collectif porteur de progrès social. »

 

Pouvoir d’achat, le nerf de la guerre

En tout état de cause, le pouvoir d’achat fait figure d’urgence absolue, les lois d’urgence ayant été inscrites en première page de l’agenda parlementaire (lire l’encadré). Coincé entre la hausse de l’inflation et les conséquences de la guerre en Ukraine, le gouvernement d’Élisabeth Borne sait que ses marges de manœuvre sont étroites et accueille de fait positivement la proposition CFDT d’un rendez-vous au sujet du pouvoir d’achat et du partage de la valeur, rendez-vous qui devrait avoir lieu en amont de la présentation du projet de loi.

Mais la centrale de Laurent Berger va plus loin et demande des réponses structurelles. « S’il est de la responsabilité première des employeurs de rémunérer décemment le travail […] l’État dispose de leviers d’incitation, voire de contrainte sur les entreprises et les branches », peut-on lire dans le dossier transmis au ministre du Travail. Aussi souhaite-t-elle reconstruire une dynamique de négociation structurelle, assortie d’une obligation de rendez-vous salarial dans les trois mois suivant la revalorisation du Smic pour les branches dont les minima sont inférieurs au salaire minimum et d’une suspension des exonérations de cotisations sociales pour les branches se trouvant « en dehors des clous ». Un juste partage de la valeur dans les entreprises sous-entend également d’interdire le versement de dividendes en l’absence de participation ou d’intéressement pour les salariés et de fixer, par la loi, un rapport maximal de 1 à 20 entre les plus hautes et les plus basses rémunérations de l’entreprise ou du groupe1.

1. Un rapport de 1 à 253 est actuellement enregistré pour les entreprises du CAC 40 (source Oxfam)…

Travailler tous, travailler mieux

Bien que « rétrogradé » par les Français dans l’ordre des priorités, l’emploi demeure un sujet tout aussi prégnant en ce début de quinquennat. Contrairement à ce que suggérait, il y a quelques mois encore, le Président candidat, « notre pays est encore loin du plein-emploi », assure la CFDT, tant les problématiques structurelles du chômage n’ont pas disparu. Aussi, afin de mieux anticiper et accompagner les mutations (qu’elles soient économiques, technologiques ou écologiques), la CFDT préconise la création d’une « assurance transition emploi » avec des droits universels attachés à la personne. « L’idée est d’aboutir à un dispositif global capable de s’adapter aux besoins d’emploi et de formation [en] articulant les dispositifs existants d’accompagnement [et] en coordonnant les organismes qui les portent », assure Marylise Léon, secrétaire générale adjointe de la CFDT. Les discussions portant sur la transformation de Pôle emploi en un guichet unique d’accès à l’emploi baptisé France Travail (et suggérant une fusion des différents acteurs) devraient d’ailleurs commencer rapidement, même si aucun calendrier n’a pour l’heure filtré.

 

Le temps, une nouvelle conquête sociale ?

 « Au-delà du coup d’arrêt brutal de la vie économique, la crise sanitaire est venue questionner largement le sens du travail et son organisation, dont on voit bien aujourd’hui qu’elle ne peut plus relever de la seule prérogative de l’employeur », poursuit la centrale syndicale. Tirant les conclusions de la crise Covid (et de la capacité des partenaires sociaux à construire des solutions ensemble), la CFDT estime que le temps est venu de faire de l’organisation du travail un sujet de négociation obligatoire – conformément à l’ANI santé au travail de décembre 20201 – et de démocratiser davantage le télétravail par la mise en place de tiers lieux ou d’un chèque bureau négocié dans l’entreprise.

1. Il acte que les travailleurs doivent pouvoir être impliqués dans les évolutions d’organisation qui touchent leur travail.
 

« Négocier l’organisation du travail, c’est aussi revoir la possibilité de gérer son temps de travail pour le concilier avec ses autres temps de vie », poursuit Marylise Léon. Dans cette optique, la CFDT propose un nouveau droit à la maîtrise de son temps sous la forme d’un Cetu (compte épargne-temps universel). « Inspiré des CET existants, le Cetu est accessible à tous, quel que soit son statut, la taille de son entreprise, son secteur d’activité ou la nature de son contrat de travail », précise le cahier revendicatif. Attaché lui aussi à la personne, il est transférable d’un emploi à l’autre et devra être abondé par l’employeur de cinq jours par an au minimum pour devenir ce nouveau droit à la main du travailleur, ce qui doit lui permettre de retrouver la maîtrise de son temps. Plus largement, les évolutions du travail sont telles qu’elles nécessitent selon la CFDT d’y réfléchir collectivement en convoquant des Assises du travail. Une première réponse pourrait être donnée au début juillet, avec l’organisation d’une grande conférence sociale visant à définir une méthode de travail et de dialogue. La Première ministre l’a confirmé. Mais la CFDT jugera sur pièces.

 
 

Un projet de loi prévu après les législatives

Le calendrier se précise. Selon la porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire, le projet de loi sur le pouvoir d’achat sera présenté le 29 juin en Conseil des ministres puis soumis au Parlement dans la foulée. « La Première ministre et le président de la République, avec les ministres, vont s’exprimer sur les contours, l’esprit, sur ce qu’il y aurait dans ce texte, avant très certainement le second tour des élections législatives. Mais ce texte sera présenté en Conseil des ministres quelques jours après les législatives et arrivera ensuite au Parlement », a-t-elle déclaré. « C’est un projet de loi très lourd, avec le chèque alimentaire, le bouclier tarifaire, le triplement de la prime Macron, avec les dispositifs de participation, d’intéressement, de dividende salarié. »

Côté salaires, la porte-parole du gouvernement a voulu souligner qu’il faut continuer de discuter avec les entreprises, car « ce n’est pas l’État qui augmente les salaires ». Mais l’exécutif pourrait être contraint, sous la pression des syndicats et de la société civile, de pousser les branches professionnelles à revaloriser leurs minima conventionnels. Depuis le 1er mai et l’augmentation automatique du Smic liée à l’inflation, 147 branches ont au moins un coefficient en dessous du salaire minimum.

Fabrice Dedieu

[retour au texte principal de l’article]

 

Les propositions de la CFDT au gouvernement Borne pdf

1 juin 2022 |

« M. le président, Vous ne pourrez pas faire sans nous ! » – Signez la carte pétition

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Publié le 29/04/2022

Au lendemain de l’élection présidentielle, la CFDT interpelle Emmanuel Macron l’invitant à répondre à 15 revendications  sur le pouvoir d’achat, le travail, l’emploi, les retraites, l’écologie et la santé. Vous aussi, interpellez le président de la République en signant et envoyant la carte pétition ci-dessous (par voie postale [sans affranchissement] ou par voie électronique) ! 

«  M. le président,
Notre société est en crise, elle sort fragilisée de ces dernières années: nous avons besoin de réponses immédiates ! Montrez que vous savez être à l’écoute, répondez aux 15 revendications de la CFDT ! »

– Pouvoir d’achat –

• Revalorisation immédiate des grilles de salaire suite à l’augmentation du SMIC, dans le privé et dans le public
• Aucun versement de dividendes aux actionnaires sans intéressement ou participation pour les salariés
• Revalorisation des minima sociaux et des APL, pour compenser l’inflation

– Travail –

• Financement intégral des formations des personnes souhaitant se reconvertir (en cas de travail pénible ou d’emploi menacé)
• Prise en compte de la pénibilité pour tous les travailleurs concernés
• Modification des ordonnances travail pour un dialogue social de qualité

– Emploi –

• Retour au niveau d’allocation chômage d’avant la réforme de 2021
• Accompagnement systématique des seniors pour préparer leur seconde partie de carrière
• Refus de mesures punitives pour les bénéficiaires du RSA et un réel accompagnement vers l’emploi

– Retraites –

• Pas de report de l’âge légal de la retraite
• Minimum de pension pour une carrière complète au niveau du SMIC net

– Écologie –

• Rénovation des 4,8 millions de logements mal isolés
• Doublement du chèque énergie

– Santé –

• Mise en place d’un plan de lutte contre les déserts médicaux
• Investissements et recrutements dans les hôpitaux, Ehpad et tous les établissements de santé

 

5 mai 2022 |

Laurent Berger : « Monsieur le président, vous ne pourrez pas relever ces défis tout seul »

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Le secrétaire général de la CFDT exhorte Emmanuel Macron à entendre les voix de ceux qui ont voté pour lui sans le soutenir. Et lui demande de convoquer un « grand rendez-vous social » pour associer le plus grand nombre à ses décisions.

Tribune publiée dans Le journal Le Monde le 26 avril 2022 à 12h42, mis à jour à 12h49 Temps de Lecture 5 min.

Dès l’annonce des résultats du premier tour, la CFDT a appelé à voter pour Emmanuel Macron. Non par adhésion mais par raison. L’extrême droite n’a jamais été et ne sera jamais une option pour nous.

La réélection du président lui donne la légitimité du pouvoir. Il la doit à ses partisans. Et aussi à l’esprit de responsabilité de nombreux électeurs qui ne partagent pas son programme mais rejettent par-dessus tout le Rassemblement national et tout ce qu’il représente. Ils lui ont donné leurs votes mais pas leurs voix. M. Macron doit maintenant les écouter.

Ces voix, ce sont celles d’une société fatiguée. Une société qui croit malheureusement de moins en moins à la démocratie et à l’efficacité de l’action publique. La défiance, l’absence de perspectives face aux défis posés par la mondialisation et la nécessaire transition écologique, le sentiment d’abandon d’une partie de la population ne peuvent pas rester sans réponse. Il faut de la considération, de l’écoute, du respect. Le président doit prendre cette situation en compte. Et il doit le faire maintenant !

Si nous avons une responsabilité collective pour trouver les réponses à ces défis, il a la responsabilité d’apaiser, de réparer, de rassembler le pays.

Cela ne se fera pas sans un cap clair vers un nouveau modèle de développement plaçant le progrès social, la justice, le respect de l’environnement et le « vivre-ensemble » au cœur des solutions. Un cap clair qui refonde notre pacte social, le rend plus adapté au XXIe siècle en répondant aux besoins de protection et d’émancipation des travailleurs.

Construire ce nouvel équilibre entre performance économique, justice sociale et transition écologique est la seule voie possible. En l’accompagnant d’une revitalisation démocratique conjuguant démocratie représentative, démocratie citoyenne et démocratie sociale, nous le pensons réalisable. Emmanuel Macron y est-il prêt ?

Va-t-il se recroqueviller sur la certitude de quelques-uns, comme cela a trop souvent été le cas ces cinq dernières années ? Ou va-t-il enfin ouvrir des espaces de dialogue pour donner goût au pouvoir d’agir ensemble du national au local ? Les attentes sociales et citoyennes sont trop fortes pour être traitées avec mépris ou indifférence. Notre rôle, c’est de l’alerter aujourd’hui sur les risques qu’entraînerait la reproduction des méthodes d’hier.

Une société juste et durable

Il doit écouter ces voix. Les écouter réclamer de pouvoir vivre dignement de leur travail en rééquilibrant une répartition de la richesse qui penche beaucoup trop du côté du capital. Les écouter exiger un investissement massif dans une transition écologique juste, qui prenne à bras-le-corps le futur de notre planète sans laisser personne sur le bord de la route. Ecouter ces travailleurs du privé et du public, essentiels à notre société et qui pourtant reçoivent des salaires beaucoup trop faibles. Ecouter leur volonté d’exercer un métier qui émancipe, qui préserve leur santé. Ecouter leur revendication pour plus de pouvoirs dans les entreprises ou les administrations pour influencer les décisions qui les concernent. Ecouter le souhait exprimé d’un système des retraites plus juste sans nouveau report de l’âge légal de départ – solution simpliste et inutile – qui pénaliserait les travailleurs les plus fragiles. Ecouter l’appel des jeunes à pouvoir vivre dans une société qui leur donne les moyens de leur émancipation et leur place dans nos choix collectifs. Ecouter le cri silencieux des plus pauvres qui veulent être respectés, accompagnés et pas stigmatisés… C’est ainsi que le président mettra en mouvement toutes les énergies disponibles pour combattre ce qui mine notre société : le recul du commun, l’accentuation des inégalités et l’absence de projection dans une société juste et durable.

Lutter contre les inégalités, c’est repenser une fiscalité plus équitable dans la répartition des efforts entre ménages riches et ménages modestes, entre travail et capital. C’est renforcer des services publics qui ont montré toute leur utilité et leur pertinence durant la crise sanitaire. Ils ont trop longtemps été considérés comme des centres de coûts, selon une seule logique comptable. Résultat, certains ont semblé découvrir ces derniers mois un service de santé au bord de la saturation, un système éducatif sous-doté, un secteur du travail social en pleine crise, une justice pénalisée par la faiblesse des moyens mis en œuvre… Ce n’est pourtant pas faute d’avoir alerté sur ces situations depuis de nombreuses années. Il en est de même pour la protection sociale, trop souvent regardée à travers le prisme des « charges » qu’elle ferait peser sur l’économie et qui s’est révélée si précieuse depuis mars 2020. Sans ces deux piliers de notre solidarité, sans l’investissement des agents, comment aurions-nous traversé cette période ?

Toutes ses propositions et revendications, la CFDT, premier syndicat de France, les construit sur la base du vécu des 600 000 adhérents présents dans tous les secteurs professionnels et sur tous les territoires. Elles sont en prise directe avec leur quotidien, réfléchies, délibérées, décidées collectivement. Bien d’autres émanent du collectif le Pacte du pouvoir de vivre et de la société civile organisée.

Gouvernance archaïque

Monsieur le président, vous ne pourrez pas relever ces défis tout seul. Convoquez dès aujourd’hui une rencontre avec les partenaires sociaux et les grandes associations. Appelez-la comme vous voulez (conférence, Grenelle, convention…), mais lancez dès maintenant ce grand rendez-vous social pour changer de méthode et associer le plus grand nombre à la coconstruction des décisions.

Les travailleurs en ont assez des ordonnances, des lois et des décrets imposés d’en haut. Combien de fois au cours du dernier quinquennat avons-nous dénoncé une méthode qui consistait à attendre le « 20 heures » d’une chaîne de télévision pour connaître le contenu d’une décision ? Cette gouvernance verticale est archaïque. Elle ne répond en rien aux aspirations de citoyens qui réclament plus d’association aux décisions qui les touchent en premier. Ils vous l’ont suffisamment fait savoir au cours du dernier mandat. Ils l’ont également exprimé par leurs votes.

Vous devez davantage écouter et entendre les acteurs prêts à sortir des postures et à s’engager. Vous n’en êtes pas le seul responsable, mais notre système démocratique a trop longtemps boité, se reposant sur le politique tout en négligeant les corps intermédiaires, dont le dernier accord prouve leur capacité à construire ensemble. Reconnaissez-les ! Il ne peut pas y avoir de démocratie sans démocratie sociale.

La CFDT ne lâchera pas. Soyez en sûr : elle sera présente tout au long du quinquennat qui s’ouvre pour porter les aspirations et les revendications des travailleurs par la méthode qu’elle privilégie, le dialogue. Ne l’obligez pas, monsieur le président, à les exprimer par tout autre moyen qu’un exercice bloqué du pouvoir imposerait. Notre appel est ferme mais constructif : entendez-le !


Laurent Berger est secrétaire général de la Confédération française démocratique du travail (CFDT).

26 avril 2022 |

Accord sur la modernisation du paritarisme : La CFDT s’engage pour une démocratie sociale forte, régulatrice et créatrice de droits

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Publié le 21/04/2022
Par Marylise Léon, secrétaire générale adjointe de la CFDT

Le bureau national de la CFDT, à l’unanimité, a décidé de signer l’accord national interprofessionnel sur la modernisation du paritarisme pour porter une ambition politique forte : renforcer la place, le rôle et le fonctionnement de la démocratie sociale.

Alors que la responsabilité des partenaires sociaux a été régulièrement renvoyée ces dernières années aux lieux de travail, minorant leur place et leur rôle d’acteurs de la société civile, la CFDT réaffirme en s’engageant dans cet accord sa volonté d’une démocratie sociale forte, régulatrice, créatrice de droits sociaux. Nombre de travailleurs et d’entreprises doivent dès aujourd’hui faire face à des mutations majeures du monde du travail. Et pour répondre au mieux à ces évolutions, les acteurs de la démocratie sociale se devaient de définir de nouvelles règles de dialogue.

C’est ce que prévoit cet accord, en :

  • Instaurant un dialogue social en continu, par le biais d’un agenda économique et social paritaire,
  • Clarifiant et améliorant l’articulation des rôles respectifs des partenaires sociaux et des pouvoirs publics pour une meilleure application de la loi Larcher de 2007,
  • Faisant progresser la gestion des organismes paritaires en modifiant leurs règles de fonctionnement et de transparence.

Pleinement engagée depuis plusieurs mois dans cette négociation, la CFDT a notamment obtenu que :

  • Le dialogue social interprofessionnel territorial, son utilité et ses modalités, soient enfin reconnus ;
  • La négociation sociale interprofessionnelle puisse proposer des expérimentations ou des innovations sociales ;
  • Les accords et les nouveaux droits qu’ils créent soient collectivement portés auprès du gouvernement et du parlement pour être repris le plus fidèlement possible dans la loi ;
  • Les organismes paritaires de gestion -chargés notamment des retraites complémentaires, de l’emploi, de l’assurance chômage ou encore du logement- aient pour priorité l’accès aux droits et la qualité du service rendu aux bénéficiaires.

Il est aujourd’hui de la responsabilité des organisations syndicales et patronales de faire vivre cet accord. La CFDT y prendra toute sa part, dans l’espace de dialogue social continu comme auprès du nouvel exécutif et du futur Parlement, pour imaginer et mettre en œuvre les droits créés pour les travailleurs.

22 avril 2022 |

Hausse automatique du smic le 1er mai : Il est urgent que les employeurs prennent leurs responsabilités

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Publié le 19/04/2022
Par Luc Mathieu, secrétaire national de la CFDT

Le 1er mai 2022, le SMIC augmentera de 2,6 % soit un SMIC mensuel de 1 645,58 € brut par mois. Cela concernera entre 2 et 2,2 millions de salariés en France.

Ce n’est pas un coup de pouce du gouvernement, mais bien une hausse automatique due à un rebond de l’inflation. 

La conséquence est elle aussi automatique : un nombre massif de branches vont se retrouver de facto en situation de non-conformité de leurs premiers niveaux de grille, qui basculeront sous le niveau du SMIC.

Ce sera le cas le 1er mai pour 76 branches des 171 branches de plus de 5000 salariés du secteur général. Si on y ajoute celles qui étaient déjà sous le SMIC, ce sont environ 144 branches qui seront en situation de non-conformité à cette date.

Pour la CFDT, cette situation n’est plus tolérable. Il est urgent que les branches et les employeurs mettent en place de réelles politiques salariales. La CFDT observe que les augmentations des minima conventionnels se traduisent trop souvent par une simple mise en conformité des grilles de salaires sans aucune réflexion sur les déroulements de carrière. C’est ce qui s’est passé après les hausses récentes du SMIC des 1er octobre et 1er janvier derniers. La CFDT déplore également depuis plusieurs années un effet de compression de l’échelle des salaires qui conduit à ce que, dans certaines branches, seules quelques dizaines d’euros séparent les plus bas niveaux des plus hauts, privant un nombre considérable de travailleurs de toute perspective d’évolution. 

La CFDT le dit désormais clairement : la gestion des minima de branche à la petite semaine, ça suffit ! 

Elle exige que les employeurs redonnent du sens aux systèmes salariaux dans les branches et dans les entreprises et proposent une juste rétribution du travail ainsi qu’un meilleur partage de la valeur. Les employeurs doivent s’engager pleinement dans des négociations salariales qui amènent à de réelles augmentations de salaires pour redonner du pouvoir d’achat aux travailleurs.

22 avril 2022 |

Communiqué : Le Pacte du pouvoir de vivre appelle à voter contre l’extrême-droite au deuxième tour de l’élection présidentielle.

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Face au danger démocratique

Le Pacte du pouvoir de vivre, qui rassemble 65 organisations qui comptent parmi les plus importants acteurs de la société civile dans notre pays, a été initié sur un socle de valeurs communes et la volonté de construire un nouveau modèle de société plus juste socialement, plus respectueux de l’environnement et plus démocratique.

Ces valeurs sont incompatibles avec la vision de la société portée par la candidate du Rassemblement national.

Face au danger démocratique et aux conséquences irréversibles que représenterait l’accession de l’extrême-droite au pouvoir, nous appelons à voter contre elle le 24 avril prochain. Ce vote ne pourra pas être considéré, ni implicitement ni explicitement, comme un soutien à la politique menée par l’actuel président de la République ni au programme du candidat.

Alors que le second tour de l’élection présidentielle propose deux visions très différentes de la société, nous, organisations rassemblées dans le Pacte du Pouvoir de Vivre, lançons un cri d’alarme pour défendre les valeurs qui nous animent et qui constituent le socle des propositions que nous portons. Il nous apparaît nécessaire de rappeler que les valeurs de solidarité, démocratie, fraternité, liberté, égalité doivent guider nos choix de citoyens.

Certes, nous sommes à bien des égards critiques sur le bilan du quinquennat d’Emmanuel Macron : les réponses du gouvernement à l’urgence climatique n’ont jamais été à la hauteur de l’enjeu ; la faible ambition en matière de lutte contre la pauvreté n’a fait qu’aggraver les inégalités ; le déficit de dialogue avec la société civile a creusé la défiance démocratique… Aussi nous entendons et comprenons le sentiment éprouvé par beaucoup, parmi les plus exclus, les jeunes, les militants du climat, les syndicalistes… d’avoir été ignorés par le pouvoir en place.
Pour autant, nous ne pouvons pas accepter une vision de notre pays faisant la part belle à la préférence nationale, hostile par nature aux étrangers et aux valeurs d’accueil et d’hospitalité.

 

Lors du second tour de l’élection présidentielle, voter pour faire barrage à l’extrême droite n’est pas donner un blanc-seing à Emmanuel Macron.

Le Pacte du pouvoir de vivre

Le souci de respectabilité dont cherche à se parer le Rassemblement national ne doit pas masquer son enracinement dans un projet d’exclusion de division et de rejet de la différence. Pas davantage que ses promesses sociales ne doivent occulter un programme d’accentuation des inégalités.

L’indifférence du Rassemblement national aux valeurs démocratiques, comme en attestent ses amitiés avec Poutine, Trump, Bolsonaro, Orban, ne peut non plus être sous-estimée… Enfin, jamais nous n’avons eu autant besoin d’une Europe forte : le Rassemblement national veut à l’inverse la détricoter et l’affaiblir.

Lors du second tour de l’élection présidentielle, voter pour faire barrage à l’extrême droite n’est pas donner un blanc-seing à Emmanuel Macron.
Ce second tour marquera par ailleurs le point de départ d’une autre échéance démocratique importante, celle des législatives, pour laquelle le Pacte du Pouvoir de Vivre appelle à se mobiliser activement pour que la future assemblée fasse avancer les enjeux sociaux, écologiques et démocratiques dans notre pays.

Il sera de la responsabilité du nouveau président de la République mais aussi de la future assemblée parlementaire de veiller à construire une société bienveillante pour toutes et tous, de refuser la stigmatisation des plus pauvres, de combattre prioritairement les inégalités, de lutter enfin contre le changement climatique, d’engager la transition écologique, d’assurer à chacun l’accès aux droits et à une santé de qualité, et de renforcer la vitalité démocratique dans notre pays.

Ces défis exigent un pouvoir attentif aux jeunes, aux plus précaires, aux chômeurs, à ceux qui sont les premières victimes des changements climatiques, aux minorités, aux étrangers…

Ils imposent un renouveau des pratiques démocratiques et délibératives.

Nous, organisations rassemblées dans le Pacte du Pouvoir de Vivre, y veillerons et y prendrons toute notre part.

13 avril 2022 |

Voter, un devoir et un pouvoir

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On vote dimanche. Cette année, le printemps coïncide presque avec le retour aux urnes. Si la CFDT se tient à juste distance de la compétition électorale – libre de toute appartenance mais engagée dans les débats qui traversent la société –, elle ne transige jamais sur deux choses : son opposition à l’extrême droite et son soutien à la participation électorale. Aujourd’hui comme hier, la CFDT appelle chacune et chacun à se rendre aux urnes ce dimanche 10 avril.

Aujourd’hui comme hier, mais peut-être plus que jamais. La guerre en Ukraine donne réalité à ce que l’on se répète souvent : la démocratie est fragile, la démocratie est menacée. L’agression de l’Ukraine et les crimes qui l’accompagnent ont pour origine la volonté d’étouffer la démocratie dans ce pays. Elle exprime le profond mépris des autocrates pour ce régime prétendument « faible », « décadent », dont il serait facile de venir à bout. Notre participation électorale prend donc aujourd’hui une signification supplémentaire, à l’égard de ceux qui méprisent la démocratie comme de ceux qui, aujourd’hui, se battent pour elle. De ce fait, plus que jamais, le droit de vote prend la valeur d’un devoir.

Mais l’enjeu principal du vote de dimanche ne se limite pas à cela. Avant d’être un devoir, le vote est un pouvoir accordé à toutes et tous. Pouvoir infinitésimal au niveau individuel, mais force incontournable au niveau collectif. Après des années de « chamboule-tout », ce n’est pas le moindre des paradoxes de voir que l’offre électorale présente un nuancier, assurément imparfait, mais assez complet des grands courants politiques de notre pays. Au-delà de la seule compétition électorale, notre vote dressera le portrait de « l’opinion publique », qui, d’une façon ou d’une autre, pèsera dans les décisions et les débats à venir. C’est à cela que nous sommes appelés dimanche : exprimer des préférences, des choix, des rejets aussi, mais s’exprimer de toute façon, et participer ainsi à la construction d’une parole vraiment collective.

7 avril 2022 |

La retraite à 65 ans, une injustice

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Par Jérôme Citron— Publié le 22/03/2022 à 14h00

En affichant sa volonté de repousser l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans, le candidat Macron fait peser les économies réalisées par cette mesure sur les personnes qui ont commencé à travailler tôt. L’idée d’une grande réforme du système en vue de le rendre plus juste semble totalement enterrée. Un gâchis.

Chat échaudé craint l’eau froide… En matière de retraite, le revirement d’Emmanuel Macron, entre le temps où il était candidat à la présidentielle de 2017 et l’actuel candidat de 2022, est spectaculaire. Très ambitieux en 2017, affichant sa volonté de transformer en profondeur le système (par la création d’un système unique, la prise en compte de l’ensemble de la carrière, etc.), il se contente aujourd’hui d’annoncer une réforme paramétrique à la fois classique et injuste : le décalage de l’âge minimal de départ, qui passerait progressivement de 62 à 65 ans.

Comme le dénonce la CFDT depuis des années, le report de l’âge minimal de départ sans toucher à la durée de cotisation minimale ni à l’âge de départ sans décote (aujourd’hui variant de 65 à 67 ans) revient à faire porter l’effort en matière de retraite aux personnes qui ont commencé à travailler jeunes et qui avaient donc la possibilité de faire valoir leurs droits à pension dès 62 ans. Rappelons que la durée de cotisation minimale à partir de la génération née en 1973 est de quarante-trois ans.

Cette réforme doit s’appliquer progressivement puisqu’il est prévu un décalage de quatre mois par an. Ainsi, la génération née en 1969 serait la première à redécouvrir la retraite à 65 ans comme âge de départ minimal. Il s’agit donc d’une transition plutôt rapide (d’une durée d’environ une décennie) censée offrir au système une économie de plusieurs milliards d’euros. Et dans le souci de ne pas perdre de temps, le candidat Macron annonce une loi dès cet été.

 

“Jusqu’à présent, les annonces sont très déséquilibrées. D’un côté, nous avons un report abrupt de l’âge de départ ; de l’autre, des promesses plutôt vagues de dispositifs d’accompagnement.”

Frédéric Sève, secrétaire national de la CFDT
 

Pour mieux faire passer la pilule, l’actuel président de la République promet quand même plusieurs contreparties. Le minimum contributif (niveau minimal de pension pour une carrière complète) serait fixé à 1 100 euros, le dispositif de cumul emploi-retraite serait facilité (une mesure taillée pour les médecins et les cadres supérieurs, qui pourraient ainsi acquérir de nouveaux droits à la retraite même après avoir liquidé leurs droits originels), la possibilité de retraite progressive serait favorisée, il existerait un nouveau dispositif carrières longues, une concertation sur la pénibilité et l’invalidité aurait lieu… « Jusqu’à présent, les annonces sont très déséquilibrées, remarque Frédéric Sève, secrétaire national à la CFDT chargé du dossier des retraites. D’un côté, nous avons un report abrupt de l’âge de départ ; de l’autre, des promesses plutôt vagues de dispositifs d’accompagnement. »

L’objectif affiché d’une telle décision reste de faire des économies en augmentant en moyenne la durée de cotisation des travailleurs. L’idée sous-jacente (même si elle n’est pas strictement formalisée de la sorte) est de décaler de trois ans tous les dispositifs – un peu à l’instar de ce qui s’était passé lors du passage de 60 à 62 ans sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Reste que l’on peut se demander si les économies attendues seront au rendez-vous.

Les travaux du Conseil d’orientation des retraites (COR) montrent que tout report de l’âge de départ a un coût pour les finances publiques puisque les travailleurs qui ne sont plus en activité vers la fin de leur carrière sont pris en charge par d’autres organismes. Le décalage de l’âge de départ à la retraite engendre incontestablement des coûts pour lesdits organismes. Le COR a d’ailleurs montré qu’en travaillant davantage, les personnes accumulent plus de droits mais ceux-ci ont également un coût pour le système. Décaler l’âge de départ à la retraite permet sans conteste de faire des économies, mais pas forcément au niveau des montants annoncés. L’intérêt financier de cette réforme dépendra finalement beaucoup de l’évolution de l’état du marché du travail et du taux d’activité des seniors.

 

Une réforme très pénalisante pour nombre de travailleurs

« Repousser l’âge légal de départ à la retraite, ça pénalise les travailleurs aux carrières les plus hachées, ceux qui ont les métiers les plus pénibles. C’est brutal parce que ces personnes ne sont pour la plupart plus en emploi au moment où elles liquident leurs droits à la retraite », insiste Laurent Berger, qui regrette que cette volonté de reculer l’âge de départ refasse surface (ce projet figure également dans le programme de Valérie Pécresse) alors qu’il n’y a pas de réelle nécessité économique.

Signe que le candidat Macron considère cette réforme comme une simple mesure comptable, il laisse entendre qu’une véritable réforme des retraites devra être lancée en parallèle afin d’aller vers un régime unique, mais sur ce sujet, il compte se donner du temps et évoque même une possible clause du grand-père. Pour résumer, il envisage une loi dès l’été qui ferait passer l’âge de départ de 62 à 65 ans et ainsi dégager des marges de manœuvre financière pour ensuite œuvrer à la mise en place d’un nouveau régime concernant les générations qui arrivent sur le marché du travail. Évidemment, il y a là de quoi s’attirer un peu plus l’opposition de l’ensemble des organisations syndicales sur ce sujet toujours aussi clivant.

26 mars 2022 |

REPÈRE(S) On ne débat pas avec l’extrême droite : on la combat !

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Publié le 22/03/2022

Nous, militantes et militants de la CFDT, première organisation syndicale française, qui nous engageons au quotidien pour défendre les travailleurs, pour l’émancipation de chacun et chacune, pour bâtir des solidarités toujours plus fortes et une société toujours plus démocratique, nous réaffirmons que l’extrême droite porte un discours et un projet qui sont absolument contraires à ce que nous sommes et ce que nous faisons.

26 mars 2022 |

Le Pacte du Pouvoir de Vivre Isère le 16 mars 2022 a organisé à Grenoble, une journée autour du pouvoir de vivre dans un logement confortable économe en énergie.

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Le matin a été présenté l’auto rénovation accompagnée dans le cadre de la démarche de Territoire Zéro Chômeurs Longue Durée, sur la ville d’Echirolles dans les quartiers de la Luire et de la Viscose, projet en partenariat avec les compagnons bâtisseurs qui assurent l’encadrement technique, Ulisse et les bailleurs sociaux qui financent partiellement ces chantiers : SDH et Alpes Isère Habitat, cette initiative est portée par Soleéo, devenu une Entreprise à But d’Emploi qui embauche les chômeurs de longue durée. Des chômeurs de ces quartiers rénovent eux même leur logement en acquérant des compétences professionnelles, sur ce territoire il y a plus de 600 chômeurs de longue durée et un parc de logements habités par des personnes qui n’ont pas les moyens d’améliorer leur logement. Le projet a pour objectif de résoudre ces deux problèmes simultanément : Donner du travail aux personnes qui en sont privé et les faire travailler pour l’amélioration des logements qui en ont besoin

L’après-midi à Sciences Po, un débat public était organisé avec Christophe Robert, délégué Général de la Fondation Abbé Pierre, porte-parole national du PPV, il a présenté le Pacte réunissant 66 organisations avec un plaidoyer de 90 propositions. Les 35 groupes locaux, dont PPV38, ancrés dans les territoires, apprennent les uns des autres à porter les déclinaisons locales du Pacte. Puis l’Observatoire de l’Hébergement et du Logement a présenté l’étude sur la privation de domicile personnel en Isère sur 32000 demandes de logements social, il y a 9250 personnes privées de domicile personnel. Christophe Robert a rappelé que le logement est le premier poste de dépense et qu’il y a une flambée considérable du coût du logement en particulier de l’énergie ce qui a un impact sur la santé et sur la vie personnelle. Le logement est révélateur des inégalités patrimoniales et des inégalités territoriales. Durant le quinquennat 15 milliards d’Euros ont été prélevés au détriment du logement social. Michel Dubromel ancien président de France Nature Environnement a souligné que pour un habitat sain et adapté à la vie de famille les dispositifs existent, mais il manque les financements, on retrouve les mêmes dossiers que durant le Grenelle de l’environnement (2007), cela n’a pas avancé. La réglementation environnementale oblige à avoir le bâti renforcé qui inclut le confort pendant l’été. Il faut des rénovations globales. Le Pacte insiste sur le renforcement de la réglementation.

Ce débat a permis un échange de qualité avec un public averti.

21 mars 2022 |

Débat Public, mercredi 16 mars à 14h, à Sciences Po Grenoble – Pacte du Pouvoir de Vivre de l’Isère

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Déroulement animé par Bernard Hofmann:
Accueil par Sciences PO Grenoble
Présentation du Pacte du Pouvoir de Vivre par Christophe Robert, porte parole national du Pacte
Présentation de l’alliance du Pacte du Pouvoir de Vivre de l’Isère par Régis Moreira
Présentation de l’étude du Mal logement sur Grenoble de l’Observatoire de l’Hébergement et du Logement par Anissa Ghiouane
Lancement du débat public avec Michel Dubromel (ex Président FNE) et Christophe Robert

Entrée libre –
Inscription au débat

Masque et pass sanitaire ne sont plus exigés

 

11 mars 2022 |

Marche pour le climat : La CFDT à l’action pour réduire notre dépendance énergétique

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Publié le 11/03/2022
Par Philippe Portier, secrétaire national de la CFDT

Les 12 et 25 mars, de nouvelles mobilisations pour le climat sont programmées, en France et en Europe. 

Ces mobilisations témoignent de l’engagement des citoyens, et notamment des jeunes, à agir pour maintenir le réchauffement de la planète en dessous de 1,5°, alors que le dernier rapport du GIEC alerte sur l’urgence à agir. Au même moment, la guerre en Ukraine nous fait cruellement prendre conscience de notre dépendance aux énergies fossiles et des risques qu’elle fait peser sur nos pays et sur le pouvoir d’achat des ménages et des travailleurs.

Plus que jamais, nous devons accélérer la transition énergétique de notre économie pour sortir de cette dépendance. Agir pour le climat et pour notre souveraineté énergétique et alimentaire vont de pair. Des politiques publiques ambitieuses de mobilité durable, de rénovation énergétique, de transition agricole, soutenues par des moyens financiers à la hauteur, doivent transformer en profondeur notre économie, nos modes de vie.

Les travailleurs et leurs représentants sont aussi en première ligne de ces transformations. Face à la hausse des prix des carburants, nous devons accélérer la négociation de plans de mobilité durable dans les entreprises soumises à l’obligation (plus de 50 salariés sur un même site) et de plans inter-entreprises et inter-administrations pour trouver des alternatives à la voiture individuelle : co-voiturage, navettes interentreprises, incitation à l’usage des transports collectifs, aménagement des horaires de travail, plan vélos, etc. De tels accords, qui exigent un dialogue social de qualité, pourront réduire le coût des trajets domicile-travail pour les travailleurs et pour l’environnement, au plus près des réalités vécues par les travailleurs. C’est aussi un moyen concret de diminuer notre consommation et d’alléger la hausse des prix de l’énergie dans le budget des ménages.

Plus largement, la situation impose aux entreprises de construire des stratégies de résilience face aux tensions d’approvisionnement. Les travailleurs et leurs représentants doivent être associés à leur définition afin d’appréhender les risques et les opportunités en termes d’activité, d’emplois, de formation, de compétences, de conditions de travail, de préservation de la sécurité et de la santé des travailleurs, de pouvoir d’achat, d’environnement…

Engagée depuis de nombreux mois à agir « Au travail pour le climat », en complément de notre participation aux Marches pour le Climat des 12 et 25 mars, la CFDT appelle ses représentants, dans les entreprises et les administrations, à interpeller les employeurs et les directions pour qu’ils engagent sans tarder des négociations dans ce sens, à travers un dialogue social constructif.

11 mars 2022 |

Ukraine : Faites un don pour soutenir la population ukrainienne

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Publié le 04/03/2022

La CFDT invite ses adhérents à contribuer au fonds de soutien aux Ukrainiennes et Ukrainiens lancé par la Confédération syndicale internationale (CSI).

Depuis le 23 février et l’attaque de leur territoire par l’armée russe, la vie des Ukrainiennes et Ukrainiens est bouleversée. Les deux organisations syndicales affiliées à la CSI, la FPU (Fédération des syndicats ukrainiens) et la KPVU (Confédération des syndicats libres d’Ukraine), les travailleurs et les travailleuses, et leurs familles, ont besoin d’aide. « La population ukrainienne est physiquement menacée, des familles fuient leur foyer pour trouver refuge dans les pays voisins, tandis que d’autres se mettent à l’abri des bombes qui tombent sur les grandes villes. La vie professionnelle est à l’arrêt… », alerte la CSI. Fournitures médicales, articles d’hygiène, nourriture et eau… les besoins de la population sont multiples. Face à l’urgence, le mouvement syndical international agit. Afin de soutenir le peuple ukrainien, la CSI a lancé un appel aux dons. Un appel auquel la CFDT a répondu. La CFDT invite ses organisations et ses adhérents à participer à cette action.

Pour répondre à l’appel de la Confédération syndicale internationale : https://petitions.ituc-csi.org/support-ukraine-fr

L’ensemble des fonds récoltés seront transmis par la CSI à la FPU et la KPVU pour soutenir leur travail humanitaire en Ukraine.

11 mars 2022 |

Adresse aux candidats à l’élection présidentielle 2022

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Publié le 04/03/2022

Comme elle le fait pour chaque élection présidentielle, la CFDT nourrit le débat public autour de cette échéance cruciale pour notre démocratie en adressant à tous les candidats, à l’exception des représentants de l’extrême-droite, une Adresse aux candidats qui comprend 40 questions.

Ce questionnaire est centré sur les enjeux et priorités qui nous semblent essentiels pour les travailleurs.
Les réponses des candidats seront consultables sur cette page.

Veuillez trouver en téléchargement les 40 questions ci-après.

11 mars 2022 |

La CFDT rencontre les candidates et les candidats à l’élection présidentielle

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Publié le 04/03/2022 (mis à jour le 09/03/2022)

La CFDT organise une audition des candidates et des candidats à l’élection présidentielle le 10 mars. Ils seront six à se prêter à l’exercice : Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Emmanuel Macron représenté par Richard Ferrand, Jean-Luc Mélenchon représenté par Eric Coquerel, Valérie Pécresse représentée par Damien Abad, et Fabien Roussel.

Les candidates et les candidats sont invités à s’exprimer sur les 5 thèmes suivants :   

  1. Le dialogue social, le rôle du syndicalisme et la conception du pouvoir 
  2. Le modèle social français, la couverture des risques et la solidarité 
  3. L’économie et la transition écologique 
  4. Le pouvoir d’achat, les conditions de travail et d’emploi 
  5. L’Europe, l’International et la régulation. 

Le déroulé de l’audition est le même pour chaque candidate et chaque candidat: la séquence dure 26 minutes et les questions posées, préparées en amont, sont identiques pour chacune et chacun d’entre eux. 

À ce jour, le déroulé de la matinée serait le suivant  : 

  • 8h30 – 09h00 :  Accueil des participants et introduction par Laurent Berger 
  • 9h00 – 12 :30 : audition des candidats dans l’ordre suivant : Anne Hidalgo, Fabien Roussel, Emmanuel Macron représenté par Richard Ferrand (président de l’Assemblée nationale), Yannick Jadot, Valérie Pécresse représentée par Damien Abad (président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale), Jean-Luc Mélenchon représenté par Eric Coquerel (député La France Insoumise).
  • 12h30-12h45: Conclusion de la matinée. 

L’animation de la matinée sera assurée par Anne-Sophie Balle et Jérôme Citron, journalistes à Syndicalisme Hebdo. 

Cette audition sera à suivre en direct sur cette page, et sur facebook.com/la.cfdt, à partir de 8h30

 

 

10 mars 2022 |

Ukraine: Tout mettre en œuvre pour arrêter la guerre

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La CFDT condamne fermement l’attaque militaire menée par la Fédération de Russie contre l’Ukraine. Cette attaque est une agression injustifiable. Les Ukrainiens doivent pouvoir vivre en paix dans un état démocratique et souverain.

La Russie doit mettre fin à son agression militaire.

La CFDT exprime sa solidarité avec les Ukrainiens et le mouvement syndical ukrainien qui, jusqu’à l’agression armée, ont plaidé pour une solution politique et diplomatique afin d’éviter le conflit. Elle salue aussi le courage des manifestants russes qui ont bravé l’interdiction des autorités et se sont rassemblés pour dénoncer la guerre.

La CFDT réitère sa demande à la France et à l’Europe d’agir pour que les mesures les plus sévères soient prises à l’encontre du régime russe. La CFDT demande également aux gouvernements européens une solidarité sans faille avec les Ukrainiens contraints de fuir la guerre en leur offrant l’asile.

La CFDT est mobilisée aux côtés de la société civile européenne pour la promotion de la paix et pour une sortie du conflit armé avec une réponse politique, diplomatique et négociée. Elle appelle à participer aux différentes mobilisations pour la paix.

28 février 2022 |

15 mars Meeting national du Pacte du Pouvoir de Vivre à Vaulx en Velin

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Le meeting national du Pacte du pouvoir de Vivre du 15 Mars en présence, notamment, de Laurent Berger. N’hésitez pas à  diffuser largement cette information, à les relayer via vos réseaux et à y participer en vous rendant sur le village associatif l’après-midi ou en assistant à la table ronde !

Pour le meeting du PPV l’inscription est obligatoire via un formulaire (attentions places limitées !) – lien court : https://cutt.ly/8PYL4fQ et lien long:  https://www.helloasso.com/associations/pacte-du-pouvoir-de-vivre-69/evenements/ppv-meeting-national-15-mars-2022-de-18h00-a-20h00-metropole-de-lyon


le programme:
PPV 15 Mars 2022 Programme Vaulx en Velin


25 février 2022 |

Ukraine : Défendre la paix

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Publié le 22/02/2022
Par Yvan Ricordeau, Secrétaire national

La reconnaissance par Vladimir Poutine, le 21 février, de l’indépendance des deux régions séparatistes ukrainiennes a ruiné les efforts diplomatiques conduits par les grandes démocraties depuis plusieurs semaines. Le respect du droit international, de la démocratie et de la liberté n’ont pas résisté à l’autoritarisme du leader russe et à sa manipulation de l’histoire.

L’Ukraine, après l’annexion de la Crimée, s’enfonce dans un conflit armé. Les réactions internationales doivent être fortes et rapides afin d’éviter que la guerre ne s’étende à l’ensemble du territoire du pays le plus grand d’Europe, et pour que l’Ukraine retrouve son intégrité territoriale.

La CFDT demande à la France et à l’Europe d’agir pour que les mesures les plus sévères soient prises au sein des institutions internationales, Union européenne et ONU en tête.

Cette réaction incontournable ne sera pas suffisante. Il faut que l’Europe prenne toute la mesure de la montée en puissance des régimes autoritaires et construise une réponse politique pour les faire reculer.

La CFDT s’inscrira dans toutes les initiatives visant à soutenir la liberté et l’intégrité de l’Ukraine. Elle se mobilisera avec la société civile française et européenne pour soutenir la population ukrainienne et défendre ses droits fondamentaux.

25 février 2022 |

Reconnaissance du travail social: la CFDT salue une étape attendue

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Publié le 18/02/2022 Par Jocelyne Cabanal, secrétaire nationale CFDT

Des mots forts du Gouvernement ont ouvert aujourd’hui la conférence des métiers du social et médico-social. Pouvoir d’agir des personnes accompagnées et pouvoir d’agir des professionnels du travail social sont enfin reconnus comme intrinsèquement liés, tout comme qualité de l’accompagnement et qualité de vie au travail. Cela, les professionnels de la CFDT le disent depuis longtemps.

La CFDT salue les mesures immédiates de revalorisation de 183€ pour les travailleurs sociaux et l’élargissement de ces mesures à de nombreux personnels soignants qui n’avaient pu encore en bénéficier. C’est la concrétisation des promesses engagées avec le Ségur de la santé puis la mission Laforcade.
Elle salue la parole tenue et la hauteur des financements mobilisés par le Premier ministre.

La CFDT porte aussi beaucoup d’espoir dans le comité des métiers qui doit permettre d’avancer sur les transformations de fond dont le secteur a besoin. Travailler sur l’attractivité des métiers, les classifications, la formation initiale et continue, la qualité et les conditions de travail, les parcours professionnels doit se faire désormais avec l’engagement des financeurs, des employeurs publics comme privés.

La CFDT reconnaît les moyens garantis par l’état pour amorcer ces transformations. Elles ne seront possibles qu’avec un dialogue social exigeant.

Les conclusions des missions Piveteau et Ferras-Vinquant tracent les lignes d’une société inclusive qui se dote des moyens de garantir la citoyenneté à tous ses membres. Les professionnels du travail social en sont les artisans. Face à l’ampleur de la tâche, beaucoup reste à faire, mais la CFDT salue cette étape très encourageante pour la reconnaissance et l’attractivité du travail social.

25 février 2022 |

LE 8 MARS, UNE MOBILISATION INDISPENSABLE POUR DES TRAVAILLEUSES ESSENTIELLES

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Elles supportent des conditions de travail difficiles, des horaires atypiques et des rémunérations au rabais.

Après la marche des Essentiels du 3 février dernier, la mobilisation continue afin d’obtenir une juste reconnaissance des travailleuses de ces secteurs et de leurs métiers par les employeurs publics et privés.

Le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, est l’occasion de braquer les projecteurs sur les travailleuses essentielles.

25 février 2022 |

Les textes du 50e Congrès confédéral

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Publié le 25/10/2021 (mis à jour le 24/01/2022)

Retrouvez ici, au fil de leur édition, les textes liés au 50e Congrès confédéral de la CFDT, à savoir le Règlement, les 548 propositions de la Consult’, le Rapport d’activité, l’Avant-projet de Résolution, la Résolution, et en fin l’Intégrale du Congrès.

Travaux préparatoires : Les 548 Propositions de La Consult’

Depuis janvier 2021, les travaux de préparation du prochain Congrès confédéral sont lancés via « La Consult’ » : le processus participatif préalable à la rédaction de l’avant-projet de résolution du Congrès de Lyon. Celle-ci a pris fin le 18 juin dernier.

Pendant 4 mois, via la plateforme « Jeparticipe.cfdt.fr », plus de mille adhérents et militants ont été acteurs de l’un des nombreux débats organisés par nos structures (syndicats, fédérations, unions régionales, structures territoriales, confédération).

À l’issue de ces quelque 150 heures de débats, marqués par le respect et l’écoute de chacun des participants, 548 propositions sont venues nourrir la rédaction de la Résolution du congrès de Lyon.

 >>> Téléchargez les 548 propositions de « La Consult’ ».

 

Le Règlement du Congrès

Conformément à l’article 14 du règlement intérieur de la Confédération, le règlement du Congrès est établi par le Bureau national en application des dispositions des articles 15 à 25 du règlement intérieur de la Confédération.

>>> Téléchargez le Règlement du 50e Congrès confédéral.

 

Évolution de la Cnas

Vous retrouverez ici tous les documents liés à l’évolution de la Cnas qui sera à l’ordre du jour du Congrès Lyon 2022. À savoir le rapport d’activité de la Cnas, l’avant-projet de résolution amendable de la Cnas qui vise notamment à repréciser le contour de certaines prestations (actions de proximité) et à apporter des précisions de prise en charge, etc.

La Cnas a été créée en janvier 1974. Cet outil de solidarité active n’a cessé d’évoluer. Cette caisse reste un outil unique dans le paysage syndical français.

 

Le rapport d’activité et l’Avant-projet de résolution sur la Cnas

Consulter ce document


En savoir plus sur les activités de la CNAS :

LA PRESTATION GRÈVE

L’ASSURANCE « VIE PROFESSIONNELLE »

L’ASSURANCE « VIE SYNDICALE »

LE SOUTIEN JURIDIQUE

L’AIDE AUX VICTIMES DE RÉPRESSION SYNDICALE

 

Le Rapport d’activité de la Confédération

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L’Avant-projet de Résolution du Congrès

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Les propositions de modifications statutaires

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La Résolution générale du Congrès

Contenu à suivre.

 

L’Intégrale du Congrès

(suite…)

25 janvier 2022 |

Représentation et dialogue social de plateformes : un pas en avant, un pas en arrière…

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Publié le 25/01/2022
Par Luc Mathieu, secrétaire national de la CFDT et Stéphane Chevet, président d’Union

Le projet de loi portant sur le dialogue social de plateforme était en discussion au Parlement depuis le mois de septembre. La Commission mixte paritaire s’est mise d’accord le 5 janvier dernier sur un texte très en deçà des attentes. Il sera débattu et voté demain, le 26 janvier, dans les deux assemblées.

Malgré la ratification de l’ordonnance du 21 avril 2021 posant les premiers jalons d’une représentation pour les travailleurs de plateforme et des avancées comme la création d’un droit à expertise, dont la CFDT et UNION se réjouissent, le volet du texte qui devait habiliter le Gouvernement à adopter des règles de négociation, d’articulation et de validité des accords a été largement amputé.

Si les règles de négociation et de validité des accords au niveau du secteur verront bien le jour dans la future ordonnance, plus aucune règle portant sur le dialogue social au niveau des plateformes n’y figurera ! Le champ est ainsi laissé libre aux plateformes, à travers l’adoption de chartes unilatérales, dans tous les domaines où il n’y aura pas eu d’accord sectoriel.

Pourtant le Rapport Mettling préconisait bien la mise en place d’un dialogue social aux deux niveaux : celui du secteur et celui des plateformes. Un chapitre avait même été créé au sein du Code du travail. Il restera vide…

De plus, la CFDT revendiquait l’information et la consultation des représentants des travailleurs sur certains sujets au niveau sectoriel. Or, le texte ne prévoit qu’une information des travailleurs sur les accords.

Pour la CFDT et UNION, la représentation nationale n’est pas à la hauteur des enjeux et ne permet pas de construire le dialogue social que les travailleurs de plateforme indépendants appellent de leurs vœux, en particulier pour négocier une juste rémunération.

 

[1] Projet de loi ratifiant l’ordonnance n° 2021-484 du 21 avril 2021 relative aux modalités de représentation des travailleurs indépendants recourant pour leur activité aux plateformes et aux conditions d’exercice de cette représentation et portant habilitation du Gouvernement à compléter par ordonnance les règles organisant le dialogue social avec les plateformes.

[2] Son adoption est prévue dans les neuf mois après le vote de la loi.

25 janvier 2022 |

Égalité professionnelle : la loi Rixain, une avancée notable pour les femmes

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Par Béatrice Lestic, secrétaire nationale de la CFDT

La CFDT salue l’adoption définitive du projet de loi visant à accélérer l’égalité économique et professionnelle porté par la députée Marie-Pierre Rixain.

Cette Loi contient des avancées notables :

• La garantie de l’indépendance financière et bancaire des femmes,
• La lutte contre les stéréotypes dans l’orientation des étudiantes et des étudiants
• L’obligation faite aux entreprises de publier les résultats de chacun des indicateurs de leur Index égalité.
• L’instauration de quotas de femmes parmi les cadres dirigeants et les instances dirigeantes des entreprises pour briser le plafond de verre.
La CFDT regrette cependant l’abandon de l’article prévoyant la remise par le gouvernement d’un rapport qui « précise l’échelle de rémunération moyenne des différents emplois regroupés par catégorie socioprofessionnelle et répartis par sexe, analyse les éventuels écarts entre professions occupées majoritairement par des femmes ou des hommes et formule des recommandations pour y remédier ».

Pour la CFDT, la publication d’un tel rapport, aurait permis de mesurer enfin les phénomènes de ségrégation professionnelle et de « plancher collant » que subissent de nombreuses femmes au bas de l’échelle des rémunérations. Il aurait été de nature à faire enfin avancer l’application du principe de salaire égal pour un travail de valeur égale.
La CFDT poursuivra son engagement pour une réelle égalité professionnelle dans les entreprises.

25 janvier 2022 |

Reconnaissance du Covid 19 en maladie professionnelle : les engagements n’ont pas été tenus

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Publié le 13/01/2022
Par Catherine Pinchaut et Jocelyne Cabanal, secrétaires nationales CFDT, Ève Rescanières, secrétaire générale CFDT Santé-Sociaux, Hélène Ibanez, secrétaire générale CFDT PSTE, Olivier Guivarch, secrétaire général CFDT Services, Jacques Lager, secrétaire général CFDT Interco

Le 30 décembre dernier, le Conseil d’État a débouté les fédérations Santé-Sociaux, PSTE, Services, Interco CFDT de leur recours en annulation du décret du 14 septembre 2020 relatif à la reconnaissance en maladies professionnelles du Covid 19.

Cette action, soutenue par la Confédération CFDT, devait permettre de revenir sur le fond du décret pour obtenir une reconnaissance « automatique » en maladie professionnelle pour les personnels soignants et « facilitée » pour tous les autres travailleurs et travailleuses exposés dans le cadre de leur activité professionnelle au plus fort de la crise sanitaire. Ces travailleurs et travailleuses avaient dû assurer la continuité de services et les missions essentielles au fonctionnement du pays, sans moyens de protection adéquats à l’époque.

Ces engagements de reconnaissance avaient été pris à plusieurs reprises par le gouvernement. Pour la CFDT il s’agissait d’une mesure de justice sociale et de reconnaissance collective indispensable à l’égard de ces travailleurs et travailleuses étant donné les risques pris.
Limiter la reconnaissance aux seules affections ayant nécessité une assistance ventilatoire et uniquement pour les soignants et assimilés ne constitue en rien les signes de la considération attendue.

La décision du Conseil d’État est un revers ultime à leur encontre à l’heure où les personnels hospitaliers se confrontent, épuisés par deux années de crise sanitaire, à une cinquième vague, et où un effort est à nouveau demandé aux autres travailleurs, notamment ceux de la seconde ligne.

La CFDT invite les agents et salariés à ne pas renoncer au droit à une reconnaissance en maladie professionnelle lorsqu’ils ont été exposés et atteints. La CFDT continuera à les accompagner pour faire valoir leurs droits malgré la complexité des dispositifs. Elle est convaincue que les connaissances qui s’accumulent sur les séquelles potentielles du Covid 19, notamment du Covid long, imposeront de rouvrir ce dossier.

25 janvier 2022 |

Parlons engagement : la grande enquête sur l’engagement ouverte à tous

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Parce que l’engagement évolue et prend de nouvelles formes, la CFDT a souhaité vous donner la parole pour mieux appréhender votre rapport à l’engagement, vos aspirations, vos craintes, … Parlons Engagement est une enquête ouverte à tous et à toutes, quel que soit votre degré d’engagement associatif, politique, syndical, citoyen. 

Cette enquête se déroule en trois temps :
un grand questionnaire en ligne : il couvre tous les principaux aspects de l’engagement : de l’associatif au syndicalisme en passant par le militantisme. Son objectif est de mesurer la perception du syndicalisme et de l’engagement militant.
un portrait documentaire constitué des témoignages de personnes d’horizons divers partageant leur histoire et rapport à l’engagement.
une page de résultats enrichie en temps réel par les chiffres recueillis via le questionnaire en ligne.

 

PARLONS ENGAGEMENT s’inscrit dans la suite de PARLONS TRAVAIL et PARLONS RETRAITES, les deux grandes enquêtes de la CFDT sur le travail et la retraite, en 2016 et 2018, et ayant réuni respectivement plus de 200 000 et 120 000 répondants.

Les résultats de l’enquête seront restitués au grand public lors du congrès confédéral de la CFDT qui se déroulera du 13 au 17 juin 2022.

 

Vous souhaitez participer ? C’est ici que ça se passe !

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(Image cliquable)

 

 

Découvrez pourquoi adhérer à la CFDT, et adhérez directement en ligne !

14 janvier 2022 |

Bonne année 2022 !

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La CFDT ISERE vous souhaite une très bonne année 2022 !

Agissons Ensemble pour construire une société durable, fraternelle, solidaire et juste !

 

14 janvier 2022 |

La CFDT était présente sur le marché de VIENNE ce samedi 16 octobre

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La CFDT était présente sur le marché de VIENNE ce samedi 16 octobre.
Une quinzaine de militants(es) se sont succédé et ont pu échanger avec les passants, répondre à leurs questions, leur distribuer des informations et prendre des contacts. Des échanges autour de l’actualité économique et sociale et des situations personnelles particulièrement dégradées. 
La CFDT a informé de son désaccord sur l’accord injuste mis en place pour l’assurance chômage. Le recours déposé par la CFDT devant le Conseil d’Etat le 8 octobre a pour but de faire annuler le nouveau décret publié le 30 septembre, et obtenir en référé sa suspension.
La CFDT a pu parler de l’actualité nationale, des craintes, voire de la colère, des personnes autour de l’augmentation du coût de la vie (produits de consommation, le carburant, l’électricité,…….. ) alors que les salaires et les pensions stagnent. 
Les joutes verbales des politiques à plus de 6 mois des présidentielles énervent beaucoup les gens qui n’ont plus confiance en la politique.
 
Une présence sur le marché qui sera renouvelée régulièrement. 
 
La CFDT rappelle ses permanences qui se tiennent tous les lundis à la maison des syndicats (2, chemin des aqueducs à Vienne) de 15h à 19h. Des rendez vous peuvent se prendre par téléphone: 06 61 75 65 32
25 octobre 2021 |

Réponses à Emporter 2021 : du 28 au 30 septembre, la CFDT répond à toutes vos questions sur le terrain

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Les 28, 29 et 30 septembre, la CFDT déploie sur toute la France des points éphémères pour aller à la rencontre des travailleurs et travailleuses pour répondre à toutes leurs questions.

Pour la seconde année consécutive, la CFDT organise sa grande opération de rentrée Réponses à emporter : nos militants seront au plus proche des travailleurs, dans des lieux éphémères dans les zones d’activités, à proximité des entreprises ou des administrations ou encore dans les centre-ville. 

Les thématiques ne manquent pas : Formation – Reconversion – Licenciement – Télétravail – Apprentissage – Auto-entreprenariat -Conditions de travail… c’est l’occasion de venir à notre rencontre pour trouver toutes les réponses à vos questions !

 

Découvrez tous nos points de rencontre sur la carte ci-dessous : (carte en cours de construction) 

Voir en plein écran

Á la rentrée venez expérimenter notre syndicalisme de proximité, solidaire, accessible et engagé !

Vous avez travaillé dans des conditions inhabituelles depuis plus d’un an ? (télétravail, protocoles sanitaires, contact avec du public, …)
Qu’est-ce que cela va changer pour vous ? La CFDT répond à vos interrogations sur l’impact de cette période dans l’organisation et la reconnaissance de votre travail.

Vous êtes demandeur d’emploi ou risquez de perdre votre emploi ? La CFDT répond à vos questions et vous aide à faire valoir vos droits.

Vous êtes jeune en apprentissage, en emploi ou en recherche d’emploi ? La CFDT vous accompagnons dans vos démarches.

Vous souhaitez évoluer professionnellement, changer de métier ou vous former pour retrouver un travail ? La CFDT vous guide dans les dispositifs de formation.

Vous êtes travailleur indépendant, auto-entrepreneur, à temps plein ou en complément d’un emploi salarié ? Union, dont la CFDT est membre fondateur, est la plateforme faite pour vous !

 

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Sur votre trajet de travail, à côté de chez vous, à la pause déjeuner ou à la pause café, venez poser vos questions !
Tous nos militants se mobilisent pour vous répondre. Ils sont à votre écoute, pour vous aider et vous accompagner et vous mettre en relation si besoin avec nos réseaux de mandatés ou partenaires pour répondre à vos questions. 

Ce sera également une opportunité pour les travailleurs de découvrir l’adhésion découverte à la CFDT qui vous permettra de tester tous nos services .

Dans quelques semaines, vous pourrez trouver le lieu de rencontre #RéponsesàEmporter le plus proche de chez vous grâce à la carte interactive de l’opération.

 

Redécouvrez  quelques moments de l’opération
Réponses à Emporter Édition 2020 !

               

24 septembre 2021 |

AG Union locale de Vienne du 23 septembre

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Jeudi 23 septembre 2021, nous étions 24 militant(e)s à l’AG de l’UL de Vienne.

Malgré un contexte sanitaire encore fragile et beaucoup d’incertitudes sur l’évolution dans les mois à venir, vous avez répondu présent(e) à notre invitation et nous vous en remercions.

L’UL de Vienne tenait à maintenir son assemblée générale annuelle, pas seulement sur la forme mais aussi sur le fond. Nos vies personnelles et professionnelles étant chamboulées depuis presque 2 ans, nous souhaitions d’autant plus vous retrouver autour d’un moment d’échange, de débat et de convivialité.

Quelques photos illustrent ces propos et notre volonté de faire de cette AG une réussite. Cette dernière tient à votre implication et à votre dynamisme, nous pouvons nous féliciter d’un collectif solide qui fait notre force.

Nous donnons rendez-vous aux membres du Conseil UL pour le prochain Conseil le 14 octobre, et à tou(te)s les militant(e)s le samedi 16 octobre matin sur le marché de Vienne !

 

24 septembre 2021 |

Les retraités(es) CFDT du pays viennois étaient en Assemblée Générale 21 septembre à Estrablin.

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Les retraités(es) CFDT du pays viennois ont tenu leur Assemblée Générale à Estrablin le 21 septembre. L’occasion de se retrouver après plus d’un an et demi de Covid qui leur a empêché de se réunir en présentiel. 
 
Il ont renouvelé leur Bureau et échangé sur les sujets d’actualité qui les concerne et qui leur tient à cœur: mise en place de la 5ème branche de Sécurité Sociale qui concerne la loi grand âge et l’autonomie, la réforme inacceptable de l’assurance chômage, la remise sur la table de la réforme sur les retraites, peu probable avant les présidentielles,…..
 
Une journée pleine de camaraderie et de convivialité. Les retraités(es) CFDT en ordre de marche pour soutenir les revendications de la CFDT et épauler l’Union locale de Vienne.
 
24 septembre 2021 |

Salaire minimum : Les travailleurs de deuxième ligne méritent mieux qu’une hausse de 2,2% du Smic

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Le 1er octobre, le Smic augmentera de 34 euros brut par mois. Une augmentation automatique, inscrite dans le code du travail, liée à une inflation supérieure à 2%.   La CFDT prend acte de l’annonce qui interviendra après la réunion du groupe des experts au ministère du Travail. Mais elle ne peut se satisfaire d’une revalorisation qui ne change pas la situation des travailleurs de deuxième ligne. Les employeurs, à travers les négociations de branches, ont les cartes en main pour reconnaître à leur juste valeur les missions des salariés qui ont évité que le pays ne s’écroule durant la crise sanitaire. La CFDT constate amèrement que certains d’entre eux ne jouent pas le jeu.   Le gouvernement n’est pas impuissant. Il peut intervenir pour éviter les propositions indécentes des employeurs en conditionnant le versement des aides publiques à un dialogue social de qualité. En tant qu’acteur économique, il peut aussi, comme les collectivités territoriales, changer les modalités de la commande publique en cessant de tirer les prix vers le bas.   Les travailleurs de deuxième ligne méritent mieux qu’une hausse de 2,2% du Smic.
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16 septembre 2021 |

Perte d’autonomie, Immense déception devant l’abandon de la loi grand âge

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Par Jocelyne Cabanal, Secrétaire nationale de la CFDT et Dominique Fabre, Secrétaire générale de l’UCR CFDT

Les constats sont là. Le vieillissement de la population et l’état sinistré du secteur du médico-social appellent à une réforme de grande ampleur pour permettre à nos anciens de vieillir dans la dignité. La crise sanitaire a encore souligné combien les conditions de travail des professionnels sont inadmissibles dans l’exercice de leur métier de soin ou d’accompagnement, avec un salaire et des perspectives de carrières sans rapport avec leur utilité et leur engagement. La CFDT le dénonce depuis longtemps et nombre de rapports, comme le rapport Libault, l’ont prouvé et détaillé.

Les réponses et les propositions sont là et elles sont partagées. Nous savons que le financement doit être pensé solidairement et nationalement pour que cessent les inégalités indécentes devant le risque de perte d’autonomie. Nous savons également que ce sont de profondes restructurations dont le secteur a besoin, en travaillant sur l’attractivité des métiers, la reconnaissance des professionnels, les taux d’encadrement et le recrutement… Les rapports El Khomri, Vachey, dessinent des cadres pour le réaliser.

Si le Ségur de la santé et la mission Laforcade ont été des avancées majeures et inédites pour les professionnels, leur portée se heurte à la structure actuelle du financement ou de l’organisation des services qu’il faut profondément faire évoluer.

Aussi, c’est avec une déception immense que la CFDT apprend que la perspective d’une loi grand âge et autonomie à la hauteur de ces attentes est de nouveau repoussée.

C’est un rendez-vous manqué avec la solidarité et la dignité.

11 septembre 2021 |

La situation sanitaire aux Antilles nécessite des réponses sociales adaptées

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Face à la détérioration de la situation sanitaire en Martinique et Guadeloupe et l’annonce des mesures de confinement, nécessaires pour enrayer cette épidémie la CFDT appelle à la solidarité nationale et à la mobilisation de tous.

Pour la CFDT, la priorité est la mobilisation des moyens humains et matériels nécessaires pour la prise en charge des patients et l’accompagnement des familles. Nous tenons par ailleurs, à saluer l’engagement des personnels soignants face à cette tension.

Avec les mesures annoncées les économies locales vont être à nouveau mises à mal notamment le secteur du tourisme. La CFDT demande aussi la mise en place de tous les dispositifs de soutien et d’accompagnement pour les entreprises et leurs salariés (Chômage partiel, aides financières, télétravail…) avec le maintien dans l’emploi comme priorité.

La CFDT réaffirme que les réponses à cette crise devront être adaptées aux réalités locales en lien avec les acteurs. Ces réponses devront être organisées dans le cadre du dialogue social dans les entreprises et administrations et aussi au niveau territorial. Les partenaires sociaux devront être associés avec les préfets pour proposer et suivre les solutions les mieux adaptées à la crise.

Pour la CFDT, la vaccination est un rempart pour faire face à la pandémie, il faut donc sensibiliser les populations. Nous demandons la mobilisation des services santé au travail pour l’accompagnement à la vaccination des salariés.

La CFDT en Martinique et en Guadeloupe est aux côtés des travailleuses et des travailleurs face à cette situation de crise.

 

24 août 2021 |

Solidarité avec le peuple afghan.

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La CFDT exprime sa profonde inquiétude et son effroi face à la prise de pouvoir des Talibans en Afghanistan.

Elle s’inquiète tout particulièrement quant au sort réservé aux libertés individuelles et aux droits des femmes. Nul doute malheureusement que ce sont elles qui vont subir de façon terrible ce retour en arrière.

Les pays occidentaux ne peuvent laisser derrière eux leurs ressortissants et notamment les agents publics engagés depuis des années, mais également toutes les afghanes et afghans qui ont travaillés avec eux.

En outre la CFDT appelle l’ensemble des démocraties, l’Europe en tête, à faire preuve de solidarité et d’accueil pour ceux et celles qui fuiront l’horreur des talibans.

24 août 2021 |

La CFDT est la 1ère organisation syndicale dans le privé en région Auvergne-Rhône-Alpes

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La mesure d’audience de la représentativité en Auvergne-Rhône-Alpes place la CFDT à la 1ère place des organisations syndicales dans le secteur privé. C’est historique !

Cela témoigne de la pertinence du syndicalisme de transformation social porté par la CFDT, et prouve son utilité. Dès le début de l’épidémie de COVID-19, et durant toute la période particulièrement difficile que les travailleurs et travailleuses ont vécue, la CFDT a été à leur côté pour leur apporter soutien, conseil et aide, au travers des actions menées par les délégué·e·s dans les entreprises et les administrations, ou par les propositions qu’elle a émise dans le débat public.

Au-delà de cette période particulière, cette 1ère place est le résultat du travail que réalisent chaque jour, dans les entreprises et les administrations, le militantes et militants de la CFDT Auvergne-Rhône-Alpes, pour faire vivre un dialogue social exigeant, défendre les travailleurs et travailleuses et obtenir de nouveaux droits.

Cette confiance que les travailleurs et travailleuses nous témoigne nous oblige. Plus que jamais la CFDT Auvergne-Rhône-Alpes se tient à leur côté, partout sur le territoire régional, au plus près de leurs réalités, pour faire émerger des idées et des propositions qui améliorent leur quotidien, rééquilibrer le rapport de force et ainsi faire mieux entendre leur voix.

Rejoignez le 1er syndicat de France, rejoignez la CFDT

12 juillet 2021 |

Le chômage n’est pas un choix

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La CFDT a édité un livret intitulé  « Le chômage n’est pas un choix – Le livre noir d’une réforme injuste » qui donne la parole à plusieurs personnes victimes du chômage et de la précarité à un moment où la gestion de l’assurance chômage n’est vue par l’État que sous un angle purement budgétaire qui occulte tout le reste. L’inquiétude est grande face aux effets de la réforme de l’assurance chômage, notamment chez ceux qui alternent des périodes travaillées et chômées.

Au sommaire de ce livret :

TÉMOIGNAGES “ Le chômage et la précarité : ce n’est pas un choix de ma part ”

CHIFFRES Qui sont les chômeurs indemnisés ?

INTERVIEW “ Les chômeurs sont des personnes comme vous et moi ”

HISTORIQUE DE LA RÉFORME Voyage au bout de l’absurde

DE L’AUTRE CÔTÉ De l’autre côté du guichet, les agents ont les nerfs à vif

Ce livret est disponible en trois formats (PDF interactif, PDF imprimeur version classique et livret).

8 juillet 2021 |

Le Conseil d’État suspend la réforme de l’assurance chômage

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Peut être une image de une personne ou plus et texte qui dit ’"Le conseil d'État nous a donné raison. La réforme de l'assurance chômage est suspendue. C'est une victoire pour les demandeurs d' emploi qui auraient été durement sanctionnés par cette réforme. C'est la démonstration d'un syndicalisme utile. #fierdelaCFDT" Laurent Berger Secrétaire Généra de CFDT #PrécairesAttaqués’

 
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© Sébastien Calvet/RÉA
 

Dans son jugement du 22 juin, la haute juridiction administrative suspend les nouvelles règles de l’assurance chômage qui devaient entrer en application au 1er juillet. La bataille engagée depuis près de deux ans par plusieurs syndicats (CFDT, CGT, FO, CGE-CGC, Unsa) signe ici une première victoire. Cette suspension « sonne comme un désaveu pour une réforme mal calibrée », a réagi la CFDT, sept mois après que la précédente version de la réforme ait été retoquée par le même Conseil d’Etat.

Dans son jugement, la juge des référés a notamment considéré que « la situation économique [était] trop incertaine pour une application immédiate de la réforme », sans pour autant remettre en cause le principe de la réforme. Ce point fait l’objet du jugement au fond sur lequel le Conseil d’État doit désormais plancher. La décision, elle, ne pourrait intervenir que dans les prochains mois.

22 juin 2021 |

La CFDT était présente sur le marché de VIENNE ce samedi 12 juin

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Une quinzaine de militants(es) se sont succédé et ont pu échanger avec les passants, répondre à leurs questions, leur distribuer des informations et prendre des contacts. Des échanges autour de l’actualité économique et sociale liée à l’épidémie. 
 
La CFDT a distribué des tracts informant sur le renforcement de sa 1ère place dans le privé faisant suite aux élections TPE récentes et dans les autres entreprises du privé. Elle a rappelé son désaccord sur la réforme de l’assurance chômage imposée par le gouvernement. Un recours devant le Conseil d’Etat a été déposé le 21 mai afin de suspendre les mesures injustes de cette décision pour les chômeurs, pour qu’elles n’entrent pas en vigueur le 1er juillet.
 
Une présence sur le marché qui sera renouvelée régulièrement. 
 
La CFDT rappelle ses permanences qui se tiennent jusqu’au 12 juillet tous les lundis à la maison des syndicats (2, chemin des aqueducs à Vienne) de 14h à 17h. Des rendez vous peuvent se prendre par téléphone: 06 61 75 65 32
15 juin 2021 |

INFOLETTRE PPV38 n°5 – Juin 2021: Le compte rendu des auditions des candidats aux élections départementales

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Le Collectif du Pacte du Pouvoir de Vivre Isère (PPV38) a organisé 3 webinaires afin de rencontrer et interpeller les candidats représentant 3 des listes candidates aux élections départementales. Nous avons saisi cette opportunité de faire connaitre nos propositions aux candidats et de nous inscrire dans un dialogue constructif sur deux thèmes particulièrement importants relevant des compétences du Département : l’action sociale et l’éducation, traversées par la transition écologique et la démocratie

Liste « Aller l’Isère – La République en Marche » MERCREDI 2 JUIN À 9H30 avec Sylviane COLUSSI et Cendra MOTIN

Webinaire 1 – LREM : https://1drv.ms/v/s!AtYXhwO_-XW1pgCXm63uxOHvXfhA?e=u6EIX9

Liste de la gauche et des écologistes « Printemps isérois » VENDREDI 4 JUIN à 18H avec Amandine GERMAIN, Bernard MICHON et Benjamin TROCME

Webinaire 2 – Le Printemps Isérois : https://1drv.ms/v/s!AtYXhwO_-XW1pXx65LeEkIh22J-c?e=9jIL4P

Liste « Pour l’Isère – Les Républicains » MARDI 8 JUIN à 10H avec Sandrine MARTIN-GRAND et Martine KOHLY

Webinaire 3 – LR : https://1drv.ms/v/s!AtYXhwO_-XW1pgGN_MCw5Me9q5jt?e=7CLvLe

Nota pour lire les vidéos : les liens (en bleu) permettent de télécharger les enregistrements vidéos des trois rencontres avec les candidats à l’élection départementale Chacun des fichiers est au format MP4 et peut être lu par les lecteurs vidéos des ordinateurs. Afin de lire le fichier: copier le lien dans barre de recherche google, puis télécharger attendre 2 minutes avant de pouvoir visionner la rencontre.

Les questionnements et propositions du Pacte du Pouvoir de Vivre:

Action Sociale,

 A la suite de la crise sanitaire qui malgré les aides de l’Etat a creusé les inégalités et vu croitre le nombre de personnes et familles en grandes précarité,

Comment garantir à chacun un revenu juste, un revenu de base pour les jeunes, soutenir les expérimentations de territoire zéro chômeur ? Comment permettre l’accès au droit des personnes précaires, répondre à leur besoin d’accompagnement social pour l’accès au RSA et au logement ? Quel soutien pensent-ils apporter aux accueils de jour ? Sécuriser le financement de ces associations. Les personnes précaires seront-elles associées à l’élaboration ? l’évaluation des politiques publiques qui les concernent seraient-ils d’accord pour organiser une conférence territoriale de la transformation écologique et sociale à l’échelon départemental éventuellement avec l’Etat la Région et la Métropole…

Education :    

Quel projet pour la petite enfance, la politique de prévention des difficultés éducatives pour éviter les placements, le soutien aux familles, la protection des jeunes mineurs, les jeunes majeurs ? Pour une politique éducative ouverte sur la culture et l’expression des jeunes, les collèges lieux d’accueil pour l’expression artistique ? Les foyers socio-éducatifs comme lieux de démocratie et citoyenneté ? quel liens Département, éducation nationale, associations d’éducation populaire ? des séjours nature ? la valorisation des métiers de l’agriculture et de l’agro-alimentaire ? Dans les cantines : renforcement du bio ? circuits courts ?…

Nous avons posé ces questions aux 3  listes .

Voici ce que nous retenons de leurs propos, leurs lignes forces à chacune.

2 juin 2021, LREM avec Cendra Motin, députée,6ème circonscription  et Sylviane COLUSSI adjointe mairie Chirens circonscription Grand Lemps (majorité présidentielle)

Organise son programme autour de 5 grandes thématiques : relance sociale, écologie du quotidien, attractivité, dynamisme des territoires et gouvernance.

Pas de revenu universel mais une Garantie jeune s’adressant à tous les jeunes inscrits à la mission locale jusqu’à 30 ans.IL s’agit à partir de leurs besoins, d’identifier leur situation (logement, santé…) et de les accompagner vers le travail. La valeur travail est au cœur de leur action. Il faut soutenir les structures d’insertion par l’activité économique et pas seulement Territoire Zéro Chômeur Longue Durée par des emplois à caractère non marchand. Pour cela la Puissance Publique doit intervenir et générer, favoriser, par le biais des clauses d’insertion de marchés publics par l’emploi, d’apprentissage.

Un guichet unique avec un référent et logique d’aller vers pour l’accès aux droits. L’objectif est qu’il y ait un guichet départemental trans-services dans chaque Maisons France Services  à terme une par canton)et un service itinérant pour les communes isolées.I faut un diagnostic sur les besoins de la personne pour lui proposer un parcours d’aide adaptée. Pour cela déploiement des agents des services centraux du département de Grenoble. Importance aussi de la formation des accompagnants sociaux à des dispositifs parfois complexes et travail étroit en lien avec les associations.

Il faut reprendre, améliorer le Plan Pauvreté, le déployer plus massivement (aide à l’enfance, à l’alimentation). Proposition de cantine à 1€ dans les quartiers prioritaires en milieu urbain et rural

-Logement à bas loyer : La loi SRU doit être prolongée et concernant l’hébergement d’urgence, nul ne doit être mis dehors sans solution de logement. Accompagner la rénovation  thermique des logements sociaux par des politiques sociales.

Accueils de jour : il faut veiller à une sécurisation des associations gestionnaires par financement mixte, appel à projet, mais aussi financement du fonctionnement pour porter les politiques publiques du département, conclure des contrats d’objectifs et de moyens pluriannuels

-Evaluation des politiques publiques est nécessaire à tous les niveaux avec les groupes d’opposition mais aussi avec les acteurs et les bénéficiaires sur le terrain

Renforcer l’aide sociale à l’enfance. Les inégalités naissent dès les 1000 premiers jours de l’enfant : renforcement de la PMI, de l’action du suivi des enfants et aide à la parentalité. Aide alimentaire, programme malin pour les 0 à 3 ans.Soutien aux relais d’assistantes maternelles et aux AVIP, crèches qui accueillent les personnes en parcours d’insertion professionnelle.

Collèges : présence d’éducateurs, projet de plate-forme numérique iséroise sécurisée. Politique de prévention du harcèlement scolaire, violence intra-familiale. Développement de vrais lieux de culture pour lutter contre l’échec scolaire (MJC, Centres sociaux, théâtres). Ouvrir davantage les collèges, en particulier dans les zones prioritaires, aux associations culturelles et sportives. Accompagner l’éducation Nationale en matière d’éducation à la Citoyenneté. Création d’un conseil citoyen départemental des jeunes pour correspondre à leur demande, à leurs besoins.

Mineurs non accompagnés : les vérifications doivent être exceptionnelles et demandées par le juge. Le mineur ne doit pas être hébergé en structure hôtelière. Il doit être pris en charge psychologiquement et sans sorties sèches de l’ASE (Aide sociale à l’enfance) à 18ans mais proposition d’appartements partagés pour les accompagner dans leur prise d’autonomie. Etre à la rue est intolérable.

 

 4 juin 2021, Union de gauche « Printemps Isérois » avec Amandine Germain (PS), Bernard Michon (PS) et Benjamin Trocme(EELV), conseillers sortants

Organise son programme autour de la transition sociale, écologique, démocratique, l’égalité de tous devant les politiques publiques, le sport, la culture

 Revenu : Pas de revenu universel mais un Revenu Solidarité Jeune à l’image de ce qui s’est expérimenté au niveau du « Grand Lyon ». Il s’agit de proposer à des jeunes de 18-24 ans qui n’ont ni ressources, ni aide familiale, une allocation de 300 à 400€ sans contrepartie avec un accompagnement social vers l’autonomie dans un processus qui peut s’arrêter et reprendre. C’est une co-construction avec les jeunes. A mettre en place avec les acteurs auprès de la jeunesse pour janvier 2022. Soutien à Territoire Zéro Chômeur

    -Le Printemps des Solidarités une concertation serait lancée à l’automne avec tous les acteurs institutionnels, les travailleurs sociaux du département, les associations et des citoyens y compris les plus précaires. L’objectif : retisser du lien entre tous, trouver des solutions pour traverser la crise et, en particulier, faire face à la pauvreté et à la précarité. S’appuyer aussi sur l’université, en particulier sur les chercheurs qui travaillent sur le non-recours aux droits (Odenore) et créer un Service Recherche Innovation sociale pour réfléchir à des solutions anticipatrices

   -Accès aux droits : aller vers les publics les plus fragiles. Souhait de remettre en place un accompagnement social référent par redéploiement d’agents du département qui actuellement luttent contre la fraude au RSA qui est une mission de la CAF.

-Travail sur des lieux parents-enfants type Dolto, des Maisons d’adolescents hors les murs avec mise en réseau des intercommunalités, des services associatifs et des services du département. Aide économique et sociale aux familles monoparentales. Développement de crèches et soutien de leurs projets pédagogiques

Collèges : Bon de 100€ dès la rentrée 2021 pour s’inscrire à des activités culturelles et sportives. Faire entrer les éducateurs dans les collèges et ouvrir sur les quartiers. Ouvrir l’accès à la montagne avec des séjours nature pour une vision de transition des activités de montagne. Equipement numérique et accompagnement par l’éducation à l’utilisation des réseaux sociaux. Mise en place d’ambassadeurs anti-harcèlement, travail éducatif sur l’égalité fille garçon. Tarif plus progressifs dans les cantines et viser le bio et le local

-Mineurs non accompagnés : beaucoup d’improvisation de leur accueil en Isère. Cette question ne doit plus être liée à la politique migratoire. Le travailler avec la préfecture sous l‘angle de la Protection de l’enfance. Le revenu solidarité jeune pourrait les concerner, favoriser de contrats jeunes, et les conduire à l’autonomie

  –Logement : Bilan nécessaire du Fond de solidarité pour le logement.IL faut relancer la construction du logement compétence du département et créer davantage de logement à loyers accessibles et voir quel partenariat à avoir avec les EPFL. Beaucoup de dispositifs de la compétence du département n’ont pas été politiquement soutenus. Le budget de La rénovation thermique des bâtiments n’a pas bougé depuis 5ou 6ans.Projet d’un grand plan de la transition écologique à minima de 100millions, de tripler les investissements

-Accueil de jour : Souhait d’établir une relation de confiance avec les associations et sécuriser leur financement à minima par des conventions triennales et revenir éventuellement sur des subventions de fonctionnement. Mieux estimer les besoins des accueils de jour et établir une bonne coordination entre les différents partenaires

Participation des personnes  à l’évaluation des politiques les concernant est à construire lors du Printemps des solidarités .On pourrait imaginer  co-construire des projets sociaux et environnementaux  dans les territoires, inventer qq chose de participatif avec les élus, les associations.

 

8 juin2021, LR « Pour l’Isère » Sandrine Martin-Grand Vice pdte à l’action sociale et Martine Khohly vice pdte à la jeunesse (majorité  sortante)

   -Revenu : pas de revenu universel mais une garantie jeune pour les moins de 25 ans qui permet d’accompagner les jeunes en rupture sociale, familiale, sans emploi. L’accent est mis sur l’emploi et l’autonomie par le travail. Tout a été mis sur l’emploi ou le retour à l’emploi dans le  programme départemental d’insertion du département. Pour le prochain mandat, le projet est d’accentuer aller vers par des liens directs entre les missions locales et les associations de prévention spécialisées qui ont des contacts avec les jeunes sur le terrain et avec l’éducation nationale dans le cadre du décrochage scolaire. Projet en cours de financement de Territoire Zéro chômeur sur la ville d’Echirolles et sur le Trièves

Accès aux droits : Pas de guichet unique mais Création pendant la crise sanitaire d’un numéro vert Allo Familles Isère élargi aux jeunes et au étudiants auquel répondent des professionnels. Nécessaire coordination et formation des différents acteurs pour organiser de l’aller vers, pour orienter vers le bon interlocuteur. Maisons France Service doivent être complétée par des Unités mobiles, en projet un bus dans le nord Isère

– EN 2018 Etats Généraux de la Protection de l’Enfance réunissant agents d’aide sociale à l’enfance, la justice, l ’ensemble du tissu associatif qui a abouti à un nouveau schéma de protection de l’enfance 2020 -2024 qui fait ressortir en particulier la nécessité de mettre en place une prévention du placement et des actions de parentalité mais aussi une prévention spécialisée et travailler en lien avec l’éducation nationale. Des aides au fonctionnement des crèches et aux AVIP. Formation de personnels pour l’accueil des enfants en situation de handicap.

Collèges : Chaque année, rencontre avec les principaux des 114 collèges du département avec le président du département et l’inspectrice d’académie sur bâtiment et plan pédagogique. Pass Isérois collégien Citoyen (PICC) avec accompagnement financier d’actions sur proposition des enseignants (culture environnement sport, devoir de mémoire, citoyenneté). Pour la prochaine mandature : Appel à projet d’1Millions d’euros pour les associations d’éducation populaire pour donner des perspectives aux jeunes après la crise sanitaire. Possibilité d’accompagner la création de foyers éducatifs par le financement du PICC. Volonté d’augmenter les PACK rentrée restauration-loisirs-transport (pour un achat de 8€avantages de 56€) et augmenter la prise en charge pour un club sportif ou une association culturelle. Raccordement à la fibre d’ici la fin de l’année. Territoires tests dans le Grésivaudan : mise en place avec la communauté de communes d’une plate-forme pour mettre les jeunes de 3ème en lien avec l’ensemble du tissu économique pour trouver des stages et se rapprocher du monde professionnel. Projet vélo pour éducation à la pratique du vélo et ateliers réparation. Dans le cadre du nouveau PICC il y a une proposition de projets portés uniquement par les jeunes

-Mineurs isolés : Souhait de freiner le rythme d’accueil de mineurs. Formation des agents en charge de l’évaluation de minorité.

-logement : Choix d’une aide à l’investissement aux bailleurs pour faire diminuer le montant des charges pour les locataires. Garantie d’emprunt pour le bailleur dans le cadre des PLAI. Un Petit guide des aides possibles toutes collectivités et dispositifs confondus a été élaboré.

Un Observatoire de la Protection de l’enfance permet d’avoir une expertise de terrain des acteurs et des usagers, possibilité de le faire dans le domaine des politiques publiques. Une conférence territoriale environnementale est une intéressante suggestion

 

14 juin 2021 |

Propositions des partenaires du PPV38 pour les régionales et départementales

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Les partenaires membres du Pacte du Pouvoir de Vivre de l’Isère publient leurs propositions spécifiques à l’occasion des élections territoriales. . 

Les 21 propositions de France Nature Environnement, Auvergne Rhône alpes, Pour une Région et des Départements en transition écologique et climatique

Plaidoyer_politique_FNE_AURA_21propositions2021_Mandats2021_2027_dif-1

 

Les 10 propositions nationales d’ATD Quart Monde, DONNONS-NOUS LES MOYENS D’AGIR ENSEMBLE SUR LES TERRITOIRES !

2021_ElectionsTerritoriales_Les-propositions-d-ATD-Quart-Monde

 

Les 7 propositions nationales de Sauvons l’Europe, NOTRE TERRITOIRE 100 % EUROPÉEN

sauvons-l-europe_UE-des-territoires_2021_OK

3 juin 2021 |

Élections professionnelles dans le privé : La CFDT consolide sa place de numéro un

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À l’issue de la compilation de quatre ans de résultats électoraux dans toutes les entreprises, la CFDT confirme sa place de première organisation syndicale de France avec 26,77 % des suffrages (+0,38 point).

Les salariés du privé ont, une nouvelle fois, fait le choix d’un syndicalisme utile, qui répond à leurs préoccupations. Par leur vote, ils ont exprimé leur confiance en un ou une collègue qui les représente, dans une organisation qui agit quotidiennement pour améliorer leur vie au travail.

Ce résultat est le fruit de l’engagement, à leurs côtés, de dizaines de milliers de militantes et militants CFDT. Il nous confère une grande responsabilité.

Dans une période bousculée par les crises économiques et sanitaires, chahutée par des tentations extrémistes, la CFDT reste un repère, fidèle à ses valeurs de solidarité, d’émancipation et de justice sociale. Elle inscrit son engagement dans une histoire qui fait de la confrontation démocratique la pierre angulaire de son action. C’est pourquoi la baisse de participation aux élections nous interroge. Pour la CFDT, elle n’est pas sans lien avec les ordonnances de 2017 qui ont supprimé les représentants de proximité.

Les travailleuses et travailleurs ont plus que jamais besoin d’une organisation syndicale qui puise dans leurs réalités les conditions de l’amélioration de leur quotidien ; d’une organisation syndicale puissante, présente sur tous les territoires et dans tous les secteurs professionnels, qui rééquilibre le rapport de force pour mieux faire entendre leur voix ; d’une organisation syndicale innovante qui leur permet d’affronter les défis d’un monde en mutation.

Parce que le monde du travail a besoin d’un syndicalisme fort et efficace, nous appelons les salariés à rejoindre le premier syndicat de France.

26 mai 2021 |

La CFDT compte 610 144 adhérentes et adhérents

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Comme chaque année, par souci de transparence financière, la CFDT a fait certifier ses comptes et attester son nombre d’adhérents par les commissaires aux comptes.

La CFDT compte 610 144 d’adhérentes et adhérents à quasi-parité, avec 51 % de femmes et 49 % d’hommes.

2020 a été fortement perturbée par les périodes de confinement et les mesures de distanciation sociale, avec pour conséquence une légère baisse du nombre de nouvelles adhésions.

Tout au long de la crise sanitaire, les équipes CFDT sont restées mobilisées dans les entreprises et les administrations pour être à l’écoute et accompagner les travailleurs. La fidélité de nos adhérents témoigne de cet engagement.

« Fier.es d’être à la CFDT », tous les adhérents et militants appellent les travailleurs à rejoindre notre organisation.

26 mai 2021 |

Pacte du Pouvoir de Vivre Isère: AUDITION DES CANDIDATES ET CANDIDATS AUX ÉLECTIONS DEPARTEMENTALES EN VISIOCONFÉRENCE

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Liste « Aller l’Isère – La République en Marche » MERCREDI 2 JUIN À 9H30 avec Sylviane COLUSSI et Cendra MOTIN

Liste de la gauche et des écologistes « Printemps isérois » VENDREDI 4 JUIN à 18H avec Amandine GERMAIN, Bernard MICHON et Benjamin TROCME

Liste « Pour l’Isère – Les Républicains » MARDI 8 JUIN à 10H avec Sandrine MARTIN-GRAND et Martine KOHLY

Le Pacte du Pouvoir de Vivre en Isère a convié les représentants de ces listes de candidates et candidats aux élections départementales à des auditions en visioconférence animée par un journaliste Christian DEVILLE.

Ces auditions sont organisées en deux parties : la première portera sur les compétences du département concernant l’action sociale et la deuxième concernant l’éducation- jeunesse, les questions de la transition écologique et de la démocratie seront traitées de façon transversales.

Vous êtes invités à nous rejoindre et à participer à ces webinaires en posant vos questions aux candidats via un tchat. Inscrivez-vous par le formulaire ci-après : Inscription et vous recevrez les liens de connexions 48h avant les webinaires.

Le Pacte du Pouvoir de Vivre, ce sont 64 organisations nationales (associations, fédérations, fondations, mutuelles, syndicats…) qui œuvrent au quotidien pour la prise en compte de l’urgence écologique et sociale avec la participation de chacun et chacune dans un cadre démocratique.

Plus d’informations ici Pacte du Pouvoir de Vivre 

En Auvergne Rhône-Alpes, des groupes locaux du Pacte du Pouvoir de Vivre agissent déjà en Isère, dans le Rhône et la Métropole de Lyon, dans la Loire et en Haute-Loire ainsi qu’à l’échelle régionale.

En Isère, le collectif du Pacte du Pouvoir de Vivre a vu le jour fin 2019 et réunit une alliance de 14 organisations signataires de ce pacte : CFDT, CFTC, ATD Quart Monde, Territoires Zéro Chômeur de Longue Durée, La CIMADE, Les Francas, Léo Lagrange, La Ligue de l’enseignement, Le Pacte civique, la Fédération des Acteurs de la Solidarité, InterAsso Grenoble Alpes, France Nature Environnement, Fondation Abbé Pierre, Coordination des accueils de jours. 

Plus d’informations Pacte du Pouvoir de Vivre Isère : Actualités du Pacte 38

Soyez des nôtres les 2, 4 et 8 juin !

CONTACT ISERE : pactedupouvoirdevivre38@gmail.com

21 mai 2021 |

HOMMAGE à Audrey Adam, travailleuse sociale au département de l’Aube – Le social en deuil

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Communiqué de la Fédération INTERCO CFDT du 17 mai 2021

Virey-sous-Bar, nous avons laissé passer volontairement le temps de la première émotion.

Mercredi 12 mai 2021, une assistante sociale s’est fait tuer dans le département de l’Aube. Cela s’est produit lors de la visite mensuelle qu’elle effectuait dans le cadre d’un accompagnement social. Nous lui rendons hommage. Nous pensons à sa famille et à l’ensemble de ses collègues de travail. Cette tragédie, ayant emporté la mère de deux jeunes enfants, aurait-elle pu être évitée ?

Force est de constater, là comme ailleurs, un ensauvagement sociétal touchant diverses tranches de la population quelle que soit la territorialité.Cela renvoie d’une part aux difficultés dans lesquelles les invisibles, celles et ceux qui œuvrent dans la discrétion au bénéfice de la population, sont occultés du paysage des politiques. Dans de trop nombreux départements, les appuis, les soutiens, l’étayage sont en voie de déshérence. Tout le secteur du travail social territorial est négligé dans l’exercice des tâches qui lui sont confiées.

D’autre part, l’attractivité des métiers œuvrant dans le champ est si faible que les personnels en exercice doivent pallier aux manques criants et faire face à diverses surcharges de travail. Ajoutons que la crise sanitaire dans laquelle nous nous trouvons ne facilite pas les choses. Il est urgent devant ce drame, lequel n’est hélas pas aussi isolé qu’on voudrait le croire, que les élus tout comme les cadres en responsabilité accordent, au-delà des fausses promesses et des discours creux, une véritable attention aux agents qui sont au front.

La CFDT appuiera les différents employés territoriaux relevant du travail social, quel que soit leur statut, dans les diverses démarches constructives qu’ils pourront engager envers la collectivité territoriale.

Par ailleurs, la CFDT continue de se positionner comme partenaire auprès des collectivités pour conduire une réflexion permettant aux acteurs du travail social de jouer pleinement leur rôle pour préserver le vivre ensemble

La fédération Interco regroupe l’ensemble des organisations syndicales CFDT de la fonction publique territoriale, des services publics concédés, des offices publics de l’habitat, des ministères de l’Intérieur, de la Justice, des Solidarités et de la Santé, de l’Europe et des Affaires étrangères. Elle fédère 108 syndicats totalisant 72 000 adhérents.

20 mai 2021 |

Sommet social de PORTO: Un tournant dans la construction d’une Europe plus sociale et solidaire

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La déclaration commune des partenaires sociaux et dirigeants des institutions européennes à l’issue du sommet social de Porto a été soutenue par les chefs d’État et de gouvernement. Une étape importante dans le tournant social amorcé par l’Union européenne. 

Par Marie-Nadine Eltchaninoff— Publié le 11/05/2021 à 14h00

 
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et Charles Michel, président du Conseil européen, lors du sommet social de l’Union le 7 mai à Porto.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et Charles Michel, président du Conseil européen, lors du sommet social de l’Union le 7 mai à Porto.© Pignatelli-REA

Le sommet social du 7 mai a été une réussite selon la CFDT qui voit dans la déclaration unanime publiée à son issue une réelle avancée. « La déclaration du sommet social est signée, saluait Laurent Berger sur Twitter le 7 mai. Nous poursuivrons notre combat en Europe pour la concrétiser dans la vie de chaque travailleuse et travailleur. » Les partenaires sociaux et dirigeants européens se sont accordés sur une liste d’objectifs : la mise en œuvre du socle européen des droits sociaux acté à Göteborg en 2017, le maintien des mesures d’urgence aussi longtemps que nécessaire, une reprise inclusive, durable, juste et riche en emplois, un salaire équitable pour tous, l’égalité salariale femmes-hommes, la lutte contre la pauvreté. 

Prise en compte du sommet social par les chefs d’État

Autre étape très attendue par la CFDT, au lendemain du sommet social, les chefs d’État et de gouvernement réunis en présentiel pour la plupart, en visio pour Angela Merkel et le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, prenaient acte de la déclaration issue des travaux de la veille. « Le fait que les partenaires sociaux européens, les dirigeants des institutions européennes, des représentants de la société civile, et les chefs d’Etat et de gouvernement discutent ensemble sur ces questions sociales est un événement unique, propre à la démocratie sociale européenne », souligne Maher Tekaya, secrétaire confédéral en charge des questions européennes.

Un tournant symbolique salué par la CES

Ce rendez-vous de Porto marque un changement de paradigme qui est en train de s’opérer pas à pas au sein de l’Union européenne. La CES a salué le « tournant symbolique » acté lors de ce sommet. Loin des politiques d’austérité mises en place après la crise de 2008 dont les effets ont été destructeurs pour les populations, « le plan d’action de la commission européenne pour la mise en oeuvre du socle européen des droits sociaux place l’humain au centre de ses orientations, et fixer pour cela des indicateurs de bien-être social, » souligne Maher Tekaya, le PIB ne doit plus être le seul indicateur qui permet d’évaluer les politiques menées.

 

“L’avancée sur les salaires minimum, l’égalité femmes-hommes, les droits individuels de formation, les droits des travailleurs de plates-formes sont autant de sujets que nous (…) avons inclus dans le processus de travail économique et social de l’Union européenne.”

Emmanuel Macron, président de la République
 

Comme l’a déclaré Emmanuel Macron à l’issue du sommet social, soulignant une évolution de la gouvernance économique européenne,     « l’avancée sur les salaires minimum, l’égalité femmes-hommes, les droits individuels de formation, les droits des travailleurs de plates-formes sont autant de sujets que nous n’avons pas seulement mis sur la table mais inclus dans le processus de travail économique et social de l’Union européenne ». Des engagements qui revêtent une importance particulière dans la perspective de la présidence française de l’Union européenne à partir du 1er janvier 2022. 

19 mai 2021 |

CH Lucien Hussel à Vienne mobilisé

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Les techniciens de laboratoire, diététiciens et préparateurs en pharmacie hospitalière réclament une revalorisation de leurs métiers.  Photo Le DL /C.Le.
 
Article de Clémence Léna du Dauphiné Libéré du 19 mai 2021 édition de Vienne.

Techniciens de laboratoire, préparateurs en pharmacie hospitalière, diététiciens. Des métiers mal connus. Et mal reconnus. Leur autre point commun : ils sont « les oubliés du Ségur de la santé », dénonce Patrick Rolli, délégué CFDT.

 

Ce mardi 18 mai, un appel à la grève nationale a été très bien suivi partout en France. Devant le centre hospitalier Lucien-Hussel, les professionnels ont distribué des tracts et manifesté leur mécontentement : «On nous le promet depuis des années des revalorisations et on n’a toujours rien, explique une technicienne de laboratoire en colère. Notre travail est indispensable au fonctionnement de l’hôpital, le service fonctionne sept jours sur sept, 24 heures/24, on doit rendre les analyses rapidement, avec des risques biologiques. Le tout pour un salaire de 1300-1400 euros net lorsqu’on débute. »

« On est en sous-sol, sans fenêtre et climatisation »

Les préparateurs en pharmacie hospitalière ont manifesté eux aussi. « Nous assurons les reconstitutions de chimiothérapie, la traçabilité et de très nombreuses tâches, avec des conditions de travail qui ne sont pas bonnes : on est en sous-sol sans fenêtre et climatisation. »

Quant aux diététiciens, ils doivent gérer « une partie de l’activité de la cuisine de l’hôpital mais pas seulement : on est les seuls professionnels à s’occuper de nutrition sur l’établissement et on n’a même pas de bureau pour les consultations. »

Tous ces professionnels de santé se sentent oubliés et réclament un passage de leurs métiers en catégorie Active avec une revalorisation de leurs diplômes et de leurs salaires. « On ne veut plus être oubliés. »

19 mai 2021 |

Les salariés face à l’épidémie de Covid-19 : un an après, quel état d’esprit et quelles aspirations ?

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Il y a un an, la CFDT lançait une enquête auprès des salariés français, en partenariat avec l’institut de sondage Kantar Public. Notre objectif : mieux appréhender le vécu des travailleurs, leurs interrogations, leurs inquiétudes et leurs aspirations face à la crise sanitaire.

Alors que cette crise perdure, se doublant d’une crise sociale et économique, la CFDT reste mobilisée et à l’écoute des travailleurs pour les accompagner. Elle a décidé de lancer une nouvelle enquête, mi-avril, pour mesurer les évolutions du vécu et des aspirations des salariés, un an après le premier confinement.

> Découvrez la restitution de cette enquête qui expose les grands enseignements de l’enquête et les revendications CFDT pour répondre à cette situation de crise et aux aspirations des salariés. 

> Téléchargez le rapport d’étude complet CFDT – Kantar Public « Les salariés français face à l’épidémie – 2e vague ». Avril 2021

6 mai 2021 |

PROJET DE LOI CLIMAT ET RÉSILIENCE: La transition écologique ambitieuse et juste ne peut plus attendre !

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PROJET DE LOI CLIMAT ET RÉSILIENCE

La transition écologique ambitieuse et juste ne peut plus attendre !

 L’Assemblée nationale vote, ce 4 mai, le projet de loi devant retranscrire les propositions d’ordre législatif de la Convention citoyenne pour le climat (CCC).

La CFDT constate que le compte n’y est toujours pas à l’issue du vote des députés.

Pour autant, ce projet de loi Climat et résilience a le mérite d’articuler différentes dimensions de la transition écologique entre elles. La CFDT se félicite en particulier que les attributions du comité social et économique intègrent les conséquences environnementales de l’activité de l’entreprise. C’est une demande ancienne de la CFDT qui aboutit ainsi, même si l’opérationnalité de la mesure reste à construire. En l’état, le projet de loi ne donne pas aux représentants syndicaux les moyens de se saisir réellement de cet enjeu

En matière de rénovation énergétique des logements, les ambitions gouvernementales doivent être renforcées si la France veut espérer atteindre les objectifs climatiques qu’elle s’est fixés. Sur le plan social, la CFDT déplore en particulier qu’il faille attendre 2028 pour en finir avec la mise en location des passoires thermiques !

De nombreuses autres mesures, pourtant indispensables à la transition écologique juste, sont renvoyées à de futurs rapports. Or, il n’est plus temps d’attendre ! Si le contexte de crise sanitaire, économique et sociale accroît la tentation de réduire les ambitions écologiques, l’urgence du changement climatique impose de prendre dès à présent le tournant de la transition écologique juste.

A l’heure où les principales puissances mondiales reprennent le chemin de l’Accord de Paris, la France a l’opportunité de faire la preuve qu’elle sait être à la hauteur de ses engagements. C’est pourquoi la CFDT appelle les sénateurs à consolider ce projet de loi pour en faire le point de départ d’une transition écologique juste et ambitieuse.

6 mai 2021 |

La « MUTU » en danger. La CFDT mobilisée

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La Mutualité lieu emblématique de l’agglomération Grenobloise vit une période difficile.. Propriété d’AESIO et la mutualité française de l’Isère, les bâtiments du Groupement Hospitalier Mutualiste ont été vendus au Groupe AVEC (Ex-Doctegestio) en même temps que l’activité.

Le GHM passe du mouvement Mutualiste vers la course à la rentabilité. Les conséquences sont multiples, tout d’abord pour les patients ils devront mettre un peu plus la main à la poche.   En effet le GHM avait une pratique, les dépassements étaient pris en charge par la clinique au travers de la SCI (un tiers de ses praticiens exerçant en libéral pratique les dépassements d’Honoraire). Elles sont évaluées à 3,6 millions d’euros en 2019 prirent en charge par l’établissement. La vente remet sur la table ce reste à charge qui  ne sera pas porté par le Groupe AVEC.

Cette vente aura pour la CFDT une autre conséquence une forte pression de rentabilité . Les salariés de la Mutualité ne doivent pas souffrir de ce changement de propriétaire. La CFDT est très inquiète de ce mouvement capitalistique qui aura des conséquences envers les salariés.

L’offre de soin sur l’Isère et plus particulièrement l’agglomération doit être pilotée par l’ARS avec une coordination du CHUGA pour les urgences.

La vente du GHM nécessite la vigilance de chacun dans cette période où les salariés subissent  de plein fouet la crise sanitaire. La CFDT avait alerté  les différents niveaux de l’organisation sur cette problématique et ce dès 2017. Aujourd’hui elle craint que les salariés ne soient la valeur d’ajustement financière de cette opération. La CFDT sera disponible pour répondre et accompagner les salariés du GHM et des entreprises intervenant au GHM.

La CFDT sera vigilante  sur les dérives possibles et elle alertera autant que de besoins.

27 avril 2021 |

Rapprochement ACTIS Grenoble Habitat, La CFDT contre la Fusion annoncée.

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Les politiques Grenoblois ont décidé dès 2019 d’engager la fusion des deux entités en créant une SEM (société d’économie Mixte).

Les salariés, les représentants CFDT, en tête ont dit non à cette opération. Le comité social économique (CSE) a voté contre. Les militants CFDT ont tenu bon et ont refusé de céder à la pression de la direction.

Tout au long du processus la CFDT dans son ensemble a œuvré contre ce projet aux conséquences fortes sur l’emploi et la qualité de service que les agents des deux entreprises mènent au quotidien auprès des locataires.

La CFDT par la voie de son représentant au conseil d’administration a toujours mis en garde et voté contre la dégradation de ce service public.

Aujourd’hui ACTIS s’oriente vers la création d’une société anonyme de coordination(SAC). La CFDT n’est pas dupe cette manœuvre qui est une phase intermédiaire et ne fait que retarder la mise en place d’une SEM à plus ou moins longue échéance.

Pour autant l’ensemble de la CFDT union départementale en lien avec les élus CFDT demande au partenaire qui sera choisi et à la direction d’ACTIS d’acter les revendications CFDT : maintien d’ACTIS et de ses valeurs humanistes comme OPH au service des locataires, défense des intérêts des salariés, amélioration des conditions de travail. La place des acteurs en particulier la CFDT garantira dans cette nouvelle structure ces objectifs.

 LA CFDT dit oui à un rapprochement sous la forme juridique d’une SAC, non à une SEM.

27 avril 2021 |

1er mai, la CFDT aux côtés des travailleurs !

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#1erMaiCFDT.

Publié le 26/04/2021

Le 1er mai approche et il se tiendra, cette année encore, dans un contexte sanitaire tout à fait particulier, à l’instar du notre 1er mai 2020. Du fait de notre impossibilité de nous rassembler, nous nous retrouverons virtuellement. Plus d’un an déjà que collectifs et organisations du travail, équipes militantes et plus largement l’ensemble de la société ont été bouleversé par la crise sanitaire mondiale que nous traversons. Dès le début, la CFDT, ses militantes et militants ont fait de l’accompagnement des salariés, agents des fonctions publiques, indépendants, … leur priorité. C’est ce que nous avons souhaité mettre à l’honneur pour ce 1er mai : le travail des équipes aux côtés des travailleurs, de tous les travailleurs pour les aider à traverser cette crise.

Nous nous retrouverons pour un temps d’échanges en direct, qui se tiendra en présence de Laurent Berger, de Marylise Léon et de militants, le samedi 1er mai, à 10h30, sur la page FB de la confédération (facebook.com/la.CFDT) et le site cfdt.fr

Ce temps de direct sera l’occasion de présenter, avec les éclairages de Marylise Léon, les résultats de l’enquête de la CFDT commandée auprès de l’institut de sondage Kantar et de mettre en lumière le vécu des travailleurs et travailleuses dans la période ainsi que leurs aspirations pour la sortie de crise, un an après. Cette présentation sera ponctuée de témoignages d’équipes, sur ce qu’elles ont mis en place pour accompagner leurs collègues, les protéger, les aider…

Un temps d’échanges avec Laurent Berger sur la période et les priorités de changement viendra conclure ce live.

Durant ce direct, vous pourrez poser vos questions, réagir aux échanges, vous exprimer en commentaires : ceux-ci seront transmis à nos invités par nos animateurs.

En complément de ce dispositif, vous pourrez vous exprimer, tout au long de cette journée sur votre souhait de changement pour le monde du travail (ex : pérennisation du télétravail, meilleur répartition de la richesse créée, meilleure reconnaissance des emplois et des compétences,…). Le principe est simple : écrire votre souhait sur une pancarte, vous prendre en photo et la publier sur les réseaux sociaux avec le hashtag

#1erMaiCFDT.

26 avril 2021 |

Élections TPE : la CFDT confirme sa deuxième place

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Du 26 mars au 6 avril près de 5 millions de salariés des très petites entreprises et des particuliers employeurs étaient appelés à voter pour les organisations syndicales qui les représenteront pendant les quatre prochaines années.

Ils ont placé la CFDT en deuxième position de leurs suffrages. Avec 16,46 % des voix, elle augmente légèrement son score précédent de 0,97 point.

Nous prenons ce résultat comme un encouragement à poursuivre dans la voie du syndicalisme que nous portons : un syndicalisme à l’écoute des travailleurs et proche de leurs préoccupations.

Mais il doit nous interroger collectivement. Déjà peu élevée en 2017, la participation aux élections s’est encore dégradée cette année. Cette désaffection repose en partie sur les conditions exceptionnelles d’organisation du scrutin liées aux Covid. Mais elle est surtout le reflet du manque de visibilité de l’impact de la représentation syndicale sur le quotidien des travailleurs. La CFDT en est pourtant convaincue : l’amélioration des conditions des salariés des très petites entreprises et du particulier employeur et la conquête de nouveaux droits passera par un dialogue social renforcé. Celui-ci doit trouver sa traduction dans des instances plus proches de leurs réalités de travail.     

TÉLÉCHARGEMENT DE FICHIERS

26 avril 2021 |

Élections TPE: Aucune voix ne doit manquer !

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En ce 1er jour des élections dans les Très Petites Entreprises et pour les salarié·e·s du particulier employeur, l’URI Auvergne-Rhône-Alpes est fière de partager son film de campagne et d’appel au vote ! Aucune voix ne doit manquer !
Retrouvez également tout ce que vous devez savoir sur ces élections sur le site de la CFDT Auvergne-Rhône-Alpes https://auvergne-rhone-alpes.cfdt.fr/…/auvergne-rhone…
 
Le film à voir sur facebook:
22 mars 2021 |

Les militants de Vienne se mobilisent pour les élections TPE

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Les militants(es) CFDT étaient présents(es) sur le marché de VIENNE rue Ponsard ce samedi 2O mars.
Une quinzaine de militants(es) se sont succédé et ont pu échanger avec les passants, répondre à leurs questions, leur distribuer des informations et prendre des contacts.
 
Des questions sur cette épidémie et les contraintes qu’elle génère, les gens vivent de moins en moins bien ce manque de lien social qui les ronge, d’autant plus qu’ils ne voient toujours pas le bout du tunnel avec les vaccinations qui fonctionnent mal.
Des échanges autour de l’actualité économique et sociale, beaucoup de craintes sur l’avenir vis-à-vis de l’emploi.
 
La CFDT a rappelé l’importance de voter dans les élections TPE (Très Petites Entreprises, moins de 11 salariés) qui débutent et auront lieu du 22 mars au 6 avril. 
La CFDT a rappelé son désaccord sur la réforme de l’assurance chômage imposée par le gouvernement. Dans le contexte à venir qui va être très difficile pour l’emploi, le gouvernement s’apprête à mettre en œuvre une réforme de l’assurance chômage dont les conséquences pèseront lourdement sur le quotidien des femmes et des hommes qui perdent leur emploi.
 
Une présence sur le marché qui sera renouvelée régulièrement. 
 
La CFDT rappelle ses permanences qui se tiennent tous les lundis à la maison des syndicats (2, chemin des aqueducs à Vienne) de 14h à 17h. Des rendez vous peuvent se prendre par téléphone: 06 61 75 65 32
 
 
22 mars 2021 |

Votez CFDT du 22 mars au 6 avril, Élections TPE . La CFDT est à vos côtés !

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Découvrez vos droits et l’intérêt d’élire ceux qui vous représenteront !

Vous travaillez dans une entreprise de moins 11 salariés ?
Vous êtes secrétaire médicale, boulangère / boulanger / pâtissière / pâtissier, vendeuse ou vendeur, coiffeuse ou coiffeur, serveuse ou serveur, mécanicien, mécanicienne, préparateur ou préparatrice en pharmacie, monitrice ou moniteur en auto-école, ouvrier ou salarié du bâtiment, comptable dans une étude, etc.

Vous travaillez pour un particulier ? 
Vous êtes assistante maternelle, assistant ou assistante de vie, garde d’enfants à domicile, jardinier ou jardinière, enseignant ou enseignante à domicile, femme de ménage, assistant ménager etc.

ALORS vous êtes salarié d’une très petite entreprise (TPE) ou salarié du particulier employeur !

Du 22 mars au 6 avril, vous pourrez voter pour être représenté et obtenir de nouveaux droits !
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Vous vous sentez parfois seul par rapport aux salariés des grandes entreprises ?
Pourtant vous êtes près de 4,5 millions à travailler dans une très petite entreprise !
Parce que très petite entreprise ne doit pas rimer avec petits droits, la CFDT revendique que vous ayez accès aux mêmes droits que les salariés des grandes entreprises. 

 

Deux liens essentiels :  Pourquoi voter aux élections TPE ?  et Comment voter aux élections TPE ?


Vous voulez en savoir plus sur les revendications CFDT propres à votre profession ?

› Vous êtes assistante maternelle ? 

Vous pouvez également lire le témoignage d’Isabelle, 49 ans, assistante maternelle à Nantes, qui nous explique pourquoi elle a adhéré à la CFDT.

› Vous êtes salarié chez un particulier (assistant ou assistante de vie, assistant ou assistante ménager, jardinier ou jardinière…) ? 

› Vous êtes salarié dans un commerce de détail, un commerces bio ou chez un caviste ?

› Vous êtes salarié dans un hôtel, un café ou un restaurant ?

Découvrez aussi le témoignage de Claire, salariée d’un petit restaurant-self, qui s’est syndiquée pendant la crise et a été accompagnée par la CFDT, victime de harcèlement moral de la part de son employeur.

› Vous êtes salarié dans le bâtiment et les travaux publics ?

› Vous êtes salarié dans un cabinet comptable ou dans une étude ?

› Vous êtes salarié dans une boulangerie ou une pâtisserie artisanale ? 

› Vous êtes secrétaire dans un cabinet médical ? 

› Vous êtes salarié dans une salon de coiffure ?

Retrouvez le témoignage de Vénéxia, 20 ans, en apprentissage dans un salon de coiffure à Rennes, en Bretagne, passionnée par son métier et ravie d’avoir adhéré à la CFDT et de pouvoir compter sur les informations que partagent avec elle les militants.

› Vous êtes salarié dans une pharmacie (préparateur ou pharmacien adjoint) ? 

› Vous êtes salarié dans un garage ou une auto-école ?

 

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› Vous êtes apprenti ? Vous pouvez aussi voter. Retrouvez tous vos droits et les dispositifs qui vous  concernent dans notre Guide des apprentis et de l’alternance.

12 mars 2021 |

Assurance chômage: Une réforme aménagée qui demeure injuste pour les demandeurs d’emploi

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La ministre du travail a annoncé ce matin les ajustements de la réforme de l’assurance chômage que le gouvernement porte depuis juillet 2019.

La CFDT demeure en profond désaccord avec sa philosophie et ses objectifs premiers : inciter les demandeurs d’emploi – notamment les plus précaires – à reprendre un emploi en baissant fortement leurs allocations et faire des économies budgétaires.  

Les conditions d’ouverture d’un droit à l’assurance chômage (6 mois) et la dégressivité de 30% des allocations pour les hauts salaires continuent d’être suspendues, le temps d’un retour à une conjoncture du marché du travail plus favorable. Pour la CFDT, le maintien des conditions d’entrée dans le régime à 4 mois est indispensable pour permettre à un maximum de personnes d’être sécurisées.

En revanche, la réforme du calcul de l’allocation (salaire journalier de référence) entrera bien en vigueur le 1er juillet 2021 avec l’introduction d’un plancher pour en atténuer les effets. D’après les premiers chiffrages, 290 000 demandeurs d’emploi auraient une moindre baisse de leur allocation. Mais le nombre de perdants de la réforme demeure colossal : 830 000 au minimum. Certains demandeurs d’emploi, notamment ceux qui connaissent le plus de précarité dans leur emploi, verront ainsi leur allocation baisser de 250 € par mois (de 900 € aujourd’hui à 650 €).

Cette réforme reste donc pour la CFDT injuste, inadaptée au contexte et déséquilibrée.

Pour les plus précaires, c’est la double peine : non protégés par l’activité partielle en 2020, ce sont les premiers qui subissent la baisse de l’activité économique et ont moins de possibilités de retrouver du travail.

Dans le contexte actuel, en pleine crise sanitaire ce sont près de 3 à 4 milliards d’économies budgétaires qui se feront sur le seul dos des demandeurs d’emploi.

Pour la CFDT, cette réforme demeure déséquilibrée. Les chômeurs vont voir leur allocation baisser immédiatement et les entreprises de seulement six secteurs se verront appliquer un éventuel malus mi-2022.

Ces premiers chiffres illustrent une réforme en trompe-l’œil. Même « aménagée » elle aura des conséquences désastreuses pour les plus précaires. Une étude d’impacts actualisée et très approfondie de cette réforme est indispensable. La CFDT mobilisera l’Unédic pour cette étude permettant d’alimenter le débat public sur cette réforme.

La CFDT conteste cette réforme injuste et déséquilibrée et n’aura de cesse dans les mois à venir de dénoncer les conséquences concrètes de cette réforme sur le parcours et les conditions de vie de ces travailleurs, trop souvent invisibles. La CFDT le redit, le chômage n’est pas un choix, et en période de crise qui plus est, notre responsabilité collective, c’est de protéger tous ceux qui perdent leur emploi.

 

2 mars 2021 |

Vous travaillez dans une très petite entreprise ou pour un particulier ? La CFDT est à vos côtés !

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Publié le 01/02/2021

Découvrez vos droits et l’intérêt d’élire ceux qui vous représenteront !

Vous travaillez dans une entreprise de moins 11 salariés ?
Vous êtes secrétaire médicale, boulangère / boulanger / pâtissière / pâtissier, vendeuse ou vendeur, coiffeuse ou coiffeur, serveuse ou serveur, mécanicien, mécanicienne, préparateur ou préparatrice en pharmacie, monitrice ou moniteur en auto-école, ouvrier ou salarié du bâtiment, comptable dans une étude, etc.

Vous travaillez pour un particulier ? 
Vous êtes assistante maternelle, assistant ou assistante de vie, garde d’enfants à domicile, jardinier ou jardinière, enseignant ou enseignante à domicile, femme de ménage, assistant ménager etc.

ALORS vous êtes salarié d’une très petite entreprise (TPE) ou salarié du particulier employeur !

Du 22 mars au 6 avril, vous pourrez voter pour être représenté et obtenir de nouveaux droits !
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>> Dernière minute <<< 
Les élections sont prolongées de 2 jours, du 22 mars au 6 avril !

(suite…)

15 février 2021 |

10 février, CGT, CFDT, CGE-CCG, FO d’EDF se mobilisent contre le projet Hercule

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Communique´ de presse_Mobilisation du 10 février 2021

LE 10 FEVRIER 2021 des 7h30, LES ORGANISATIONS SYNDICALES CGT, CFDT, CFE-CGC et FO SE MOBILISERONT POUR DENONCER UNE NOUVELLE FOIS la situation INADMISSIBLE et inconfortable du groupe EDF.
ELLES S’INSTALLERONT pour l’occasion AUX PORTES DE GRENOBLE, A LA CENTRALE HYDROELECTRIQUE DE SAINT-EGREVE POUR FAIRE CONNAITRE LE PROJET HERCULE ET SES CONSEQUENCES AUX CITOYENS DE LA METROPOLE GRENOBLOISE.
UNE CONFERENCE DE PRESSE SERA DONNEE A 11H DEVANT LE PORTAIL DE LA CENTRALE.

LE CSE-C D’EDF S.A. LANCE UNE VASTE CAMPAGNE D’INFORMATION CITOYENNE

Mercredi 27 janvier, le Comité social et économique central (CSE-C) du groupe EDF SA a lancé une campagne de communication de grande ampleur contre le plan « Hercule », projet porté par le PDG, Jean-Bernard Lévy, avec le soutien du Gouvernement. L’électricité est-elle un bien public ou un produit marchand comme un autre ? Au travers de cette campagne, les salariés d’EDF invitent les Français à se poser la question…

Les représentants du personnel ont ainsi lancé une pétition et un site Internet dédié, www.energie-publique.fr, qui dénonce « le démantèlement d’EDF » et « la destruction d’un de nos derniers biens communs ». Après plusieurs journées de grève bien suivies au niveau interne, notre volonté est d’élargir la mobilisation contre « Hercule » et d’en faire une cause citoyenne.

HERCULE, C’EST QUOI ?

Le projet Hercule consiste à réorganiser complètement le groupe, à l’issue de tractations en cours avec la Commission européenne. Paris et Bruxelles négocient une réforme de la rémunération du nucléaire français, encadrée par un dispositif particulier. Pour obtenir des conditions plus favorables au groupe d’électricité, la France met dans la balance ce projet de réforme de l’entreprise publique. Il consiste à regrouper toutes les activités nucléaires dans un « EDF Bleu », 100 % public. Et à créer un « EDF Vert », ouvert à des capitaux privés, qui rassemblerait le réseau de distribution, Enedis, les énergies renouvelables et la fourniture d’électricité. Une troisième structure, « EDF Azur », regrouperait les activités hydrauliques. Toutefois, les discussions autour de ce mécano financier sans précédent en Europe n’ont pas encore abouti à Bruxelles, et nous dénonçons aujourd’hui un processus qui pourrait ouvrir la voie à « la privatisation » du groupe public. Il suffit d’observer le cours de l’action en bourse pour s’apercevoir des frémissements clairement observés à l’annonce d’une possible résolution avec la Commission Européenne.

UN FRONT POLITICO-SYNDICAL SE MET EN PLACE

L’ensemble des salariés du Groupe EDF sont appelés par l’ensemble des syndicats réunis en intersyndicale à faire grève et à rejoindre les près de 40% de grévistes le 10 février prochain, journée symbolique – le jour même de l’audition de Jean-Bernard Lévy au Sénat sur le sujet Hercule.

D’autres initiatives de ce type pourraient continuer à voir le jour tant que le recul de ce projet néfaste pour le géant européen n’est pas officiellement annoncé. Fin janvier par exemple, à l’Assemblée nationale, plusieurs députés ont rencontré des représentants syndicaux, à l’initiative du député PCF Sébastien Jumel (Seine-Maritime).

« Il y a, parmi nous, des visions divergentes sur l’avenir de la politique énergétique, mais on partage tous l’idée que la décision et les choix appartiennent à la démocratie. Il faut reprendre la main et ne pas la laisser à celle, invisible, du marché », déclare l’ex-ministre de l’écologie Delphine Batho (Génération écologie). Les parlementaires ont posé les jalons de plusieurs initiatives communes dans les semaines à venir. Le PS a notamment suggéré de déposer un projet de référendum d’initiative populaire si le projet venait à voir le jour.

HERCULE, des conséquences désastreuses pour la France et les Français

Ce projet :

– remet en cause le principe de la péréquation tarifaire qui permet un prix identique pour tous les consommateurs, touchant potentiellement les plus précaires,

– n’est qu’une opération financière à destination des banques d’affaires et des fonds de pension,

– va affaiblir la sécurité du réseau électrique et augmenter les risques de délestage lors des pics de consommation,

– est un danger pour les concessions hydrauliques et aura des conséquences sur la gestion de l’eau des territoires,

– conduira à la vente du patrimoine construit pour et par les français,

– aura des conséquences sur l’emploi et les compétences sur tout le territoire, par la réduction des effectifs dans l’ensemble des filières nécessaires à la construction, à la production, aux réseaux de transport et de distribution et à la fourniture de l’électricité.

A tout moment le service public de l’électricité français, avec des salariés engagés et reconnus par les citoyens, assure sa mission essentielle à la vie de la nation, que ce soit lors de cette crise sanitaire comme lors d’évènements climatiques majeurs comme dans les Vallées de la Roya et de la Vésubie tout récemment. Nous avons besoin d’un système électrique solide pour affronter le combat climatique qui s’annonce. Nous avons besoin d’un groupe EDF fort, consolidé et conforté dans ses missions.

Pour marquer leur opposition au projet, tous les citoyens, consommateurs et salariés sont appelés à signer la pétition en ligne : www.energie-publique.fr

 

 

8 février 2021 |

Drame de Valence : La CFDT PSTE sous le choc

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C’est avec effroi et une profonde tristesse que la Fédération CFDT PSTE a appris le décès d’une collègue de Pôle emploi ce jour même à Valence, abattue dans l’exercice de ses fonctions. Une seconde personne a également été tuée, il s’agit de la DRH d’une entreprise voisine.

La Fédération CFDT PSTE tient d’abord à témoigner son soutien aux familles des victimes, à leurs proches et à l’ensemble de leurs collègues.

Ce drame, qui touche une salariée d’un secteur de notre Fédération, nous affecte profondément. Entre sidération et désarroi, il est difficile de trouver les mots justes pour exprimer notre émotion.

Une enquête sera menée, mais d’ores et déjà, la gravité de cet événement mérite que nous interpelions sans délai l’employeur Pôle emploi pour connaitre toutes les circonstances de ce drame terrible.

Face à cette tragédie d’une violence inouïe, la Fédération CFDT PSTE est légitimement inquiète. Pour répondre aux craintes des salariés de Pôle emploi, des actes forts devront être posés.

Même si cet acte effroyable est exceptionnel, il montre aussi les difficultés que rencontrent les salariés de Pôle emploi dans l’exercice de leur activité professionnelle au quotidien, en particulier dans l’accueil du public.

C’est également à ces femmes et ces hommes qui œuvrent chaque jour, dans des conditions souvent difficiles, pour accompagner les demandeurs d’emploi et préserver la cohésion sociale de notre pays que la CFDT PSTE souhaite s’adresser.

Comme nous, nos collègues sont aujourd’hui bouleversés et terrifiés par ce drame. La Fédération CFDT PSTE, les membres du Bureau Fédéral, les militantes et les militants du secteur emploi leur expriment tout leur soutien.

La CFDT PSTE sera à leur côté pour faire face, trouver les moyens pour que chacune et chacun puisse continuer à exercer sa mission sereinement et faire en sorte qu’une telle atrocité ne se reproduise plus.

Communiqué du Bureau fédéral Protection Sociale Travail Emploi (PSTE) – 28 janvier 2021

2 février 2021 |

Et vous ? Que faites-vous le 19 janvier ?

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Et vous ? Que faites-vous le 19 janvier ?

 

Les électriciens et gaziers disent NON aux démantèlement de leurs entreprises

OUI au Service Public de l’Énergie !

 Dans la vie, il y a ceux qui montent dans le train, et il y a ceux qui regardent le train passer avec regret…

Le 19 janvier, montez dans le train aux côtés de vos organisations syndicales et soyez acteurs de votre avenir !

Deux rassemblements sont ainsi programmés pour permettre au plus grand nombre de s’exprimer :

  • à la Centrale hydroélectrique de Villeurbanne Cusset à 9h30
  • à la Centrale hydroélectrique de Saint Egrève à partir de 7h30
  • à Enedis Chambéry à partir de 7h entrée principale avec café et viennoiseries

pour faire entendre leur refus des projets de démantèlement des Industries Electriques et Gazières et porter haut et fort le Service Public de l’Energie.

Les Organisations Syndicales ne sont plus seules à s’insurger contre ce non-sens industriel !

Quand l’ex-PDG d’ELF dénonce lui aussi la catastrophe annoncée du projet Hercule…

La Cfdt partage avec vous cette lecture afin de motiver celles et ceux qui douteraient encore de la dangerosité du projet Hercule pour notre entreprise mais aussi pour nos emplois…

Notre mobilisation lors de l’appel à la grève du 19 janvier devra être massive pour exprimer clairement à nos dirigeants notre ferme opposition au destin sinistre qui se dessine pour EDF.

Nous devons nous mobiliser pour nous, employés, qui défendons le service public de l’électricité, mais surtout pour nos familles, nos amis, en mémoire de nos anciens, pour la France…

Bonne lecture et rendez-vous le 19 janvier à nos côtés !

Soyez nombreux !

EDF: en route vers la catastrophe (Par Loïc le Floc Pringent ex patron d’Elf ….)

La production et la fourniture d’électricité sont des vecteurs essentiels du monde dans lequel nous vivons. Les pays qui ne connaissent pas une électricité abondante et bon marché sont à la traîne sur tous les plans, éducation, industrie, culture, économie… et l’avenir semble accélérer l’utilisation de l’énergie sous cette forme dans la plupart des activités humaines. À cet égard, la reconstruction de la France après la dernière guerre avec le programme du Conseil national de la résistance (CNR) avait une bonne vision en mettant en place EDF. Elle concentrait les compétences et les financements pour assurer un service universel de l’électricité avec le droit pour tout citoyen de recevoir l’énergie électrique quelle que soit sa localisation sur le territoire et au même prix que tous les autres. Hauts fonctionnaires, dirigeants, ingénieurs, techniciens ont donc bâti au cours des dizaines d’années qui ont suivi une entreprise performante qui a servi d’exemple à la plupart des pays.

Une électricité abondante et bon marché

Sous l’impulsion du général de Gaulle, le programme d’indépendance nationale s’est structuré, d’abord avec la bombe atomique, puis l’utilisation civile de la physique nucléaire avec des centrales électriques qui ont fini par assurer 75% de la consommation électrique nationale avec la possibilité d’exporter aux pays voisins une énergie abondante et bon marché. C’est un des grands succès de la France qui à la fin du siècle dernier était, avec ses 58 réacteurs nucléaires, au sommet de la compétitivité pour l’ensemble de ses installations électriques avec, en plus du nucléaire, une excellence dans l’hydroélectricité et dans les centrales thermiques, charbon, fioul, gaz.

Les plus vertueux en terme d’émissions de gaz à effet de serre

EDF était ainsi une des premières sociétés mondiales avec un potentiel technique exceptionnel et des experts connus et reconnus dans tous les pays, on nous enviait partout d’avoir construit un outil remarquable. L’idée avait été de disposer d’un service public centralisé gérant l’ensemble de la filière et il n’y avait pas, à l’époque, de considérations sur le climat. Mais lorsque le débat sur le réchauffement climatique et les gaz à effet de serre est apparu, notre appareil électrique faisait de nouveau des jaloux puisque les centrales nucléaires n’émettent pas de CO2. Nous étions ainsi, avec le nucléaire et l’hydraulique, les plus vertueux en termes d’émissions!

Et pourtant, tout au long des vingt dernières années, nous avons déconstruit EDF et nous sommes désormais au bord de la catastrophe : les plus anciens ont pris leur retraite et sont dégoûtés, les plus jeunes se demandent vers où va leur entreprise qui se démantèle de jour en jour sous la pression des règlements européens et des idiots utiles nationaux, administrations, écologistes ,et politiciens fâchés depuis longtemps avec la science et l’industrie.

Un outil détruit par vingt ans de lâchetés et de compromissions

Dès le départ des travaux de la Commission européenne, on a commencé à s’interroger sur la concurrence et ces services publics à la française irritaient la technocratie ambiante bercée par la théorie libérale. Si les administrations françaises n’ont pas résisté à la pression des Allemands et des Britanniques, c’est que EDF apparaissait pour beaucoup un État dans l’État et que ces coups de boutoir supranationaux permettaient de piquer un peu le mammouth arrogant. On a donc laissé faire ceux qui voulaient faire de l’électricité un produit comme un autre avec un marché et de la concurrence, il fallait arriver à séparer les activités de production de celles de transport et de distribution. Au bout de plus de vingt ans de combats contre EDF, on a donc ainsi permis la constitution de trois entités «indépendantes», EDF, RTE (transport, réseaux) et Enedis (distribution) avec une concurrence dans le métier de production en confiant des centrales hydrauliques ou thermiques à d’autres acteurs qu’EDF.

Mais de lâchetés en compromissions, on est allé encore plus loin, la production nucléaire étant centralisée et maintenue comme telle pour des raisons de sécurité et de sûreté, on a contraint EDF à vendre une partie de sa production à ses concurrents à un prix d’ami pour permettre à ceux-ci de lui faire concurrence! Idée technocratique exceptionnelle, comme la concurrence ne va pas de soi, on la bâtit sur un affaiblissement du producteur… propriété de l’État. C’est le scandale de l’Arenh (Accès régulé à l’électricité nucléaire historique): plutôt que de faire profiter le client et le contribuable des efforts réalisés par sa société nationale, on permet à des sociétés qui n’ont jamais investi dans ces centrales d’en tirer bénéfice au nom de Sainte Concurrence et de Sainte Commission européenne! Hypocrisie aussi de l’administration française, bien décidée à affaiblir la puissance d’EDF.

Une stratégie de renouvelables coûteuse, sans base industrielle nationale et sans impact sur les émissions de CO2

Mais comme si cela ne suffisait pas l’écologie politique s’est mise en marche. Elle a été bâtie en France à partir d’un noyau antinucléaire et n’a pris qu’avec un biais idéologique le problème de l’environnement. Elle s’est engouffrée dans les énergies «propres», «nouvelles», «vertes» avec un enthousiasme inégalable, et après avoir fragilisé le secteur nucléaire –arrêt de Super Phénix en 1997 par la gauche plurielle– elle s’en est prise aux énergies fossiles et aux centrales à charbon françaises qui fonctionnaient seulement quelques heures dans l’année.

Le Grenelle de l’Environnement en 2007 a lancé les énergies nouvelles en France en prétextant de notre «retard». Il n’y avait aucune nécessité à accélérer un programme qui coûtait cher, sans support industriel national, et qui mettait en difficultés le fonctionnement de réseaux stabilisés par une base nucléaire à la gestion facile. Cette orientation a coûté très cher comme la Cour des comptes ne cesse de le dire et le client-contribuable a déjà vu sa note d’électricité bondir de 25% malgré un apport très faible de ces énergies. Les centrales solaires et éoliennes sont prioritaires, elles sont intermittentes puisque dépendantes du vent et du soleil, elles entravent ainsi la gestion stabilisante des centrales nucléaires et fragilisent le réseau dans son ensemble. La poursuite engagée de ce programme de construction est mortelle pour le pays qui va voir sa note d’électricité encore bondir, mais aussi pour EDF qui voit ses liquidités fondre à vue d’œil et qui se déleste d’actifs qui lui fournissaient des rentrées indispensables.

Les dirigeants du pays veulent-ils la mort d’EDF?

Cerise sur le gâteau, la fermeture de la centrale de Fessenheim décidée par le candidat à l’élection présidentielle en 2012 pour des raisons électorales et finalement obtenue en 2020. Décision absurde ou scandaleuse privant EDF d’un outil amorti et performant au moment où les difficultés s’amoncellent. On annonce aussi la fermeture d’autres unités et on oublie de décider la mise en œuvre d’un nouveau programme. Si on souhaite la mort d’EDF, il vaut mieux le dire, mais elle est en route car une entreprise, ce n’est pas seulement des machines qui produisent, des outils, c’est d’abord un personnel à la fois compétent et motivé qui a envie de servir, d’être utile à la collectivité de fournir en l’occurrence une électricité abondante et bon marché aux Français. Toute la grande maison sait désormais que ce souci n’est plus partagé par les dirigeants du pays, que le bien commun représenté par EDF est ou va être dilapidé pour des raisons idéologiques et d’autres encore moins convenables.

Le démantèlement progressif, les fermetures annoncées, les programmes d’éoliennes en mer imaginées sur tout le littoral –plus d’une centaine– vont dans le même sens, celui de la satisfaction d’une concurrence effrénée au détriment du client contribuable et de son environnement. Car ce que l’on fait au nom de l’écologie, c’est l’inverse des intentions verbalisées, on oublie les paysages, on n’a que faire de la faune et de la flore, on se fiche de la biodiversité, on pleure sur les coraux à Tahiti et on oublie nos merveilles en eau froide, nos cathédrales des mers! On a ainsi sacrifié une de nos plus belles entreprises aux appétits des uns et des autres, mais surtout on a aidé nos concurrents à nous affaiblir. Cela sera définitif si le programme Hercule soutenu par les banquiers et la Commission européenne voit le jour : un nucléaire 100 % étatique indépendant de tout le reste des sociétés électriques !

Pour défendre le bien commun –la République–, il faut un sursaut, une réflexion, une détermination. Avant d’aller plus loin dans les investissements, en particulier les éoliennes en mer, il faut se mettre d’accord sur l’objectif : fournir une énergie électrique abondante et bon marché, et non chère et intermittente. Ensuite, il est nécessaire de redonner une définition du service public universel. Enfin il y a un corps social industriel, technique et scientifique qui va poursuivre sa tâche dans les trois entités, EDF, RTE, Enedis. Il faut resserrer les liens et non les distendre, car c’est ainsi que pourra être poursuivie la politique d’excellence des derniers soixante-dix ans qui avait mis l’électricité française au premier rang international.

Par Loïk Le Floch-Prigent

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18 janvier 2021 |

Les électriciens et gaziers disent NON au démantèlement de leurs entreprises OUI au Service Public de l’Energie !

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Communiqué de presse des organisations syndicales des Industries électriques et gazières CGT, CFDT, FO, CFE-CGC 
 
Les électriciens et gaziers disent NON au démantèlement de leurs entreprises OUI au Service Public de l’Energie !

Mobilisation le 19 janvier 2021

St Martin le Vinoux, le 15 janvier 2021
Depuis plusieurs semaines, les fédérations syndicales représentatives dans les Industries Electriques et Gazières, sont mobilisées avec les salariés pour affirmer leur détermination à s’opposer aux projets nocifs de désintégration des entreprises historiques EDF et ENGIE.
 
EDF et Engie doivent rester les acteurs essentiels à la Transition Energétique et au Service Public de la Nation. En cette période de crise pandémique, les services publics démontrent chaque jour leur efficacité et leur nécessité, notamment dans les domaines de la santé, de la solidarité (chômage partiel), de l’éducation et de l’énergie. Les agents de l’énergie, malgré les conditions sanitaires et les évènements climatiques, restent mobilisés pour assurer la continuité de fourniture d’électricité et de gaz partout sur le territoire. Ils ne laisseront pas leurs missions de service public et l’avenir de leurs métiers et de leurs entreprises dans les mains de la Finance. Malgré de nombreuses sollicitations des élus et des organisations syndicales, le gouvernement s’entête dans son mutisme, quel mépris !
 
Les Directions quant à elles, cadrées par le gouvernement, avancent bille en tête et cafouillent dans leurs arguments, évoquant une fois les missions de service public, une autre fois les pseudos difficultés financières des groupes. La solution n’est certainement pas dans la découpe des entreprises !
 
Depuis 2004, les électriciens et gaziers se mobilisent contre la libéralisation du secteur énergétique français néfaste pour l’intérêt des usagers et de la Nation. Depuis plus 10 ans, EDF est contrainte, par la loi NOM E, de vendre 25% de sa production nucléaire en dessous du coût de revient aux opérateurs privés. Cette situation qui met à mal EDF justifierait, soi-disant, aujourd’hui son éclatement.
 
Engie, quant à elle, est devenue une entreprise affaiblie et totalement OPEable suite à la vente récente de Suez et celle future de ses activités de services.
Tout opère donc pour finir de casser le service public de l’électricité et du gaz en France.Afin de ne pas laisser les outils de la Nation devenir les outils des grands financiers, les organisations syndicales, s’engagent dans une nouvelle journée d’action le 19 janvier 2021.

Nous appelons donc l’ensemble des salariés actifs et retraités des Industries électriques et gazières de Lyon et ses environs, à se rassembler en grève à la Centrale hydroélectrique de Villeurbanne Cusset à 9h30et à la centrale hydroélectrique de Saint-Egrève le 19 janvier à partir de 7h30pour faire entendre leur refus des projets de démantèlement des Industries Electriques et Gazières et porter haut et fort le Service Public de l’Energie.

18 janvier 2021 |

Ségur de la santé : des personnels épuisés cherchent reconnaissance durable

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Publié le 13/01/2021
Par Guillaume Lefèvre

• Six mois après la signature de l’accord, la mise en œuvre du Ségur de la santé reste très incomplète.
• Le 12 janvier, une mobilisation nationale réunissait personnels soignants et accompagnants à l’appel des fédérations CFDT Interco et Santé-Sociaux.
• Plus largement, la CFDT revendique une politique nationale du handicap, de l’accueil de la petite enfance, de la protection de l’enfance, de l’accueil d’urgence et de l’aide à domicile.

« Une chose est sûre : nous ne terminerons pas cette année 2020 comme nous l’avons commencée. La donne a changé pour les soignants, se félicitait le ministre de la Santé, Olivier Véran, lors du premier comité de suivi de l’accord du Ségur de la santé, le 18 décembre. Les engagements, tenus un à un, sont autant d’ambitions qui donnent du sens et de la reconnaissance à celles et ceux qu’un pays tout entier a applaudis. » Une assertion gouvernementale et une pointe d’optimisme très loin de faire l’unanimité et de convaincre les personnels. Pour de nombreux agents et salariés du soin et de l’accompagnement, c’est même tout le contraire. Voilà pourquoi cette année débute de la même manière que s’est achevée la précédente : par une mobilisation nationale dans les territoires et les établissements sociaux et les services médico-sociaux, du public comme du privé. « Osons sortir. Montrons que nous existons. Ensemble, gagnons cette reconnaissance ! », affirment, déterminés, les militants CFDT. Il y a urgence. Il en va de la qualité et de la pérennité du système de soins et d’accompagnement français.

Quelques avancées, mais…

Certes, certaines des avancées obtenues par la CFDT dans l’accord se sont concrétisées ces six derniers mois : revalorisation salariale de 183 euros mensuels pour près de deux millions de personnels de la fonction publique hospitalière et des Ehpad et anticipation du versement, augmentation de 500 millions d’euros de l’enveloppe destinée aux investissements courants des services de soins… D’autres travaux sont en cours ou à venir (sur le remplacement des postes non pourvus et les nouvelles embauches, les grilles de rémunération des infirmiers ou des aides-soignantes notamment). Mais elles ne concernent pas l’ensemble des personnels. Tant s’en faut. « Le chemin est encore long pour que soit reconnue la valeur de tous les métiers du soin », insiste Ève Rescanières, secrétaire générale de la CFDT-Santé-Sociaux. « Nous regrettons de constater que les avancées restent difficilement transposables dans les autres secteurs, déplore de son côté Catherine Blanc-Vandesteene, secrétaire nationale de la Fédération CFDT Interco. Cela conduit les agents à douter de la réelle volonté du gouvernement de réparer cette injustice. »

Colère et incompréhension

Les salariés et agents du social, du médico-social, du maintien à domicile et du lucratif attendent toujours la reconnaissance de leur engagement auprès des usagers, souvent en situation de dépendance ou de précarité : les personnes âgées, les personnes dont la qualité de vie est altérée par un handicap, les enfants en danger ou encore les personnes en situation d’exclusion… En première ligne depuis neuf mois, épuisés, ils suivent avec angoisse l’évolution de la situation sanitaire. Le mal-être, la fatigue et le découragement de ces professionnels – qui contribuent activement par leur travail à la cohésion sociale de notre pays – sont profonds. Leur colère et leur incompréhension grandissent. « Halte à l’inacceptable ! Le Ségur de la santé doit montrer toute son utilité et s’appliquer dans tous les secteurs et à tous les personnels des collectivités et des établissements sociaux et médico-sociaux, qu’ils soient territoriaux ou hospitaliers », s’agacent les deux fédérations cédétistes. « Nous demandons que s’ouvre sans plus attendre le calendrier des négociations dans le social et le médico-social. Il n’est pas “entendable” que des agents qui exercent des fonctions similaires à celles du secteur sanitaire soient bafoués, ajoute de son côté Catherine Blanc-Vandesteene. S’il s’agit de rémunération et d’une juste reconnaissance de leur utilité sociale, il est aussi question de lutter contre la précarité de nombreux emplois, d’améliorer leurs conditions quotidiennes de travail, de sécuriser leurs parcours professionnels. »

“Le manque d’attractivité devient une maladie mortelle”

En conséquence, les Santé-Sociaux et Interco appellent les employeurs publics et privés à prendre leurs responsabilités et dénoncent une certaine hypocrisie des acteurs. Comme lorsque l’État, après avoir qualifié de « visionnaire » l’augmentation moyenne de 15 % des salaires obtenue dans la branche de l’aide à domicile, refuse in fine d’accorder les financements pour des raisons d’arbitrages budgétaires. Inacceptable et humiliant pour les salariés de la branche. « 2021, c’est l’année du vaccin. Administrons une dose au gouvernement pour prévenir le manque d’attractivité, qui devient une maladie mortelle », rappelle la CFDT. Un avis partagé par Stéphane Postollec, secrétaire général du Syndicat Santé-Sociaux du Finistère, et les 120 militants finistériens qui ont fait le déplacement jusqu’à Paris pour manifester devant le ministère de la Santé, après avoir rencontré ces dernières semaines les députés et sénateurs bretons. Alors que résonne un chant militant écrit et enregistré par Stéphane, il en reprend les paroles : « L’accord Ségur, nous, on l’a bossé, contrairement à d’autres qui veulent le torpiller. Ce n’est que le début de ce qu’on veut gagner. Et nous, et nous, on est là. Prêts à s’engager sur tous les combats, nous ne lâcherons pas. Dialogue social, nous, on y croit. »

glefevre@cfdt.fr 

photo DR

14 janvier 2021 |

Suspension des jours de carence dans le privé : Une victoire pour la santé publique et les travailleurs

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Publié le 11/01/2021
Par Catherine Pinchaut, secrétaire nationale de la CFDT

A l‘issue du conseil des ministres du 16 décembre, le gouvernement avait annoncé la suspension des jours de carences dans le privé, une revendication de longue date de la CFDT.

Le décret permettant cette mise en œuvre effective vient d’être publié.
Après l’annonce le 8 décembre dernier de la suppression du jour de carence des fonctionnaires, cette généralisation va permettre une égalité de traitement entre public et privé.

La CFDT se réjouit de voir que cette mesure de protection indispensable entre en vigueur.  

En effet, les jours de carences, dans le privé comme dans le public, n’ont jamais permis de traiter la question des absences au travail, ni d’agir sur les causes de celle-ci. En revanche leur application pénalisait financièrement les travailleurs et les poussait parfois à se rendre au travail, même malades, voire contagieux.

Cette suspension est une mesure de justice et de bon sens, particulièrement dans le contexte de la pandémie de CoVid-19. Dans cette période de crise sanitaire, la santé des travailleurs reste la priorité de la CFDT.

11 janvier 2021 |

2021, l’année charnière

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Publié le 07/01/2021

• Plans sociaux, faillites, perte de productivité… : l’année s’annonce particulièrement difficile sur le front de l’emploi.
• Quelque 35 000 suppressions de postes ont été recensées depuis septembre. Et certains secteurs sont toujours à l’arrêt.

Après les deux vagues épidémiques de 2020, la troisième vague sera-t-elle économique ? La question est sur toutes les lèvres en ce début d’année, et les chiffres ne sont guère rassurants. À la fin de 2020, la Dares dénombrait 657 plans de sauvegarde de l’emploi (PSE) déclenchés depuis mars représentant 67 605 emplois, soit plus du double par rapport à 2019. Les destructions d’emplois s’accélèrent depuis septembre – 35 000 recensées ces trois derniers mois – et touchent principalement l’industrie manufacturière, le commerce et l’hébergement-restauration. Un sombre tableau, y compris pour le gouvernement, qui avait voulu voir dans le rebond du troisième trimestre un signe de reprise encourageant : après 687 100 emplois détruits lors du premier confinement, la reprise de l’activité avait en effet permis d’en recréer 401 100, indique l’Insee dans une note de conjoncture parue au début décembre.

L’agroalimentaire, un secteur diversement touché

Dans l’agriculture ainsi que l’agroalimentaire, les filières ne s’en tirent pas toutes de la même façon. Il y a celles qui payent au prix fort – voire très fortement – les mesures du second confinement et les restrictions de la fin de l’année 2020, en particulier celles touchant à la restauration traditionnelle, et « tout ce qui concerne les produits festifs », note Fabien Guimbretière, secrétaire général de la Fédération générale de l’Agroalimentaire (FGA). La filière volailles, dont presque un tiers du chiffre d’affaires annuel se fait pendant les derniers mois de l’année (vente de dindes, de canards, etc.) pourrait ainsi se voir très impactée par la crise sanitaire. D’autres telles la confiserie et la pâtisserie industrielle connaissent des situations difficiles, « même si certaines étaient déjà en difficulté avant la crise sanitaire », nuance Fabien. La viticulture est également très touchée, mais de manière hétérogène.

Mais « le second confinement, commencé fin octobre, a produit un nouveau choc sur l’activité d’environ 10 % », rappelle l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). Plus faible qu’au printemps, cette nouvelle baisse a en réalité un impact beaucoup plus important pour les secteurs déjà en difficulté comme le tourisme ou l’hôtellerie-restauration, et qui se retrouvent durablement fragilisés, faisant planer la menace de faillites en série dans les prochains mois. « Or une baisse d’activité marquée par un grand nombre de faillites a beaucoup plus d’impact sur l’emploi », prévient Éric Heyer, économiste à l’OFCE.

Chômage partiel, oui mais jusqu’à quand ?

Si les défaillances d’entreprises n’ont pas encore explosé, c’est parce qu’elles sont, pour une large part, toujours sous perfusion. « L’État comme les partenaires sociaux ont joué leur rôle dans la période en inventant de nouveaux dispositifs (APLD, transitions collectives) et en faisant dès le début de la crise le choix du maintien de l’emploi pour ne pas répéter les erreurs de 2008, note Marylise Léon, secrétaire générale adjointe. Mais les projections interrogent inévitablement le caractère durable du dispositif d’activité partielle et rendent stratégiques les négociations d’entreprises concernant l’APLD, les RCC et autres APC. » Certains craignent déjà d’avoir créé une bombe à retardement. La question est en fait de savoir quelle stratégie adopteront les entreprises dans les prochaines semaines, avec la baisse attendue des taux de prise en charge.

En novembre, 2,9 millions de salariés ont été, au moins temporairement, en chômage partiel, soit 16 % des salariés du privé. Le secteur de l’hôtellerie-restauration reste le plus touché (43 % des salariés) et continuera à bénéficier, comme tous les secteurs dits protégés, d’une prise en charge à 100 % (et 84 % à 100 % du net pour les salariés). La baisse des taux de prise en charge, initialement prévue au 1er novembre, a été repoussée au début de cette année, sans date butoir précise. « Nous ne lâcherons pas d’un coup des secteurs protégés depuis neuf mois !, assurait récemment la ministre du Travail lors d’une rencontre organisée par l’Ajis*. Au début de l’année prochaine, et s’il n’y a pas de troisième vague, nous allons nous efforcer de réserver le dispositif [pris en charge à 100 %] aux secteurs les plus affectés. Il faudra le faire finement : certains, comme la restauration, devraient pouvoir reprendre assez vite ; d’autres, comme l’événementiel, auront besoin de plus de temps. » Pour ces établissements et leurs salariés, comme pour les secteurs moins visibles mais durement impactés par la crise (agriculture, banques, bâtiment), l’année 2021 s’annonce particulièrement complexe.

* Association des journalistes de l’information sociale.

aballe@cfdt.fr et epirat@cfdt.fr 

photo © XavierPopy_Réa

8 janvier 2021 |

Transitions collectives : Un levier utile pour les salariés dans chaque territoire, une CFDT totalement mobilisée

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Publié le 07/01/2021

La concertation organisée par le ministère du Travail sur le dispositif Transitions professionnelles collectives « TRANSCO » s’est achevée hier soir dans un climat de co-construction que la CFDT salue.

Le nouveau dispositif sera lancé la semaine prochaine et commencera à être opérationnel à la fin du mois. Ce dispositif de transitions professionnelles est une réelle innovation sociale. Il constitue une réponse nécessaire pour les salariés et utile aux entreprises dans le contexte de crise sanitaire, économique et sociale que connaît notre pays depuis presque un an maintenant. Au-delà, il doit permettre de mieux sécuriser les salariés dans le cadre des mutations écologiques et numériques qui modifient le monde du travail.

Alors que beaucoup de filières connaissent ou vont connaître des restructurations avec des risques importants de chômage, le dispositif de transitions collectives permet de penser la reconversion des salariés dont l’emploi est menacé en amont des restructurations des entreprises. L’objectif est d’organiser, dans chaque bassin d’emploi, les passerelles entre les entreprises en difficultés et les secteurs et entreprises qui ont des besoins en recrutements. Ce dispositif permettra de financer des formations longues pour les salariés afin qu’ils puissent commencer une nouvelle activité professionnelle. Et durant ce parcours, les salariés conservent toutes leurs garanties contractuelles jusqu’à la fin du processus de reconversion.

La CFDT avait revendiqué dès juillet dernier, lors du lancement du Plan de Relance, la nécessité de disposer d’un outil pour organiser, en amont des PSE, les transitions professionnelles de manière collective. Nous avions appelé à la constitution souple et opérationnelle de plateformes territoriales multi-acteurs pour en faciliter la mise en œuvre. Avec plus de 100 projets structurés sur un temps très court, l’appel à manifestation d’intérêt lancé en fin d’année dernière pour amorcer cette dynamique est un succès. Il témoigne de l’utilité indéniable de Transco comme de la mobilisation concrète qu’il suscite. La CFDT est pleinement impliquée dans cette dynamique d’acteurs, soit elle-même, soit à travers les associations paritaires Transitions Pro.

Maintenant, la réussite de Transco repose sur un dialogue social de qualité dans les entreprises et dans les territoires. Nous avons collectivement l’obligation de réussir afin d’éviter aux salariés dont l’emploi est menacé de basculer dans le chômage. Les militants CFDT sont déjà mobilisés et seront partout au rendez-vous de ce défi collectif.

8 janvier 2021 |

La CFDT signe l’accord santé au travail

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Publié le 10/12/2020
Par Claire Nillus

[Mise à jour du 17 décembre 2020] Le Bureau national de la CFDT a décidé de signer l’accord du 9 décembre sur la santé au travail.

Après le télétravail le 26 novembre dernier, les partenaires sociaux ont trouvé une issue positive sur la santé au travail avec un projet d’accord national interprofessionnel qui introduit des avancées sur la prévention des risques et le suivi des salariés exposés.

L’interminable négociation, initiée il y a plus de deux ans suite à la remise du rapport Lecocq-Dupuis-Forest fin août 2018 qui préconisait une réorganisation complète des acteurs de la santé au travail, s’est enfin achevée ce 10 décembre sur un projet d’accord. En pleine crise sanitaire, le patronat a cherché par tous moyens à se dégager de ses responsabilités. Mais les deux dernières séances de négociation ont permis de faire inscrire dans le texte de réelles avancées en matière de prévention des risques et de suivi post-exposition.

Ainsi, il instaure un suivi médical renforcé des salariés exposés à des risques chimiques : un salarié exposé à des agents cancérogènes dans son entreprise sortait du système de suivi dont il bénéficiait dès qu’il quittait l’entreprise pour aller travailler ailleurs. Désormais, il sera suivi tout au long de sa vie pour avoir été exposé, un temps donné, à des substances toxiques.
L’accord crée un suivi nouveau pour les intérimaires et les salariés des sous-traitants des grandes entreprises par une collaboration entre les services de santé interentreprises et les services de santé autonomes de ces employeurs au même titre que le reste du personnel, ce qui n’était pas le cas jusqu’ici.

Coordination des acteurs

La proposition de la CFDT de constituer une « cellule travail » capable de coordonner tous les acteurs de la prévention sur un même territoire pour agir ensemble va se concrétiser. Les entreprises seront mieux accompagnées et conseillées pour mettre en place des actions de prévention de façon coordonnée et facilitée. Il a fallu bataillé ferme pour sanctuariser la formation des élus à la CSSCT. Au final, le dispositif en sort même amélioré puisque les organisations syndicales ont obtenu que tous les membres élus au CSE, et non plus seulement les élus de la CSSCT, puissent bénéficier d’une formation de cinq jours, qu’ils soient titulaires ou suppléants, lors du premier mandat. Cette formation est renouvelée en cas de réélection, afin que les militants en responsabilité soient formés régulièrement (et a minima tous les quatre ans).

A propos des SSTI, il y a aussi du progrès : en effet, la commission de contrôle chargée d’alerter le conseil d’administration en cas de dysfonctionnement pourra dorénavant alerter directement le CROCT (comité régional d’orientation des conditions de travail). Un poste de vice- président est réservé au sein du CA à un représentant des organisations de salariés, tout comme le poste de trésorier.

Parmi d’autres points très positifs de l’accord : l’introduction des risques psycho-sociaux liés à l’organisation du travail (indépendamment de considérations sur la vie personnelle du salarié) est à souligner. Bien que les études sur ce sujet soient déjà anciennes, « plus de dix ans », précise Catherine Pinchaut, cheffe de la délégation CFDT, et maintes fois relayées dans les travaux de l’INRS notamment, le patronat avait toujours refusé de l’inscrire noir sur blanc comme un risque potentiel au travail.

Un accord validé par le Bureau national

« Cela fait longtemps que l’on attend de pouvoir avancer et prévenir notamment la désinsertion professionnelle due à l’absence de prévention primaire efficace. Maintenant, nous allons suivre le travail des députés et leur proposition de loi santé travail, une prochaine étape, et nous serons auprès de nos équipes militantes pour les aider à mettre en œuvre l’accord au mieux sur le terrain », conclut Catherine Pinchaut, qui n’a pas caché son soulagement ce matin en conférence de presse quant à l’issue positive de ce dossier. Avec FO et la CFE-CGC, la délégation CFDT a donné un avis favorable à cet accord qui  a été validé par le Bureau national le 17 décembre. La CFTC se prononcera la semaine prochaine et la CGT désapprouve. Les protagonistes ont jusqu’au 8 janvier 2021 pour signer le texte.

cnillus@cfdt.fr

19 décembre 2020 |

L’urgence climatique et sociale impose Ambition, Financement et Méthodologie : Les parlementaires doivent améliorer significativement et avec ambition le texte sur la rénovation énergétique des logements !

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Publié le 16/12/2020 Par CFDT, Fondation Abbé Pierre, Fondation Nicolas Hulot, France Nature Environnement, Réseau Action Climat, Secours catholique – Caritas France, Uniopss

Le Président de la République a finalement rejeté la proposition de la Convention Citoyenne pour le Climat d’instaurer une obligation de rénovation énergétique globale des logements pour tous les propriétaires, associée à des aides accrues pour les plus modestes. Les parlementaires portent désormais l’entière responsabilité de réintégrer pleinement la proposition des 150, afin que la loi Climat témoigne d’une réelle ambition climatique et sociale.

Le diagnostic était pourtant bon : “La rénovation énergétique est un sujet sur lequel on peut gagner ou perdre la bataille climatique”, a déclaré Emmanuel Macron le 14 décembre devant la Convention citoyenne pour le climat. Hélas, les arbitrages annoncés ensuite par le Président ne sont pas à la hauteur des réponses à apporter dans un secteur qui cumule les retards : 11% au-dessus de ses budgets carbone, seulement 70 000 rénovations performantes réalisées chaque année et 12 millions de précaires énergétiques. 

  • Parmi les propositions de la Convention Citoyenne, le Président de la République retient l’interdiction progressive de mise en location des passoires thermiques. Mais cette disposition n’est pas nouvelle : elle était déjà partiellement présente dans la loi Énergie-Climat de 2019, qui n’avait toutefois pas précisé les sanctions en cas de mise en location de passoires en 2028. Pour mémoire, lorsqu’il était candidat, Emmanuel Macron avait annoncé cette interdiction pour 2025. En outre, le gouvernement limite ses propositions de contrainte aux seules passoires énergétiques, alors que nos engagements climatiques nécessitent la rénovation progressive au niveau BBC de l’ensemble du parc de logements d’ici à 2050.
  • Le Président s’est engagé à pérenniser les montants du plan “France Relance” sur la rénovation énergétique au-delà de 2022. C’est une bonne nouvelle, même si les montants (1 milliard de plus par an pour Ma Prime Rénov’ en 2021 et 2022) ne permettent pas l’instauration d’une obligation de rénovation performante et le rattrapage du retard du secteur sur la baisse des émissions de gaz à effet de serre. Pour ne laisser personne sans solution, les besoins en aides publiques sont quatre fois plus importants que l’existant (source I4CE). Rappelons également que la rénovation énergétique des logements est un levier majeur de la relance de notre économie au service de sa transformation écologique et sociale et un gisement de 100 000 nouveaux emplois non délocalisables d’ici à 2030.
  • En 2017, Emmanuel Macron s’était engagé à ce que l’Etat fasse l’avance de travaux pour les ménages précaires et se rembourse au moment des mutations ; le Président vient d’enterrer cette promesse, pourtant porteuse de justice sociale.
  • Le Président a demandé l’élaboration en trois mois d’une offre de tiers financement des travaux, y compris de source privée. Les 60 organisations du Pacte du pouvoir de vivre rappellent aussi l’importance des financements publics pour financer les travaux des ménages modestes et très modestes (sous forme de subventions, sans reste à charge) et des classes moyennes (sous forme des subventions et prêts garantis).

La responsabilité incombe désormais aux parlementaires de réintégrer pleinement la proposition d’obligation de travaux de rénovation globale dans la loi, pour espérer enfin gagner la bataille climatique et la lutte contre la précarité énergétique.

Contacts presse :

Florence Bardin – Fondation Nicolas Hulot –  06 77 05 06 17 

Dominique Primault – CFDT – 

Manon Laudy – France Nature Environnement – 06 07 69 27 10

Sandrine Verdelhan – Secours Catholique – Caritas France – 06 61 54 10 69

Anne Lambert de Cursay – Fondation Abbé Pierre – 06 23 25 93 79

16 décembre 2020 |

Suspension du jour de carence dans la fonction publique : Une avancée à généraliser

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Publié le 08/12/2020
Par Catherine Pinchaut, secrétaire nationale de la CFDT et Mylène Jacquot, secrétaire générale de la CFDT fonction publique

La CFDT acte positivement la suspension pour les agents de l’application du jour de carence pour les arrêts maladie directement liés à l’épidémie de Covid, au travers d’un amendement intégré au projet de loi de finances pour 2021 dont l’examen vient de s’achever au Sénat.

Engagée dans cette bataille revendicative concernant l’ensemble des travailleurs du secteur privé et de la fonction publique, la CFDT est soulagée d’avoir enfin été entendue, même si elle regrette que cette mesure n’intervienne qu’au 1er janvier 2021, trois mois après le retour de l’état d’urgence sanitaire.

Par ailleurs, la CFDT rappelle qu’elle a toujours considéré que les jours de carence ne permettaient pas de traiter des absences au travail ou de leurs causes, ni de construire des solutions durables pour l’amélioration des conditions de travail et de vie au travail.

La CFDT réaffirme donc sa revendication d’une suppression définitive des jours de carence du public et privé, qui nuisent à la santé publique, pénalisent les malades ou personnes fragiles sans rien régler de la question des absences au travail.

8 décembre 2020 |

Accompagnement des jeunes et des précaires : des mesures attendues

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Publié le 26/11/2020
Par Inès Minin, secrétaire nationale de la CFDT

Depuis le début de la crise, la CFDT réclame des mesures de soutien aux travailleurs les plus précaires et particulièrement pour les jeunes. Même si elles ne répondent pas à sa demande d’ouvrir le RSA aux moins de 25 ans, la CFDT se félicite des annonces formulées par le Premier ministre ce jeudi matin qui prévoient de renforcer le soutien financier aux jeunes, de mieux accompagner les travailleurs saisonniers et tous ceux qui enchaînent les contrats courts, de soutenir les étudiants qui se retrouvent encore plus en difficulté dans ce second confinement.

La CFDT note avec satisfaction la mise en œuvre d’un accompagnement spécifique pour les jeunes dans la recherche de leur premier emploi. Cette mesure répond à une revendication forte de la CFDT pour un droit à un accompagnement renforcé, adapté et personnalisé de tous les jeunes de 16 à 30 ans qui comprend accompagnement, allocation et emploi.

C’est tout l’enjeu du doublement du nombre de bénéficiaires de la garantie jeune à partir de 2021 qui permettra aux missions locales d’accueillir environ 200 000 jeunes dans le cadre de ce dispositif.

La CFDT salue le fait que 300000 travailleurs précaires dont 70000 jeunes percevront une aide financière de 900 € pendant quatre mois. Ce soutien financier répond en partie à une situation d’urgence pour ceux qui subissent de plein fouet la forte flexibilité de certains secteurs et qui, du fait de la crise sanitaire, voient une grande partie de leur activité professionnelle totalement à l’arrêt.

La CFDT s’est fortement engagée pour que ces premiers pas soient accomplis et elle s’investira pleinement dans la mobilisation pour leur réussite et leur effectivité.

27 novembre 2020 |

La Charte interne CFDT de prévention des violences sexistes et sexuelles

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Le 15 octobre dernier, Laurent Berger a signé, pour la Confédération, la Charte interne de prévention des violences sexistes et sexuelles. Répondant à cet appel, la CFDT Auvergne-Rhône-Alpes a validé le texte en Bureau Régional le 8 octobre 2020.

Il n’y a pas de raison de penser que la CFDT est exempte de tous comportements ou agissements sexistes. Il est alors plus que nécessaire de lutter durablement contre ces violences.

La Charte rappelle les valeurs et l’engagement de la CFDT pour les droits des femmes. Elle invite à une prévention accrue, et à la mise en place de protocoles de recueil des paroles. Il s’agira d’écouter et protéger les victimes, et de sanctionner les auteurs s’ils sont membres de la CFDT.

Nous vous invitons à signer cette Charte à votre tour. C’est d’une voix unanime que nous réussirons à lutter efficacement contre ces violences qui ne peuvent plus être ignorées.

Lutter contre les violences de genre, c’est aussi nous sensibiliser aux stéréotypes et préjugés qui nous construisent, point de départ de potentiels comportements sexistes. C’est pour cette raison que l’Enquête Flash VSST, lancée le 25 novembre 2019, est reconduite jusqu’en novembre 2021. Montrer que ces violences existent, en parler, et nous y confronter est un bon début pour enrayer ces mécanismes de discriminations qui perdurent.

La CFDT est acteur majeur de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles au travail. Ainsi, si vous souhaitez développer l’Enquête Flash VSST, nous vous invitons à vous rapprocher de Sonia Paccaud (spaccaud@auvergne-rhone-alpes.cfdt.fr), référente URI, et également votre interlocutrice si vous êtes victime ou témoin de violences sexistes et sexuelles de la part d’un militant ou d’une militante CFDT.

Aujourd’hui plus particulièrement est la journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes. Une campagne de communication a été réfléchie pour être diffusée sur les différents réseaux sociaux. Cette journée est essentielle pour rappeler et dénoncer les violences, souvent invisibilisées, auxquelles les femmes sont confrontées dans leur vie professionnelle et personnelle.

Vous trouverez pour information, la Charte interne de prévention aux violences sexistes et sexuelles cfdt-2010-charte_vss-cfdt-lb-bd-1

   

Pierrick Aillard
Secrétaire Général

Sonia PACCAUD

Secrétaire régionale en charge des Luttes contre les exclusions, les discriminations- l’égalité femme/homme

27 novembre 2020 |

ASSURANCE CHÔMAGE DÉCLARATION DE MARYLISE LÉON, SECRÉTAIRE GÉNÉRALE ADJOINTE DE LA CFDT

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Le gouvernement doit plus que jamais renoncer à sa réforme.
 
Depuis juin 2019, la CFDT n’a de cesse d’alerter sur les effets dévastateurs de la réforme de l’assurance chômage sur les demandeurs d’emploi les plus précaires. Le Conseil d’Etat, par sa décision rendue aujourd’hui d’annuler l’article du décret relatif aux modalités de calcul du salaire journalier de référence (SJR), nous conforte dans notre combat.
 
Le Conseil d’Etat considère que le calcul du SJR porte atteinte au principe d’égalité dès lors que, pour un même nombre d’heures de travail, il peut varier du simple au quadruple.
 
À aucun moment, malgré nos multiples mises en garde, le gouvernement n’a mesuré l’impact réel de ses décisions sur la situation des personnes. À vouloir à tout prix mener une réforme budgétaire en diminuant les droits des demandeurs d’emploi, il est prêt à créer de nouvelles injustices.
 
Injustices produites par un nouveau calcul du salaire journalier de référence qui pénalise les salariés qui n’ont d’autres choix que de cumuler les petits contrats ; injustices engendrées par le durcissement des conditions d’accès au régime d’assurance chômage ; injustices générées par le recul du seuil de rechargement des droits.
 
Injuste dans sa conception, cette réforme est aujourd’hui en partie annulée. À un moment où la priorité devrait être de protéger les salariés les plus exposés aux terribles conséquences de la crise sanitaire sur le marché de l’emploi, elle porte en elle les germes de nouvelles fractures.
 
La CFDT renouvelle sa demande au gouvernement d’abandonner cette réforme.
26 novembre 2020 |

Télétravail : La CFDT signe l’accord national interprofessionnel

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Publié le 26/11/2020
Par Catherine Pinchaut, secrétaire nationale de la CFDT

Quinze ans après l’Accord national interprofessionnel de 2005, l’accord proposé à signature le jeudi 26 novembre au terme de la négociation entre partenaires sociaux sur le télétravail permet de définir un cadre modernisé pour les entreprises, les salariés et les représentants du personnel.

Ce texte a une signification particulière dans un contexte exceptionnel. Depuis le 16 mars 2020, les salariés sont soumis à une injonction au télétravail, exercé parfois dans des conditions difficiles, sans négociation préalable. L’accord conclu par les organisations syndicales et le patronat indique clairement la nécessité, dans ces circonstances, d’anticiper le recours au télétravail en concertation avec les représentants du personnel, d’informer les salariés sur les conditions de sa mise en place, de prévenir les risques d’isolement.

Mais ce texte offre également des repères pour l’application du télétravail en période normale d’activité. Pour la CFDT, il s’agissait notamment d’impliquer les représentants du personnel et le Comité social et économique de chaque entreprise dans la définition de l’éligibilité des postes en tenant compte des activités pouvant être pratiquées en télétravail pour éviter toute décision arbitraire des employeurs. Il s’agissait aussi de réclamer la motivation du refus de télétravail par l’employeur ou de garantir la réversibilité du choix du salarié.  Ces principes fondamentaux pour protéger la transparence des décisions sont inscrits dans l’accord soumis à validation. Ils s’accompagnent d’autres éléments permettant une mise en œuvre qui doit tenir compte des réalités de chaque entreprise. Car c’est bien dans chacune d’entre elles que se jouera, sur la base de ces préconisations, la qualité des conditions de mise en place du télétravail. Même si la CFDT aurait préféré un accord normatif, les avancées obtenues grâce à notre abnégation et à nos propositions permettent d’offrir un cadre plus clair au télétravail.

C’est pourquoi la CFDT, réunie ce jour en Bureau National, a décidé de signer cet accord, convaincue qu’il offre une base indispensable au dialogue social opéré dans les entreprises. Seul ce dialogue social de qualité permettra à chaque salarié de télétravailler dans de meilleures conditions.

26 novembre 2020 |

Se mobiliser, encore et toujours, face aux violences contre les femmes

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Publié le 24/11/2020
Par Marie-Nadine Eltchaninoff

La crise sanitaire ne doit pas faire oublier la lutte contre les violences conjugales. Cette année, pas de manifestation le 25 novembre, mais une mobilisation de l’ensemble de la CFDT sur les réseaux sociaux et un appel à la vigilance rendue plus nécessaire encore par le confinement.

Ce n’est malheureusement pas une surprise, les violences familiales sont de nouveau en hausse depuis le reconfinement. Le 17 novembre, le ministère de l’intérieur notait une augmentation de 15% des appels de victimes en seulement deux semaines. Ces violences avaient été multipliées par cinq pendant la durée du premier confinement.

Cohabitation forcée, hausse des addictions, fatigue psychologique, tout concourt à créer un climat délétère et propice à l’explosion de violences, qu’elles soient physiques, sexuelles ou psychologiques. Seule une mobilisation de toute la société permettra de mieux lutter contre ce fléau et d’inciter les pouvoirs publics à prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les femmes. Cette année, la marche qui précède habituellement le 25 novembre, journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes, n’a pas pu avoir lieu en raison des contraintes sanitaires.

Aussi la CFDT appelle les militants à relayer massivement la campagne de communication Respecté.e.s sous le hashtag #violencesfaitesauxfemmes lancée cette semaine sur les réseaux sociaux. « Il nous revient à chacun, individuellement, dans notre entourage familial, amical, syndical ou professionnel, d’être attentif et vigilant,» indique Béatrice Lestic, secrétaire nationale responsable de l’égalité femmes hommes. Des pleurs, des bruits de lutte, des cris, des comportements inhabituels dans le voisinage sont autant de signaux qui doivent alerter.

Les témoins et les victimes de violences disposent de plusieurs modalités de signalement. A commencer par le 3919, numéro d’appel anonyme et gratuit, et le 114, qui permet d’appeler à l’aide par SMS quand il est difficile de passer un appel vocal. Le service a traité jusqu’à 150 dossiers par jour pendant le premier confinement. Le 119 est de son côté spécialisé dans l’accueil téléphonique des enfants qui subissent des mauvais traitements.

Les femmes exposées aux violences ou qui redoutent de l’être peuvent également échanger via la plate-forme arrêtonslesviolences.gouv.fr.

Spécifique à la CFDT, le service Réponses à la carte (0969391939) permet également aux adhérentes de se confier et d’obtenir toutes les informations utiles. Les victimes de violences peuvent aussi trouver de l’aide dans les pharmacies, dans lesquelles un dispositif d’accueil a été déployé dès le premier confinement. Les personnes qui se sentent menacées n’ont pas besoin d’attestation dérogatoire pour sortir de chez elles et chercher du secours. En cas de danger il est recommandé d’appeler le 17.

mneltchaninoff@cfdt.fr

26 novembre 2020 |

Loi sur la sécurité globale : Le droit à l’information ne supporte aucune ambiguïté

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Publié le 19/11/2020
Par Frédéric Sève, secrétaire national de la CFDT

Dans une société où les tensions sont palpables, où la défiance envers les autorités est manifeste, la proposition de loi de Sécurité globale, et particulièrement son article 24, crée une nouvelle fracture. Fracture entre des forces de l’ordre, qui doivent être défendues dans l’exercice de leurs missions face aux menaces croissantes dont elles sont l’objet, et des journalistes qui doivent être protégés sans ambiguïté dans leur liberté d’informer.

Cet article de loi a été rédigé comme une réponse symbolique, sans aucune concertation avec les principaux acteurs impactés. Le gouvernement et les parlementaires se sont défaussés de leur rôle de bâtir les compromis possibles pour répondre à ces deux attentes. Mais cette dérobade politique ne fait qu’hystériser le débat. Il ne faut pas prendre le moindre risque avec la préservation des droits fondamentaux comme la liberté de la presse. Un risque souligné par la défenseure des droits début novembre.

La CFDT appelle le gouvernement et les parlementaires à retirer l’article 24, à revoir rapidement leur copie et à assumer leur responsabilité. 

19 novembre 2020 |

La CFDT aujourd’hui, un petit rappel…

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La CFDT est le premier syndicat français en nombre d’adhérents : 621 274, des femmes (50,2%), des hommes (49,8%), qui travaillent dans tous les secteurs professionnels, dans le public et dans toutes les régions de France.

La CFDT n’est ni de gauche ni de droite, elle est du côté des salariés.

La CFDT est un syndicat laïc qui respecte toutes les croyances religieuses ou philosophiques tant qu’elles ne conduisent pas à la haine, au racisme, à l’exclusion.

La CFDT sait que le monde change, qu’il faut en permanence mettre à jour les revendications pour faire face aux évolutions du marché du travail, à la précarité.

19 novembre 2020 |

Enfin une concertation sur les travailleurs de la “deuxième ligne”

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Publié le 09/11/2020
Par Anne-Sophie Balle

Les travailleurs de la « deuxième ligne » (dont les métiers ont permis d’assurer la continuité de l’activité économique et sociale pendant la crise sanitaire) sont au cœur de la concertation sur les formes particulières d’emploi lancée le 6 novembre par la ministre du Travail avec les partenaires sociaux.

« L’ambition des travaux n’est pas d’aller sur des primes one shot », prévient d’emblée la rue de Grenelle, qui souhaite « regarder ce qui structurellement et depuis longtemps pénalise certains emplois », citant « les minima salariaux, les conditions de travail, l’accès à la formation et les parcours de carrière ». Une approche globalement partagée, la CFDT précisant vouloir « travailler sur les conditions de valorisation pérennes, qui se mènent sur le moyen et le long terme ».

D’ici à la fin 2020, une mission – confiée par la ministre à l’économiste Christine Erhel et à Sophie Moreau-Follenfant (DRH chez RTE) – permettra d’identifier, avec les partenaires sociaux, les critères permettant de distinguer ces travailleurs de la deuxième ligne et d’en donner une définition objective ; et en déduire ainsi les métiers et professions concernés. Ensuite, la concertation devra « objectiver les conditions de travail » pour voir sur quels sujets il y a lieu de travailler à une reconnaissance. Une approche multidimensionnelle, prenant en compte les types de contrats de travail, la question des transitions professionnelles mais aussi le modèle économique de chaque secteur, est envisagée. « Les pratiques d’externalisation et les politiques d’appel d’offres favorisant les moins-disants devront être questionnés », insiste la secrétaire nationale Catherine Pinchaut.

La branche, le bon échelon ?

Enfin, des travaux seront lancés avec les branches au premier trimestre 2021. Un niveau pertinent et adapté, estime le ministère, quand certains s’interrogent ouvertement. « En théorie, la branche est l’échelon adéquat pour parler classifications, compétences ou encore conditions de travail. Mais le fait est que la plupart des branches concernées ne sont pas celles où il y a un fort dialogue social. Elles doivent donc négocier sur la base d’un cadre et d’un timing contraints », poursuit la CFDT.

Pour l’heure, le gouvernement n’envisage pas d’obligation de négocier, partant du principe que cela ne sera pas nécessaire. Mais en cas de blocage, la question d’une reprise en main par l’interprofessionnel pourrait rapidement se poser.

aballe@cfdt.fr

10 novembre 2020 |

Fermeture de la bourse du travail de Grenoble

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A la suite des mesures annoncées par le président de la République Emmanuel Macron ce mercredi soir répondant à une situation sanitaire qui s’est aggravée ces derniers jours, la bourse du travail de Grenoble et la tour CFDT seront fermées dès vendredi 30 octobre jusqu’à nouvel ordre.

29 octobre 2020 |

« Attentat terroriste à Nice : Restons unis face à l’horreur ».

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L’horreur de l’islamisme radical a une nouvelle fois frappé. La CFDT toute entière dénonce avec fermeté un acte qui met en danger notre démocratie. Elle exprime sa solidarité et son soutien aux victimes, à leurs proches et à la communauté catholique, clairement visée.

Nous devons tous, quelles que soient nos croyances et nos convictions, nous unir pour rejeter avec force ce poison qui mine notre société. Plus que jamais, dans un contexte sanitaire qui nous isole, la CFDT appelle à rester unis et à affirmer sans ambiguïté la défense des valeurs qui fondent notre république : la liberté, l’égalité, la fraternité

29 octobre 2020 |

COVID-19: La protection sanitaire est une nécessité, la protection sociale une exigence

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Les mesures annoncées par le président de la République Emmanuel Macron ce mercredi soir répondent à une situation sanitaire qui s’est aggravée ces derniers jours. Le nombre de cas confirmés de personnes malades du Covid augmente de façon exponentielle entraînant un risque fort de saturation des services de réanimation. La CFDT prend acte de ces décisions. La gravité de la situation nécessite la responsabilité de chacun et le respect des mesures annoncées. Tout doit être mis en œuvre pour freiner l’épidémie et permettre aux équipes soignantes d’accomplir leurs missions.

Les leçons du printemps doivent être retenues. Le dialogue social doit guider la mise en œuvre concrète des dernières mesures de protection sanitaire pour garantir leur efficacité et éviter toutes conséquences injustes pour les travailleurs du public et du privé.

La CFDT exige que les CSE et les instances de dialogue social dans les fonctions publiques soient réunies au plus vite pour que la poursuite du travail en présentiel ou en télétravail se fasse dans le respect des travailleurs.

Depuis huit mois, nous traversons une période totalement inédite. Les travailleurs n’en sont nullement responsables. Ils ne doivent pas en être les premières victimes. Les dispositifs destinés à protéger les emplois et les revenus et à sauver les compétences d’une crise économique dont l’échéance est incertaine, doivent être tous reconduits sans exception. Le télétravail doit être généralisé partout où c’est possible. Il est de la responsabilité de tous de créer les conditions optimales de sa mise en œuvre.

La solidarité envers les plus fragiles, souvent les plus exposés, doit également commander l’action du gouvernement et des collectivités territoriales.

Les travailleurs de seconde ligne indispensables à la vie quotidienne de l’ensemble de la population, ne peuvent plus vivre de promesses. La reconnaissance de leurs fonctions et la revalorisation de leurs métiers sont urgentes. La mission évoquée lundi lors de la conférence sociale organisée à Matignon doit aboutir au plus vite sur la base des propositions que la CFDT a formulées depuis le début de la crise.


Les personnes les plus précaires, celles qui ont basculé ou sont sur le point de basculer dans la pauvreté, doivent être davantage aidées et accompagnées. Le versement de primes ponctuelles, aussi important soit-il, n’est pas suffisant. La CFDT réitère sa demande d’augmentation des minima sociaux et d’ouverture du RSA aux moins de 25 ans.

La CFDT demande que l’écoute et la concertation soient redoublées à tous les niveaux – national, territorial, dans les branches —. Discuter, échanger, se confronter n’a jamais freiné l’action. Dans la société fracturée que nous connaissons, où l’unité est plus que jamais menacée, il s’agit d’un enjeu démocratique. Cette responsabilité incombe à tous les acteurs, politiques, économiques et sociaux.

La CFDT appelle au respect des mesures pour stopper la dégradation sanitaire. Elle s’engagera résolument, dans le même temps, pour que leurs conséquences économiques et sociales soient combattues dans un esprit de justice et avec détermination.

29 octobre 2020 |

Un bilan d’étape alors que la crise sanitaire s’aggrave

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Publié le 27/10/2020
Par Jérôme Citron

La deuxième conférence du dialogue social s’est tenue lundi 26 octobre à Matignon.
Un nouveau dispositif de « transition professionnelle collective » est lancé.
La réforme de l’assurance chômage est repoussée de trois mois.

C’est dans un climat lourd que la deuxième conférence du dialogue social s’est déroulée lundi 26 octobre au matin à Matignon. La dégradation de la situation sanitaire fait en effet peser de grandes incertitudes quant à l’avenir. Le Premier ministre a d’ailleurs commencé cette réunion réunissant l’ensemble des organisations syndicales et patronales par dresser un bilan de la situation, avant de rentrer dans le vif du sujet. Trois mois après la première conférence de dialogue social du 17 juillet, l’objectif de cette rencontre était de faire un premier bilan des mesures décidées par le gouvernement cet été et examiner les points positifs, les points de vigilance et les améliorations possibles.

Les mesures pour les jeunes

Le premier constat largement partagé par les partenaires sociaux est que les mesure en faveur des jeunes semblent porter leurs fruits. Les indicateurs sont en effet encourageants. Le nombre d’embauches est en hausse par rapport à 2019 à la même époque pour les moins de 26 ans et reste stable chez les moins de 30 ans. Le marché du travail est incontestablement plus dynamique pour cette catégorie de salariés par rapport au reste de la population.

Les chiffres de l’apprentissage sont également très positifs. Alors que la crise laissait craindre un effondrement des entrées en formation, il n’en est rien. 310 000 contrats ont été signés, soit un rythme similaire à 2019 qui était une année record. Des secteurs professionnels comme l’agriculture, l’agro-alimentaire ou le bâtiment sont particulièrement dynamiques et pallient d’autres secteurs touchés par la crise.

Seul bémol dans ce satisfecit général, l’accompagnement des jeunes décrocheurs. Les entrées dans le dispositif « garantie jeune » accusent un retard par rapport aux objectifs fixés. Une des raisons avancées serait que les règles sanitaires rendent plus difficile l’organisation des sessions en nécessitant notamment de diminuer la taille des groupes.

L’activité partielle de longue durée

Le deuxième constat jugé positif est la montée en puissance des accords sur l’activité partielle de longue durée (APLD). Selon le gouvernement, 3600 entreprises (200 000 salariés concernés) et 5 branches professionnelles ont négocié cette mesure nouvelle. Et 20 autres branches seraient en cours de négociation. Contre toute attente, trois quarts des accords signés concernent des entreprises de moins de 50 salariés. La CFDT qui reconnait que cette dynamique est un bon signe pour le dialogue social, regrette toutefois que le volet formation des accords soit en deçà des attentes. « Alors que l’Etat peut prendre en charge une grande partie des frais pédagogique, les formations proposées aux salariés en activité partielle ne sont pas à la hauteur, insiste le secrétaire national de la CFDT Yvan Ricordeau. C’est un axe d’amélioration certain. Les entreprises doivent proposer des formations qui permettent une réelle montée en compétence afin de préparer l’avenir. »

La transition professionnelle collective

Outre le premier bilan des mesures, cette deuxième conférence du dialogue social a également été l’occasion de lancer un nouveau dispositif pour organiser les transitions professionnelles collectives. Une idée portée par la CFDT et plus généralement par l’ensemble des partenaires sociaux depuis plusieurs semaines et qui a obtenu un arbitrage favorable de la part de l’Etat lors de cette rencontre. Concrètement, le gouvernement a débloqué 500 millions d’euros via le FNE (Fonds national de l’emploi) pour prendre en charge en totalité (pour les entreprises de moins de 300 salariés) ou pour partie (les entreprises de plus de 300 salariés) les salaires et les frais pédagogiques des salariés qui entreraient dans un dispositif de reconversion collectif. L’idée est d’accompagner via des plateformes territoriales (gérées par les partenaires sociaux) les entreprises dont une partie des métiers seraient vouées à disparaitre. Les salariés (qui conserveraient leur contrat de travail) seraient alors formés à un nouveau métier jugé attractif dans leur bassin d’emploi (d’où la gestion territorialisée) afin d’évoluer au sein ou en dehors de leur entreprise. « Ce dispositif collectif doit venir en complément du CPF de transition professionnelle qui est un droit individuel à la reconversion », résume Yvan Ricordeau. Les derniers ajustements seront décidés ces prochaines semaines pour un lancement du dispositif en début d’année 2021. Pour la CFDT, c’est un vrai motif de satisfaction d’avoir été entendu sur ce point essentiel si l’on veut obtenir des résultats en matière de reconversion professionnelle à grande échelle. 

L’assurance chômage

Le dernier point marquant de cette conférence de dialogue social aura été l’annonce par le Premier ministre d’un nouveau report de trois mois de la mise en œuvre de la réforme de l’assurance chômage, soit au 1er avril 2021. Officiellement, il s’agit de donner du temps aux partenaires sociaux pour se mettre d’accord sur de nouveaux ajustements. Dans les faits, il semble bien que le gouvernement se soit rangé à l’avis général qu’il n’est pas souhaitable aujourd’hui de durcir les conditions d’accès à l’assurance chômage, ni de diminuer le montant des allocations. « Cette réforme, petit à petit, on est en train de faire la démonstration qu’elle n’est pas du tout adaptée à la période » a résumé Laurent Berger à sa sortie de Matignon. « Ce point d’étape a été utile, même s’il faut rester prudent sur les premières analyses au vu de la situation sanitaire et économique qui reste extrêmement fragile », conclut Yvan Ricordeau.

jcitron@cfdt.fr

28 octobre 2020 |

Emploi des Jeunes – Génération Covid

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Publié le 22/10/2020
Par Anne-Sophie Balle ; Marie-Nadine Eltchaninoff ; Emmanuelle Pirat

Une nouvelle génération arrive  sur un marché du travail bouleversé.  La soutenir et l’accompagner sera une priorité.

 

Plan de sauvetage de la génération Covid

En temps de crise, les jeunes sont les premiers touchés. Le plan de relance a confirmé la série de mesures annoncées fin juillet pour booster l’emploi des jeunes. Permettront-elles d’amortir le choc ?

Une fin de cursus en pointillé, des stages en télétravail, des jobs annulés… Après un été en demi-teinte, plus de 700 000 jeunes font leur entrée sur le marché du travail dans un contexte de crise d’une ampleur inégalée. L’Insee table sur 11 % de baisse du PIB, du jamais vu. [LIRE LA SUITE]

 

 

“Ce plan a ses limites”

Stéphane Carcillo, chef de la division emploi et revenus a l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques).

Quelle appréciation portez-vous sur le plan gouvernemental « un jeune, une solution » présenté cet été ?

Il représente indéniablement un ensemble de mesures très complet et d’une ampleur sans précédent. On sait que la jeunesse est très hétérogène, avec des difficultés d’insertion très variables et, de ce point de vue, il propose des solutions à ces situations différenciées. Pour autant, même si les moyens sont là, importants, il convient d’en souligner plusieurs limites. [LIRE LA SUITE]

 

L’insertion périlleuse dans la filière pro

Le moment charnière entre la fin des études et l’entrée en emploi est toujours délicat. Il l’est d’autant plus pour les élèves de lycée professionnel, nombreux à avoir décroché en fin d’année scolaire.

Les jeunes de la filière professionnelle sont censés pouvoir entrer dans la vie active dès leur CAP ou leur bac pro en poche. Mais que leur réserve cette rentrée hors norme ? La crise sanitaire a provoqué le décrochage de 20 % des élèves de lycée pro, contre 4 % toutes filières confondues, selon le ministère de l’Éducation nationale. [LIRE LA SUITE]

 

Témoignages

“Il faut s’adapter sans se renier”
Pour Louis, la crise sanitaire a stoppé brutalement une insertion professionnelle qui semblait aller de soi. [LIRE LA SUITE]

Sauvé in extremis !
Yahya Rezai, 25 ans, réfugié afghan, a réussi à décrocher un stage quand le confinement est imposé… [LIRE LA SUITE] 

 

 

Ne pas renoncer à ses rêves
Quand l’annonce du confinement est tombée, Clément et Helen, tous deux 25 ans et fraîchement diplômés de Centrale Marseille (école d’ingénieurs), travaillaient d’arrache-pied à leur projet de création d’entreprise : l’ouverture d’une enseigne  de restauration rapide proposant des empanadas (spécialité  qu’ils découvrent à l’occasion d’un semestre académique passé  au Chili pendant leurs études). [LIRE LA SUITE]

 

 

Retour aux études
À 23 ans, Maëlle pensait avoir « tout fait comme il fallait ». Après son bac, quatre ans d’études sans prendre une seule année de retard et plusieurs mois de recherche, elle était parvenue à signer une promesse de CDI en février dans une boîte de communication digitale. Puis la crise sanitaire est arrivée. « Pendant plus d’un mois, je n’ai eu aucune nouvelle de mes employeurs […]. [LIRE LA SUITE]

 

Service civique, un sas pour mieux rebondir

Face à l’incertitude, de nombreux jeunes choisissent de se tourner vers le service civique, le temps d’y voir un peu plus clair dans leur parcours scolaire ou leur insertion professionnelle. Une parenthèse dont ils attendent beaucoup, à l’image de Sarah et Candice, qui viennent de commencer leur nouvelle mission.

À tout juste 18 ans, un bac STMG (sciences et technologies du management et de la gestion) validé en pleine crise de Covid, Sarah Charrier vient de commencer une mission de six mois en service civique auprès de l’association La Cravate solidaire. [LIRE LA SUITE]

 

28 octobre 2020 |

Rassemblements en hommage à Samuel Paty, pour la liberté et contre la terreur

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Vendredi 16 octobre à Conflans-Sainte-Honorine, Samuel Paty a été assassiné devant le collège où il enseignait l’histoire et la géographie.

Le communiqué du Sgen-CFDT Versailles publié le 16 octobre 2020:

Nous avons appris avec effroi l’horrible assassinat d’un enseignant du collège du Bois d’Aulne de Conflans Sainte Honorine (Yvelines).
Face à cette folie criminelle, c’est la piste terroriste qui est privilégiée.
Nous apportons notre soutien plein et entier aux proches de notre collègue et à l’ensemble de la communauté éducative de l’établissement et de la commune.
C’est toute notre profession qui est endeuillée et sous le choc, mais combative.
Plus que jamais, l’école est et doit rester un lieu de construction de l’esprit critique et d’apprentissage des libertés, contre toutes les barbaries.

 

Appel du SGEN – CFDT Acadèmie de Grenoble:

Nous sommes, probablement comme chacune et chacun d’entre vous, saisis par l’effroi de l’horrible assassinat de notre collègue, Samuel Paty, victime d’un attentat perpétré au nom d’une conception dévoyée de l’Islam. Il était depuis plusieurs jours la cible d’une vindicte publique.
Pourquoi cette vindicte ? Parce qu’il avait montré des caricatures de Mahomet dans l’une de ses classes où il étudiait avec ses élèves la liberté d’expression. Comme tout enseignant, il cherchait ainsi à préparer des jeunes à l’exercice de l’esprit critique, condition essentielle à une pleine citoyenneté.

Plus que jamais, l’école est, et doit rester un lieu de construction de l’esprit critique et d’apprentissage des libertés, contre toutes les barbaries.

Face à cette horreur, nous appelons celles et ceux qui le souhaitent à se rassembler :

Grenoble, place de Verdun, dimanche à 15h00

Valence, devant la fontaine monumentale, dimanche à 15h00

Le Sgen-CFDT Académie de Grenoble apporte son soutien plein et entier aux proches de notre collègue et à la communauté éducative de l’établissement et de la commune.

 

Appel de SOS Racisme, la FSU, le Sgen-CFDT, l’Unsa-Education, le SNALC, la FCPE, « La FIDL – le syndicat lycéen », la FAGE, l’UEJF et « Dessinez Créez Liberté »:

21 octobre 2020 |

Les cinq syndicats représentatifs écrivent au Premier ministre

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Publié le 15/10/2020

Une fois n’est pas coutume : à quelques jours de la seconde conférence sociale à Matignon, les cinq organisations syndicales représentatives ont voulu adresser à l’exécutif un signal fort.

« Dans une telle période d’incertitude et d’inquiétude tant pour la santé que pour l’emploi, il nous paraît essentiel que le dialogue social se traduise par une écoute et une réponse effective de la part des pouvoirs publics et le respect de l’autonomie de la négociation collective », écrivent Laurent Berger (CFDT), Philippe Martinez (CGT), Yves Veyrier (FO), Cyril Chabanier (CFTC) et François Hommeril (CFE-CGC). En paraphant un courrier commun portant leurs exigences partgées, ils espèrent peser sur les décisions à venir. À commencer par le rôle des IRP, fortement mobilisées depuis le début de la crise sanitaire « malgré des conditions d’exercice dégradées [par] l’affaiblissement des moyens de représentation collective des salariés dû aux effets des ordonnances de 2017 ». En ce sens, ils demandent une « réunion rapide sur l’évaluation des ordonnances travail afin de rétablir les droits de représentation collective des salariés à la hauteur des enjeux actuels » – demande déjà formulée par la CFDT lors de la présentation du bilan annuel de la négociation collective quelques jours plus tôt.

Des contreparties aux aides

Vient ensuite l’exigence d’« engagements en contrepartie et contrôlés quant à leur mise en œuvre effective à court, moyen et long terme, et ce, alors que des dispositifs d’aides publiques massives sont mis en œuvre pour soutenir l’activité ». L’expérience du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) mis en place en 2013 témoigne d’ailleurs d’une telle exigence, tant au regard du bilan macroéconomique (de 100 000 à 160 000 emplois entre 2013 et 2016 selon France Stratégie) que dans le domaine social, la « révolution culturelle du patronat » n’ayant pas eu lieu. Enfin, les signataires demandent une « réunion d’urgence consacrée à la reconnaissance effective du rôle des salariés de la deuxième ligne », tant en matière de salaire et de conditions de travail que de déroulement de carrière. Le sujet s’était invité à la première conférence sociale, en juillet. Mais l’état des lieux prévu en octobre en vue de l’ouverture de négociations dans les branches professionnelles n’a pour l’instant pas commencé. Les organisations syndicales ne lâcheront pas le morceau !

aballe@cfdt.fr

16 octobre 2020 |

Sécurité sociale : Un projet de loi qui révèle l’ampleur de la crise

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Publié le 07/10/2020
Par Jérôme Citron

• Le gouvernement a présenté fin septembre son projet de loi de finances de la Sécurité sociale (PLFSS).
• Il prévoit un déficit de 23,9  milliards en 2021. Le déficit estimé pour l’année 2020 est quant à lui de 46,1 milliards.   
• Ces niveaux encore jamais atteints vont nécessiter une profonde transformation du système dans les années à venir.

Présenter un projet de loi de finances de la Sécurité sociale (PLFSS) dans la période s’apparente à un exercice de haute voltige. Alors que la reprise de l’épidémie est dans toutes les têtes avec des conséquences inconnues sur le plan sanitaire et économique, le gouvernement est quand même obligé d’en passer par là : à la fois pour rectifier les prévisions pour l’année 2020 et pour établir un budget pour l’année 2021. Les montants annoncés pourront être réévalués à la hausse ou à la baisse dans les prochains mois, mais ils révèlent déjà l’ampleur de la crise.

Un déficit de 46 milliards

Alors que les prévisions pour 2020 annonçaient une Sécurité sociale en déficit de 5 milliards, la crise de la Covid a provoqué une baisse des recettes de 29 milliards et une hausse des dépenses de 12 milliards. Le déficit devrait donc tourner autour de 46 milliards à la fin de l’année : du jamais-vu. Et pour les trois prochaines années, celui-ci devrait encore être supérieur à 20 milliards. Pour mettre toutes les chances de son côté pour relancer l’économie, le gouvernement a fait le choix de ne pas prévoir de nouvelles ressources, privilégiant ainsi l’endettement pour financer le système. Pour ce faire, la durée de vie de la Cades (Caisse d’amortissement de la dette sociale) a été prolongée jusqu’en 2033 alors qu’elle devait initialement cesser toute activité en 2024, où l’ensemble des déficits de la Sécu aurait dû être amorti. « Pour la CFDT, le coût de la crise pour notre système de sécurité sociale aurait dû être pris en charge par le budget de l’État, explique Philippe Le Clézio du service Protection sociale confédéral. Le gouvernement s’y est malheureusement refusé. En décidant de prolonger la durée de vie de la Cades de neuf ans, il prive le système de potentielles nouvelles ressources pendant de très longues années, ce qui n’est pas sans poser de questions pour l’avenir. »

Le Ségur de la santé

Le système de protection sociale devra en effet être profondément remanié pour faire face aux nouveaux enjeux. Après des années de restrictions, l’heure est à l’investissement. Les premières mesures programmées dès 2021 ont d’ailleurs recueilli l’aval de la CFDT. Il s’agit tout d’abord des décisions issues de l’accord du Ségur de la santé signé le 13 juillet dernier. En mars 2021, l’ensemble des personnels des établissements de santé et des Ehpad verront leur salaire net augmenter de 93 euros par mois après avoir bénéficié d’une première augmentation de 90 euros nets par mois en septembre (80 euros pour les salariés du privé lucratif). Une revalorisation salariale amplement méritée et attendue depuis des années, même si elle oublie encore de trop nombreux travailleurs du médico-social. À cela s’ajoute un plan massif d’investissements pour l’hôpital et les établissements médico-sociaux qui commencera à se mettre en place dès 2021.

La cinquième branche et le congé paternité

Ce PLFSS pour 2021 est également marqué par la création d’une cinquième branche de la Sécurité sociale chargée de l’autonomie. Une décision là aussi saluée par la CFDT – qui revendiquait depuis des années la couverture de ce nouveau risque, même si les montants alloués à cette branche sont encore loin des besoins. Cette première étape devra se concrétiser dans le « Laroque de l’autonomie » qui va débuter dans les prochaines semaines.

L’allongement du congé paternité est également une mesure plébiscitée par l’ensemble des organisations syndicales. À compter du 1er juillet 2021, la Sécurité sociale indemnisera jusqu’à 25 jours le conjoint au lieu de onze jours jusqu’à présent (32 jours pour les naissances multiples) auxquels il faut ajouter les trois jours financés obligatoirement par l’employeur. Et pour encourager la prise de ces congés, les sept premiers jours immédiatement après la naissance de l’enfant seront obligatoires. Le coût de cette mesure est évalué à 520 millions en année pleine.

Un avis favorable

Si la CFDT désapprouve l’utilisation de la Cades pour financer les dépenses exceptionnelles dues à la crise sanitaire, elle reconnaît toutefois que ce PLFSS acte des dispositions politiques et financières majeures (Ségur, cinquième branche, congé paternité). Elle s’exprimera donc favorablement sur ce texte dans les différentes caisses de Sécurité sociale. « Ce projet de budget est un texte de crise, souligne la secrétaire nationale Jocelyne Cabanal. Il est nécessaire, mais il faudra aller plus loin dans les prochains mois pour se projeter dans le long terme. Nous devons créer de nouveaux outils afin de piloter le système de manière moins comptable, notamment à l’hôpital. Il faut que nous parvenions à passer d’une politique de santé, basée sur le respect de budgets prédéfinis, à une politique de santé qui se fixe des objectifs et met des moyens financiers en face pour les atteindre. »

De son côté, le gouvernement reconnaît d’ailleurs que le système devra évoluer, ne serait-ce que parce que les déficits annoncés pour les trois prochaines années (plus de 20 milliards par an) nécessitent de réfléchir à de nouvelles ressources. Un chantier va donc s’ouvrir. La CFDT compte bien peser afin que le financement de la Sécurité sociale reste fortement mutualisé en respectant l’adage « chacun cotise selon ses moyens et reçoivent selon ses besoins ». D’ici là, l’examen du texte à l’Assemblée nationale doit débuter le 20 octobre pour une adoption définitive avant la fin de l’année.

jcitron@cfdt.fr

photo : Réa

14 octobre 2020 |

75 ans de solidarité : la contribution incomparable de la sécurité sociale aux fondements de notre société

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Publié le 07/10/2020
Par Jocelyne CABANAL, secrétaire nationale

Depuis sa création, la Sécurité Sociale a fait la preuve de la capacité que nous avons collectivement à affronter les risques les plus grands, dès lors que nous pensons, mutualisation, solidarité.

Aujourd’hui, encore, il faut souligner l’engagement extraordinaire des différentes branches de la sécurité sociale au cours de la crise que nous avons traversée. Sans protection sociale, sans revenus de remplacement, sans services pour accueillir les enfants, sans maintien des pensions, plus rien ne tourne dans notre vie, dans notre société, dans notre économie. Saluons donc, en cet anniversaire, le haut niveau de protection sociale que nous construisons ensemble, et que nous nous devons de financer à la hauteur des enjeux.

C’est l’occasion de rappeler notre attachement au principe fondamental d’une séparation  du budget de l’État et de la sécurité sociale et la nécessité de consentir aux contributions qui la financent selon des principes transparents : un financement de type CSG pour les risques universels comme la santé, la perte d’autonomie ; des cotisations pour les risques contributifs, comme le chômage ou la vieillesse … Soyons fiers de bâtir  et faire évoluer ensemble cette ambition collective d’un haut niveau de protection sociale.

De grands défis sont devant nous : une meilleure protection des travailleurs occupant de nouvelles formes d’emploi, et notamment les indépendants, la lutte contre la précarité et pauvreté, l’universalisation ou au contraire la personnalisation de certains droits, une meilleure prise en charge de la prévention ou de l’accompagnement… : encore une fois, réinventons  la sécurité sociale en fonction de nos besoins, pour faire face à l’allongement du vieillissement, au renforcement des risques sanitaires et environnementaux, et ajustons-nous aux transformations de notre société.

75 ans, pour la CFDT, ce n’est pas se figer dans le passé, c’est saluer le début de cette grande histoire dans laquelle la CFDT s’est toujours engagée, et à laquelle la CFDT compte bien contribuer. 

8 octobre 2020 |

#RéponsesàEmporter : Un grand rendez-vous avec les travailleurs

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Publié le 02/09/2020
Par Emmanuelle Pirat
 

• Du 22 au 24 septembre, la CFDT organise son opération de rentrée à travers des centaines de points contact sur tout le territoire.
• Objectifs : rapprocher le syndicalisme des travailleurs et donner envie de rejoindre la CFDT.
• Une adhésion découverte de trois mois sera proposée aux travailleurs pour découvrir librement les services de la CFDT.

En Isère, Bourse du travail de Grenoble, 32 avenue de l’Europe de 9h à 18h

Le moteur du camping-car de l’Union départementale des Bouches-du-Rhône (UD 13) a à peine eu le temps de refroidir, revenu de son action saisonniers du mois d’août, qu’il est prêt à repartir. Cette fois pour trois journées d’itinérance dans le cadre de la grande mobilisation de rentrée des 22, 23 et 24 septembre sur tout le territoire. « Après un lancement à Avignon le 18, nous allons traverser tous les départements de la région, entre Nice, le 22, et les Alpes-de-Haute-Provence, le 24. Nous avons ciblé des zones d’activité, des zones commerciales où nous allons nous arrêter », résume Cyril Jouan, responsable de l’UD 13, qui détaille fièrement l’aménagement du camping-car en bureau itinérant. « À l’occasion d’une rencontre avec un salarié, si nous avons besoin de créer un dossier juridique, tout est là : imprimante, wifi, etc. » En complément de cette opération itinérante, la région mobilisera ses unions départementales et locales afin d’organiser des accueils plus classiques, à l’instar des permanences au sein des locaux CFDT. En Paca comme partout sur le territoire, les équipes se préparent donc activement en vue des trois journées qui doivent donner une forte visibilité à la CFDT, en des centaines de points contact. L’objectif initial des 500 points contact est d’ailleurs en passe d’être atteint.

La CFDT innovante et solidaire

« Pendant le confinement, les structures CFDT ont su s’adapter, innover pour rester en proximité et solidaires de tous les travailleurs. C’est cette dynamique que nous voulons poursuivre au début d’une rentrée à l’actualité économique et sociale compliquée », explique Béatrice Lestic, secrétaire nationale, qui conduit l’opération avec Marylise Léon, secrétaire générale adjointe. « Nous souhaitons mettre en lumière, de manière encore plus concentrée pendant ces trois jours, la capacité de la CFDT à accueillir les travailleurs, à écouter leurs inquiétudes et à répondre à leurs questions, à un moment où ils en ont plus que jamais besoin », précise Marylise. D’où le nom de l’opération, #RéponsesàEmporter. « Effectivement, les salariés ont davantage besoin de réponses concrètes à leurs inquiétudes, liées à l’avenir de leur emploi, leurs conditions de travail, etc., et pas qu’on leur demande de descendre faire les clowns dans la rue », abonde Cyril Jouan.

Les profils et formats des points contact s’annoncent très divers. Certaines régions ont fait le choix d’inciter les travailleurs à venir dans leurs locaux (permanences d’UD, d’UL, de syndicat…), de manière qu’ils les identifient et puissent y revenir si besoin. D’autres encouragent les permanences itinérantes pour aller à la rencontre des salariés mais aussi des publics généralement éloignés du syndicalisme – jeunes, étudiants, demandeurs d’emploi, travailleurs indépendants, salariés de TPE, etc. Sous de multiples formes : stands, barnums, boutiques éphémères, pique-niques, afterworks, caravanes, camions… Ainsi, le département de Loire-Atlantique a décidé de créer un point contact aux Machines de l’île, à Nantes (espace très touristique et très prisé des Nantais) mais aussi de donner un rendez-vous « café juridique » dans un bar de la ville, où se tiennent déjà régulièrement ces soirées, un jeudi par mois. À Angers, une animation de rue est prévue autour du Pacte du pouvoir de vivre, dans l’idée d’« engager le dialogue avec les passants », indique Nicolas Bellanger, chargé du dossier du développement à l’Union régionale des Pays de la Loire. Ces actions seront l’occasion de mettre en lumière des services spécifiques : présentation de la plateforme Union destinée aux travailleurs indépendants, offre de services aux salariés des TPE, des demandeurs d’emploi ; ou encore valorisation des ressources de l’ARC dans le Grand Est, par exemple.

“Adhésion découverte”

Ces journées auront aussi une visée développement, en montrant aux travailleurs l’intérêt et l’importance d’adhérer. « Car nous ne sommes pas un service public, nous sommes une organisation syndicale. Nous appelons donc les gens à nous rejoindre », rappelle Béatrice. Pour surmonter les traditionnels freins et réticences à l’adhésion, il sera proposé une « adhésion découverte » visant à faire découvrir librement les services de la CFDT jusqu’en décembre 2020, date du premier prélèvement de cotisation (sauf si l’adhésion a été résiliée avant). Bien entendu, ces journées se dérouleront dans le strict respect des normes de sécurité sanitaire, « avec masques et gants jetables lorsque seront distribués les fiches ou les tracts », confirme David Morel, secrétaire général de l’UD 35, rassuré d’avoir constaté cet été, lors de l’action saisonniers, qu’« il n’y a pas eu de réflexion désobligeante sur la tenue de notre action alors que le virus est toujours actif ». Certes, « ce sera peut-être un peu moins festif avec les maques et les gestes barrières, note Cyril Jouan. Mais c’est une mobilisation nécessaire ! ». Les militants qui vont se retrouver, retrouver le plaisir de vivre leur engagement, après les mois si particuliers que nous avons vécus, ne vont pas de dire le contraire !

3 septembre 2020 |

Beyrouth : La CFDT appelle à la solidarité internationale

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Publié le 05/08/2020
Par Yvan Ricordeau, secrétaire national de la CFDT

Hier en fin d’après-midi deux explosions d’une rare violence ont secoué la capitale Libanaise

Cette catastrophe a déjà fait une centaine de mort et plus de 4000 blessés, le bilan risque hélas de s’alourdir fortement. La CFDT exprime toute sa solidarité avec les libanais et les libanaises touchés par ce terrible désastre. Ses pensées vont aux familles et proches des victimes.

Ces explosions touchent un pays déjà atteint par une crise économique sans précédent. Il est absolument nécessaire que la solidarité pour le Liban s’exerce à plein.

La CFDT appelle à ce que la mobilisation internationale, y compris celle de la France et de l’Europe, soit à la hauteur de la catastrophe qui frappe aujourd’hui ce pays.

5 août 2020 |

Egalité professionnelle : un accord mondial novateur chez Orange

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Publié le 03/08/2020
Par Marie-Nadine Eltchaninoff

Pour la première fois, un accord mondial relatif à l’égalité professionnelle contient une série d’engagements qui s’appliquent également aux sous-traitants. À la clé, de nouveaux droits et une présence syndicale renforcée.

Égalité salariale et de carrière, mixité, lutte contre les violences sexistes et sexuelles, conciliation des temps, sans oublier – c’est une première dans un accord mondial ! – la prise en compte des violences conjugales : l’accord égalité professionnelle signé en juillet dernier chez Orange par trois organisations (CFDT, CGT et FO) ne fait l’impasse sur aucun des leviers susceptibles d’amorcer un réel changement. Il contient une série d’engagements applicables dans tous les pays où l’entreprise est implantée : en France, Espagne, Belgique, Europe centrale et orientale (Pologne, Roumanie, Slovaquie) et dans de nombreux pays africains (Côte d’Ivoire, Mali, Maroc, Sénégal) ou du Moyen-Orient (Égypte, Jordanie), régions du monde où le groupe a connu un fort développement ces dernières années.

Cet accord s’inscrit dans la continuité d’un dialogue social international dont les premiers jalons furent la signature d’un accord sur les droits fondamentaux en 2006 puis celle d’un accord sur la santé et la sécurité en 2014. « Nous étions en avance en abordant ce sujet de la parité ; depuis, la démarche s’est généralisée dans d’autres multinationales, note Isabel Lejeune-To, déléguée syndicale d’Orange et secrétaire adjointe du comité de groupe monde. Il me semble que les grands groupes commencent à réfléchir à ces inégalités que les gens ne supportent plus. Ils veulent être exemplaires car ils sont confrontés à un enjeu d’attractivité, notamment auprès des cadres et des jeunes à haut potentiel, dont les aspirations ont évolué. Le contexte était favorable au lancement de la négociation. »

Des organisations syndicales regroupées et coordonnées

La discussion n’en a pas moins été serrée. Sur le périmètre des sujets à couvrir, d’abord. « L’idée de la direction était de traiter l’égalité professionnelle au sens strict, explique Nadia Zak Calvet, déléguée syndicale centrale adjointe. Nous avons réussi à élargir le cadre et à intégrer les sujets de la conciliation vie privée et vie professionnelle, du droit à la déconnexion et de la prévention et du traitement des violences, y compris des violences conjugales. » Exigence sur la méthode, ensuite. La construction du texte comme sa mise en œuvre reposent sur « une démarche participative de tous les acteurs », précise l’accord. La discussion a en effet embarqué toutes les organisations syndicales (OS) présentes dans les entités concernées et affiliées à la fédération syndicale internationale UNI Global Union. Ces OS se sont regroupées, formant l’Alliance syndicale mondiale UNI-Orange. Aux toutes premières réunions de visu – nécessaires pour faire connaissance et analyser l’état des lieux chiffré pays par pays, que la direction a mis à la disposition des négociateurs – ont succédé les conférences téléphoniques et les consultations auprès des salariés.

Une transparence nécessaire
L’état des lieux des écarts de rémunération établi dans chaque entité sera suivi d’un plan d’action, doté d’« un budget dédié de correction des écarts salariaux constatés ». Les congés maternité ou parentaux ne devront pas avoir d’impact sur les évolutions de salaire, fixe ou variable. Les comités locaux ad hoc contrôleront les progrès accomplis chaque année.

La mixité des métiers
Accueil des jeunes filles dans l’entreprise par une femme ingénieure ou technicienne, actions d’initiation au codage pour les plus jeunes en milieu scolaire, en veillant à l’équilibre entre les filles et les garçons, partenariat avec les établissements en vue d’ouvrir davantage l’accès des jeunes filles aux métiers du numérique… Ces initiatives ponctuelles recensées dans l’accord devront être plus largement développées.

Une communication à tous les niveaux
Le groupe s’engage à mettre à la disposition des entités des outils de sensibilisation à l’égalité. Un « visa égalité professionnelle » digital, qui traite des enjeux, des stéréotypes et du sexisme ainsi qu’un module sur le harcèlement sont déjà accessibles en e-learning. Plus de 6 000 salariés dans le groupe ont été formés à la prévention des violences sexistes et sexuelles.

Pendant les six mois de la phase préparatoire, les syndicalistes des différentes régions se sont exprimés, reflétant la diversité des besoins selon les situations locales. Chacun peut ainsi se reconnaître dans l’accord final. Le volet conciliation des temps, par exemple, crée un droit à la déconnexion qui répondait à une attente des syndicats africains. « Chez nous, les salariés n’ont plus de vie privée ! Avec la généralisation du smartphone, les managers les sollicitent par mail ou SMS à tout moment, et comme les salariés sont moins protégés qu’en Europe, les patrons n’hésitent pas à brandir la menace de la suppression d’emploi », indique William Ange Coker, président de l’Alliance et membre du syndicat Synapostel de Côte d’Ivoire. La possibilité d’aménager ses horaires fait aussi partie des avancées qui changent la vie au quotidien. « Au départ, le sujet de l’égalité professionnelle n’est pas perçu par tous comme une priorité, précise William Ange, mais le fait de prendre en considération les demandes des uns et des autres nous a permis de créer du consensus autour de cet enjeu. »

Selon le contexte culturel et l’environnement législatif, certaines entités sont plus avancées que d’autres sur la question des droits des femmes. Mais la philosophie de l’accord n’est pas d’imposer un modèle unique, de façon verticale. « Cela aurait été contre-productif, juge Isabel. Nous avons préféré être pragmatiques. L’accord fixe des objectifs et les filiales décident ensuite de la façon dont elles vont les atteindre. » Le rattrapage des écarts salariaux, qui doit être achevé d’ici à 2025, en est un bon exemple. « Pour mesurer ces écarts et vérifier chaque année les progrès accomplis, le groupe dispose d’un référentiel statistique, outil similaire à l’index égalité professionnelle* que nous connaissons en France. Il n’est pas encore utilisé partout mais l’accord va obliger les filiales à se pencher sur la question des salaires, et cet outil leur facilitera la tâche. » Cette implication au niveau local des responsables RH et des représentants des salariés constitue une garantie. « Chaque entité doit réaliser un diagnostic partagé et définir un plan d’action, résume Nadia. Nous avons construit avec ce texte un véritable levier du dialogue social, et même de développement syndical. »

Un accord qui fait progresser la syndicalisation

William Ange le vérifie chaque jour sur le terrain. « Nous nous servons de l’accord pour faire de la syndicalisation, indique-t-il. Nous avons pu imposer la présence d’organisations syndicales dans des filiales d’Orange au Mali, au Maroc ou en Tunisie. Nous avons même réussi à nous implanter chez des sous-traitants d’Orange appartenant au groupe Huawei, connu pour être réfractaire à toute tentative de syndicalisation de ses salariés. »

Des comités locaux paritaires dédiés à l’égalité professionnelle doivent se réunir une fois par an afin de faire le point sur la concrétisation des objectifs. La méthode a déjà fait ses preuves au moment de l’application de l’accord santé et sécurité, permettant de réels progrès dans les implantations en Afrique notamment. « Le reporting se fait en présence des organisations syndicales, qui sont à même de confirmer ou d’infirmer les informations apportées par la direction des ressources humaines », constate William Ange.

Un taux de féminisation en CDI qui s’accroît chez Orange

L’accord crée un cadre de négociation tout aussi intéressant pour l’entreprise en France. Les marges de progression existent, même dans un grand groupe comme Orange, qui affichait en 2019 une note de 94 points sur 100 selon l’index d’égalité professionnelle. « Nous n’aurions pas signé l’accord si nous n’avions pas obtenu d’avancées concrètes aussi pour les salariés en France ! », souligne Isabel. En matière de mixité, par exemple. L’objectif de 35 % de femmes dans les instances dirigeantes du groupe est fixé à l’horizon 2025, il est de 33,3 % actuellement. Le taux de féminisation global en CDI devra progresser, particulièrement dans les métiers techniques, où les femmes restent minoritaires. « Les métiers de haute technologie, qui sont les mieux rémunérés, n’emploient que 18 % de femmes, c’est inquiétant ! », insiste Nadia. Plusieurs leviers d’action sont envisagés : l’obligation d’inclure au moins une candidature féminine dans la phase finale de recrutement, des opérations de sensibilisation aux métiers techniques auprès des jeunes filles dans les établissements scolaires, du mentorat, etc. « L’entreprise mène déjà des actions dans ce sens mais, avec ce nouvel accord, les organisations syndicales seront davantage parties prenantes », approuve Nadia.

Il est un autre champ d’action syndical encore peu pris en compte, en France comme ailleurs : celui des violences sexistes et sexuelles, sur le lieu de travail mais également au sein du couple. En cas de harcèlement ou de violence, notamment liés au genre, les managers et les services des ressources humaines « ont la responsabilité de ne laisser aucun signalement sans suite concrète et de garantir qu’une action sera menée dans un délai de deux mois au maximum », spécifie l’accord. Une salariée victime de ce type de violences pourrait bénéficier d’horaires aménagés, d’un changement de son lieu de travail, d’une aide au relogement d’urgence ou d’une aide économique d’urgence. Ces dispositions se réfèrent à la convention pour l’élimination des violences et du harcèlement sur le lieu de travail et dans le couple, adoptée par l’Organisation internationale du travail en juin 2019.

mneltchaninoff@cfdt.fr 

* L’index égalité professionnelle permet de comparer la situation des femmes et des hommes au sein d’une même entreprise depuis le 1er septembre 2019.

Repères

  • Opérateur historique en France, Orange est l’un des leaders mondiaux du secteur des services de télécommunications aux entreprises.
  • Le groupe, implanté dans 29 pays, emploie 149 000 salariés dont 89 000 en France.
  • Première organisation de l’entreprise depuis 2014, la CFDT a obtenu 24,64 % des voix aux élections de novembre 2017, devant la CGT (17,19 %) et FO (13,9 %).
3 août 2020 |

Plan de relance : L’Europe au rendez-vous

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Publié le 21/07/2020
Par Yvan Ricordeau, secrétaire national de la CFDT

Au terme d’un Conseil européen marathon, les chefs d’États et de gouvernements des 27 pays de l’Union européenne sont parvenus à un accord pour un plan de relance. Avec la mobilisation de 750 milliards d’euros, ce plan est d’une ampleur inédite pour soutenir les économies européennes les plus touchées par la crise du coronavirus.

Plus de 60 millions d’emplois étaient en jeu dans les discussions du Conseil européen, cet accord permet d’éviter que la crise économique et sociale ne s’enracine et ne se transforme en crise politique. Une réponse européenne était nécessaire pour restaurer la confiance des travailleurs en l’Europe, érodée durant la dernière crise. La CFDT, qui a appelé avec la Confédération européenne des syndicats à un plan de relance ambitieux, se félicite de cet accord et des avancées qu’il comporte.

Désormais la Commission européenne pourra emprunter sur les marchés, une première qui marque une avancée vers plus de solidarité entre les États-membres. La CFDT regrette cependant que la part en subvention soit revue à la baisse avec 390 milliards d’euros au lieu de 500 milliards dans la proposition initiale de la Commission ce qui risque d’alourdir la dette des pays les plus touchés par la pandémie.

Le plan de relance sera adossé au budget de l’UE 2021-2027, qui sera substantiellement augmenté et désormais lié aux objectifs climatiques et au respect de l’État de droit, ce dont la CFDT se félicite.

Pour la mise en œuvre du plan de relance, la CFDT est mobilisée avec la CES pour que les sommes annoncées parviennent aux travailleurs et aux secteurs qui en ont le plus besoin sans délaisser l’ambition d’une transition vers une économie plus verte et plus juste.

Le dernier Conseil européen est parvenu à montrer que les 27 étaient capables d’arriver à un accord commun mais il révèle une nouvelle fois des divergences et des divisions entre les États-membres. Pour la CFDT, les concessions faites pour l’obtention de cet accord démontrent que beaucoup de chantiers restent à mener notamment pour la construction d’une Europe plus démocratique, plus solidaire et plus à même de relever les défis d’avenir. Des chantiers, dans lesquels la CFDT est résolument engagée et continuera de s’y engager, avec ses homologues européens et avec la Confédération européenne des syndicats.

24 juillet 2020 |

Mobilisation de rentrée 2020 : toute la CFDT auprès des travailleurs pour l’emploi

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Publié le 16/07/2020
Par Marylise Léon, secrétaire générale adjointe de la CFDT

Pour la CFDT, à la rentrée, une seule priorité : l’emploi.

Les 22, 23 et 24 septembre, la CFDT ouvrira 500 points contact partout en France pour aller au-devant des travailleurs qui subissent de plein fouet les conséquences de la crise économique.

L’objectif ? Écouter leurs inquiétudes, entendre leurs questions et y apporter des réponses, les accompagner dans leurs démarches.

Au plus fort de la crise, la CFDT a fait la démonstration de sa capacité d’être en proximité avec les salariés du privé, les agents des fonctions publiques et les indépendants.  Très rapidement une boîte mail Covid-19 a été ouverte à tous pour recenser les difficultés rencontrées par les travailleurs et y apporter des réponses concrètes. La foire aux questions hébergée par le site cfdt.fr a été consultée par plus d’1,2 million d’internautes. Dans les entreprises et administrations restées ouvertes ou momentanément fermées, les militants ont accompagné et défendu leurs collègues en maintenant leur activité syndicale.

C’est ce syndicalisme au service des travailleurs que la CFDT entend promouvoir lors de cette mobilisation de rentrée. Un syndicalisme d’action et non de posture. Un syndicalisme de proximité, solidaire, accessible et engagé !

17 juillet 2020 |

LA CFDT CONDAMNE FERMEMENT L’AGRESSION D’UN CONDUCTEUR DE BUS À BAYONNE

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Publié le 07/07/2020

Par Thierry Cadart, secrétaire national de la CFDT

C’est avec une intense émotion et une profonde tristesse que la CFDT a appris l’agression dont a été victime, ce dimanche soir, un chauffeur de Trambus à Bayonne.

Nous nous associons aujourd’hui à l’inquiétude de ses collègues et de ses proches.

La CFDT s’alarme de la montée de la violence dans les rapports sociaux et rappelle qu’il n’est jamais acceptable qu’un salarié puisse perdre sa vie en exerçant son métier.

17 juillet 2020 |

Il y a urgence à retirer la réforme de l’assurance de chômage

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Publié le 18/06/2020
Par ADT Quart Monde, CFDT, COORAGE,FAGE, Fédération des acteurs de la solidarité, MNCP, Secours Catholique, SNC, UNSA

Compte tenu de la crise économique provoquée par le Covid-19, Muriel Pénicaud a annoncé l’engagement d’une réflexion avec les partenaires sociaux pour « adapter rapidement les règles d’assurance chômage ». Pourtant, à ce jour et alors que la situation des chercheurs d’emploi est extrêmement préoccupante, aucune décision n’a encore été prise. Pour SNC, la CFDT, l’UNSA, la FAGE, ATD Quart-Monde, le Secours Catholique, la FAS, le MNCP et Coorace, il y a maintenant urgence à retirer la réforme de l’assurance chômage.

Depuis novembre 2019, Solidarités Nouvelles face au Chômage (SNC), la CFDT, l’UNSA, la FAGE, ATD Quart-Monde, le Secours Catholique, la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS), le Mouvement National des Chômeurs et Précaires (MNCP) et Coorace alertent collectivement sur les conséquences de la réforme de l’assurance chômage pour les personnes en recherche d’emploi. La première vague entrée en application le 1er novembre 2019, a déjà fragilisé des dizaines de milliers de demandeurs d’emploi. La crise sanitaire et économique actuelle multiplie ces fragilités et les cris d’alerte comme celui de  Virginie B. se multiplient : « Nous sommes en pleine crise du coronavirus, mon contrat en cdd vient de se terminer et l’entreprise où je travaille est fermée, je ne peux plus travailler et je ne peux pas recharger mes droits au chômage avec la nouvelle réforme. On me demande de faire 900 heures de travail pour pouvoir recharger mes droits, il m’en manque 400. Je suis dans l’impossibilité de le faire. »

La crise impacte durement les chercheurs d’emploi

Le marché du travail est désormais bien différent de celui de 2019. Les justifications avancées par le gouvernement en faveur de la réforme ne sont donc plus valables. En effet, avec la crise, le nombre de chercheurs d’emploi de catégorie A a augmenté de 850 000 de fin février à fin avril 2020. Nous avons vu aussi combien les travailleurs pauvres peuvent devenir des pauvres tout court. En effet cette crise a eu un impact tout particulier sur les chercheur d’emploi de catégorie B et C (ceux qui travaillent de façon occasionnelle). Non seulement ils se sont retrouvés sans emploi durant la crise et donc sans ressources, de plus, si le nouveau calcul du salaire journalier entre en vigueur, ils se retrouveront également avec une allocation minorée ! La double peine. La décision de reporter l’entrée en vigueur des règles modifiant le calcul des allocations d’assurance chômage ne fait que déplacer les problèmes à plus tard avec des conséquences très lourdes notamment pour celles et ceux qui, en cette période ne pourront accéder à l’emploi et pour tous ceux qui vont perdre leur emploi du fait de la dure crise économique.

Le retrait de la réforme de l’assurance chômage s’impose

Si les signes d’ouverture dont semble faire preuve Muriel Pénicaud sur le retour à 4 mois au lieu de 6 mois travaillés pour l’ouverture des droits à l’assurance chômage sont à saluer, la question du nouveau mode de calcul du salaire journalier de référence reste entière. Une simple baisse de la période de référence de 24 à 12 mois ne pourra éviter les effets catastrophiques de la prise en compte des périodes non-travaillés dans le calcul du SJR. Pour les chercheurs d’emploi, parfois déjà touchés par les premières mesures, le montant de leur allocation baissera de 22% en moyenne, et pour certains de moitié. Compte tenu du nouveau contexte économique provoqué par le Covid-19, seul le retrait de la réforme de l’assurance chômage, à l’exception des nouveaux droits accordés aux travailleurs indépendants et aux démissionnaires poursuivant un projet professionnel, permettra de protéger les chercheurs d’emploi et les personnes en emplois précaires.

CONTACTS PRESSE :

SNC (Solidarités Nouvelles face au Chômage)

Pauline Simon : 06 29 80 36 15 / pauline.simon@snc.asso.fr

Secours Catholique
Djamila ARIBI : 06 85 32 23 39 / 01 45 49 75 24 / djamila.aribi@secours-catholique.org

ATD Quart Monde
Hélène Pinazo & Emilie Perraudin : 01 42 46 01 69 / communication@atd-quartmonde.org


Fédération des acteurs de la solidarité
Audrey-Jane Baldi : 01 48 01 82 06 / 06 17 80 03 52 / audrey-jane.baldi@federationsolidarite.org

CFDT
Dominique Primault : 06 43 75 92 73 / dprimault@cfdt.fr

UNSA
Vanessa Jereb : 06 26 34 09 92 / vanessa.jereb@unsa.org

MNCP (Mouvement National des Chômeurs et Précaires)
Pierre-Edouard Magnan : 06 79 91 63 18 / pierreedouard.magnan@gmail.com

COORACE
Emilie Ouchet : 06 99 14 59 43 / emilie.ouchet@coorace.org

FAGE
Orlane François : orlane.francois@fage.org

22 juin 2020 |

Pétition Prime Covid soignants: Monsieur le président pas de miette pour nos héros

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> https://www.change.org/p/monsieur-le-pr%C3%A9sident-prime-covid-soignants-pas-de-miettes-pour-nos-h%C3%A9ros

Les salariés du secteur sanitaire, médico-social et social ont montré pendant la pandémie qu’ils étaient la richesse du pays ; alors, donnons-leurs des salaires décents, au niveau de leurs responsabilités.

Pour calmer la grogne et faire des effets d’annonce, le gouvernement met en avant une « prime Covid » pour notre secteur (salariés du privé, agents du public, des secteurs sanitaires, médico-sociaux et sociaux).

Cette prime sera avant tout la prime de la discorde entre les professionnels, de par ses critères d’attribution injustes et discriminants :
Pour le moment seul le décret pour les établissements publics sanitaires est paru.
D’un département à l’autre ; ou dans un même établissement, d’un service à l’autre, la prime pourra passer de 500 à 1500 €. Dans un même département, deux établissements ayant géré des cas de covid ne verront pas leurs agents ou salariés reconnus de la même façon (établissement référencé covid ou pas).
Quid des services d’aide à domicile, des structures médico-sociales, sociales privées comme publiques qui n’ont toujours pas de certitudes quant à la prime ?

Nous voulons une reconnaissance de notre travail à sa juste valeur

Les salariés ont pris tous les risques parfois au détriment de leur santé ou de leur famille : peu ou pas d’équipement, suppression des vacances, horaires à rallonge, surcharge de travail…

Les applaudissements le soir, ça remonte le moral ; mais ça ne fait pas tout ; Une médaille pour avoir fait notre travail ? Nous ne sommes pas des héros !

De plus, nous voulons une reconnaissance en maladie professionnelle pour tous les salariés ayant contractés le COVID-19 et pas seulement les soignants.

OUI LE PERSONNEL EST UNE RICHESSE.
IL EST NÉCESSAIRE QUE CETTE RECONNAISSANCE ABOUTISSE.

#PasDeMiettePourNosHéros
#quoiquilencoute

sante-sociaux-cfdt38.fr/

12 juin 2020 |

Les sept mesures de la CFDT pour relancer de l’apprentissage

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Publié le 02/06/2020
Par Marie-Nadine Eltchaninoff

Après une année 2019 marquée par une hausse de 16 % des contrats signés, portant à 491 000 le nombre d’apprentis, les entrées en apprentissage risquent de ralentir brutalement.

« Nous pourrions constater une baisse de 30 % à 50 % du nombre de contrats signés », estime la secrétaire confédérale Michèle Perrin. La CFDT propose donc sept mesures à mettre en œuvre dès le mois de juin. En tout premier lieu, une aide d’État complémentaire doit être apportée aux petites entreprises, signataires de 70 % des contrats d’apprentissage. Cette aide, qui peut être « très forte la première année et dégressive sur l’ensemble du parcours d’apprentissage », ciblerait les entreprises de moins de 50 salariés.

Un sujet à aborder dans le cadre du dialogue social

La CFDT souhaite qu’elle soit conditionnée à un accord de branche visant à définir la stratégie sectorielle de relance de l’apprentissage et les engagements de recrutement par les employeurs. La fonction publique, notamment territoriale, doit davantage recourir à l’apprentissage, et la CFDT propose que le sujet de son financement soit abordé dans le cadre du dialogue social.

Un plan de relance ne saurait faire l’impasse sur l’accompagnement des jeunes, plus indispensable que jamais. « Plus de 50 % des jeunes trouvent un employeur grâce à leur réseau familial et professionnel, surtout dans les catégories socioprofessionnelles les plus favorisées ; les autres n’y parviennent que s’ils sont accompagnés, souligne Michèle Perrin. Les CFA doivent renforcer leur accompagnement. » La collecte des offres et l’information auprès des jeunes candidats est un sujet majeur. Le portail #DémarreTaStory, mis en place par le ministère du Travail, qui propose les offres d’alternance, devrait être davantage utilisé et médiatisé. Pour aider les jeunes à suivre les formations à distance organisées par les CFA, des lieux de coworking équipés de matériel informatique pourraient être créés, qui bénéficieraient également aux demandeurs d’emploi et télétravailleurs. Pour la CFDT, les CFA qui risquent d’être fortement impactés par la crise, doivent être soutenus. Au-delà de ces mesures d’urgence, la CFDT revendique une gouvernance quadripartite (État, région, syndicats et patronat) du futur plan de relance de l’apprentissage, afin de coordonner les logiques nationales, régionales et sectorielles. À quelques mois de la rentrée dans les CFA, la mobilisation de tous est nécessaire.

mneltchaninoff@cfdt.fr 

photo Réa

5 juin 2020 |

Télétravail : les préconisations de la CFDT, la CFTC et l’UNSA

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Publié le 14/05/2020

La crise sanitaire a imposé le télétravail à celles et ceux dont le poste le permettait. Il est encore fortement recommandé actuellement. Il a été vécu diversement, notamment en raison de l’absence de distinction entre la sphère privée et professionnelle. Pour autant, nombreux sont ceux qui le plébiscitent à l’avenir au regard des bénéfices qui peuvent en être tirés, tant pour les travailleurs que pour les entreprises et administrations

La CFDT, la CFTC et l’UNSA considèrent en conséquence que le télétravail doit être repensé pour tenir compte des expériences vécues et construire des perspectives d’avenir.
De nombreuses enquêtes ont vu le jour pour donner la parole aux télétravailleurs, comprendre les difficultés rencontrées tout comme les conditions de réussites et dégager des pistes d’amélioration. Il en est ainsi de l’étude menée par l’ANACT pendant le confinement ou encore du questionnaire réalisé par Res Publica sur le travail à distance durant cette même période. Ces éléments de diagnostic nous permettent d’enrichir les enseignements dont nos militants ont pu nous faire part, qu’il s’agisse de cette période particulière de lutte contre le covid 19, ou de la pratique qu’ils ont du télétravail négocié par le biais d’accords ou discuté lors de la mise en place de charte.

Une opportunité se présente pour stabiliser les contours du télétravail au plus grand bénéfice des travailleurs comme des entreprises et administrations, tout en lui donnant une dynamique nouvelle tenant compte des attentes de toutes les parties prenantes.

C’est sur la base de ces analyses que nos organisations ont élaboré une série de préconisations, présentées dans le texte joint. Elles ont pour but de construire des repères communs et d’imaginer des pistes de réflexion pour se saisir du sujet dans le cadre d’un dialogue social de qualité.

Les modalités de ce dialogue restent à définir : accords interprofessionnels pour les travailleurs des secteurs privés et publics, accords d’entreprise et d’administrations, accords de branche dont le renouvellement nous apparait nécessaire. Tout est possible. A une condition. Que l‘ensemble des acteurs soient prêts à s’engager pour tirer les leçons de cette période inédite et améliorer les conditions des télétravailleurs.

15 mai 2020 |

Syndicalisation; Des adhérents CFDT plus nombreux

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Publié le 14/05/2020
Par Béatrice Lestic, secrétaire nationale

Comme chaque année, pour répondre aux exigences de transparence financière, la CFDT a fait certifier ses comptes et attester son nombre d’adhérents par les commissaires aux comptes.

L’année 2019 conforte notre organisation syndicale avec une progression de 4 251 adhérent.es ce qui porte à 625 525 le nombre d’adhérents CFDT, à quasi-parité, avec 50,66 % de femmes et 49,34 % d’hommes.

Cette progression témoigne du travail quotidien des équipes CFDT dans les entreprises et les administrations et de la confiance que nous font les salariés. La CFDT, même en ces temps de crise sanitaire, démontre qu’elle reste à l’écoute des réalités du monde du travail et mobilisée pour défendre les droits des travailleurs.

Les adhérents et militants sont « Fiers d’être à la CFDT » et appellent les travailleurs à rejoindre notre organisation.

15 mai 2020 |

[Interview] « Il va falloir retrouver le sens commun et le sens collectif et cela passe par plus de solidarité »

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Laurent Berger était invité des 4 Vérités sur France 2 le mercredi 6 mai. Il a parlé du nécessaire dialogue social pour accompagner le déconfinement et redonner confiance aux travailleurs et travailleuses. Il a également parlé des besoins de solidarité, de redistribution des richesses et de reconnaissance des personnels qui nous ont permis de faire face à la période. 

7 mai 2020 |

L’histoire, un récit culturel commun

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Publié le 06/05/2020
Par Fabienne Doutaut

Histoire sociale, histoire des idées, histoire politique, histoire économique, histoire migratoire, histoire des sciences, histoire culturelle, l’histoire, pluridisciplinaire ou non, retrace le récit des événements marquants qui ont façonné notre nation. Elle aide à comprendre les effets de ce passé sur notre présent.

Le 1er mai 2020 la fête du travail s’est déroulée de façon totalement inédite puisque la vie sociale comme la vie économique sont restées placées sous le signe du confinement.

L’histoire sociale retiendra, comme tous les militants de la CFDT, que cette fête du travail a eu lieu dans une période inédite de pandémie qui oblige bon nombre de travailleurs à exercer leur métier en adoptant des mesures de protections : distanciation sociale, port du masque et de gants, gestes barrières. Et pour bon nombre d’autres personnes, lorsqu’elles ont pu conserver leur activité, le télétravail s’impose. Perspective inenvisageable il y a encore 8 semaines.

Il est indéniable que cette année 2020 restera inscrite dans le récit de l’histoire de France comme celle d’une crise sanitaire, économique et sociale sans précédent. Il est impossible de connaître les options qui seront choisies pour le monde d’après mais il est certain que la CFDT revendique un nouveau mode de développement économique fondé sur la justice sociale, l’urgence écologique et l’impératif démocratique. La place de l’humain doit être au cœur des choix politiques et les politiques publiques doivent répondre aux inégalités que la crise actuelle met avec acuité en lumière. Dans ce besoin de partage des communs pour faire société, la culture a toute sa place et ses réseaux sont des vecteurs de transmission de notre histoire.

Pour continuer de cultiver notre présent, lisons et écoutons ce qui est accessible en ce moment de l’histoire de France, de l’Europe et du monde.

 

L’histoire sociale, une histoire en mouvement

Qui dit histoire, dit archives, car la première ne pourrait s’exercer sans les secondes. Les archives confédérales valorisent ainsi l’histoire de la CFDT par le recueil des documents, affiches, films et autres supports de l’action syndicale. Pour ce 1er mai virtuel elle a mis en ligne des affiches de différentes périodes éditées par le syndicat à l’occasion de la fête du travail. On retiendra que celle de 1980 donne rendez-vous à la Bastille à Paris et précise qu’après la prise de parole du secrétaire général de l’époque, Edmond Maire, se tient un spectacle d’Henri Tachan puis de Pierre Perret.

Toujours dans le domaine du recensement de ce qui fera sens avec le temps, les archives nationales du monde du travail ont pour mission de collecter, classer, conserver, communiquer et valoriser les archives d’acteurs de la vie économique et professionnelle : entreprises, syndicats, comités d’entreprises, organismes professionnels, associations œuvrant dans le monde du travail. En cette période de confinement, elles collectent les témoignages (écrits, photographies, documents sonores ou audiovisuels) sur la manière dont le télétravail s’organise. Message à envoyer à anmt@culture.gouv.fr avec en objet « Collecte confinement ». http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr/camt/

Depuis 80 ans, à Montreuil, le musée de l’Histoire vivante présente l’histoire ouvrière et sociale. Il offre sur son site un aperçu de ses collections sur l’histoire du mouvement ouvrier mais aussi des anciennes expositions telles que, Femmes en métiers d’hommes. Et sa dernière exposition avait notamment mis en lumière les collections de la CFDT sous le thème #ouvrier.e.s au musée.
http://www.museehistoirevivante.fr/

La chaîne de télévision Arte diffuse jusqu’au 26 juin 2020 une histoire du mouvement ouvrier européen Le Temps des ouvriers en quatre épisodes réalisés par Stan Neumann, sous la direction scientifique de Xavier Vigna, historien du travail et des mondes ouvriers : « Le temps de l’usine » ; « Le temps des barricades » ; « Le temps à la chaîne » ; « Le temps de la destruction ». Lu par le chanteur Bernard Lavilliers ces films exposent, à partir d’archives, de dessins humoristiques et de commentaires d’historiens, l’entremêlement des évolutions du travail, des orientations syndicales et des épisodes politiques.
https://www.arte.tv/fr/videos/RC-019317/le-temps-des-ouvriers/

 

L’histoire mondiale de la France en récit sonore

L’histoire de France est le fruit d’une histoire mondiale car elle s’est construite en fonction de ses interactions avec le reste du monde. À partir du livre dirigé par l’historien Patrick Boucheron, sorti en 2017, Histoire mondiale de la France, le théâtre national de Bretagne propose de découvrir 50 dates dont le récit couvre de – 34 0000 avant J.-C. à 2015 à travers les lectures d’artistes de talent. Vous aurez ainsi le plaisir d’entendre par exemple « 1347, la peste atteint la France » écrit par Julien Loiseau, lu par Tania de Montaigne ; « 1539, l’empire du français » écrit par Patrick Boucheron, lu par Jacques Weber ; ou « 1685, la révocation de l’Édit de Nantes, événement européen » écrit par Philippe Joutard, lu par Nicole Krief.
https://www.t-n-b.fr/lire-histoire-mondiale-de-la-france

 

L’histoire éclaire l’actualité des migrations

Le musée national de l’histoire de l’immigration, situé dans le palais de la porte Dorée à Paris, est accessible depuis chez vous. Offrez-vous un aperçu des collections d’objets, d’art contemporain ou d’histoire ; prolongez les expositions temporaires comme Paris-Londres. Music Migrations ; écoutez le podcast de la conférence de septembre 2019 « Naufragés sans visages » ou lisez des passages de la revue de sciences sociales Histoires et Migrations consacrée aux « Capitales européennes et diversité culturelle ».
https://www.histoire-immigration.fr/

 

Une nation apprenante de son histoire

Dans le cadre de l’opération Nation apprenante du ministère de l’Education nationale, la chaîne de télévision TV Histoire propose des programmes dont les sujets font parfois écho aux thématiques sur lesquelles s’engage la CFDT. C’est le cas avec le droit à l’avortement ou la promotion d’une Europe solidaire à travers l’exemple de Simone Veil : Simone Veil, la loi d’une femme (jeudi 7 mai à 12h15 ; mardi 12 mai à 11h45 ; vendredi 22 mai à 10h35 ; mercredi 27 mai à 11h40). C’est aussi le cas avec la revendication d’une transformation de la société faisant davantage place aux jeunes, luttant contre les discriminations raciales en France et dans le monde dans les années 1968 qui est retracée dans plusieurs films : La Vague (jeudi 7 mai à 08h05 ; lundi 11 mai à 09h10) ; L’Explosion (jeudi 7 mai à 09h45 ; lundi 11 mai à 10h50) ; 1968, une année d’enfer (vendredi 8 mai à 10h45 ; mercredi 13 mai à 09h40 ; mardi 19 mai à 08h05 ; jeudi 28 mai à 10h45).
https://www.histoire.fr/actualit%C3%A9s/le-programme-nation-apprenante-de-mai

 

L’histoire audible des radios du service public

Sur la radio de service public, France Culture, l’histoire est présente dans plusieurs émissions phares. Concordance des temps de Jean-Noël Jeanneney éclaire l’actualité à l’aide de précédents historiques (samedi de 10h à 11h).
https://www.franceculture.fr/emissions/concordance-des-temps

Le cours de l’histoire par Xavier Mauduit remet au goût du jour le récit de l’histoire (lundi au vendredi de 9h à 10h)
https://www.franceculture.fr/emissions/le-cours-de-lhistoire

Le Journal de l’histoire par Anaïs Kien, chronique de 3-4 minutes, revient sur un épisode ou un symbole historique (lundi au vendredi à 9h52).
https://www.franceculture.fr/emissions/le-journal-de-lhistoire

Les mécaniques du complotisme décryptent les logiques à l’œuvre dans les théories du complot qui envahissent de plus en plus la société française.
https://www.franceculture.fr/emissions/mecaniques-du-complotisme

 

L’histoire éclaire le présent à la lumière du passé. Elle nous invite à comprendre notre présent par l’analyse des événements et des crises du passé. Elle nous oblige à réfléchir aux actions que nous devons chacun et tous ensemble prioriser pour l’avenir, en particulier pour construire le monde de demain, après cette crise du Covid 19. Parce que l’avenir vient de loin.

7 mai 2020 |

Pacte du pouvoir de vivre : présentation vidéo

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Le pacte du pouvoir de vivre au plan national, ce sont 55 organisations syndicales, associations, ONG, … qui ont lancé, il y a un an, 66 propositions concrètes pour plus de justice sociale et de justice écologique. 

Le collectif du pacte du pouvoir de vivre en Isère (PPV38), ce sont 12 organisations qui travaillent ensemble afin de promouvoir les propositions du Pacte social et écologique, et les 15 mesures indispensables pour vivre à la fin du confinement

Date de publication : 06/05/2020
7 mai 2020 |

Covid-19 : Les 15 mesures d’urgence du Pacte du pouvoir de vivre

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Publié le 04/05/2020
Par Anne-Sophie Balle

Alors que le voile se lève sur le plan de déconfinement, les 55 organisations du Pacte du pouvoir de vivre attendent du gouvernement un geste supplémentaire à destination des publics les plus fragiles.

Dans un courrier adressé début mai au premier ministre, les 55 partenaires du Pacte demandent l’adoption de quinze mesures indispensables à mettre en œuvre dès la fin du confinement. Certaines, comme le versement de l’aide exceptionnelle de solidarité (de 250€ par mois et par personne jusqu’à la prochaine rentrée scolaire) ou la prolongation des dispositifs d’exception pour l’accès aux soins des plus démunis relèvent de l’urgence absolue. D’autres sont des revendications portées de longue date par un certain nombre d’organisations du Pacte. La revalorisation du RSA (et son élargissement aux moins de 25 ans) ou la mise en place de conditions d’accueil et d’intégration dignes pour les migrants et réfugiés sont de ceux-là. « L’Etat doit favoriser l’accès effectif aux droits et repenser des politiques migratoires plus dignes », résume ainsi le Président de la Confédération européenne des syndicats Laurent Berger.

Première pierre

Interrogés sur le coût global des 15 mesures, le collectif répond par le besoin d’anticipation. « Investir plutôt que subir, ou punir », résume la Fondation Abbé Pierre. Ces mesures se veulent d’ailleurs la première pierre du chantier de transformation social démocratique et écologique que nous appelons de nos vœux. Aussi le collectif appelle t’il à la tenue, avant l’été, d’une « conférence de la transformation écologique et sociale [impliquant] la plus grande diversité des acteurs de la société civile avec des objectifs circonscrits. Pour se prémunir de nouvelles crises.

5 mai 2020 |

Les travailleurs face au Covid-19 : enquête de la CFDT

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Découvrez l’enquête de la CFDT, réalisée mi-avril, en partenariat avec l’institut de sondage Kantar.

Depuis le début de la crise du COVID 19, la CFDT s’est mobilisée pour être aux côtés des travailleurs et de ses adhérents. Le nombre de questions et témoignages reçus sur la boite covid19@cfdt.fr (2 700 mails reçus et traités en 1 mois et demi), et le nombre de vues sur la FAQ dédiée au Coronavirus (plus de 1,2 million de vues), nous ont donné un aperçu de la diversité des situations, de l’ampleur des questions et des inquiétudes soulevées par cette crise. Pour en savoir plus, la CFDT a décidé de lancer une enquête auprès de salariés français, pour recueillir leur perception de l’impact de la crise sur leur situation professionnelle, et leur vision de l’avenir.

TÉLÉCHARGER
Rapport CFDT COVID19
4 mai 2020 |

Les 15 mesures indispensables pour la fin du confinement

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Les 15 mesures indispensables pour la fin du confinement 1

Le 28 avril, le Premier ministre s’est exprimé, à l’Assemblée nationale, sur les conditions de mise en œuvre du déconfinement à compter du 11 mai prochain.

Les 55 organisations qui composent le Pacte du pouvoir de vivre ont constaté que de trop nombreuses personnes ont été oubliées dans ces annonces : demandeurs d’emploi, sans-abris, ménages et jeunes en difficultés, migrants, décrocheurs scolaires… cela représente des millions de personnes.
Des sujets essentiels du déconfinement n’ont pas été abordés : accès aux soins, modes de transport, conditionnalité des aides aux grandes entreprises, extinction des mesures d’urgence, cadre démocratique, écologique et social du plan de relance économique.

C’est pourquoi les 55 organisations du Pacte du pouvoir de vivre – associations, syndicats, fondations, mutuelles – ont décidé d’adresser au Premier ministre les 15 mesures indispensables à mettre en œuvre dès la fin du confinement.

1/ Verser une aide exceptionnelle de solidarité de 250€ par mois et par personne aux ménages les plus en difficulté

2/ Créer un fonds national pour aider les locataires fragilisés par la crise à payer leurs loyers et leurs charges

3/ Mettre en œuvre le droit au logement pour qu’aucune personne sans domicile mise à l’abri pendant la période de confinement ne soit remise à la rue sans solution

4/ Revaloriser le montant du RSA et l’élargir aux jeunes de 18 à 25 ans

5/ Rendre obligatoire les protocoles d’accord de reprise du travail post-confinement dans les entreprises et administrations

6/ Renoncer à la réforme de l’assurance-chômage

7/ Prolonger les dispositifs d’exception pour l’accès aux soins

8/ Mettre en place des conditions d’accueil et d’intégration dignes pour les migrants et réfugiés

9/ Imposer une conditionnalité écologique et sociale à l’octroi d’aides publiques aux grandes entreprises

10/ Verser une prime pour les salarié.e.s des secteurs social, médico-social et sanitaire en première ligne et la mise en place dès à présent d’une Conférence nationale de l’investissement social

11/ Mettre en place un plan d’urgence pour développer l’utilisation du vélo lors du déconfinement et à plus long terme

12/ Mettre en place un fonds de soutien d’urgence dédié aux associations

13/ Accompagner les élèves et les étudiants en décrochage ou en difficulté scolaire

14 / Ne pas faire entrer dans le droit commun les décisions prises pendant l’état d’urgence sanitaire et revenir sur les décisions prises qui ont abaissé les règles environnementales

15/ Tenir une Conférence de la transformation écologique et sociale

 

3 mai 2020 |

Coronavirus : les réponses à vos questions

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Face à cette situation inédite, en tant que travailleurs et travailleuses, militants et militantes, vous vous interrogez sur vos droits, sur l’organisation de votre travail ou sur les droits et obligations de votre employeur. Cette foire aux questions peut vous apporter des premières réponses. Elle est rédigée et sera régulièrement enrichie grâce aux questions que vous nous posez. Certaines réponses pourront également être modifiées en fonction des évolutions de la situation et des mesures prises par le gouvernement.

Réponses à vos questions ICI

23 avril 2020 |

Covid-19 : les acquis de la CFDT

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L’engagement et le travail syndical des militants CFDT permettent de peser sur les décisions à tous les niveaux. C’est aussi ce qui les rend Fier·e·s d’être à la CFDT.

Le syndicalisme est utile, nous le savons. Faisons-le savoir et invitons les travailleurs à rejoindre la CFDT en leur proposant l’adhésion.

#FierEdetreàlaCFDT Confinement ou non, la CFDT reste mobilisée pour accompagner les travailleurs et travailleuses et porter ses revendications pour que personne ne reste sur le bord de la route dans cette période de crise. Vous trouverez ci dessous quelques acquis de la CFDT dans la période.

 

 

 

 

 

 

23 avril 2020 |

#coronavirus. Les 55 organisations du Pacte du pouvoir de vivre demandent à Emmanuel Macron une sortie de crise inclusive

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Dans un courrier daté du 9 avril 2020, les 55 organisations du Pacte du pouvoir de vivre, dont la CFDT et la Fondation pour la Nature et l’Homme, s’adressent à Emmanuel Macron pour lui demander d' »associer pleinement les acteurs de la société civile dans toutes les décisions » prises concernant la sortie de crise. Et ce, alors que « certains ministères et l’exécutif » travaillent déjà à cette question, mais « sans toujours » les y associer. Les organisations dénoncent l' »absence de visibilité » entourant cette « démarche experte ».

20200410_lettre au président sortie de crise_pacte du pouvoir de vivre-1

15 avril 2020 |

Pacte du pouvoir de vivre

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Parer aux urgences, préparer l’avenir 1

Le 31 décembre dernier, les autorités chinoises ont informé l’Organisation Mondiale de la Santé de cas groupés de pneumonies. Deux mois plus tard, 93 pays rapportaient plus de 100 000 cas confirmés et presque 40 000 décès. En ce début avril, la moitié de la population mondiale est confinée à domicile. Les peuples souffrent partout dans le monde et l’urgence est de sauver les vies, d’adopter strictement les gestes barrière et de suivre les mesures sanitaires prises par les gouvernements. L’urgence est aussi de protéger les personnes qui doivent travailler, d’aider celles dont les faibles ressources ont encore diminué, de trouver un toit pour ceux qui n’en ont pas, et de faire en sorte que l’économie ne s’effondre pas.

Toutes les organisations du Pacte, selon leur domaine d’activités et leur expérience, sont mobilisées sur ces missions prioritaires. Cette crise nous rappelle cruellement que nous sommes tous interdépendants, et jette une lumière crue sur les inégalités, à l’intérieur de nos pays « riches » mais aussi à l’échelle de la planète.

Si l’ensemble des conséquences sanitaires, sociales, et économiques de cette crise restent incertaines, des financements de court terme ont déjà été mobilisés par les institutions publiques en France, pour amortir ses conséquences en matière sociales et d’emploi.  L’État envisage également des mesures de soutien additionnelles et plus structurelles pour des entreprises dont l’activité est particulièrement touchée.

Une action publique de court terme est indispensable pour prévenir une destruction brutale de l’emploi et l’impact que cela aurait sur les salariés de ces secteurs, mais ces mesures d’urgence auront un impact structurel de long terme sur notre système industriel, économique et social. Mal ciblée, la réponse à la crise sanitaire et économique pourrait mettre en péril notre capacité à répondre à la crise environnementale et à tracer un chemin vers une transition juste pour l’ensemble de la société.

Cette crise permet de toucher du doigt les priorités permanentes de nos sociétés : la santé, la solidarité, la lutte contre les inégalités, la résilience économique, la prise en compte des enjeux de long terme. Le Pacte s’organisera dans les prochaines semaines pour formuler des propositions pour l’« après-crise ».

 

15 avril 2020 |

COVID-19 : un guide CFDT pour concilier santé, sécurité et continuité d’activité

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Dans la période actuelle de crise sanitaire que nous traversons, la santé et la sécurité des travailleurs sont la priorité. Pour autant, de nombreuses entreprises de divers secteurs professionnels poursuivent leurs activités. Dans ces conditions, il est indispensable que des mesures de protection adéquates soient mises place dans les entreprises pour assurer la sécurité des travailleurs.Télécharger le guide

2 avril 2020 |

Vivre mieux le confinement grâce à la culture

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Publié le 30/03/2020
Par Fabienne Doutaut

Penser à autre chose, regarder autre chose, vivre autre chose par la culture, le divertissement, la connaissance, c’est possible en cette période de confinement.

Béatrice Lestic, secrétaire nationale, lors du débat qui a suivi le spectacle SAMIA le 3 mars 2020 dans le cadre du partenariat de la CFDT avec le festival de théâtre Paroles citoyennes.

 

Pour la CFDT la culture est un projet de société car elle permet l’épanouissement de soi et le lien avec les autres, même si, pour ce dernier point, c’est pour l’instant de façon virtuelle. Autrement dit, la culture favorise l’émancipation et la solidarité, ce que l’ensemble des syndicats de la CFDT a acté dans le texte de résolution du congrès de Rennes de 2018 : « La culture fait partie intégrante de l’émancipation et de la solidarité, qui caractérisent le syndicalisme réformiste que défend la CFDT. »

Alors ! Pour vivre en légèreté ce temps de restriction de sorties et avoir accès à des activités enrichissantes, les acteurs culturels proposent de nombreuses initiatives gratuites dont voici une sélection qui montre combien le service public remplit, dans ces domaines aussi, sa mission.

Lecture

Gallica

Rêver, voyager en pensée, s’instruire, se divertir, le livre¸ par excellence, nous ouvre à la découverte de nous-même et du monde, de son histoire imaginaire ou réelle. La Bibliothèque nationale de France et ses partenaires nous propose d’y plonger goulûment puisqu’elle regroupe plus de 5 millions de documents :des livres au format Epub, des journaus, des revues, des images, des enregistrements sonores, des cartes, des manuscrits et des vidéos.

Lien https://gallica.bnf.fr/accueil/fr/content/accueil-fr?mode=desktop

 

Ebooks

Romans, fantasy, polars, classiques, prenez du bon temps par la lecture.

https://livre.fnac.com/n286016/Petit-prix-et-bons-plans-ebooks/Tous-les-Ebooks-gratuits

 

Radio

France Culture

Beaucoup d’émissions passionnantes sont à réécouter sur cette radio de service public, dont la vocation est la culture sous toutes les coutures. A privilégier : une série diffusée dans Le cours de l’histoire sur un des thèmes prioritaires de la CFDT, celui de la place des femmes dans l’histoire et dans les luttes pour leur émancipation.

Lien https://www.franceculture.fr/emissions/series/femmes-revoltees-lhistoire-a-reinventer

 

Nation apprenante

France Culture, en partenariat avec le ministère de l’Education nationale, propose des émissions, des podcasts, des articles et des références bibliographiques liés aux programmes scolaires. Pour les élèves mais aussi pour tous.

https://www.franceculture.fr/dossiers/nation-apprenante-revisez-avec-france-culture

 

Musique

Philarmonie de Paris

Des concerts live de chanson, de musique ancienne, de pop, rock ou électro sont à visionner sans modération !

Lien https://live.philharmoniedeparis.fr/

 

Opéra

Certaines productions emblématiques de l’Opéra de Paris sont disponibles. Une bonne façon d’occuper les soirées à venir avec Don Giovanni, Les Contes d’Hoffmann ou encore Le Barbier de Séville.

https://www.operadeparis.fr/actualites/spectacles-de-lopera-de-paris-a-redecouvrir-en-ligne

 

Cinéma, films

La Cinémathèque française

Le temple du cinéma consacré au 7e art donne à voir 800 vidéos de leçons de cinéma avec les plus grands cinéastes, acteurs, actrices et technicien.nes au monde. Plus de 500 articles les accompagnent.

Lien https://www.cinematheque.fr/

 

Madelen

L’INA (Institut national de l’audiovisuel) offre 3 mois d’abonnement gratuit en streaming illimité. C’est l’occasion de découvrir des trésors du patrimoine audiovisuel avec films, émissions cultes, séries télé, concerts, interviews très éclectiques et diversifiés, comme par exemple les débats d’entre deux tours des élections présidentielles ou un concert deThe Clash.

Lien https://institut.ina.fr/offres-services/madelen

 

Musées français

Musée du Louvre

Pénétrez dans les salles du musée, contemplez les façades du palais et admirez la vue !

Lien https://www.louvre.fr/visites-en-ligne

 

Musée Grévin

En passant des musiciens aux sportifs ou aux différents présidents de la République, il est possible de voir de nombreuses célébrités, dont le nom s’affiche lorsque la souris survole le personnage.

Lien http://www.timographie360.fr/visite-virtuelle/realisations/musee-grevin/

 

Musée du quai Branly

Visitez en ligne les expositions Indiens des plaines, Bois sacré, Chasses magiques. Pour chacune des œuvres est associé un petit texte explicatif, comme dans un vrai musée.

Lien https://artsandculture.google.com/partner/musee-du-quai-branly

 

Musée des arts décoratifs

L’histoire du meuble, du verre, de la céramique, de l’orfèvrerie, du bijou, du design, du textile et de la mode, du graphisme et de la publicité sont présentés avec des commentaires audio.

Lien https://madparis.fr/francais/musees/musee-des-arts-decoratifs/parcours/

 

Musées européens

Le Rijksmuseum d’Amsterdam

Dans ce célèbre musée d’Amsterdam, les principaux chefs-d’œuvre de la peinture hollandaise sont exposés, comme ceux des peintres Vermeer et Rembrandt.

https://artsandculture.google.com/streetview/rijksmuseum/iwH5aYGoPwSf7g?hl=en&sv_lng=4.885283712508563&sv_lat=52.35984312584405&sv_h=306.0927734375&sv_p=-0.05963897705078125&sv_pid=fOVcUXQW2wpRf33iUmxEfg&sv_z=1

 

Musée Van Gogh d’Amsterdam

La plus grande collection de tableaux de Vincent Van Gogh est à découvrir à distance.

Lien https://artsandculture.google.com/partner/van-gogh-museum?hl=en

 

British museum

Les collections de ce musée illustrent l’histoire humaine de ses débuts à aujourd’hui.

https://britishmuseum.withgoogle.com/

30 mars 2020 |

Covid-19 : quelle prise en charge syndicale ?

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L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a qualifié le 30 janvier l’épidémie de Coronavirus « d’urgence de santé publique de portée internationale ». En France, le nombre de cas est en augmentation et les foyers, appelés clusters, apparaissent en différents points du territoire.

Le ministère de la Santé assure la gestion de cet épisode, c’est-à-dire qu’il a seul autorité pour diffuser les mesures sanitaires à prendre avec des relais locaux par les ARS et les préfets. L’information est accessible sur le site https://www.gouvernement.fr/info-coronavirus

Le document ci-dessous a vocation à faire le point sur les droits des salariés et détailler les différentes mesures pouvant être mises en place au sein des entreprises et établissements publics pour gérer les situations pour les salariés et agents publics. Mais la recommandation la plus importante est de respecter strictement les consignes sanitaires et de sécurité émises par les autorités compétentes mentionnées ci-dessus.

 

24 mars 2020 |

Coronavirus : les réponses à vos questions

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Face à cette situation inédite, en tant que travailleurs et travailleuses, militants et militantes, vous vous interrogez sur vos droits, sur l’organisation de votre travail ou sur les droits et obligations de votre employeur. Cette foire aux questions peut vous apporter des premières réponses. Elle est rédigée et sera régulièrement enrichie grâce aux questions que vous nous posez. Certaines réponses pourront également être modifiées en fonction des évolutions de la situation et des mesures prises par le gouvernement.

Vous trouverez ICI les réponses à vos questions de la confédération CFDT

Nous vous rappelons le lien ud-isere@auvergne-rhone-alpes.cfdt.fr pour faire remontées les difficultés des salariés.

 

24 mars 2020 |

PROJET DE LOI D’URGENCE SANITAIRE Réponses à la crise sanitaire, l’affaire de tous

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communiqué de presse n°16 de Marylise Léon, secrétaire générale adjointe de la CFDT, du vendredi 20 mars 2020.

Le projet de loi d’urgence sanitaire discuté hier au Sénat et aujourd’hui à l’Assemblée nationale, prévoit plusieurs dispositions exceptionnelles pour enrayer la propagation du Covid-19.

 

Le déploiement de tout un arsenal permettant de lutter efficacement contre le virus est nécessaire et ne souffre d’aucune discussion pour la CFDT. Mais il nous semble impossible de plaider la mobilisation de tous sans prêter une attention égale à chacun.

 

Pour la CFDT, la protection des travailleurs et des employeurs doit être la priorité du projet de loi. Les moyens pour atteindre cet objectif doivent nécessairement passer par un dialogue social renforcé.

Un dialogue social qui doit également être au cœur de toute décision concernant les conditions du maintien de l’activité des entreprises.

 

Pour la CFDT, il n’est pas envisageable, comme le propose le projet de loi, de déroger aux règles du temps de travail et de prise de jours de congé par simple décision unilatérale de l’employeur.  La CFDT revendique que seule la conclusion d’un accord collectif puisse autoriser de telles dérogations.

 

C’est en protégeant les salariés et les agents de la fonction publique et en imaginant par le dialogue les meilleures réponses à cette situation exceptionnelle que nous ferons face à la crise sanitaire que nous traversons.

 

20 mars 2020 |

La CFDT se mobilise pour ne pas laisser les travailleurs seuls face à la crise sanitaire

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Une période de confinement d’au moins quinze jours a été décrétée à compter d’aujourd’hui pour éviter la propagation du Coronavirus. La CFDT prend toute sa part dans la résolution la plus rapide possible de cette crise inédite par sa nature et son ampleur.

 

Des décisions concernant son organisation interne et le renforcement des services qu’elle propose à ses adhérents, à ses militants et à l’ensemble des travailleurs ont été prises ces derniers jours.

Dès aujourd’hui, la CFDT met l’ensemble de ses services confédéraux à la disposition de tous les travailleurs qui s’inquiètent de leur situation ou s’interrogent sur les mesures à prendre dans ce contexte particulier. Ils peuvent poser leurs questions sur une boîte mail spécialement ouverte pour l’occasion : Covid-19@cfdt.fr. Une foire aux questions est également accessible à tous en une du site cfdt.fr.

 

Chaque adhérent CFDT dispose d’un service de conseil et d’information par téléphone propre à la CFDT, « Réponses à la carte ». Ce service joignable au numéro de téléphone inscrit sur chaque carte d’adhérent permet de répondre à toutes questions liées au travail, qu’elles soient d’ordre professionnel ou personnel.

 

Tous les militants CFDT, élus dans les fonctions publiques ou les entreprises, peuvent aussi se connecter au réseau ARC (Accompagnement, Ressources, Conseil). Cet outil met à disposition des équipes CFDT des fiches très précises sur les droits des salariés, les derniers décrets en application, le rôle des instances de représentation du personnel… Le réseau ARC dispose d’un fil d’actualité mis à jour en continu et d’un espace de discussions qui permet entre autres d’échanger les bonnes pratiques.

 

Cette mobilisation vise un objectif : ne pas laisser les travailleur seuls face à cette crise sanitaire.

17 mars 2020 |

Coronavirus: L’urgence, répondre à la crise sanitaire

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Publié le 13/03/2020
Par Commission exécutive de la CFDT

Lors de son intervention télévisée, le Président de la République a solennellement réclamé l’unité nationale face à l’épidémie de coronavirus. La CFDT s’inscrit dans cette nécessité qui s’impose à tous face à une crise inédite par sa nature et son ampleur. 

Elle soutient les mesures destinées à protéger la santé des Français et notamment celle des plus vulnérables.

Il convient désormais de faire preuve de solidarité et de prendre les mesures nécessaires pour soutenir des pans entiers de notre économie qui sont fragilisés et sauvegarder les emplois. Il convient de permettre aux personnels de santé de faire face à cette crise sanitaire en leur donnant tous les moyens d’agir. Il convient de ne pas laisser les travailleurs seuls face à cette crise en activant tous les leviers leur permettant d’affronter financièrement cette épreuve. La CFDT demande que le gouvernement renonce à l’application des règles d’assurance chômage au 1er avril.

La CFDT salue la décision de reporter de deux mois la fin de la trêve hivernale permettant ainsi de maintenir des places d’hébergement pour les sans-abris durant cette période et d’interdire les expulsions des personnes les plus précaires de leur logement.

La CFDT s’inscrira dans l’ensemble des travaux qui permettront de répondre à ces priorités. Le seul dossier qui nécessite toute notre mobilisation est celui de la crise sanitaire que nous traversons.

C’est le sens de la participation de la CFDT à la réunion qui se tient aujourd’hui au ministère du Travail. À situation exceptionnelle, dispositions exceptionnelles. La CFDT demande que toute l’attention des décisions politiques soit tournée vers ces objectifs.

16 mars 2020 |

UD CFDT est fermée

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À tous les militants et adhérents,

Compte tenu du passage en phase 2 puis en phase 3, du fait de l’épidémie de coronavirus ayant lieu sur notre territoire des mesures de précaution s’imposent.

Il est aussi annoncé une mesure de confinement dans les prochains jours.

Toutes les réunions et formations prévues sont jusqu’à nouvel ordre annulées.

Merci

 

16 mars 2020 |

Les 13 et 14 mars. Toute la CFDT mobilisée pour le climat

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Les 13 et 14 mars, de nouvelles mobilisations pour le climat sont programmées, en France et en Europe. Elles témoignent de l’aspiration des citoyens, et notamment des jeunes, à une action volontaire pour maintenir le réchauffement de la planète en dessous de 1,5° et enrayer les atteintes à la biodiversité.

 

La CFDT rappelle quen la matière, il ny a pas de fatalité ! Nous devons individuellement et collectivement être au rendez-vous de nos engagements internationaux. C’est le message des Marches pour le climat et la CFDT soutient pleinement ces initiatives pacifiques.

 

Parce qu’il n’y a ni emplois ni activité sur une planète morte, les travailleurs et leurs représentants sont en première ligne face à ce défi et chacun détient une partie de la solution.

 

Cest pourquoi la CFDT appelle aussi ses représentants à agir « Au travail pour le climat », dans les entreprises et les administrations, le 13 mars prochain. Ce jour-là, nous interpellerons les employeurs et les directions sur leur responsabilité à réellement prendre en compte les enjeux sociaux et environnementaux de leur activité à travers un dialogue social constructif. Nous sensibiliserons les travailleurs à ces enjeux.

11 mars 2020 |

Pacte du pouvoir de vivre le 7 mars

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Samedi 7 mars, nous nous sommes retrouvés 6 militants du Pacte du Pouvoir de Vivre sur la place Félix Poulat  , à Grenoble à distribuer des tracts pour faire connaître le  « Pacte du Pouvoir de Vivre » aux citoyens. Ce sont quelques 500 tracts couleurs proposés aux passants ce matin-là. Passé la première surprise (notre info n’était pas pour les élections municipales) nous avons eu un bon accueil sur ce projet qui mêle le social-environnement et le pouvoir de vivre de chacun.

Opération réussie, aussi nous pensons nous retrouver le samedi 4 avril prochain sur le Campus de St Martin d’Hères dans le cadre de la COP 2 organisée par les étudiants.

Si notre action vous intéresse, nous vous invitons à nous rejoindre.

Contact isérois: pactedupouvoirdevivre38@gmail.com

A l’initiative de la CFDT, un collectif Pacte du pouvoir de vivre de 9 organisations s’est constitué en Isère : ATD QUART MONDE, CFDT UD38, La CIMADE, Les FRANCAS, FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT (ex. FRAPNA), INTERASSO GRENOBLE-ALPES, LIGUE de L’ENSEIGNEMENT FOL38, PACTE CIVIQUE ISERE, TERRITOIRES ZERO CHOMEUR DE LONGUE DUREE.

Le Pacte du pouvoir de vivre a été lancé le 5 mars 2019 au plan national en présence notamment de Laurent BERGER (CFDT) et Nicolas HULOT (FNH), 55 organisations, syndicats sont signataires.

11 mars 2020 |

Élections municipales : des citoyens et syndicalistes libres et engagés

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Les 15 et 22 mars prochains, nous sommes 47,7 millions de citoyens à pouvoir choisir celles et ceux qui assumeront les décisions publiques dans les communes durant les six prochaines années.

LIBRE ET ENGAGÉE, FORTE DE SES VALEURS, LA CFDT APPELLE CHACUN ET CHACUNE À VOTER !

Voter est un droit, celui d’affirmer ses choix. C’est un engagement, qui contribue à faire vivre notre démocratie, aux côtés des autres formes d’engagement citoyen dans la société civile.

C’est aussi une responsabilité pour ne rien céder à nos valeurs communes : la liberté, l’égalité, la fraternité. Ce sont ces valeurs qui nous permettent de vivre ensemble, par-delà nos opinions, convictions et origines différentes.

Première organisation syndicale de France, la CFDT défend ses 620 000 adhérents, mais aussi l’intérêt de l’ensemble des travailleurs et retraités, qui sont aussi des citoyennes et des citoyens. C’est pourquoi la CFDT agit aussi au nom de l’intérêt général.

Libre, la CFDT ne donne pas de consigne de vote. Engagée, elle reste ferme sur ses valeurs fondamentales – l’émancipation, la démocratie, la solidarité, l’indépendance et l’autonomie – et ne reste pas neutre face à la menace du Rassemblement national et à ses sirènes du repli sur soi et de la peur de l’autre.

Les communes sont le premier échelon de proximité, le premier lieu du vivre ensemble. Elles sont aussi en première ligne face à l’urgence sociale, écologique et démocratique.

Libre et engagée, forte de ses valeurs, la CFDT appelle chacun et chacune à voter et à faire barrage au Rassemblement national lors des élections municipales des 15 et 22 mars prochains !

Soyons au rendez-vous de la démocratie !

#VotonsDemocratie

tract élections municipales mars 2020

10 mars 2020 |

Retraites, Le gouvernement fait le choix du 49-3 mais pas celui de la justice sociale

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Publié le 29/02/2020
Par La Commission exécutive de la CFDT

Le gouvernement a décidé d’actionner la procédure du 49.3 et d’engager sa responsabilité sur le projet de loi de réforme des retraites. C’est son choix. La Cfdt déplore que les débats n’aient pu se tenir jusqu’au bout. La multiplication stérile d’amendements sans aucun intérêt tout comme le recours au 49-3 sont deux stratégies politiques qui n’offrent pas de perspectives aux travailleurs. Le débat sur le sens de la réforme a été rendu impossible.

L’escamotage de la discussion parlementaire a empêché l’inscription dans le texte des mesures de justice sociale que la CFDT a défendues auprès des députés et de l’opinion publique. 

Le Premier Ministre s’est engagé à présenter un texte différent qui intègre des améliorations mais sans prendre en compte à ce stade notre demande prioritaire. La pénibilité qui touche les travailleurs soumis aux manutentions de charges lourdes, aux postures pénibles, aux vibrations mécaniques et aux risques chimiques ne donnera toujours pas droit à réparation et à un départ anticipé en retraite. 

Le gouvernement doit rapidement prendre ses responsabilités pour retrouver l’esprit initial de la réforme. Il doit intégrer ce droit à une réparation en cas de pénibilité comme il doit répondre aux agents des trois fonctions publiques qui ont peu ou pas de primes afin qu’ils aient la garantie que le nouveau système n’engendre pas une baisse de leurs pensions

La CFDT se battra jusqu’au bout, notamment lors du passage du texte au Sénat, pour imposer ces mesures. De leur introduction dépendra son appréciation. Il ne reste que quelques semaines pour conjuguer régime universel des retraites et justice sociale. 

29 février 2020 |

Grenoble 5 février, soirée du PACTE du POUVOIR de VIVRE

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A la bourse du travail de Grenoble, devant une centaine de personnes, cinq candidat.e.s ou représentants de listes aux élections municipales ont pu répondre aux interpellations des organisations du PACTE DU POUVOIR DE VIVRE DE L’ISERE.
Ce collectif est composé d’ATD Quart Monde, Collectif Territoire Zéro Chômeur Longue Durée, CFDT Isère, CIMADE, FRANCAS, France Nature Environnement, Interrasso Grenoble Alpes, Ligue de l’enseignement FOL38, Pacte Civique Isère. 
Sur la tribune de gauche à droite: l’animateur Gérard Fourgeaud, Jean Baptiste CAILLET représentant Philippe CARDIN de la liste AIMEylan, Emilie CHALAS candidate sur Grenoble liste un autre regard sur Grenoble, Philippe CHARLOT candidat sur St Martin d’Hères de la liste SMH demain, Gilles NAMUR représentant Eric PIOLLE de la liste Grenoble en commun, Olivier NOBLECOURT candidat sur Grenoble de la liste Grenoble Nouvel Air.

6 février 2020 |

Etape de Grenoble du Tour de France du PACTE du POUVOIR de VIVRE – 5 février 18h Bourse du travail

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INVITATION

Réunion publique d’interpellation des têtes de listes de la Métropole aux élections municipales par 8 organisations iséroises du Pacte du pouvoir de vivre

 

LE PACTE DU POUVOIR DE VIVRE

Associations environnementales, d’éducation populaire, de lutte contre la pauvreté, de soutien à l’accueil des migrants, syndicats, fondations et mutuelles : nous avons fait le constat que la société civile organisée peine à se faire entendre par le gouvernement depuis le début du quinquennat.

À l’origine, 19 organisations, au plan national, ont décidé de s’unir pour porter ensemble un pacte de la convergence de l’écologie et du social. Elles sont maintenant plus d’une quarantaine à avoir rejoint le Pacte. Pour la première fois, nous nous engageons à faire front commun en défendant collectivement 66 propositions qui permettent à chacun le pouvoir de vivre.

LES 4 AXES MAJEURS DE CE PACTE SONT :

  • Réinventer le bien commun pour refaire société;
  • Remettre l’exigence de solidarité et de justice sociale au cœur de l’économie ;
  • Réconcilier transition écologique et justice sociale pour construire un avenir partagé
  • Partager le pouvoir pour mieux agir

5 candidats aux élections municipales seront interpellés :

  • Jean Baptiste CAILLE (AIMEylan – Liste de Philippe CARDIN)
  • Emilie CHALAS (Un nouveau regard sur Grenoble)
  • Gilles NAMUR (Grenoble en commun – Liste d’Eric PIOLLE)
  • Olivier NOBLECOURT (Grenoble Nouvel Air)
  • Laurent THOVISTE (Avec vous pour Fontaine)

 

par les 8 organisations locales du pacte du pouvoir de vivre de l’Isère

ATD Quart Monde  par Bernard VIDAL

CFDT par Jean Paul LAMAGNA

CIMADE par Nelly PUGNALE

 FRANCAS par Martine DE SAINT AMAND

FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT par Philippe DUBOIS

INTERASSO FAGE par Marie FERNANDEZ

LIGUE DE L’ENSEIGNEMENT de L’ISERE par Françoise LAURANT

PACTE CIVIQUE ISERE par Catherine BELAKHOVSKY

 

3 février 2020 |

Les réponses à vos questions sur la réforme des retraites

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Depuis plus de deux ans la CFDT a pris part aux concertations organisées dans le cadre de la réforme des retraites. Si depuis plus de 15 ans notre organisation revendique la création d’un système de retraite universel, plus juste et plus solidaire, la réforme en cours n’est en aucun cas la nôtre et ne saurait souffrir d’aucun chèque en blanc : la CFDT va continuer à pousser ses revendications pour l’amélioration du projet de loi.  Adhérents, militants, vous être nombreux à nous poser des questions sur ce futur système : vous trouverez ici des premiers éléments de réponses à vos questions récurrentes. 

Tout d’abord plusieurs précisions :

  • Les réponses apportées ici pourront être amenées à évoluer, être modifiées; en effet le travail législatif commence à peine, les concertations se poursuivent sur certaines thématiques, …
  • Cette liste de questions n’est pas exhautive, nous continuerons à la compléter au fur et à mesure. 
  • Vous pouvez poser vos questions dans le formulaire contact du site . Pour info : nous ne pourrons peut-être pas répondre à toutes les questions, de nombreux points restent encore à construire et nous ne répondrons pas aux situations individuelles.

 

  1. Pourquoi la CFDT souhaite-t-elle une réforme pour un régime universel ? 
  2. Comment la CFDT peut-elle faire confiance à ce gouvernement ?
  3. Quelle est la différence entre l’âge pivot et l’âge d’équilibre mentionné dans la lettre du Premier Ministre ?
  4. Pourquoi la CFDT s’est-elle opposée à l’âge pivot ?
  5. La CFDT a signé un accord sur les retraites complémentaires instaurant un âge pivot, quelle est la différence avec l’âge pivot qui était prévu par le gouvernement ? 
  6. Pourquoi choisir un régime de retraite par points ?
  7. Comment sera calculé le montant de ma pension de retraite, en annuités ou en points ?
  8. Comment allons-nous réussir à financer ce nouveau régime qui réunira tous ceux qui existent aujourd’hui ?
  9. Pourquoi ne pas utiliser les fonds de réserves ou la CADES pour financer le système de retraite ? 
  10. Comment est-il possible que les retraites ne baissent pas si on limite les dépenses à 14% du PIB alors que le ratio d’actifs pour le nombre de retraités va diminuer ?
  11. Quelle sera la valeur du point (achat, service et retraite) ? Pourrait-elle baisser ?
  12. Le gouvernement pourra-il réellement décider unilatéralement de baisser la valeur du point ou de le passer par le PLFSS (projet de loi de financement de la sécurité sociale) ?
  13. Pourquoi nos pensions de retraites ne baisseraient-elles pas alors qu’elles ont baissé suite au passage à un système par points en Suède ?
  14. Comment un système qui prend en compte l’ensemble de la carrière peut-il ne pas pénaliser les personnes ayant des « accidents de vie » ?
  15. Comment ce système peut-il être plus juste pour les femmes ? 
  16. Comment ce nouveau système ne va-t-il pas favoriser la capitalisation alors que les plus riches pourront faire le choix d’aller cotiser ailleurs ?
  17. Que pense la CFDT de la suppression des catégories actives dans la fonction publique ?
  18. Que pense la CFDT de l’article 64 portant sur la retraite supplémentaire (capitalisation) ? 

lire

1. Pourquoi la CFDT souhaite-t-elle une réforme pour un régime universel ? 

L’objectif que poursuit la CFDT en s’impliquant dans la concertation sur la réforme des retraites est de construire un système universel plus juste où tous les actifs du public comme du privé sont solidaires avec des règles communes à tous.
Depuis le Congrès de Tours en 2010, la CFDT défend l’idée d’un système universel qui rassemble tous les travailleurs. La CFDT veut changer le système actuel qui pénalise les femmes, les précaires, les bas revenus et les polypensionnés. Mais la CFDT veut aussi créer des droits nouveaux à la retraite, adaptés aux attentes des travailleurs d’aujourd’hui.
Si la CFDT s’implique dans la discussion, c’est bien parce qu’elle est convaincue qu’on peut garder un système de retraites basé par répartition où les cotisations des actifs permettent de payer les pensions des retraités, tout en le rendant plus juste, plus lisible et en phase avec la société d’aujourd’hui.
L’article Checknews de Libération sur le sujet à découvrir ici 

2. Comment la CFDT peut-elle faire confiance à ce gouvernement ?

La CFDT considère que son rôle en tant que syndicat est de défendre les travailleurs dès que possible. Elle le fait en cohérence avec ses valeurs et, dans le cadre de la réforme des retraites en cours, en cohérence avec les propositions que nous avons construites collectivement depuis le Congrès de Tours en 2010, ces mêmes propositions que nous portons depuis le début des concertations. Nous sommes toujours engagés dans les discussions avec le gouvernement et nous le serons jusqu’au bout : tant que le match n’est pas fini, il est trop tôt pour s’avouer vaincu. Si nous pouvons éviter des reculs sociaux ou au contraire permettre à des travailleurs de bénéficier de nouveaux droits, il n’est pas question pour la CFDT de sortir de la discussion. C’est tout le sens de la pétition que nous avons lancée, et des rencontres que nous organisons avec les parlementaires pour les convaincre de nos positions.
Nous nous positionnerons sur le projet de réforme des retraites à partir de nos revendications et une fois le texte connu. In fine, c’est bien le gouvernement qui porte cette réforme, et les parlementaires qui la voteront. La CFDT en tant que syndicat fait, elle, tout son possible pour peser en n’écartant aucun moyen pour se faire entendre.
Notre crédibilité, elle dépend d’abord de notre cohérence et de notre capacité à obtenir des avancées pour les travailleurs. C’est tout le sens de notre action.

 

3. Quelle est la différence entre l’âge pivot et l’âge d’équilibre mentionné dans la lettre du Premier Ministre ?

Le courrier du Premier Ministre envoyé le samedi 11 janvier aux partenaires sociaux fait référence à deux notions différentes :  
L’âge pivot devait être introduit dès 2022 dans le système de retraite actuel. Cet âge pivot, qui introduit une décote et une surcote, aurait pénalisé ceux ayant cotisé tous leurs trimestres à 62 ans, contraints de partir plus tard pour ne pas subir de décote. Cette mesure visait à économiser 12 milliards d’euros à l’horizon 2027. C’est une mesure d’âge brutale et injuste. La CFDT l’a immédiatement dénoncée et combattue. C’est cette mesure qui a été retirée du projet de loi sous la pression de la CFDT.
L’âge d’équilibre introduit dans le futur système à points qui entrera en application à partir de 2037 (génération 1975) qui est un âge de référence remplaçant la notion d’âge du taux plein actuel. La CFDT ne s’y oppose pas sur le principe mais sur sa définition : le gouvernement voulait que cet âge soit le même pour tous, la CFDT souhaitait qu’il soit individualisé. Le gouvernement a accepté qu’il soit individualisé pour tenir compte de la pénibilité, des carrières longues…

 

4. Pourquoi la CFDT s’est-elle opposée à un âge pivot ? 

Cette mesure aurait pénalisé dès 2022 des milliers de personnes ayant commencé à travailler tôt et ayant cotisé tous leurs trimestres, obligées de travailler plus longtemps pour avoir droit à leur retraite à taux plein sans subir de décote (+4 mois en 2022, +8 mois en 2023, +12 mois en 2024, +16 mois en 2025, +20 mois en 2026, +2 ans à partir 2027). Pour l’ensemble des personnes concernées cet âge pivot était particulièrement injuste et brutal et certainement pas un détail. 

 

5. La CFDT a signé un accord sur les retraites complémentaires instaurant un âge pivot, quelle est la différence avec l’âge pivot qui était prévu par le gouvernement ? 

Retraites complémentaires :

Un coefficient de solidarité

Réforme des retraites 2020 : 

Un âge pivot (retiré depuis)

2015 : les régimes ARGIRC-ARRCO sont en danger avec un risque de baisse généralisée des pensions. Les partenaires sociaux trouvent un accord pour les sauver?

2020 : le gouvernement souhaitait imposer un âge pivot à l’ensemble des travailleurs alors que l’équilibre du régime n’est pas menacé à court terme.

Sa traduction :

Sa traduction :

• Un malus de 10% pour les personnes partant avant 63 ans

• S’applique pour une durée de 3 ans

• Ne concerne que le montant de la retraite complémentaire

• En sont exemptées les pensions les plus modestes, les personnes en situation de handicap, personnes inaptes, aidants familiaux.

• Renégociable

• Un malus de 10% pour les personnes partant avant 64 ans

• S’applique définitivement

• S’applique à la totalité de la pension perçue

• Concerne tous les travailleurs

• Non négociable

 

 

 

6. Pourquoi choisir un régime de retraite par points ? 

Pour la construction d’un régime universel, la CFDT accepte le principe d’un régime par points comme elle accepterait n’importe quel régime contributif, c’est-à-dire un régime ou les droits directs à pension sont calculés sur la base des contributions de l’assuré, autrement dit les cotisations qu’il a versées au cours de sa carrière.
Il s’agit avec cette réforme de créer un nouveau système; il ne s’agit pas de passer des 25 meilleures à toute la carrière dans le système actuel (ce qui serait une dégradation des droits) mais de changer de système.

      1)     La retraite par points est-elle moins généreuse que la retraite en annuités ?

 La générosité du système de retraite n’est pas déterminée par son mode de calcul, mais par le niveau de cotisation qu’il prélève, et qui permet le paiement des pensions. Plus élevées sont les cotisations, plus élevées sont les pensions, et inversement.

Le mode de calcul de la pension détermine les droits relatifs des uns et des autres. Autrement dit, certains modes de calculs peuvent avantager certaines catégories d’assurés et en désavantager d’autres, comme c’est le cas aujourd’hui, avec des personnes qui cotisent la même chose sur l’ensemble de leur carrière mais n’ont pas le même montant de pension de retraite.

      2)     Quel est le système de calcul des pensions le plus équitable ?

 Il faut se débarrasser de l’idée fausse selon laquelle les régimes en annuités, en calculant la pension sur les X meilleures années, assureraient une redistribution en faveur des plus défavorisés. C’est en fait exactement l’inverse.

Il paraît avantageux de calculer la pension sur les meilleures de nos rémunérations, et de s’accorder un « droit à l’oubli » pour les périodes d’entrée dans la carrière ou de chômage. Mais cette règle ne détermine à elle seule aucun avantage particulier puisque tout le monde a 25 meilleures années à faire valoir. En termes de redistribution, l’avantage ira à ceux qui auront le plus grand écart entre bonnes et mauvaises années. Ceux-là maximiseront le rapport entre les pensions reçues (calculées sur les meilleures années) et les cotisations versées (calculées, elles, par construction, sur la rémunération moyenne de la carrière).

Un petit exemple chiffré pour s’en convaincre :

 

Années

1 à 20

Années

21 à 40

Cotisations

(30% salaire)

Pension

(75% des 20 meilleures années

Emmanuel

1 000 €/mois

2 000 €/mois

(300 + 600)/2

= 450 €/mois

1 500 €/mois

Edouard

1 500 €/mois

1 500 €/mois

(450 + 450)/2

= 450 €/mois

1 125 €/mois

 









Dans un régime en annuités où la retraite est calculée sur les 20 meilleures années (pour une carrière de 40 années), on voit que celui qui a une carrière ascendante (c’est-à-dire avec une promotion) bénéficie d’un meilleur retour sur cotisation. Dans cet exemple, évidemment construit pour la démonstration, les deux salariés ont fait le même effort contributif, mais n’obtiennent pas la même pension. Ce travers est propre aux régimes en annuités : dans un régime en points, les pensions étant calculées sur les cotisations versées, les deux personnes auraient la même pension.

      3)     Les régimes en annuités défavorisent les catégories de salariés les moins bien rémunérés

 Ce travers des régimes en annuités ne serait pas grave si c’étaient les plus défavorisés qui faisaient état du plus grand écart de rémunération entre « bonnes » et « mauvaises » périodes (ceux qui ont connu des périodes de chômage, ceux qui ont connu la précarité). Dans ce cas, le système de retraite avantagerait ceux que le marché du travail a désavantagé. Mais la réalité nous montre tout le contraire : plus les revenus sont hauts, plus ils progressent rapidement, plus au contraire ils sont bas, moins ils progressent vite.  

Pour un exemple plus factuel de ceci, il suffit de prendre les écarts de rémunération dans la Fonction Publique (le tableau suivant reconstitue la carrière des trois catégories d’agents, sur la base des grilles de rémunération issues de l’accords PPCR) : 

Rémunération mensuelle en €

Catégorie A

Catégorie B

Catégorie C

Entrée de carrière

1 790,10

1 574,37

1 514,70

Fin de carrière

3 699,54

2 451,06

1 927,80

Progression

+ 106,7 %

+ 55,7%

+ 27,3%

Le système à points, dans la mesure où il est plus « contributif » (les prestations sont calculées sur les cotisations versées) fait disparaître ce biais en faveur des actifs déjà favorisés par le fonctionnement du marché du travail.

 

7. Comment sera calculé le montant de ma pension de retraite, en annuités ou en points ?

Il faut distinguer 3 générations quant à l’application de la réforme des retraites :

  • Celles entre 1960 et 1974 qui ne seront pas concernées par la réforme des retraites
  • Celles entre 1975 et 2004 pour lesquelles les deux systèmes fonctionneront en parallèle. Le calcul de leur retraite continuera à se faire sur les 25 meilleures années de l’ensemble de leur carrière, avec un calcul au prorata des droits acquis jusqu’au 31 décembre 2024 et les points acquis à partir du 1e janvier 2025.
  • Celles après 2004 qui ne connaitront que le régime universel par points avec un calcul sur l’ensemble de la carrière

 

8. Comment allons-nous réussir à financer ce nouveau régime qui réunira tous ceux qui existent aujourd’hui ?

Il n’y a pas de déficit au sens d’un dérapage des dépenses, donc pas de problème de financement immédiat. Le choc démographique du papy-boom a été « absorbé » par les réformes précédentes. Le problème aujourd’hui est un déficit au niveau de recettes, lié notamment aux décisions gouvernementales (non compensation des exonérations des charges sociales (CICE et heures supplémentaires, prime Macron, …)) et au problème du maintien en emploi des séniors (seuls 40% des personnes en âge de la retraite sont encore en emploi). La CFDT réclame que les employeurs prennent leurs responsabilités sur le maintien en emploi des séniors.
S’il y a des ajustements financiers à moyen terme à faire, la CFDT a toujours su prendre ses responsabilités par le passé et saura le faire à l’avenir. Elle prendra donc toute sa place dans les négociations qui vont s’ouvrir dans le cadre de la conférence de financement, demandée par la CFDT, pour trouver les solutions pour assurer l’équilibre financier de régime actuel à l’horizon de 2027. 

 

9. Pourquoi ne pas utiliser les fonds de réserves ou la CADES (Caisse d’Amortissement de la Dette Sociale) pour financer le système de retraite ? 

C’est une des pistes de réflexion dans le cadre de conférence de financement : on a 36 milliards de réserves au Fonds de réserves de retraite (FRR) qui a été prévu pour cela… Mais si cela permet de maintenir le système à équilibre pendant un certain temps, cela n’est pas un moyen de financement sur le long terme. 

 

10. Comment est-il possible que les retraites ne baissent pas si on limite les dépenses à 14% du PIB alors que le ratio d’actifs pour le nombre de retraités va diminuer ?

Dire que les dépenses de retraite ne doivent pas dépasser 14% du PIB ne signifie pas que les dépenses de retraite n’augmentent pas : le PIB augmente aussi. L’idée, c’est que les dépenses de retraite augmentent au même rythme que la richesse nationale (le PIB).

 

 11. Quelle sera la valeur du point (achat, service et retraite) ? Pourrait-elle baisser ?

C’est la gouvernance du futur système de retraites qui sera chargée de fixer la valeur du point. Il est prévu de garantir dans la loi que la valeur du point ne puisse baisser. La valeur du point à l’achat et de service (au moment de liquider sa retraite) sera indexée sur les salaires (qui évoluent plus vite que l’inflation) et les pensions quant à elles seront indexées à minima sur les prix. C’est la gouvernance qui va pouvoir jouer sur ces paramètres-là, c’est pour cela que la CFDT revendique que les partenaires sociaux soient partie prenante de la gouvernance. 
Enfin : les régimes de retraites complémentaires (AGIRC-ARRCO, Ircantec) sont des régimes par points, gérés par les partenaires sociaux depuis leur création… en 1947 ! Non seulement ce régime n’a pas fait baisser les pensions, mais il a permis de relever le niveau de vie des retraités : pour éviter une baisse des pensions, c’est le pilotage du système qu’il faut contrôler.

 

12. Le gouvernement pourra-il réellement décider unilatéralement de baisser la valeur du point ou de le passer par le PLFSS (projet de loi de financement de la sécurité sociale) ?

Il sera toujours possible, quel que soit le système de retraites (y compris pour le système actuel) pour un gouvernement de faire un loi pour changer les règles fixées : s’empêcher de faire une réforme pour un système plus juste sous ce prétexte n’aurait aucun sens, en poussant cette logique, il n’y aurait plus aucun intérêt à faire quelque réforme que ce soit. Le gouvernement ne pourra pas baisser les pensions de manière unilatérale, il y aura une CNRU (caisse nationale…) dont la mission sera d’ajuster les paramètres, sous contrôle du parlement : encore une fois la question de la gouvernance est clé à ce niveau afin de trouver un équilibre entre les différents acteurs. 

 

13. Pourquoi nos pensions de retraites ne baisseraient-elles pas alors qu’elles ont baissé suite au passage à un système par points en Suède ?

La Suède a réformé son système de retraite en 1991 pour rétablir l’équilibre financier avec un passage à un système en comptes notionnels avec un calcul sur l’ensemble de la carrière. Des études tendraient à démontrer qu’avec l’application de cette réforme, les pensions de retraites des Suédois et Suédoises auraient baissé. 
Le système de retraites Suédois est basé sur 3 types de cotisations, deux obligatoires : à hauteur de 16% pour un régime par répartition, de 2% pour un régime par capitalisation et une sur-complémentaire, optionnelle, par capitalisation également, à laquelle souscrivent 90% des Suédois. 
Le calcul du montant de la pension en Suède est basé sur l’âge de départ à la retraite et l’espérance de vie, avec pour contrainte qu’il ne puisse être déficitaire même sur une année (aucun transfert ne peut être opéré sur les générations futures). Chaque génération reçoit en fonction de ce qu’elle a cotisé ainsi plus l’espérance de vie augmente plus les pensions baissent.
Dans les faits, la baisse de pensions constatée dans le modèle Suédois est donc liée au taux de cotisation bas (16% versus 28% dans le projet de loi du gouvernement) lié à l’augmentation très rapide de l’espérance de vie des Suédois. A cela s’ajoute la crise de 2008 qui a impacté fortement les comptes en capitalisation gérés par les fonds de pension et entrainant une baisse des pensions. 
Il n’y a donc pas de comparaison valable ni sur le contexte ni sur le contenu de la réforme.

 

14. Comment un système qui prend en compte l’ensemble de la carrière peut-il ne pas pénaliser les personnes ayant des « accidents de vie » ?

Dans le futur système, périodes de chômage indemnisés, invalidité, maladies longue durée, maternité, … devraient être compensées.

 

15. Comment ce système peut-il être plus juste pour les femmes ?

Plusieurs points sont positifs pour les femmes dans cette réforme :
– Les bonifications dès le premier enfant : c’est 5% pour un enfant, 10% pour 2 enfants et 17% pour 3 enfants et plus (aujourd’hui, c’est uniquement à partir du 3e enfant et ce dispositif majore les pensions des mères mais aussi des pères. Avec la réforme, cette majoration donne directement un plus sur le montant de la pension pour la mère, sauf choix contraire des parents.)
– Le relèvement du minimum de pension (ce sont les femmes qui perçoivent les plus basses pensions) même si la CFDT revendique une hausse plus importante de celui-ci.
– Les points acquis dès la première heure de travail (aujourd’hui il faut avoir travaillé au moins 150 h SMIC) permettent aux personnes les plus précaires (temps partiels, alternance de périodes d’emploi et de chômage) donc les femmes de cotiser en se créant des droits dès qu’elles travaillent une heure.

En ce qui concerne le congé de maternité, il devrait être entièrement compensé et il devrait y avoir des points de solidarité pour les congés parentaux (le dispositif reste à préciser). Quant aux 8 trimestres supplémentaires (dans le privé) : cela donnait des trimestres mais ne permettait pas d’augmenter la pension des femmes. Dans le nouveau système, il n’y a plus d’obligation de cotiser pendant X trimestres. C’est intrinsèque au système par points : plus on travaille, plus on cotise, plus la pension augmente. Pas besoin de mécanisme pour augmenter la durée de cotisation.
Enfin, c’est le mode de calcul des pensions actuel reposant sur les annuités, et sur les 25 meilleures années (ou les 6 derniers mois) qui est injuste parce qu’il défavorise mécaniquement les travailleuses et travailleurs les moins favorisés dans l’emploi, et notamment les femmes qui ont les carrières les plus « plates », ceci expliquant en partie les écarts de pensions entre les femmes et les hommes (celles des femmes étant en moyenne inférieures de 38% à celle des hommes).

 

16. Comment ce nouveau système ne va-t-il pas favoriser la capitalisation alors que les plus riches pourront faire le choix d’aller cotiser ailleurs ?

La capitalisation (ou l’épargne retraite) existe déjà aujourd’hui. Les plus hauts revenus continueront à cotiser jusqu’à 120 000 euros annuel et à avoir des droits. Pour les 200 000 personnes qui gagnent plus de 120 000 euros annuels, ils cotiseront comme les autres jusqu’à 120 000 euros et au-delà, ils cotiseront 2,81 %, sans ouvrir de droits. Cela ne signifie pas un manque à gagner pour le futur système de retraites puisque le plafond de cotisations serait baissé mais le plafond de pension également (à hauteur de 3 plafonds de la sécurité sociale (PASS)).

 

17. Que pense la CFDT de la suppression des catégories actives dans la fonction publique ?

Les catégories actives représentent dans la fonction publique les emplois occupés par des fonctionnaires qui présentent un risque particulier : ce dispositif permettait à certaines catégories professionnelles de pouvoir partir à 57 ans. Le projet de loi acte leur disparition et leur remplacement par l’extension du dispositif C2P (compte pénibilité) appliqué actuellement uniquement dans le privé avec une possibilité de pouvoir partir à 60 ans. Pour la CFDT Fonctions publiques cette mesure est inacceptable. Voici un extrait de la déclaration de la CFDT fonction publique datant du 8 janvier 2020 :

« Le rapport Delevoye prévoit de substituer le C2P du secteur privé aux catégories actives du secteur public. Cette proposition ne nous convient pas en l’état. Le gouvernement a en 2017 mis en place le C2P en lieu et place de l’ancien C3P, en retirant 4 critères de pénibilité qui étaient pourtant très impactant pour les salariés. Il est clair pour la CFDT que le C2P actuel (même avec une révision de quelques seuils) ne permettra pas d’englober l’ensemble des agents publics soumis à des conditions de travail pénibles, qu’ils soient en catégories actives ou non. Ce transfert pur et simple serait une régression inacceptable. La CFDT s’y opposera tant que les travaux que nous menons ensemble ne feront pas évoluer positivement les choses.Nous exigeons que soient revus les critères de pénibilité et les seuils de déclenchement, bien au-delà de l’annonce du Premier ministre sur la reconnaissance du travail de nuit. Nous militons pour la réintroduction des  4 critères retirés en 2017 : port de charges lourdes, risque chimique, vibrations, postures pénibles. Nous souhaitons pouvoir rediscuter des seuils d’exposition qui ouvrent la reconnaissance pour chacun des critères. L’objectif de la CFDT est que tous les agents soumis à des conditions de travail pénibles bénéficient de départs anticipés à la retraite sans pénalité par rapport à l’âge légal d’ouverture des droits actuellement à 62 ans.
Dans chacun des versants de la fonction publique, tous les agents concernés par au moins un des critères, doivent voir leur Compte personnel d’activité enrichi d’un nouveau volet : celui du compte pénibilité. Les attentes sont fortes et les inquiétudes réelles. »

 

18. Que pense la CFDT de l’article 64 portant sur la retraite supplémentaire (capitalisation) ? 

L’article 64 est un article qui traite d’un certain nombre de sujets ayant trait à la retraite supplémentaire, la prévoyance (via la ratification de 3 ordonnances notamment liées au vote de la loi PACTE) et de la transposition de la directive européenne sur les institutions de retraite professionnelles. Il apparait comme un article technique qui ratifie un certain nombre de décisions prises par ordonnance. Une partie des opposants à la réforme a cherché à faire de cet article la preuve d’une « intention cachée » du gouvernement sur la retraite : instaurer un régime de retraite par capitalisation au détriment de la répartition.
Pour la CFDT, il serait opportun de dissocier les sujets abordés par l’article 64, du projet de loi sur le système universel de retraite (ce dernier relevant de la répartition et non de la capitalisation). La CFDT propose qu’il fasse l’objet d’un projet de loi distinct.

(suite…)

22 janvier 2020 |

Samedi 11 janvier 2020 sur le marché de Vienne

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Dix militants (es) CFDT étaient présents sur le marché de Vienne le samedi 11 janvier afin de rencontrer les habitants et échanger sur le projet de réforme des retraites du gouvernement . 
Ils ont pu évoquer et partager sur les revendications de la CFDT et principalement sur le retrait incontournable de l’âge pivot qui fixe le taux plein à 64 ans. 
Un bon accueil de la CFDT par les personnes rencontrées qui démontre que c’est compliqué pour elles de se faire une idée entre les arguments du gouvernement et ceux des différents acteurs syndicaux ou politiques.
 
12 janvier 2020 |

[Pétition] 64 ans, c’est non : Retrait de l’âge pivot !

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Parce que l’âge pivot souhaité par le gouvernement est aussi injuste qu’inutile, la CFDT vous invite à signer et partager massivement une pétition pour réclamer le retrait de cette mesure d’âge et l’amélioration du projet de réforme !

Cliquez pour signer et partager la pétition

Depuis plusieurs mois la CFDT se mobilise pour peser sur la future réforme des retraites. Si notre organisation défend depuis plus de 10 ans la mise en place d’un régime universel, nous combattons la mesure injuste et inutile d’un âge pivot à 64 ans qui pénaliserait notamment celles et ceux ayant commencé à travailler jeunes.

 

Pour accentuer encore notre pression sur le gouvernement, nous lançons une pétition: « Retrait de l’âge pivot : la retraite à 64 ans, c’est non ! » Signez-la pour obliger le gouvernement à retirer l’âge pivot et améliorer son projet de réforme !

Si le retrait de l’âge pivot est un préalable pour la CFDT, nous demandons également des améliorations du projet de réforme sur au moins trois points :

  • La prise en compte de la pénibilité ;
  • Un réel dispositif de retraite progressive ;
  • Un minimum de pension pour une carrière complète supérieur aux 1000€ prévus.

Il est également indispensable de sécuriser la transition des travailleurs des régimes spéciaux et des fonctions publiques.

 

Aidez-nous à donner encore plus de force à cette pétition en signant ici.

  

7 janvier 2020 |

RÉFORME DES RETRAITES Pour concrétiser ses intentions d’ouverture, le gouvernement doit retirer l’âge pivot

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Lors de la réunion multilatérale de lancement de la nouvelle phase de concertation sur la réforme des retraites de ce jour, le Premier ministre s’est déclaré ouvert au dialogue sur la pénibilité, les fins de carrière, le minimum contributif, et les transitions pour les fonctions publiques avec l’objectif d’aboutir à des propositions concrètes rapidement. Le Premier ministre s’est également déclaré ouvert à une conférence de financement.

 

La CFDT note positivement cette ouverture mais constate à ce stade le maintien de l’âge pivot dans le projet de loi portant sur la réforme des retraites. Cet âge pivot est injuste et inutile et il est massivement rejeté par la population. De plus, il est incompatible avec l’engagement initial du Président de la République de faire une réforme sans faire d’économies et d’assurer à chaque euro cotisé les mêmes droits à la retraite.

 

Si la CFDT rappelle qu’elle s’est toujours préoccupée de l’équilibre des systèmes de protection sociale, elle maintient que la réforme globale du système de retraite doit avoir pour objectif premier la justice sociale. La conférence de financement proposée par la CFDT doit avoir pour objectif le financement à moyen et long terme du système de retraite. Elle doit pour cela aborder l’ensemble des leviers d’action, sans que la loi n’en impose un par avance.

 

Fidèle à sa conception du dialogue social, la CFDT va donc s’engager avec détermination dans cette nouvelle phase de concertation. Trop d’éléments insuffisants ou flous doivent être précisés ou tranchés. La CFDT revendique des avancées sur :

–        une meilleure prise en compte de la pénibilité vécue par les travailleurs (manutentions manuelles de charges lourdes, postures pénibles, risques chimiques et vibrations mécaniques),

–        l’emploi des séniors pour un maintien adapté dans l’emploi,

–        la sécurisation des transitions dans les fonctions publiques,

–        la retraite progressive pour une transition douce des fins de carrière,

–        une augmentation plus importante du minimum de pension,

–        et un Compte Epargne Temps Universel pour aménager son temps de travail tout au long de la vie.

 

Pour la CFDT, les voies de discussion avec le gouvernement existent mais sont étroites. Dans la mesure où l’âge pivot figure dans le projet de loi et où les éléments de progrès social restent très insuffisants, la CFDT appelle l’ensemble de ses adhérents et militants à maintenir la pression sur le gouvernement et à :

–        relayer la pétition appelant au retrait de l’âge pivot,

http://chng.it/yZ9x9Nq4W6

–        interpeller les parlementaires sur tout le territoire,

–        mener des actions de sensibilisation auprès des citoyens et travailleurs cette semaine et se mobiliser dans les territoires le samedi 11 janvier sur les revendications de la CFDT.

7 janvier 2020 |

Manifestation à Grenoble le 17 décembre

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Un grand merci à toutes et tous, adhérent(e)s actifs et retraités, du secteur privé et de la fonction publique, d’avoir participé à la mobilisation à l’appel de la CFDT pour une réforme des retraites plus juste.

Merci également aux sympathisant(e)s de l’agglomération de Grenoble.

Nous avons défilé dans les rues de Grenoble en fin de cortège, sous un temps maussade. La couleur orange était bien représentée, près de 1000 manifestant(e)s !

Le cortège de manifestants défilant dans les rues de Grenoble contre la réforme des retraites selon les syndicats aurait réuni plus de 28 000 personnes, 8 500 d’après la police…

Nous restons mobilisé(e)s pour que le gouvernement revoie rapidement sa copie, pour une réforme des retraites plus juste, et une vraie justice sociale.

18 décembre 2019 |

Manifestation à Bourgoin le 17 décembre

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Merci aux d’adhérentes et adhérents de notre UL CFDT Nord-Isère présents à la manifestation du 17 décembre à Bourgoin-Jallieu.
Nous avons défilé en fin de cortège. La CFDT était bien représentée environ  200 personnes.
Une estimation donne l’ensemble de la manifestation à 2400 manifestants. La police semble pencher pour 1400…

18 décembre 2019 |

Manifestation à Vienne le 17 décembre

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Un grand merci à toutes et tous, adhérent(e)s actifs et retraités, du secteur privé et de la fonction publique, d’avoir participé à la mobilisation à l’appel de la CFDT pour une réforme des retraites plus juste.

Merci également aux sympathisants et adhérents de Roussillon, Givors, Condrieu de nous avoir rejoints ! Pardon pour celles et ceux d’ailleurs que j’oublie de citer… 

Nous avons défilé dans les rues de Vienne sous un temps clément et dans la bonne entente avec les autres OS. La couleur orange était bien représentée !

Nous restons mobilisé(e)s pour que le gouvernement revoie sa copie, pour une réforme des retraites plus juste, et une vraie justice sociale. 

 

18 décembre 2019 |

Réforme des retraites : le gouvernement doit revoir sa copie, mobilisons-nous ! Manifestation mardi 17 décembre : 10h Gare de Grenoble – Bourgoin Jallieu 10 h Place St Michel – Vienne 14 h départ face à la poste

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Malgré de multiples alertes de la CFDT, le Premier ministre persiste sur la voie d’une réforme budgétaire. Il a présenté le mercredi 11 décembre un projet de réforme des retraites qui, en dépit de progrès notables pour les travailleurs et surtout les travailleuses, prévoit des mesures financières extrêmement injustes et inutiles.

Pour la CFDT la ligne rouge a été franchie. C’est pourquoi nous appelons les travailleuses et travailleurs à se mobiliser le 17 décembre pour que le gouvernement revoie son projet de réforme.

LA LIGNE ROUGE FRANCHIE PAR LE PROJET DE RÉFORME •  Instauration d’un « âge d’équilibre » à 64 ans qui pénalise ceux qui ont commencé à travailler jeune ou qui se retrouvent au chômage en fin de carrière. Si la réforme systémique est repoussée à la génération née en 1975, les mesures d’économies sont, elles, avancées à la génération 1960.
Pour la CFDT, ce report – dans les faits – de l’âge de départ à la retraite est injuste et inutile et va à l’encontre de la promesse de campagne du Président de la République.

LES INSUFFISANCES MAJEURES DU PROJET DE RÉFORME
•  Trop faible reconnaissance de la pénibilité au travail, qui se limite quasiment à une ouverture du dispositif actuel à la fonction publique.
Pour la CFDT, les quatre critères de pénibilité écartés par le gouvernement en 2017 doivent être réintégrés pour que toutes les personnes exposées à de la pénibilité puissent partir plus tôt à la retraite.

•  Un minimum de pension insuffisant pour une carrière complète. La CFDT maintient qu’une carrière complète au SMIC mérite une pension bien supérieure à 85 % du SMIC.
•  Pas de dispositif de retraite progressive digne de ce nom alors qu’il s’agit d’une forte aspiration des travailleurs en fin de carrière.
Pour la CFDT, il est indispensable de permettre aux travailleurs d’avoir une plus grande liberté de choix de l’âge et des modalités de départ à la retraite.
•  Besoin de clarifier la situation des travailleurs des régimes spéciaux et des fonctions publiques, et notamment les mesures de compensation et de revalorisation salariales.
             
LES PROGRÈS APPORTÉS PAR LE PROJET DE RÉFORME
•  Un système universel, qui conforte notre retraite par répartition basée sur la solidarité intergénérationnelle, et particulièrement bénéfique pour tous ceux qui ont cotisé à plusieurs régimes de retraites.
Revendication de la CFDT depuis 2010.

• Un système de retraite par points, afin de ne plus pénaliser les femmes et les bas salaires.
•  Un système plus équitable envers les travailleurs précaires : chaque heure travaillée ouvrira des droits à la retraite, alors qu’aujourd’hui tous ceux travaillant moins de 150h sur un trimestre cotisent mais ne gagnent pas de droits à la retraite.
•  Un système de retraite qui rend les droits plus lisibles pour les travailleurs, avec des garanties sur la valeur du point.
Revendication CFDT depuis 2018


La CFDT appelle ses adhérents et l’ensemble des travailleurs à se mobiliser pour que le gouvernement revoit son projet de réforme avec :
• Le retrait de l’âge d’équilibre à 64 ans,
•  Davantage de justice dans le futur système de retraite avec : – une réelle reconnaissance de la pénibilité, – un renforcement des dispositifs de retraite progressive, –  un minimum de pension pour une carrière complète au-delà de 85 % du Smic.


MOBILISONS-NOUS TOUTES ET TOUS LE 17 DÉCEMBRE POUR AMENER LE GOUVERNEMENT  À REVOIR SA COPIE ET FAIRE GAGNER LA JUSTICE SOCIALE !

11 décembre 2019 |

RÉFORME DES RETRAITES : une réforme plombée par l’obsession budgétaire

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Publié le 11/12/2019
Par Le Bureau National de la CFDT

Malgré les alertes de la CFDT, le Premier ministre a imposé des mesures d’âge inutiles et injustes à travers l’instauration d’un « âge d’équilibre » dès 2022. Pour la CFDT, une ligne rouge a été franchie. Cette disposition remet en cause la promesse du président de la République de ne pas faire de mesure d’âge.

 Ce sont tout particulièrement ceux qui ont commencé à travailler jeune, et les personnes qui se retrouvent au chômage en fin de carrière qui seront pénalisés. Dès 2022, ceux qui pouvaient prétendre à la retraite à 62 ans devront travailler plus longtemps pour maintenir leur niveau de pension : si la réforme systémique est repoussée à la génération 1975, les mesures d’économies sont, elles, avancées à la génération 1960.
La CFDT rappelle que les salariés font déjà des efforts puisque les lois antérieures prévoient un allongement de la durée de cotisation pour tous jusqu’en 2035.

La CFDT porte depuis de nombreuses années l’ambition de construire un système de retraite juste, solidaire et universel. Si le rapport Delevoye donne tous les outils pour le bâtir, la concertation menée depuis septembre n’a pas permis d’avancer sur des points essentiels :
La reconnaissance de la pénibilité n’est aujourd’hui pas à la hauteur alors qu’elle est une condition de la justice sociale.
– La CFDT maintient qu’une carrière complète au SMIC mérite une pension bien supérieure à 85% du SMIC. Le gouvernement doit aller plus loin en la matière.
– Les dispositions en matière de retraite progressive restent quant à elles très floues ; la responsabilité des entreprises dans le maintien dans l’emploi des seniors doit être engagée.
Il est urgent que la situation des travailleurs concernés par les régimes spéciaux soit clarifiée, et que les mesures de compensation et de revalorisation salariales pour la fonction publique soient définies.

L’obsession budgétaire et la justice sociale ne font pas bon ménage. En souhaitant mener de front une réforme ambitieuse et une réforme budgétaire à l’ancienne, l’exécutif a perdu le sens et la lisibilité d’une réforme du système de retraite pourtant attendue.

La CFDT appelle donc l’ensemble des travailleurs à se mobiliser le 17 décembre pour que le gouvernement renonce à toute mesure d’âge et rouvre les discussions pour un système de retraite universel qui soit réellement juste.

11 décembre 2019 |

Réformes des retraites : Les annonces du Premier ministre décryptées

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Publié le 11/12/2019

Par Jérôme Citron

Le Premier ministre a précisé le contenu du projet gouvernemental sur la réforme des retraites le 11 décembre au Conseil économique, social et environnemental (Cese). Un résumé des principales annonces s’impose.

« Le temps est venu de construire un système universel de retraite ». Devant les membres du Cese et les représentants des organisations syndicales, le Premier ministre a tenté de reprendre la main sur la réforme des retraites en apportant des précisions sur le contenu de la réforme souhaitée par le gouvernement. Le calendrier tout d’abord. Edouard Philippe a annoncé que le projet serait finalisé d’ici la fin de l’année, avec une présentation en Conseil des ministres le 22 janvier. Les discussions parlementaires devraient débuter fin février en vue d’aboutir à une loi d’ici l’été.

  • Les grands principes

Très martial dans le ton et dans la forme, Edouard Philippe a présenté un projet qui reste largement très fidèle aux recommandations contenues dans le rapport Delevoye. Il a ainsi réaffirmé que le nouveau système serait bien universel et à points et que les régimes spéciaux disparaitront à terme. Seules quelques professions régaliennes (policier, gendarme, militaire, pompier) continueront à bénéficier d’un dispositif spécifique leur permettant de partir plus tôt à la retraite. Chaque euro cotisé donnera les mêmes droits et la valeur du point sera la même pour tous, salariés, comme agents des fonctions publiques, agriculteurs ou indépendants. Les cotisations seront également identiques jusqu’à un plafond de 120 000 euros annuel. Au-delà, les rémunérations seront soumises à une petite cotisation, mais ne donneront pas de droit supplémentaire. La valeur du point serait fixée par les partenaires sociaux sous le contrôle du Parlement. La loi devrait contenir une règle d’or pour que la valeur du point ne puisse pas baisser et qu’elle soit indexée sur l’évolution des salaires (un système plus avantageux que l’indexation sur les prix).

  • L’instauration d’un âge d’équilibre à 64 ans

L’âge minimal de départ à la retraite est maintenu à 62 ans, mais un système de bonus-malus à 64 ans est introduit. Concrètement, la loi fixera à compter du 1er janvier 2022 un âge d’équilibre à 62 ans et 4 mois qui augmentera ensuite de 4 mois par an pour rejoindre progressivement 64 ans en 2027. Le bonus et le malus seront de 5 % par an. Maigre ouverture, le gouvernement laisse la possibilité à « la nouvelle gouvernance du système », donc aux partenaires sociaux, de modifier ces règles s’ils parviennent à un accord.

La borne actuelle des 67 ans (qui annule la décote) sera quant à elle progressivement abaissée, puis supprimée. Le Premier ministre n’a en revanche pas donné de précision quant à la date de la suppression définitive.

  • Les mesures sociales

La principale annonce en matière sociale est la fixation dans la loi d’un minimum de pension pour une carrière complète à 85 % du smic (environ 1000 euros net aujourd’hui). Les périodes de chômage et de maladie donneront également droit à des points. Le congé maternité sera lui compensé à 100%. Les femmes bénéficieront en outre d’une augmentation de 5 % de leur pension par enfant, sauf choix contraire du couple. Ce dernier pourra décider de partager ce bonus ou l’attribuer au père. Le projet prévoit également un bonus de 2 % supplémentaire pour les familles de trois enfants et plus. Les parents qui interrompent ou réduisent leur activité lors de l’arrivée d’un enfant se verront attribuer des points (à hauteur de 60 % du smic et sous condition de ressources) pendant les trois premières années de l’enfant et les 6 premières années à partir du 3ème enfant.

La pension de réversion (réservée aux personnes mariées) sera de 70% des droits à la retraite du couple sans aucune condition de ressource et attribuée à partir de 62 ans.

  • Qui est concerné ?

Le nouveau système commencera à s’appliquer en 2025 pour la génération née en 1975. Les droits qu’elle aura acquis jusqu’en 2025 seront garantis selon les anciennes règles. Pour les fonctionnaires et les agents des régimes spéciaux dont l’âge légal de la retraite est de 57 ou 52 ans, la génération concernée sera celle née en 1980 et 1985. La nouvelle génération qui n’a pas encore cotisé (celle née en 2004) entrera quant à elle dans le nouveau système à partir de 2022.
Précision importante : les personnes nées avant 1975 ne sont pas concernées par les nouvelles règles de calcul de leur droit à la retraite, elles sont en revanche concernées par l’instauration de l’âge d’équilibre à partir du 1er janvier 2022 (lire plus haut). La génération née en 1960 est la première concernée.

  • Le cas des enseignants

Principaux perdants de cette réforme car ils n’ont que très peu de prime (l’ensemble des primes des fonctionnaires sera intégré dans le calcul des droits contrairement au système actuel), les enseignants ont fait l’objet d’une communication spécifique. Le gouvernement s’est engagé à revaloriser leurs primes à partir de 2021. Des négociations vont s’engager avant la fin de l’année et devront aboutir d’ici le printemps 2020.

11 décembre 2019 |

RÉFORME DES RETRAITES À QUI PROFITENT LES FAUSSES INFOS ? PAS AUX SALARIÉS NI AUX AGENTS

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Simulateurs bidons, projections farfelues, réalité déformée… Les débats sur la réforme de retraites virent à l’affrontement et les fausses informations se multiplient.LES SIMULATEURS DE RETRAITES SONT-ILS FIABLES ? (SPOILER : NON)Des outils en ligne prétendent permettre de calculer le montant de sa future retraite, avec ou sans réforme. La proposition est séduisante… mais il y a un hic : comme la réforme n’est pas connue, ces outils basent leurs calculs sur des hypothèses (toujours les pires) rendant les résultats complètement farfelus. Ces simulateurs n’ont qu’un but : manipuler les utilisateurs en faisant croire à une simplicité et en accroissant l’inquiétude.Par contre, une fois les détails de la réforme connus, des outils de simulations sérieux seront indispensables.

LES FEMMES SERONT-ELLES (ENCORE PLUS) PERDANTES DANS LE FUTUR SYSTÈME ?

Le passage à un système à points avec des droits dès le 1er enfant bénéficierait aux femmes. Et il faut aller plus loin : forfaitiser la majoration de droits au titre des enfants, revaloriser les basses pensions… Un « institut » prétend que les femmes seraient les grandes perdantes de la réforme. Problème : leur affirmation fait l’impasse sur les nombreux points encore non tranchés :évolution de la réversion et de l’allocation veuvage, nombre de points pendant les congés maternités et parentaux… Elle s’appuie également sur des cas très précis et peu représentatifs des femmes en général.

LE SYSTÈME DE RETRAITES ACTUEL EST-IL AUSSI PARFAIT QU’ON LE DIT ?Non !

Le système de retraites actuel pénalise les travailleurs les moins favorisés au travail : les femmes qui subissent les mêmes inégalités qu’au travail, les travailleurs précaires qui cotisent pour la retraite mais ne gagnent aucun droit, les agents exposés à la pénibilité sans compensation, les travailleurs cotisant à plusieurs régimes durant leur carrière… Pour toutes ces raisons, la CFDT se bat pour la création d’un nouveau système de retraites universel avec des mesures de justice et d’égalité.

POURQUOI LA CFDT N’A PAS APPELÉ À MANIFESTER LE 5 DÉCEMBRE ?

• La CFDT est favorable à un système universel qui rassemble tous les travailleurs,ceux qui ont appelé à manifester le 5/12 y sont opposés ;

• La CFDT veut changer le système actuel qui pénalise les femmes, les précaires, les bas revenus. Ceux qui ont appelé à manifester le 5/12 sont pour le statu quo ;

• La CFDT veut des droits nouveaux adaptés aux attentes d’aujourd’hui. Ceux qui ont appelé au 5/12 refusent toute réforme.

 

CE QUE VEUT LA CFDT POUR LES RETRAITES Nos revendications sont guidées par nos valeurs : solidarité, égalité, émancipation et démocratie. Elles sont portées depuis plusieurs années par la CFDT après avoir été débattues par les adhérents et militants.

1 UN SYSTÈME DE RETRAITE UNIVERSEL ET PLUS JUSTE Il doit permettre de construire une solidarité universelle où tous les actifs, du public comme du privé sont solidaires, et qui ne pénalise plus les femmes, les polypensionnés, les personnes précaires et les bas salaires.

2 UNE COMPENSATION DES 10 FORMES DE PÉNIBILITÉ DU TRAVAIL La pénibilité réduit l’espérance de vie, les travailleurs exposés doivent donc pouvoir partir plus tôt à la retraite et avoir droit à des mesures de prévention.

3 UN DROIT À LA RETRAITE PROGRESSIVE POUR AMÉNAGER LES FINS DE CARRIÈRE On ne travaille pas à 60 ans comme à 30 ans. Les travailleurs doivent avoir plus de liberté dans le choix de l’âge et des modalités de leur départ à la retraite.

4 UN MINIMUM DE PENSION ÉGAL À 100 % DU SMIC POUR UNE CARRIÈRE COMPLÈTE Le droit à la retraite doit être le droit à une retraite décente.

5 UNE GARANTIE À 100 % DES DROITS ACQUIS AVANT 2025 La réforme ne doit pas modifier les droits passés, seuls les droits acquis après 2025 peuvent être modifiés. C’est une condition indispensable pour sécuriser les personnes dans la transition d’un système à l’autre.

6 DES COMPENSATIONS SALARIALES Pour que la réforme permette de contrebalancer pour certaines professions l’abandon de la règle des six mois. Ces compensations doivent se concrétiser en même temps que la réforme des retraites.

7 LE MAINTIEN DU DROIT À PARTIR À LA RETRAITE À 62 ANS ET DU DISPOSITIF DES CARRIÈRES LONGUES Ce dispositif des carrières longues permet à ceux ayant commencé à travailler très jeunes de partir plus tôt à la retraite.

La CFDT s’opposera à toute mesure d’économie visant à reporter l’âge de départ à la retraite. Elle se positionnera sur le projet de réforme des retraites à partir de ses revendications et appellera les travailleurs à se mobiliser si le résultat final ne correspond pas à ses exigences

4 décembre 2019 |

Maison de services au public : Au plus près des usagers

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Publié le 26/11/2019
Par Didier Blain

La Maison de services au public de Saint-Marcel-d’Ardèche, pionnière dans le département, connaît une fréquentation croissante. Son secret : elle s’est construite en fonction des demandes locales de la population et des associations.

«J’avais besoin de faire une attestation pour mon assistante maternelle et je n’ai pas d’ordinateur à la maison. C’est vraiment pratique, ce lieu où l’on trouve de l’aide. » Camille a 22 ans et vient pour la première fois à la Maison de services au public (MSAP) de Saint-Marcel-d’Ardèche, joli petit village de 2500 habitants. Comme elle, ils sont une vingtaine de visiteurs en moyenne à s’y rendre chaque jour, soit pour l’accès gratuit à l’internet, soit pour qu’un agent les guide dans leurs démarches.

YC MSAPPour les usagers, l’avantage de cette structure est de retrouver regroupées en un seul lieu une vingtaine d’organismes et d’associations qui y tiennent des permanences régulières. Ici, depuis 2011, la mission locale, le Cap emploi ou la Carsat côtoient les services de l’aide à domicile, de la petite enfance, de l’action sociale ou de l’aide au logement.

Deux jeunes femmes, toutes deux fonctionnaires, assurent l’accueil de la MSAP. Elles aident les usagers à constituer leurs dossiers administratifs et en assurer le suivi. Depuis peu, elles s’occupent aussi du service commercial de La Poste. Une situation qui demande de la cohésion et de l’organisation : « On se complète très bien avec ma collègue. Elle gère les dossiers allocations familiales, assurance-maladie, retraite ; et moi ceux liés à l’état civil, les cartes grises, etc. Nous sommes formées à raison de près de quatre jours par mois par les différents organismes. C’est une nécessité car la législation évolue vite », précise Mélanie, l’une des agentes.

En plus de ces compétences techniques, le métier d’accueil exige discrétion et patience : « Il faut savoir écouter et bien comprendre les demandes des usagers », explique Mélanie, qui tient également à jour un panneau de petites annonces d’offres de Pôle emploi. « Dans chacun des organismes concernés – la CAF, le Trésor public, la Mutualité sociale agricole, etc. –, nous avons un référent à qui nous pouvons faire appel en cas de difficulté »,explique-t-elle. Par ailleurs, Mélanie et les agents et salariés des vingt et une MSAP du département ont constitué un réseau d’entraide. Une force supplémentaire.

“Nous avons compris qu’il fallait apporter une réponse rapide, adaptée et concrète à nos administrés” 

Une réflexion avait été menée par les élus avec les personnels concernés en amont de l’ouverture de la structure de Saint-Marcel-d’Ardèche. Ce travail d’anticipation explique sans doute son succès. « En mairie, nous recevions de nombreuses demandes relatives aux droits au chômage, à l’assurance-maladie, aux allocations familiales, mais aussi des interrogations sur les déclarations d’impôts, sur les formations, l’informatique, etc. En gros, sur tous les thèmes de la vie administrative d’un citoyen. Nous avons donc compris qu’il fallait apporter une réponse rapide, adaptée et concrète à nos administrés », explique Michel Bouchon, le maire.

« Nous avons commencé par visiter des maisons de services au public qui existaient déjà, poursuit Marc Catel, adjoint au maire. Puis nous nous sommes penchés sur les besoins de la population et des associations. Enfin, nous avons écouté les personnels concernés qui avaient de bonnes idées et… vaincu quelques réticences. » La mairie transfère finalement deux emplois (un temps plein et un temps partiel) vers la nouvelle structure dont la fréquentation augmente très vite.

Être en phase avec les réalités

Avec le temps, ce service public de proximité fait des émules. « De deux dans le département, nous sommes passés à vingt et une maisons aujourd’hui. Alors, dans les réunions qu’organise la préfecture, nous sommes souvent cités en exemple, confie Bernadette Dallard, adjointe au maire. D’autant qu’on effectue un travail ambitieux. Notre territoire cumule de nombreuses difficultés sociales. Avec 16 % de chômage, une partie de la population connaît une grande précarité. Sans parler des tensions relatives au logement. La MSAP constitue aussi un lieu de rencontre à la fois utile et également créateur de lien social pour toute une partie de la population. »

Depuis le début de l’année 2018, la gestion de la maison de services au public est passée de la commune à la communauté de communes Draga (quelque 20 00 habitants). Sur les évolutions à venir, et notamment les 2000 maisons France Service qu’envisage de mettre en place le gouvernement (lire ci-dessous), les élus de Saint-Marcel-d’Ardèche sont confiants : leur MSAP, qui a déjà connu plusieurs transformations, devrait répondre aux exigences de l’exécutif. « Mais pour rester en phase avec les réalités de la population locale et pour répondre au plus près de ses besoins, nous devrons garder nos capacités à évoluer et s’adapter », conclut Michel Bouchon.

dblain@cfdt.fr

©Yann Castanier

     


2 000 maisons à l’horizon 2022 ? Oui, mais…

Le Premier ministre l’a annoncé en juin : la France devrait compter 2 000 maisons France Service d’ici à 2022 afin d’améliorer et de renforcer l’accès aux services publics. Il existe déjà 1340 MSAP sur le territoire. Pour obtenir le label France Service et le financement de l’État, soit 30 000 euros par an, elles devront s’engager sur un socle minimal de services. Pour la CFDT, « augmenter le nombre de MSAP va dans le bon sens. Près de 13 millions de Français encore exclus du numérique ont besoin de ce contact, précise Thibaut Sellier, qui suit le dossier à la Confédération. Mais les maisons France Service ne fonctionneront que si elles sont le fruit d’un projet de territoire. Les usagers comme les agents et les salariés doivent être impliqués pour définir les besoins afin de proposer le service le plus adapté. »  

27 novembre 2019 |

L’emploi des seniors, l’autre enjeu de la réforme des retraites

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Publié le 26/11/2019
Par Didier Blain

À quelques jours de la remise du rapport Bellon-Soussan-Mériaux sur l’emploi des seniors, prévu dans le cadre de la concertation sur les retraites, la CFDT était auditionnée le 19 novembre. 

« Il s’agit de passer d’un sujet purement emploi à un sujet travail et emploi avec la reconnaissance des compétences et des parcours professionnels des seniors, à un moment où beaucoup d’entreprises se séparent de leurs seniors, explique Marylise Léon, secrétaire générale adjointe. Si on veut atteindre l’objectif d’un taux d’emploi de 50 % chez les 60-64 ans d’ici cinq ans [29,4 % actuellement], les entreprises ne peuvent plus se défiler. »

La CFDT propose trois axes de travail : anticiper, changer les représentations et changer le travail. Elle suggère d’anticiper dès l’âge de 45 ans le « petit risque » (obsolescence des compétences) et le « grand risque » (changement de métier). Comment ? En mettant en place un entretien professionnel biennal, en rendant le conseil en évolution professionnelle accessible à tous (notamment aux précaires) et en mettant en œuvre le CPF de transition. Côté employeurs, toutes les entreprises dès 50 salariés (contre 300 actuellement) devraient être concernées par l’obligation d’une vraie gestion des emplois et des parcours, mais il faudrait aussi que les branches élaborent des dispositions identiques adaptées aux TPE.
Concernant l’image des seniors, la CFDT estime nécessaire de mener des campagnes d’information en direction du grand public et des entreprises pour valoriser l’intergénérationnel. « C’est une richesse, commente Marylise Léon, et c’est dans l’intérêt des entreprises de maintenir leurs seniors en activité. »

Repenser les dispositifs

Changer le travail, c’est aussi agir sur son organisation. L’aménagement des postes et horaires, le reclassement ou la reconversion sont des pistes à exploiter dans le cadre d’un dialogue social avec les instances représentatives du personnel (IRP) afin de sortir de la gestion au cas par cas. La CFDT demande également que le dispositif de retraite progressive soit simplifié et étendu (fonctionnaires, salariés au forfait-jours…) et que le dispositif cumul emploi-retraite ouvre de nouveaux droits à la retraite, ce qui n’est pas le cas actuellement. Enfin, la CFDT souhaite que la question des seniors ayant le statut d’indépendant soit abordée. « Nombre de salariés quittent leur entreprise et reviennent y travailler sous d’autres statuts souvent moins protecteurs. Le rapport ne peut faire l’impasse sur ces pratiques ! »

27 novembre 2019 |

[Déclaration du Bureau national] Retraites : la CFDT exige une réforme de justice sociale

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Publié le 21/11/2019
Par Bureau national de la CFDT

Le Bureau national de la CFDT, réuni les 20 et 21 novembre 2019, exige que le gouvernement se positionne clairement et rapidement sur le projet de réforme des retraites qui est en cours de préparation.

Une concertation s’est engagée avec le Haut-Commissariat à la Réforme des Retraites (HCRR) depuis avril 2018, soit depuis plus de 18 mois. Les échanges ont été nombreux et riches. Le rapport Delevoye présenté en juillet dernier aux partenaires sociaux constitue la base des discussions qui se sont ouvertes depuis septembre et qui doivent aboutir au projet de loi créant le système universel de retraite, ainsi qu’aux mesures d’accompagnement sectorielles indispensables. Cette concertation piétine du fait des atermoiements et des hésitations du gouvernement. Il faut que celui-ci donne des gages sur la portée et le sens de la réforme des retraites qu’il souhaite mener.

Est-ce une réforme porteuse de progrès social, de plus d’égalité et de liberté de choix comme le réclame la CFDT ? Ou est-ce une réforme paramétrique uniquement destinée à faire des économies ?

Depuis quelques mois, les déclarations du gouvernement se sont multipliées, mêlant les intentions contradictoires et brouillant le sens de la réforme. Ces conditions ne permettent ni de conduire une discussion productive, ni de convaincre les citoyens de la pertinence d’une réforme.

La CFDT ne veut pas d’une réforme paramétrique qui serait aujourd’hui inutile, anxiogène et qui accentuerait les inégalités.

La CFDT ne veut pas d’une réforme a minima qui ne s’attaquerait pas véritablement aux injustices de notre système actuel.

La CFDT revendique une réforme en profondeur de notre système de retraites pour :

  • Créer un système de retraite universel où tous les actifs, du public comme du privé, sont solidaires. Un système qui ne pénalise plus les femmes, les polypensionnés, les précaires et les travailleurs aux bas salaires ;
  • Compenser les 10 formes de pénibilité du travail pour tous les travailleurs qui y sont exposés, car la pénibilité réduit l’espérance de vie, donc les droits à la retraite. Ces travailleurs doivent pouvoir partir plus tôt en retraite pour en profiter en bonne santé ;
  • Donner un droit à une retraite progressive pour aménager les fins de carrière et permettre aux travailleurs de choisir la date et les modalités de leur départ en retraite ;
  • Fixer un minimum de pension à 100% du SMIC net pour une carrière complète, afin que les retraités bénéficient d’une retraite décente ;
  • Garantir à 100% les droits acquis avant 2025, pour sécuriser les travailleurs dans la transition et respecter les engagements du passé ;
  • Fixer des compensations salariales qui devront être effectives au même moment que la réforme des retraites, pour contrebalancer dans certaines professions l’abandon de la règle des 6 derniers mois ;
  • Maintenir le droit de partir à la retraite à 62 ans et le dispositif des carrières longues, pour permettre un départ plus tôt en retraite à ceux qui ont commencé à travailler jeunes ;
  • Compléter le droit à la retraite par un accès à du temps libre tout au long de la vie, pour les projets personnels, familiaux et citoyens.

C’est sur la base de ces revendications que la CFDT, dans l’intérêt des travailleurs, se positionnera sur la réforme. Le gouvernement doit répondre à cette exigence de clarification : pas de réforme des retraites sans justice sociale.

21 novembre 2019 |

Tous les outils CFDT sur la réforme des retraites

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Publié le 20/09/2019

Dans le cadre de la réforme des retraites à venir, la CFDT a d’ores et déjà publié plusieurs documents présentant ses analyses, propositions et revendications. Retrouvez-les tous ci-dessous :

20 novembre 2019 |

[Enquête] Flex office, attention prudence !

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Publié le 13/11/2019
Par Emmanuelle Pirat

Le flex office séduit de plus en plus d’entreprises, mais pas les salariés, qui vivent difficilement cette révolution du « sans bureau fixe ». Cet engouement patronal a des conséquences inquiétantes sur les conditions de travail. 

En matière d’aménagement des espaces de travail, il y a des modes. Après les années open space, voici que le flex office ou flex desk (bureau flexible) arrive en force. Avec le flex, fini le bureau attitré, et bienvenue dans des espaces partagés, où le salarié s’installe en fonction des besoins de son activité.

Désormais nomade dans son entreprise, le salarié navigue (une fois ses affaires récupérées dans un casier) entre postes de travail en libre-service, salles de réunion s’il doit rejoindre son équipe, quiet room (salle de tranquillité) s’il doit se concentrer, « box téléphonique » s’il doit passer des coups de fil, etc. Un phénomène qui ne se limite pas aux start-up ou aux grandes entreprises désireuses de rajeunir leur image.

«Le flex se généralise à tous les secteurs, y compris dans la fonction publique», note Jérôme Chemin, délégué syndical central CFDT chez Accenture. Et c’est là qu’on pressent un premier hic : «Le flex a été conçu pour une population de consultants, qui est la majeure partie du temps chez le client, et qui ne vient donc que ponctuellement au bureau. Le problème, c’est qu’aujourd’hui on veut faire passer tout le monde au flex, même les fonctions support», alerte le syndicaliste. Imaginez un DRH à la recherche d’un bureau pour faire passer des entretiens de recrutement ou un comptable, avec toutes les informations confidentielles qu’il détient, s’installer sur un plateau au milieu de 20 personnes !

Chez Orano (ex-Areva), les militants CFDT accueillent d’ailleurs avec méfiance le projet de déménagement annoncé par la direction. «Pour nos métiers d’ingénierie nucléaire, nos contraintes et besoins d’organisation du travail ne s’accommodent pas du flex. Nous craignons un effet de mode, souligne Emmanuel Gaubert, délégué syndical, qui souhaite que le dialogue avec la direction permette d’éviter les travers d’une telle organisation. 

On nous dit que ce mode de travail sera plus moderne et plus convivial. Mais rien ne le démontre.» Car, bien entendu, le flex est « vendu » par les aménageurs, comme par les directions, avec toute une novlangue vantant des espaces de travail censés décloisonner, faciliter les échanges, « stimuler la créativité », etc., « alors qu’il est avant tout motivé par un objectif financier de réduction des mètres carrés », recadre Jérôme Chemin.

Lutte des places

Partant du constat que les bureaux ne sont jamais tous occupés (les taux d’occupation sont généralement de 70% selon les services), les entreprises s’affranchissent du ratio un bureau pour un salarié. D’autant plus que le passage au flex s’accompagne toujours d’une incitation au télétravail ou au travail à distance dans des tiers lieux. Résultat ? «Il arrive que certains matins, des salariés soient obligés de repartir chez eux parce qu’ils ne trouvent pas de place disponible», raconte Laurent Bandelier, délégué syndical central CFDT d’Orange, qui a consacré un mémoire à la question (Orange a déjà organisé son site de la Défense en flex et projette de le mettre en place dans les 22 projets immobiliers en cours).

 Le flex entraîne une précarisation de la personnalité par manque de repères

«En région parisienne, les gens ont déjà le stress des transports. S’il faut ajouter le stress de trouver une place en arrivant au travail, cela fait beaucoup.» Plus grave encore, le fait d’être SBF (sans bureau fixe) provoque chez les salariés un sentiment d’insécurité très préjudiciable. « La stabilité d’un individu se construit par des habitudes, un système de référence. S’il faut tout reconstruire tous les jours, c’est extrêmement dangereux pour l’équilibre. Le flex entraîne une précarisation de la personnalité par manque de repères », dénonce Sylvaine Perragin, psychothérapeute et consultante1.

De nombreux autres experts alertent d’ailleurs sur la déstabilisation et la déshumanisation à l’œuvre dans l’instauration du flex : dispersion des équipes et appauvrissement de la communication (il faut s’envoyer des mails pour se retrouver, collègues ne se parlant plus que par messagerie), isolement des salariés, sentiment d’être interchangeable…

« On a sous-estimé l’attachement du salarié à son bureau, que l’on a présenté comme une valeur rétrograde, ringarde. Alors que c’est au fond un élément de l’identité professionnelle structurant », souligne Jérôme Chemin, qui a réalisé un guide méthodologique afin d’accompagner les équipes syndicales confrontées à cette question2. « Il s’agit d’être extrêmement vigilant dans la mise en place du flex. Cela doit s’appuyer sur une analyse très fine des besoins des salariés, une étape d’expérimentation et un possible retour en arrière si cela n’est pas satisfaisant. » Alors, le flex, effet de mode ou transformation durable du travail ? Trop tôt pour le dire, mais la plus grande vigilance est de mise afin d’éviter que le bureau ne devienne un enfer pour les salariés.

epirat@cfdt.fr

 photo © Andia

1.Auteure du Salaire de la peine. Le business de la souffrance au travail. Éditions du Seuil.

2. Disponible sur le site de la CFDT-Cadres. www.cadrescfdt.fr

 

     

Orange : un projet de flex revu et corrigé

Pour son futur siège à Issy-les-Moulineaux, en région parisienne (emménagement prévu au deuxième semestre 2020), Orange a voulu « passer au flex » ; mais pas n’importe comment. Une consultation a débuté courant 2018 en associant les organisations syndicales. Lesquelles ont largement permis de faire évoluer le projet, comme l’explique Erik Björk, représentant CFDT au comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail.

D’un aménagement en flex intégral (aucun poste n’est défini ou attribué), le projet tient désormais compte des spécificités des métiers, de leurs besoins (13 % des postes sont attribués pour certaines fonctions et la CFDT aimerait faire monter le ratio à 30 %) et des équipes. «Nous avons “reterritorialisé” les espaces pour que les équipes puissent se regrouper. On n’est plus dans le flex sauvage où le premier arrivé est le premier servi.»

La CFDT a, en outre, alerté sur les inquiétudes des salariés (crainte de la dépersonnalisation des espaces de travail), sur les enjeux et les risques afférents à la mise en place du flex, notamment concernant les managers. « Ils vont être en première ligne pour réguler ces nouveaux espaces. Il faut les protéger. » La CFDT a plaidé pour que le passage en flex repose sur la base du volontariat « avec la possibilité d’élargir ensuite
si cela est satisfaisant ».

13 novembre 2019 |

#5novembre16h47, La CFDT refuse d’attendre 2189 pour que l’égalité salariale soit une réalité

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Publié le 05/11/2019
Par Béatrice Lestic, secrétaire nationale

Les femmes et les hommes naissent libres et égaux en droits, mais pas en termes de rémunération ! Symboliquement, à compter d’aujourd’hui 5 novembre 2019 à 16h47, les femmes françaises travailleront gratuitement.

L’inégalité salariale reste une réalité criante. Malgré les progrès législatifs, l’écart total entre les salaires des femmes et ceux des hommes est encore de 24% (17% si l’on compare en équivalent temps plein). À ce rythme, l’égalité salariale ne sera pas atteinte avant 2189 !

La CFDT est pleinement engagée dans ce combat pour l’égalité salariale, dans les entreprises et les administrations. Partout où ils le peuvent, les militants CFDT se saisissent des outils à leur disposition pour négocier des avancées concrètes en faveur des femmes discriminées.

Les employeurs publics ou privés ne peuvent se dédouaner de leurs responsabilités en la matière. Au-delà des bonnes paroles, l’exigence d’égalité entre les femmes et les hommes doit se traduire en actes, et en rémunérations. Rapidement !

6 novembre 2019 |

Métiers du grand âge : enfin une reconnaissance !

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Publié le 29/10/2019
Par Jocelyne Cabanal, secrétaire nationale, Eve Rescanières, secrétaire générale CFDT Santé-sociaux, Claire Le Calonnec, secrétaire générale Interco-CFDT et Olivier Guivarch, secrétaire général CFDT Services

Le rapport de Myriam El Khomri sur l’attractivité des métiers du grand âge ouvre enfin des pistes pour sortir de la crise dramatique que connaît le secteur, tant dans les établissements que dans le maintien à domicile.

La CFDT en partage les constats. Elle invite le gouvernement à en prendre toute la mesure pour recruter, revaloriser et rémunérer les professionnels à la hauteur de ce qu’ils assument pour préserver la dignité de nos aînés.

Sans les moyens financiers exigés par le rapport, il est illusoire de prétendre faire face aux évolutions démographiques qui nous attendent et qui ont déjà commencé. C’est pourquoi le PLFSS 2020 qui ne les prend pas en compte doit être doté d’un volet rectificatif (PLFSS R) pour garantir à la grande loi annoncée sur la perte d’autonomie son effectivité. Il y a urgence.

Il relève aussi de la responsabilité des départements de s’engager clairement dans la prise en charge de la perte d’autonomie, pour garantir la dignité des conditions du travail des intervenants, et des personnes accompagnées sur tout le territoire, dans l’équité et dans l’égalité entre les femmes et les hommes. 

Les faits sont sur la table. Les employeurs du secteur doivent s’emparer vigoureusement de l’ouverture d’un chantier exigeant sur les conditions de travail, la prévention et la lutte contre la sinistralité, dans le cadre d’un dialogue social de proximité.

La CFDT est prête à s’engager dans les concertations et la conférence sociale annoncées par Agnès Buzyn. Elles détailleront, avec les partenaires sociaux, la mise en œuvre concrète des mesures qui ne pourront être abouties sans celles et ceux qui les vivent.

30 octobre 2019 |

Attaque de Bayonne: la haine est dangereuse

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Publié le 29/10/2019
Par Frédéric Sève, secrétaire national

La CFDT condamne fermement l’attaque perpétrée contre la mosquée de Bayonne qui a fait deux victimes.

Elle condamne aussi tout ce qui entretient aujourd’hui, en France, un climat dangereux de haine au sein de la communauté nationale.

L’intolérance dans les mots et les idées est toujours une voie de passage pour la violence dans les actes. Chacun doit aujourd’hui mesurer sa responsabilité face aux dérives possibles qui menacent la paix civile.

La CFDT exprime sa plus grande sympathie aux victimes et à leurs proches, aux Français de confession musulmane et à la population de Bayonne.

30 octobre 2019 |

CFDT « 70 000 pois chiche » à EKIDEN Grenoble

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Les militants CFDT ont participé brillamment ce dimanche 20 octobre à l’épreuve de l’EKIDEN…

L »EKIDEN » est organisé par GIANT innovation Campus, cette épreuve est consacrée chaque année à une association locale. En 2019, au bénéfice de l’association « DON du SANG » en Isère.  L’ekiden est un marathon (42,195 km) en relais de 6 coureurs. Les distances sont imposées et sont réalisées par 6 coureurs différents dans l’ordre suivant : 5 km, 10 km, 5 km, 10 km, 5 km, 7,195 km.

Deux équipes CFDT de 6 coureurs relevaient le défi dans le cadre du challenge  » 70 000 pois chiche » lancé par l’URI CFDT . Celle-ci vise à augmenter son nombre d’adhérents à 70 000 d’ici le prochain congrès de juin 2020.

Cette journée s’est déroulée  dans la bonne humeur et a rassemblé près de 760 équipes. Nos militants CFDT ont montré leur motivation et ont porté haut les couleurs et les valeurs CFDT.

 

20 octobre 2019 |

Offensive contre les Kurdes, l’Union européenne doit mettre fin à l’accord sur la migration avec la Turquie

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Par Yvan Ricordeau, secrétaire national de la CFDT

La CFDT condamne fermement la guerre menée par la Turquie au nord de la Syrie.

Sous prétextede prévenir la formation d’un corridor terroriste à sa frontière méridionale et avec l’objectif à peine voilé de frapper tout embryon d’émancipation du peuple kurde, la Turquie déstabilise encore plus une région déjà éprouvée par des années de guerre au détriment du droit international.

Alors que seule une solution politique en vue d’une transition démocratique peut répondre aux besoins de sécurité et de stabilité des habitants de la région, cette opération militaire turque risque d’embraser la région et d’aggraver la situation déjà critique des populations déplacées.

La CFDT se joint à l’appel de la Confédération européenne des syndicats aux leaders européens de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour arrêter l’invasion turque du nord de la Syrie.

La CFDT appelle à mettre un terme à l’accord sur la migration de l’Union européenne avec la Turquie et de ne pas céder au chantage au flux migratoire d’Erdogan.

Les valeurs européennes doivent être au-dessus des calculs politiques.

11 octobre 2019 |

Journee internationale du travail décent EN FRANCE COMME AILLEURS, IL FAUT AGIR POUR LES TRAVAILLEUSES ET LES TRAVAILLEURS !

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Ce 7 octobre 2019 est la journée internationale du travail décent. Cette journée reste indispensable pour continuer de mettre en lumière les difficultés rencontrées par les travailleuses et travailleurs sur l’ensemble de la planète, difficultés concernant leurs rémunérations, leurs conditions de travail mais aussi leur émancipation individuelle et collective dans un monde du travail où la démocratie est souvent prise en défaut.

Le thème retenu cette année « Investir dans les soins pour l’égalité de genre ». Il met en évidence la situation des femmes au travail qui sont celles qui assument le plus souvent des activités de soins, parfois de façon informelle. Cette thématique fait forcément écho à la situation actuelle en France, dans le secteur de la santé, notamment les hôpitaux et les EPHAD, dont les travailleurs, et le plus souvent les travailleuses, continuent de subir des conditions de travail délétères, qui mettent en danger leur santé et celle de leurs patients.

Toujours en France, la précarité due au contrats courts ou aux temps partiels subis génère de plus en plus de travailleuses et travailleurs pauvres, qui même en ayant une activité salariée vivent en-dessous du seuil de pauvreté. Ils sont plus d’un million en France. Quant aux conditions de vie au travail et de rémunération des travailleurs des plateformes, indépendants juridiquement mais dépendants économiquement, la décence de leur travail reste à démontrer. Ils sont nombreux à subir des conditions de travail déplorables et sont tributaires des exigences posées par la plateforme dont ils dépendent.

Pour la CFDT, la journée mondiale du travail décent 2019 doit contribuer à la réflexion sur les évolutions indispensables des droits des travailleuses et des travailleurs partout dans le monde mais aussi de faire que les travailleuses et travailleurs en France puissent être acteur de leur travail mais aussi plus largement dans la société. C’est le sens des propositions que la CFDT fait au gouvernement et au Medef.

9 octobre 2019 |

Parler d’immigration : Oui, mais autrement !

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La question migratoire n’est pas un tabou, mais la manière d’en parler n’est pas neutre. L’organisation d’un débat à l’assemblée nationale lundi 7 octobre a montré que ce sujet mérite bien mieux, en y associant tous les acteurs sociaux pour sortir du strict cadre partisan.

 

Voilà des années que les gouvernements successifs partent d’un postulat selon lequel l’affichage d’une politique migratoire restrictive à l’égard des droits des migrants est la seule que l’opinion pourrait entendre, et l’unique façon de gagner des voix sur l’extrême droite. Ce postulat est un contresens, qui relègue certains enjeux prioritaires au second plan, et prive les Français de la parole de raison et du débat sincère qu’ils méritent.

 

Parler d’immigration, oui, mais pour construire une véritable politique d’insertion de celles et ceux qui ont obtenu le droit de résider sur notre territoire, pour repenser l’accueil des demandeurs d’asile et résorber les campements insalubres dans lesquels tentent de survivre nombre d’entre eux, et pour améliorer la prise en charge, dès leur arrivée sur le territoire, des mineurs isolés étrangers dans l’intérêt supérieur de l’enfant.

 

Parler d’immigration, oui, mais ceux qui travaillent au plus près des questions migratoires (les policiers, les agents des préfectures, les travailleurs sociaux mais aussi les militants) n’ont pas besoin qu’on empile les normes et les dispositifs. Ils ont besoin d’un droit lisible, applicable, bâti sur les règles éthiques qui cimentent notre société.

 

Parler d’immigration, oui, mais pour permettre aux fonctionnaires de la République d’appliquer le droit sans renier leurs valeurs et afin d’assurer l’accès aux Préfectures pour les personnes migrantes dans le respect de leurs droits.

 

Parler d’immigration, oui, mais pour faire cesser l’enfermement inutile en centre de rétention administrative de personnes qui, comme le constatent régulièrement les juges, n’ont pas à y être. De même, il faut arrêter les tracasseries dont les citoyens qui apportent une aide humanitaire sont l’objet (multiplication des PV, mise en garde à vue, accusations diverses d’entrave, de rébellion, de trouble à l’ordre publique), en respectant le principe de fraternité reconnu par le Conseil constitutionnel en juillet 2018.

 

L’envahissement ne menace pas la France, pas plus que le grand remplacement. Aucune politique ne peut être soutenable si elle est appuyée des préjugés et des peurs plutôt que sur la raison.  Alors débattons de l’immigration, mais en laissant aux extrémistes de droite leurs obsessions.

 

Le Président dit vouloir être « progressiste et pragmatique » : nous sommes prêts à proposer des solutions en ce sens, loin de la surenchère anti-immigration qui nuit à la cohésion du pays.

9 octobre 2019 |

CSE, Comités sociaux et économiques, un recul du dialogue social

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Conférence de presse du mardi 1er octobre

SOMMAIRE

 •  Introduction

 •  Quelques chiffres sur la mise en place des CSE

•  Typologie CFDT des accords de mise en place des CSE 

 •  Présentation des entreprises UES Korian, UES But et Marionnaud

 •  Les propositions de la CFDT

Dossier de presse

La CFDT constate un réel appauvrissement du dialogue social dans bon nombre d’entreprises. De nombreux comités sociaux et économiques ne sont toujours pas installés, mais il est encore temps de redresser la barre.Mis en place par les ordonnances de septembre 2017, et ayant vocation à instaurer une nouvelle organisation du dialogue social, le comité social économique est loin de tenir cet objectif. Lors de la concertation qui a débouché sur les ordonnances, la CFDT privilégiait une organisation du dialogue social modulable par accord dans l’entreprise. Le législateur n’a pas retenu ce choix qui permettait de parler de la qualité du dialogue social au lieu de se focaliser sur la question des moyens. La CFDT grâce à ses militants tient un suivi de la mise en place des CSE. L’installation des CSE a démarré timidement début 2018 et aujourd’hui encore l’objectif est loin d’être atteint : 42 594 CSE sont installés, mais nombreux sont encore les établissements dépourvus de CSE. Par ailleurs, la CFDT estime que plus de 9 CSE sur 10 sont mis en place sans accord. Baisse des moyens, perte de proximité, centralisation des instances, minimisation de la dimension santé et sécurité, éviction des suppléants, augmentation de la charge de travail des élus, voici quelques-uns des effets du CSE sur le dialogue social. D’ailleurs, le comité de suivi des ordonnances, a lors de sa séance de septembre dernier présenté les résultats d’une enquête de terrain qualitative menée par Orseu et Amnyos. Cette enquête conforte l’analyse faite par la CFDT et le bilan d’étape du comité de suivi des ordonnances réalisé en juin 2019 : une mise en place des CSE calquée le plus possible sur l’organisation actuelle, une rationalisation des moyens… La CFDT dresse le constat d’un véritable recul du dialogue social, là où la loi de ratification des ordonnances dans son exposé des motifs prônait de « mettre en place une nouvelle organisation du dialogue social dans l’entreprise et favoriser les conditions d’implantation syndicale et d’exercice de responsabilités syndicales, applicables aux employeurs et aux salariés ». Face à cette situation qui se dégrade, au dialogue social qui s’appauvrit, la CFDT accompagne les militants grâce à différents outils, mais formule aussi des propositions très concrètes.

 
4 octobre 2019 |

Sécurité sociale : la CFDT dit non au PLFSS 2020

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Par Jocelyne Cabanal, secrétaire nationale de la CFDT

Le gouvernement a confirmé son intention de ne pas compenser à la Sécurité sociale la perte de ressources de 3,3 Md€ induite par l’exonération des cotisations sociales salariales sur les heures supplémentaires, l’introduction d’un taux intermédiaire de CSG sur les revenus de remplacement et les réductions de forfait social prévues dans la loi Pacte.

Il remet ainsi en cause les principes d’autonomie et d’un financement exclusif affecté à la Sécurité sociale. La CFDT ne peut l’admettre.

Les conséquences sont immédiates : le déficit explose artificiellement et accroît la pression sur les dépenses :

  • pour la deuxième année consécutive, les prestations familiales et de logement n’augmenteront que de 0,3 %.
  • fortement mis à contribution depuis deux ans – pas de revalorisation des pensions en 2018, hausse de seulement 0,3 % en 2019, hausse de la CSG – les retraités connaîtront, pour un tiers d’entre eux, une nouvelle perte de pouvoir d’achat en 2020.
  • l’Objectif national des dépenses d’assurance maladie (Ondam), fixé à 2,3 %, soit la moitié de sa hausse tendancielle, maintient une pression insoutenable sur le personnel hospitalier et rend impossible d’enrayer la dégradation des conditions d’exercice qu’il subit année après année.

Certes, comme chaque année, le PLFSS contient des mesures positives comme l’indemnisation du congé de proche aidant ou la garantie de versement des pensions alimentaires.

Mais les atteintes à l’autonomie de la sécurité sociale, l’ampleur des économies réalisées au détriment de millions de ménages et des conditions d’exercice des professionnels hospitaliers conduiront la CFDT à voter contre ce PLFSS lors des consultations des caisses de Sécurité sociale.

4 octobre 2019 |

DÉCÈS de Jacques CHIRAC: LA CFDT SALUE LE RÉPUBLICAIN DE CONVICTION

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La CFDT s’incline devant la mémoire de Jacques Chirac. Elle salue l’homme qui a marqué la vie politique française et internationale pendant plusieurs décennies.

L’histoire en dressera le bilan. La CFDT veut souligner son engagement pour l’avenir de la planète affirmé au sommet de Johannesburg qui s’est concrétisé dans l’inscription de la charte de l’environnement et du principe de précaution dans la Constitution.

 

Au-delà des désaccords et de conflits sociaux parfois âpres, elle retient que Jacques Chirac a toujours reconnu le rôle des organisations syndicales et des corps intermédiaires dans la vie démocratique du pays. C’est sous sa présidence qu’a été inscrit dans la loi la négociation préalable des modifications législatives du Code du travail.

 

C’est un républicain de conviction qui a toujours refusé les compromis avec ceux qui promeuvent le racisme et la xénophobie auquel la CFDT rend hommage. 

30 septembre 2019 |

Journée d’action des retraités le 3 octobre, “Pour les retraités, il y a rupture du contrat social”

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La CFDT Retraités appelle à une journée d’actions le 3 octobre. Dominique Fabre, secrétaire générale de l’UCR et membre du Bureau national nous en explique les raisons.

Quelle est l’ambiance à l’UCR trois mois après son Congrès de Bordeaux ?

Le Congrès a permis de prendre le pouls de nos militants. Ils sont partagés. Je dirai qu’ils sont à 20 % satisfaits des mesures gouvernementales et à 80 % dans la grogne. On a obtenu une revalorisation du minimum contributif. Elle est annoncée mais sans plus de précision. C’est une satisfaction car la CFDT est la seule organisation à se battre depuis longtemps pour ça. Les 80 % de grogne proviennent d’une accumulation de décisions gouvernementales.

Lesquelles ?

Il y a eu d’abord le gel des pensions en 2018. Puis nous avons eu le report de l’augmentation des pensions d’octobre 2018 à janvier 2019. Ensuite la CSG qui n’est toujours pas compensée pour les retraités qui sont au-dessus de 2 000 €. Enfin le gouvernement a annoncé une revalorisation des pensions au taux de l’inflation pour les retraites en dessous de 2 000 €. A ce jour, nous n’avons pas plus d’information. Est-ce que ce sera dans le PLFSS 2020 ? Mais de plus, les retraités au-dessus de 2 000 € n’auront quant à eux que 0,3 % d’augmentation. C’est la double peine ! C’est la première fois qu’un gouvernement réévalue le niveau des pensions en différenciant les retraités. Sous la présidence de Hollande, une prime de 40 € avait été attribuée aux pensions les plus basses mais ça n’était pas au détriment des autres. Enfin ajoutons que nous maintenons notre revendication de la ré-indexation des pensions sur le salaire moyen et non sur l’inflation comme c’est le cas aujourd’hui pour une partie d’entre elles.

Est-ce la raison pour laquelle l’UCR appelle à une journée d’action le 3 octobre ?

Oui car nous considérons qu’il s’agit là d’une rupture du contrat social. Les salariés paient, les retraités ont durant leur vie active payé pour avoir droit à une retraite à un moment donné, et là on leur annonce qu’on change les règles. Résultat : les retraités CFDT n’ont plus confiance dans ce gouvernement.   

Quelle forme va prendre cette journée d’actions ?

La CFDT Retraités ira seule à cette journée d’actions qui sera décentralisée. Notre objectif est de toucher les représentants de l’Etat ou de la République, les préfets ou les députés. Il y aura des manifestations, des distributions de tracts avec nos argumentaires, communiqués de presse, conférences de presse, des rassemblements avec des débats quand ce sera possible. En fait, chaque organisation de l’UCR fera selon ses moyens. En Ile-de-France, l’URR a décidé de s’installer devant France Télévisions à Paris en partant du principe que si les médias ne vont pas à elle, elle irait aux médias. Il y aura un pique-nique et une prise de paroles.

Qu’attendez-vous de cette journée d’actions ?

Une prise de conscience du gouvernement qui en revalorisant seulement une partie des retraités crée ainsi une discrimination au sein de cette population au regard de la loi qui prévoit une ré-indexation des pensions sur l’inflation. J’avais écrit en juin 2017 au nom de l’UCR une lettre au Premier ministre qui avait annoncé à cette époque que la CSG ne serait pas compensée pour les retraités. Elle lui expliquait que les retraités n’étaient pas les nantis qu’on laissait imaginer. Nous n’avons même pas eu une réponse. Depuis, il a tout de même confié à la députée LREM Audrey Dufeu-Schubert une mission pour améliorer la place et l’image des personnes âgées dans la société. Nous avons fait parvenir à cette députée le livre « Retraités et acteurs dans la société » publié par l’UCR qui met en valeur l’engagement d’une trentaine de militants CFDT dans la société*. À ce jour pas de retour.

La loi Grand âge est à venir dans les prochains mois. Qu’en pensez-vous ?

Nous avons salué le rapport Libault qui correspond à ce que la CFDT Retraités en attendait. Il fait des propositions sur le financement en utilisant en particulier les recettes de la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS). Depuis, nous n’avons eu aucune indication sur les intentions du gouvernement en la matière si ce n’est des prises de position avant l’été de quelques membres de la majorité se prononçant pour un deuxième jour de solidarité ou l’allongement de la durée de cotisation. Nous serons très attentifs aux annonces !

Propos recueillis par dblain@cfdt.fr  

18 septembre 2019 |

Pacte Ambition IAE : tenir le pari de l’inclusion

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Par Marylise Léon, Secrétaire générale adjointe

L’Insertion par l’Activité Economique concerne aujourd’hui 140 000 personnes éloignées de l’emploi, accompagnées vers et dans l’emploi. Pour la CFDT, il s’agit d’un des dispositifs indispensables de la politique de l’emploi, en répondant aux besoins d’une partie des demandeurs d’emploi longue durée, notamment très éloignés de l’emploi.

Ce pacte est ambitieux, nécessaire et attendu depuis des années. Il reconnait le travail réalisé au quotidien par ces structures d’insertion qui proposent des mesures concrètes pour accélérer l’inclusion par le travail.  

Avec le Pacte ambition IAE présenté ce jour, ce seront 240 000 personnes qui bénéficieront d’ici 2022 de cet accompagnement et auront ainsi la possibilité de remettre un pied dans l’emploi. La CFDT salue la volonté du gouvernement de porter cet objectif et d’y consacrer un budget plus conséquent.  

Outre ces propositions, le pacte sera une réussite si tous les acteurs politiques (Etat, Conseils régionaux, Conseils départementaux), institutionnels et les entreprises s’impliquent pour l’inclusion active.

La CFDT s’investira dans la mise en œuvre concrète de ce pacte avec trois objectifs : améliorer l’accompagnement des personnes les plus éloignées de l’emploi,  faire évoluer toutes les entreprises pour les rendre plus inclusives et développer la qualité du dialogue social dans les structures de l’IAE.

Pour la CFDT les travailleurs en insertion doivent eux aussi  bénéficier d’une représentation et d’un dialogue de qualité. 

Ce sont bien l’ensemble des acteurs concernés qui doivent se mobiliser et faire le pari de l’inclusion pour toutes et tous.

12 septembre 2019 |

Marche mondiale pour le climat : tous mobilisés pour une transition juste !

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Par Philippe Portier, secrétaire national de la CFDT

Face à l’urgence climatique et sociale, la CFDT appelle à la mobilisation générale pour le climat le samedi 21 septembre !

Rappelons que le défi à relever pour l’humanité est considérable. D’ici 2030, les émissions de gaz à effet de serre doivent diminuer de 25 % pour contenir le réchauffement climatique à 2 degrés et, si nous voulons tenir l’objectif de + 1,5° C, la baisse devra être supérieure à 50 %.

Ce sont nos modes de consommation, de déplacement, de production, de travail qu’il nous faut adapter à ce défi commun tout en ne pénalisant pas les moins favorisés. Il s’agit de notre responsabilité collective. Mais il n’y a pas de fatalité.

Chacun d’entre nous peut agir, à son niveau, pour changer la donne : Au quotidien, en interpellant sa direction dans son entreprise ou son et administration, en choisissant d’investir son épargne dans la transition écologique et sociale…

Lors du Sommet action climat, le 23 septembre, l’ONU va rassembler les chefs d’Etat du monde entier pour les inciter à prendre les mesures à la hauteur de ces enjeux.

Soyons au rendez-vous pour peser sur les décisions des dirigeants du monde entier. La CFDT soutient les marches des jeunes pour le climat du 20 septembre qui marquent ainsi leur volonté d’agir pour notre avenir et appelle tous les travailleurs à se mobiliser le 21 septembre. Parce qu’il n’y a pas d’emploi sur une planète morte, marchons pour le climat et une transition juste ! 

12 septembre 2019 |

Victimes de féminicides : agir maintenant

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Publié le 02/09/2019 Par Béatrice Lestic, secrétaire nationale de la CFDT

Le Gouvernement réunit, mardi 3 septembre, le Grenelle des violences conjugales. La CFDT accueille positivement cette initiative alors même que l’ampleur de la catastrophe s’illustre dans l’insupportable comptabilité des femmes assassinées depuis le début de l’année par leurs conjoints ou ex-conjoints : une centième victime est morte ce week-end.

La CFDT salue le travail des associations qui œuvrent quotidiennement sur le terrain et assurent l’accueil, l’accompagnement ou encore l’hébergement des victimes. Toutes ont déjà fait de nombreuses propositions pour lutter contre les violences conjugales et les féminicides.

Au-delà de la nécessaire concertation, le Grenelle doit être le temps des engagements : à travers le renforcement des politiques publiques, la mise en place d’un plan d’action interministériel (police, gendarmerie, justice, santé, social) et une augmentation significative des financements pour permettre aux associations de pérenniser et développer leur action.

La CFDT rappelle que la souffrance et les difficultés des victimes des violences conjugales ne restent pas aux portes des entreprises et des administrations. L’OIT a d’ailleurs adopté en juin dernier une convention portant des recommandations explicites. Nous sommes dans l’attente d’une concertation tripartite dans le cadre de la ratification et de la transposition des dispositions de cette convention.

4 septembre 2019 |

Réforme des retraites : Une nouvelle concertation s’engage

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La réforme des retraites va marquer la rentrée sociale 2019. Après avoir rendu publiques les préconisations du rapport Delevoye le 18 juillet dernier, le gouvernement ne semble pas vouloir ralentir le rythme.

Les 5 et 6 septembre, le Premier ministre recevra l’ensemble des partenaires sociaux pour lancer une nouvelle phase de concertation et ainsi préparer la rédaction d’un projet de loi prévu à la fin de l’année. En parallèle, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, vient d’annoncer l’organisation d’une consultation citoyenne sans donner plus de détails. « Après cette rencontre, nous devrions avoir une vision plus précise des intentions du gouvernement, à la fois sur le calendrier et sur la manière dont il compte travailler avec nous, espère Frédéric Sève, secrétaire national de la CFDT. Le rapport Delevoye constitue une base de travail solide sur laquelle les discussions peuvent s’engager pour construire ce nouveau régime universel. Toutefois, si nous avons souligné la qualité de ce travail, de nombreux points nécessitent encore d’être précisés ou revus. »

Les points de vigilance

Si la CFDT partage l’ambition de créer un régime universel, elle reste en effet vigilante à ce que cette réforme soit bien l’occasion de créer un système plus juste qui prenne mieux en compte la pénibilité du travail et s’attaque à la question du minimum de pension. Par rapport aux préconisations du rapport Delevoye, la CFDT revendique notamment qu’une carrière complète conduise à une pension au niveau du Smic alors que rapport ne parle que de 85 %. L’instauration d’un âge d’équilibre collectif à 64 ans, différent de l’âge de départ légal à 62 ans, a été dénoncée d’emblée par la CFDT comme inutile et injuste. Enfin, la concertation qui s’annonce doit préciser la durée de la période de transition entre les deux systèmes et garantir que les droits acquis par les salariés au cours de leur carrière soient bien conservés.

Alors que plusieurs organisations syndicales appellent déjà (en ordre dispersé) à la grève ou à la manifestation en septembre (les pilotes le 16 septembre, FO le 21 septembre, CGT et Sud Rail le 24), la CFDT continue de faire le choix de la concertation. « Il y va de notre capacité à faire évoluer notre système de protection sociale pour qu’il soit plus juste et plus solidaire », rappelle Laurent Berger.

jcitron@cfdt.fr

4 septembre 2019 |

Hong Kong : Défendre les libertés

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La CFDT joint sa voix à celle de la Confédération Syndicale Internationale et à celle de la Confédération des syndicats de Hong Kong (HTCTU) pour que cessent la répression et les violences policières à l’égard des manifestants qui pacifiquement depuis le mois de juin réclament inlassablement plus de liberté et de démocratie.

Solidaire des syndicalistes de Hong Kong, il est, pour la CFDT, primordial de respecter la liberté de réunion et d’expression. Nous exigeons avec eux la libération des manifestants arrêtés et une enquête indépendante sur les violations des droits de l’homme commises par la police.

À Hong Kong, comme partout dans le monde, la CFDT défend les mêmes valeurs, les mêmes libertés, les mêmes droits.

C’est pourquoi la CFDT soutient les revendications de la HKCTU : le retrait de la loi sur l’extradition ; la libération des manifestants arrêtés sans inculpation ; le retrait par les autorités de la qualification « d’émeutes » des manifestations du 12 juin ; une enquête indépendante sur les violences policières et les abus de pouvoir ; et le recours au suffrage universel.

L’escalade de la violence doit cesser pour laisser place au respect des droits et des libertés.

La CFDT appelle l’Europe à exprimer cette exigence auprès des autorités et elle adresse également une lettre à l’Ambassade de Chine à Paris.

4 septembre 2019 |

Pacte du pouvoir de vivre : Le Premier ministre annonce un changement de méthode

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Publié le 27/08/2019 Par Didier Blain

Les 19 organisations signataires du Pacte pour le pouvoir de vivre (31 supplémentaires l’ont rejoint depuis), dont la CFDT, étaient reçues, à leur demande le 27 août au matin par le Premier ministre à Matignon.

Le but était de faire le point sur les mesures d’urgence préconisées dans le cadre du pacte. Ces mesures portent sur les points suivants : les logements indignes, l’impact des politiques publiques sur les plus pauvres, le relèvement des minima sociaux, un projet de loi de finance écologique et social, un projet de loi solidaire, des demandes d’asile pour les migrants, des mesures pour le grand âge, une généralisation des maisons de services au public.

« Le Premier ministre a annoncé un changement de méthode et des rencontres régulières avec les ministres concernés par les différents sujets. Mais nous attendons maintenant des actes concrets », a déclaré Laurent Berger à l’issue de cette rencontre. Ce que confirme Christophe Robert, le délégué général de la Fondation Abbé-Pierre : « Le gouvernement a ouvert la porte. On a un calendrier de travail avec le Premier ministre et les ministres présents à cette réunion [Santé, Travail, Écologie et Transports] pour les trois mois à venir sur les retraites, la transition écologique, l’autonomie des personnes âgées. Mais sur nos urgences comme les minima sociaux, les passoires énergétiques, le gouvernement n’a pas dit qu’il allait mettre davantage de moyens. Donc on reste vigilants. »

Un Tour de France du Pacte

Auparavant, les 19 organisations avaient eu un long échange de plus de deux heures avec Édouard Philippe au cours duquel Laurent Berger a appelé le gouvernement « à co-construire des politiques » avec les organisations du Pacte du pouvoir de vivre car « sur tous les défis auxquels la France est confrontée, nous avons une expertise et une capacité de mobilisation et peut-être même d’entraînement. »

Le secrétaire général a annoncé la mise en place prochaîne d’un Tour de France du Pacte qui sera l’occasion « de rencontres avec les citoyens (pour débattre et les associer) mais aussi des élus locaux pour qu’ils s’engagent à mettre des propositions du Pacte dans leur programme pour les municipales. » Enfin, il a redit l’objectif du Pacte « de redonner de la force et des perspectives à l’action publique, à la mobilisation collective sans laquelle un pays n’a pas d’avenir » mais pour cela « nous avons besoin d’un engagement symétrique de la part du gouvernement », a-t-il conclu.

dblain@cfdt.fr 

4 septembre 2019 |

« Réforme des retraites : l’exécutif face à ses responsabilités ».

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Ce jeudi 18 juillet 2019, Jean-Paul Delevoye, Haut-commissaire à la réforme des retraites (HCRR), a présenté aux partenaires sociaux ses préconisations sur la réforme des retraites avant de les remettre au Premier ministre. Ce moment marque la fin d’une première étape de la concertation initiée il y a plus d’un an et dans laquelle la CFDT a pris toute sa part.

La CFDT revendique une réforme globale du système de retraites depuis de nombreuses années. La parole de la CFDT tout au long de la concertation s’est appuyée sur les 120 000 répondants de l’enquête Parlons Retraites, traduits dans le Manifeste pour les retraites, publié en octobre dernier. La CFDT souhaite souligner la qualité de la méthode choisie qui a permis de prendre le temps de la discussion. Le débat a été constructif et de qualité, et l’écoute a été réelle. Le premier résultat de cette concertation est de montrer qu’ilest possible de construire une réforme de cette ampleur sans mesures punitives. Le système envisagé, plus contributif et plus juste, doit profiter aux travailleurs les moins favorisés, ceux qui ont les carrières les plus heurtées et les moins dynamiques. Il reste cependant à préciser le processus exact de transition et de garantie des droits acquis. C’est maintenant au Gouvernement de se prononcer sur la réforme qu’il veut conduire, et de décider s’il veut saisir l’occasion pour répondre à lademande de progrès social que porte la CFDT. Plus particulièrement, il devra se prononcer sur : – Une prise en compte complète de la pénibilité au travail. Il s’agit d’un élément essentiel de justice sociale : nous ne serons pas tous égaux devant la retraite tant que nous ne serons pas tous égaux devant le travail. La retraite est liée au travail, mais nous ne sommes pas tous égaux devant le travail. La CFDT restera mobilisée pour que cette question soit abordée.

– Le développement de la retraite choisie et progressive. L’aménagement des fins de carrières est une revendication partagée par l’ensemble des salariés, parce qu’on ne travaille pas à 60 ans de la même manière qu’à 30 ans.

– Un effort soutenu en direction des basses pensions. Porter le minimum de pension à 85% du SMIC ne pourra suffire pour répondre aux inégalités et aux discriminations qui persistent sur le marché du travail, notamment en défaveur des femmes.

Par ailleurs, la CFDT se félicite de l’intention du Gouvernement de ne pas insérer dans le projet de financement de la sécurité sociale pour 2020 de mesures paramétriques visant notamment à accélérer la réforme Touraine. Cette intention restera à confirmer à la rentrée. Par ailleurs, si le retour à l’équilibre du système de retraites en 2025 peut être visé, la CFDT estime que cela ne nécessite pas de mesures paramétriques: le déséquilibre du système ne provient pas d’une non maitrise des dépenses, mais de ressources qui ont diminué du fait de choix indépendants du système de retraite.

La CFDT réaffirme son opposition à la mise en place dans le nouveau système de retraites d’un âge de référence collectif uniforme, quelle que soit la carrière du salarié, ce qui serait injuste et injustifié.

La CFDT se satisfait du travail collectivement accompli jusque-là. Mais elle continuera de peser dans la deuxième phase de concertation qui va s’ouvriren amont de l’écriture du projet de loi. Elle y portera son exigence de justice sociale particulièrement en faveur des plus pauvres, des femmes et des jeunes et s’attachera à la création dans cette réforme de droits nouveaux dignes de la retraite duXXIème siècle.

18 juillet 2019 |

BAREME PRUD’HOMMES – UN AVIS DE LA COUR DE CASSATION REGRETTABLE !

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La Cour de cassation a rendu mercredi 17 juillet 2019, son avis sur la conformité aux normes européennes et internationales du barème prud’hommes instauré parles ordonnances travail de septembre 2017. La Cour de cassation estime que le barème prud’hommes est conforme aux normes de l’OIT. Elle pointe le fait qu’en droit français, en cas de licenciement sans cause réelle et sérieuse, le juge peut proposer la réintégration et que le barème ne s’applique pas en cas de licenciement nul. Selon la Cour de cassation, le barème applicable à la détermination par le juge du montant de l’indemnité pour licenciement sans cause réelle et sérieuse est donc compatible avec les dispositions de l’article 10 de la Convention n°158 de l’OIT.

Pour la CFDT, cette décision est fortement regrettable. La CFDT est intervenue volontairement devant la Cour de cassation dans ces deux demandes d’avis. La CFDT a toujours vivement combattu les barèmes, dès les premières tentatives d’introduction en 2015. Pour la CFDT, ces barèmes portent atteinte au principe de réparation intégrale du préjudice et tel qu’issus des ordonnances, sont contraires aux normes internationales et européennes.

Pour la CFDT, il ne s’agit néanmoins que d’un simple avis de la Cour de cassation qui n’a pas d’autorité de la chose jugée. Il ne lie donc ni les Conseils Prud’homaux, ni les cours d’appel, ni même la Cour de cassation elle-même. Pour rappel, la CFDT est partie intervenante dans deux affaires pendantes devant les cours d’appel de Reims et de Paris, dont les décisions sontattendues avec impatience. Elle sera partie intervenante devant la Cour de cassation en cas de pourvoi pour faire valoir à nouveau sa position sur le sujet.

18 juillet 2019 |

Réforme de la santé au travail

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Communiqué de presse 12 juillet 2019 Réforme de la santé au travail: Communiqué commun des organisations syndicales de salariés (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC) membres du GPO du COCT suite à l’échec de la réflexion commune avec les organisations patronales

Ce vendredi 12 juillet 2019 s’est tenue la dernière séance du COCT consacrée aux échanges entre organisations syndicales de salariés et d’employeurs en vue de l’ouverture d’une négociation ou d’une concertation en santé au travail. L’inflexibilité patronale sur la question du financement des services de santé inter-entreprises a d’emblée fermé toute possibilité de construction d’un texte commun. De leur côté, les organisations syndicales de salariés, déjà depuis 3 semaines, avaient fourni un texte consensuel. Il ouvrait ainsi la perspective d’une orientation commune, afin de préparer une réforme ambitieuse et d’ampleur à l’avantage de tous les travailleurs. Ainsi, après 4 mois de discussions, elles regrettent l’entêtement patronal qui cherchait à imposer aux organisations de salariés leurs lignes rouges, rompant ainsi avec la tradition du COCT de savoir faire émerger une réflexion partagée. Les organisations syndicales conservent comme boussole leur position commune, en vue de l’éventuelle réforme à venir ainsi que pour l’élaboration du Plan Santé au Travail n°4. Elles demeurent engagées dans toute forme de discussions qui viseraient à améliorer le système de prévention et de santé au travail.

La réforme de la santé au travail que veulent les organisations syndicales se veut ambitieuse et doit répondre à des finalités clairement identifiées et partagées qui, au final, doivent contribuer à améliorer notre système de prévention des risques professionnels afin de répondre de manière efficace aux besoins des travailleurs et des entreprises

La réforme doit intégrer une approche nouvelle de la prévention qui doit s’imposer pour contribuer à la construction de la santé des salariés. Elle doit aussi penser la réorganisation du système des acteurs pour répondre aux besoins des travailleurs et des entreprises dans un monde du travail en évolution. Le dialogue social doit être la pierre angulaire de la réforme de la santé au travail et des politiques de prévention.

I –L’ORGANISATION NATIONALE L’organisation du système se doit de répondre aux enjeux de la politique de santé au travail affirmés dans le PST3.A ce titre, c’est donc bien le contenu et le sens de la réforme qui doivent déterminer l’organisation institutionnelle du futur système et non l’inverse.La réforme doit engager tant le niveau national que le niveau régional/territorial et la place des partenaires sociaux doit être réaffirmée afin qu’ils puissent jouer pleinement leur rôle et mobiliser tous les acteurs du travail, à tous les niveaux dans la définition et la construction des politiques de santé au travail.Du point de vue de la gouvernance globale du nouveau système de santé au travail, le maintien d’un pilotage politique fort est nécessaire:-Par le maintien du COCT et des CROCT dans le cadre d’un tripartisme d’orientation assumé et engagé,-Par une gouvernance des structures nationale et régionale dans le cadre d’un paritarisme également assumé et engagé.Les organisations syndicales tiennent à rappeler que les propositions d’orientations politiques et de fixation des objectifs de la politique nationale de santé au travail reviennent au COCT, qui a fait la preuve de sa pertinence et de sa capacité à co-construire, en lien avec la DGT, des orientations en matière de santé au travail au travers du PST3.C’est avec ce même état d’esprit qu’elles préparent leur investissement dans la construction à venir du PST4.Aussi, la réforme ne doit pas conduire à une étatisation complète du système de santé au travail, mettant à mal cette gouvernance nationale tripartite L’échelon national doit être le lieu de l’émergence et du développement des compétences collectives et de l’éclairage des politiques publiques de prévention en santé au travail.Ce niveau doit pouvoir également être celui des approches par secteurs professionnels,permettant l’appréhension des spécificités qui leurs sont inhérentes,dans ce cadre interprofessionnel.Il conviendra de préciser les opérateurs intégrant ce périmètre.

2 L’organisation du système doit passer par un dispositif de financement transparent, donnant les moyens aux ambitions portéesen matière de prévention. Ce financement doit être intégralement fléché et affecté à la prévention selon les axes des Plans Santé au Travail actuels et à venir,Un dispositif de contrôle indépendant et d’évaluation de l’utilisation des fonds parles différents échelons du système est à construire pour s’assurer de la juste redistribution des fonds.

II -ORGANISATION REGIONALE Elle s’appuie sur les CROCT qui sont légitimes en matière de gouvernance et de pilotage des politiques de santé au travail en région L’échelon régional/territorial doit répondre aux impératifs suivants: proximité et opérationnalité. Le maillage territorial infra régional devra être adapté aux réalités locales ou de bassins d’emplois, ce qui sous-entend qu’au préalable un diagnostic territorial, travaillé avec les partenaires sociaux,soit posé.L’échelon régional/territorial doit assumer un socle de missions obligatoires. Il conviendra néanmoins de préciser les missions de chaque structure au regard des besoins des travailleurs et des entreprises du territoire ainsi qu’au travers d’une vision collective et pluridisciplinaire de la santé au travail, organisée autour d’un cahier des charges de qualité et de performance déterminant le socle des prestations.Dans ce cadre, Il est essentiel de développer les collaborations et les synergies entre tous les acteurs autour d’un projet commun porteur de sens et permettant le développement de compétences opérationnelles.

III–LES SERVICES DE SANTE AU TRAVAIL INTERENTREPRISES Quelle que soit l’organisation régionale retenue, les missions aujourd’hui dévolues aux services de santé au travail en entreprises doivent être évaluées et repensées au regard des enjeux de prévention et de réponse aux besoins des travailleurs et des entreprises posés dans cette réforme de la santé au travail. Les pratiques, les moyens humains et financiers et les capacités d’action des médecins du travail et de l’équipe pluridisciplinaire doivent être en cohérence avec ces enjeux. Des systèmes d’évaluation (suivi des salariés, conseil en entreprise, participation aux PRST…) sont indispensables pour y contribuer.La production d’indicateurs et de données en santé au travail ainsi que la production d’études épidémiologiques doivent être organisées en lien avec les organismes régionaux et nationaux.Le lien entre le médecin du travail et l’équipe pluridisciplinaire d’une part et les travailleurs et les représentants du personnels (lorsqu’ils existent) d’autre part doit être renforcé.Les TPE étant dépourvues d’Institutions Représentatives du Personnel, il est important d’apporter une réponse en termes de prévention et de suivi de la santé des travailleurs, en lien avec les CPRI et CPRIA.Les partenaires sociaux sont légitimes pour assurer le pilotage de la santé au travail au plus près de travailleurs et dans son opérationnalité.En aucun cas,une structure fédérative (tellePRESANSE) ne peut assurer un tel rôle.

IV-PREVENTION ACTIVE, PREVENTION PRIMAIRE Le PST3 a placé la prévention primaire comme un axe essentiel à investir en matière de santé au travail. La transversalité, la coordination et la coopération des acteurs doit être mise au service de l’ambition de faire de la prévention primaire une priorité et les offres de service «santé au travail»et «handicap»doivent y contribuer.Pour ce faire, il faut travailler à l’acculturation, la sensibilisation et la formation à la prévention des acteurs de l’entreprise y compris des managers et des dirigeants.L’accompagnement, la formation et l’outillage des entreprises et des travailleurs pour assurer la mise en œuvre de leur politique de prévention est primordiale.De plus, traçabilité des risques doit être un axe permettant d’assurer de manière concrète la santé et la sécurité des travailleurs.Les PRST, permettant la mise en œuvre d’actions concrètes de prévention, doivent être des supports à privilégier en régions.Une attention particulière doit être portée sur les TPE PME tant du point de vue du conseil que de l’accompagnement.

V-LES PUBLICS VULNERABLES La notion de public vulnérable doit être précisée afin de déterminer les publics concernés. Pour autant, les organisations syndicales retiennent deux déterminants permettant de les identifier à savoir les publics vulnérables au titre de la précarité de leurs parcours professionnels(CDD, intérimaires, demandeurs d’emplois…) et ceux au titre de la fragilité réelle ou supposée de leur état de santé physique et/ou psychique.La prise en charge des publics vulnérables ne peut se réduire à une approche individuelle, au cas par cas. Elle doit s’inscrire dans une approche collective dont les modalités, les moyens d’action et les finalités sont connus des travailleurs et des entreprises. Elle doit bénéficier de moyens adaptés et conduire à la coordination et à la collaboration des acteurs de prévention. Elle ne doit pas être source de discrimination ou générer du moins disant en matière de prévention et d’accompagnement des travailleurs concernés (cf. VIP apprentis)Par ailleurs, la réflexion autour des travailleurs concernés par les nouvelles formes d’emploi (plateformes, autoentrepreneurs, slashers…) doit pouvoir être initiée quant à la prise en charge de leur suivi médical et les actions possibles en matière de prévention.

VI-LASANTE PUBLIQUE, LA SANTE ENVIRONNEMENTALE, LA SANTE AU TRAVAIL La santé d’un travailleur doit être appréhendée de façon globale. Il apparait donc nécessaire d’élargir et d’articuler les connaissances en matière de santé publique,de santé environnementale et de santé au travail. Cela nécessite d’autoriser les regards croisés entre les «3» santés et d’organiser le recueil des données de santé ainsi que la traçabilité des expositions.Recueil de données de santé et traçabilité des expositions sont indispensables pour comprendre les impacts du travail sur la santé des travailleurs,développer des actions efficaces de prévention et alimenter la recherche.La notion de traçabilité doit s’inscrire au regard du parcours du travailleur et en organisant le lien entre le DMP et le DMST dans le strict respect du secret médical. L’approche croisée santé publique, santé environnementale, santé au travail doit permettre de construire l’accompagnement adapté du travailleur au bénéfice de sa santé et de son parcours professionnelsans porter atteinte à la vie privée du salarié.

VII –LA PREVENTION DE LA DESINSERTION PROFESSIONNELLELa prévention et notamment la prévention primaire doit participer de la prévention de la désinsertion professionnelle de par l’approche collective qu’elle sous-tend via le maintien en emploi. Elle doit être pensée dès l’entrée dans la vie professionnelle, par l’ensemble des acteurs, au travers d’actions de sensibilisation et formation des managers, des employeurs, des travailleurs et leurs représentants.Au-delà de ce postulat, il est indispensable d’organiser les parcours et accompagnement des individus et des entreprises en la matière. Ces parcours et accompagnements, pour qu’ils soient efficaces supposent d’une part une anticipation avec le repérage précoce d’un risque de désinsertion professionnel et d’autre part une opérationnalité et une fluidité des dispositifs.La coordination des différents intervenants et de leurs actions doit être organisée en gommant autant que faire se peut la prise en charge en silo au travers du statut du travailleurs (travailleur handicapé, invalidité, incapacité, inaptitude…).Une véritable politique de prévention de la désinsertion professionnelle doit permettre une continuité du parcours professionnel du travailleur.La prévention de la désinsertion professionnelle doit être développée en proximité des travailleurs et des entreprises et donc faire partie du socle de prestation au niveau territorial et local en articulation et en cohérence avec le socle de prestation«handicap».

VIII-LA QUALITE DE VIE AU TRAVAIL La qualité de vie au travail est un concept et une démarche récents qui nécessitent d’être réinterrogés. Il s’agit de se donner les moyens d’avancer plus avant sur le travail et la qualité du travail.L’approche systémique et transversale intégrant la santé au travail, la Qualité de vie au travail et la qualité du travail permet de mettre la prévention primaire au cœur des politiques de santé au travail.La participation et l’implication des travailleurs doit être prise en compte pour associer Qualité de vie au travail et Qualité du travail. L’analyse du travail réel et de son organisation doivent permettre de choisir les axes d’actions pertinents à investiguer dans le cadre du dialogue social d’entreprise, de branche et territorial.C’est pourquoi un label QVT ne peut répondre à ces enjeux, le dialogue social demeurant la modalité à privilégier pour mettre en dynamique les leviers de la qualité de vie au travail.L’ouverture d’une négociation sur la qualité de vie au travail doit s’envisager sur la base d’un bilan concret et objectif des apports positifs de l’ANI de 2013. Il s’agit alors de mettre en œuvre en priorité l’article 22 de l’accord qui prévoit un suivi de ce dernier permettant d’établir ce bilan pour envisager une nouvelle négociation sur cette thématique.

IX –LA REGLEMENTATION, L’EVOLUTION DES NORMES ET LE DIALOGUE SOCIAL La préservation de la santé et sécurité des travailleurs est un droit fondamental et intangible. La règlementation et les normes posent aujourd’hui des éléments en terme de repères pour appréhender les risques professionnels et constituent des balises quant à la judiciarisation de la santé au travail et donc des obligations quant à la responsabilité de l’employeur en la matière. Il ne peut donc être question de simplifier le code du travail au risque d’engendrer un risque supplémentaire pour la santé des travailleurs. Les actions de prévention dans l’entreprise doivent rester la meilleure garantie de non judiciarisation de la santé au travail. L’accompagnement des entreprises en ce sens par un outillage adapté, pédagogique et accessible, par des conseils en prévention et pour une acculturation en matière de prévention est à privilégier et à renforcer. La prévention ne peut se suffire d’un accompagnement de l’entreprise certes indispensable. Elle doit faire l’objet d’un dialogue social productif et de qualité à tous les niveaux.Dans ce cadre, le rôle et la place de la branche doivent être reposés tant du point de vue des principes conduisant à l’amélioration des conditions de travail dans leur champ que de la réglementation inhérente à leurs spécificités. L’évaluation positive des politiques et des actions menées doivent être un préalable à toute réflexion en matière d’allégement ou de simplification des règlementations et des normes. Elles doivent de plus permettre de s’assurer de l’application des dispositions législatives en vigueur en fournissant les moyens humains et financiers aux différents organismes en charge du contrôle.

X-LES INDEMNITES JOURNALIERES Derrière les indemnités journalières se cachent des arrêts de travail. A titre individuel, l’arrêt de travail est un indicateur de l’état de santé de la personne que celui-ci soit de longue ou de courte durée. Il peut générer un risque de désinsertion professionnelle qu’il faut traiter spécifiquement.Il serait illusoire de penser que traiter des arrêts de travail via une approche exclusivement individuelle et gestionnaire serait de nature à traiter positivement de la question des indemnités journalières.D’un point de vue collectif, l’indicateur «d’arrêts de travail» est révélateur de la santé de l’entreprise. C’est pourquoi il doit être appréhendé dans sa dimension collective en impliquant tous les acteurs de l’entreprise mais aussi les branches et les territoires. C’est dans cette dimension -dont les outils d’alerte et d’analyse sont à inventer -que la prévention, l’amélioration des conditions de travail et la qualité de vie au travail peuvent peser en faveur d’une réduction des arrêts de travail donc des indemnités journalières.L’arrêt de travail est un acte médical qui implique que le travailleur, en raison de sa pathologie ne peut travailler. Concernant les arrêts longs ou chroniques la priorité est de maintenir le salarié dans son emploi, de l’accompagner au mieux à son retour au travail pour prévenir et éviter toute désinsertion professionnelle. C’est seulement dans ce cadre et par le biais de l’accord du travailleur et du médecin que peuvent être envisagés l’aménagement du poste, du temps et de l’organisation du travail notamment au travers du télétravail comme solutions concourant au maintien d’une activité professionnelle et d’un arrêt de travail qui ne peut s’envisager qu’au travers du cadre général que constitue le temps partiel thérapeutique.

Les sujets ayant strictement trait à la gestion des indemnités journalières tel que le jour de carence ou la forfaitisation, ne sauraient trouver leur place dans la cadre de la réforme sur la santé au travail, dont l’objet de cette dernière est de mettre la prévention primaire au cœur de notre système de santé au travail.

XI –LES SUJETS COMPLEMENTAIRES :Les travaux du GPO tels que dictés par la lettre du premier ministre 12 mars 2019 n’ont pas permis d’approfondir certains sujets qui du point de vue des organisations syndicales méritent d’être abordés ou approfondis à savoir:La formation initiale et continue en santé au travail, les formations communes tant pour les acteurs de la prévention, les managers et les directions d’entreprises que pour les acteurs du dialogue social et les travailleurs.La collecte, et l’utilisation des données de santé(précaution, finalité, règlementation…)La possibilité d’expérimenter sur les questions de travail et de santé au travail dans un cadre sécuriséL’évaluation des politiques de prévention et plus largement de santé au travailLa prospective en matière de travail et de santé au travail au regard des évolutions du travail via l’introduction des nouvelles technologies, du vieillissement de la population au travail mais aussi des enjeux attractivités des métiers et des filières.

XII: CONCLUSION Les organisations syndicales sont attachées à ce que la réforme ait du sens, ce qui implique qu’elle ne pourra être menée dans la précipitation.Elle ne pourra pas non plus se faire sans les représentants des travailleurs et des entreprises qui doivent pour cela disposer des moyens humains et financiers pour pouvoir agir sur la santé au travail.Les partenaires sociaux et les ministères du travail, de la santé et des comptes publics se sont engagés à travers la convention d’objectif et de gestion de la branche risques professionnels. La mise en place de la réforme de l’organisation de la santé au travail au terme de cette convention permet d’une part de respecter les engagements pris dans le cadre de ce contrat et d’autre part de porter à bien ce projet ambitieux.Une réforme de la santé au travail de cette ampleur et portant de telles ambitions nécessite de prendre le temps de construire le futur système en associant l’ensemble des parties prenantes qu’elles soient des acteurs de l’entreprise, des partenaires sociaux, ou des organismes de prévention pour une appropriation et une compréhension du projet dans un rythme adapté. Cette exigence doit également être portée en direction des salariés des structures concernées via une conduite du changement adaptée et pertinente.Quelles que soient les modalités choisies, négociation ou concertation, elles ne peuvent remettre en cause la légitimité des partenaires sociaux sur les politiques de santé au travail.

17 juillet 2019 |

Dossier et conférence de presse du 17 juin 2019 « Les 8 mesures d’urgence »

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Dossier et conférence de presse du 17 juin 2019 « Les 8 mesures d’urgence »

Les 19 signataires du Pacte du pouvoir de vivre ont organisé une conférence de presse ce lundi 17 juin. L’objectif était de faire un premier bilan du Pacte trois mois après son lancement, de présenter les nouveaux soutiens (25, soit 44 organisations au total), et de réagir au discours de politique générale du Premier ministre en présentant « les huit mesures d’urgence qu’il aurait dû annoncer et qu’il doit mettre en œuvre ».

Vous trouverez ci-dessous le dossier de presse qui présente notamment ces huit mesures et les nouveaux soutiens.

Lors de cette conférence, Laurent Berger a également annoncé un Tour de France du Pacte de pouvoir de vivre qui vise à organiser une rencontre « Pacte » dans chaque région avec les militants, citoyens, élus locaux etc. L’objectif est de donner plus de visibilité aux initiatives sur les territoires et, pour ceux qui le souhaitent, de rédiger collectivement un Pacte territorial, notamment en vue des élections municipales.

Télécharger le dossier de presse

26 juin 2019 |

FONCTIONS PUBLIQUES – RENDEZ-VOUS SALARIAL 2019 : LES REVENDICATIONS DE LA CFDT

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Publié le 04/06/2019 Par CFDT-Fonctions publiques

Les années négatives pour le pouvoir d’achat dans la Fonction publique se suivent : gel  de la valeur du point, rétablissement du jour de carence, augmentation de cotisation retraite, modalités de compensation de la hausse de la CSG dégressive de fait à compte du 1er janvier 2020, refus de la mise en œuvre de la prime exceptionnelle.

Ce sont autant de signes du manque de reconnaissance des employeurs publics à l’égard des agents.

La CFDT Fonctions publiques a demandé que le rendez-vous salarial 2019 (pour les mesures qui s’appliqueront à compter de 2020) se tienne au mois de juin, avant les arbitrages budgétaires, conformément aux annonces faites en février dernier.

D’ores et déjà, la CFDT appelle le Gouvernement à construire et mettre en œuvre des mesures qui permettent une juste reconnaissance du travail, des compétences et de l’investissement professionnel de l’ensemble des agents publics. Donner à chacun le pouvoir de vivre, dans un cadre commun en protégeant notre avenir et celui des générations futures : c’est aussi le sens des propositions que nous portons.

Par ailleurs, la CFDT sera vigilante sur l’équité entre les trois versants de la Fonction publique. Il est inadmissible que certains agents soient tenus à l’écart des résultats d’un rendez-vous salarial.

26 juin 2019 |

ASSURANCE CHOMAGE Réforme d’injustice sociale

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Le Gouvernement vient de lever le voile sur le contenu de la réforme d’assurance chômage qu’il entend mettre en oeuvre par décret dans le courant de l’été. Comme la CFDT le craignait, des efforts inédits et colossaux seront exigés des demandeurs d’emploi, dont les allocations vont, pour certains, fortement baisser. Le Gouvernement confirme ainsi la réalisation de son plan d’économies de 3,5Md€ en moins de trois ans… La CFDT ne partage pas cette vision du Gouvernement qui a pour principal objectif de faire des économies en baissant les droits des demandeurs d’emploi !

Car ces annonces auront des conséquences directes et concrètes sur la vie quotidienne des demandeurs d’emploi. Elles pénaliseront tous les demandeurs d’emploi qui alternent périodes de chômage et d’emploi, le plus souvent des femmes et des hommes en situation de précarité ; les jeunes et les seniors qui peinent déjà à s’insérer sur le marché du travail ; les « cadres » qui se verront appliquer une dégressivité injuste et inefficace.

Pour la CFDT, le chômage n’est pas un choix ! Le système d’indemnisation chômage doit permettre de sécuriser les demandeurs d’emploi par un bon niveau d’allocation, tout en leur offrant un accompagnement personnalisé. La CFDT a toujours su prendre ses responsabilités pour assurer la pérennité du régime et construire des règles équitables.

Si la CFDT semble avoir été entendue sur le renforcement de l’accompagnement, en revanche, la mise en place du bonus-malus sur quelques secteurs seulement est incompréhensible. Alors que la modification des règles d’indemnisation fera de très nombreux perdants, cette demi-mesure de bonus-malus exonèrera de nombreux secteurs qui pourtant recourent abusivement aux contrats de moins d’un mois. Elle risque donc de n’avoir que peu d’effets sur le comportement des entreprises et leur responsabilité à agir concrètement sur la qualité des emplois.

Pour contester le contenu et les conséquences de cette réforme injuste, la CFDT appelle à un rassemblement le 25 juin prochain.

DÉCLARATION DE MARYLISE LÉON, SECRÉTAIRE GENERALE ADJOINTE DE LA CFDT

19 juin 2019 |

DÉFENSE DES CONCESSIONS HYDRAULIQUES : MANIFESTATION SUR LE BARRAGE DE ST EGRÈVE, le samedi 15 JUIN de 11h à 16h

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La société civile, à travers des élu(e)s, associations, comités et collectifs, commence à se mobiliser sur la privatisation des barrages. Une grande opération va être menée sur le barrage de St Egrève le samedi 15 juin.

Malgré tous les efforts déployés ces dernières années auprès des députés européens (Strasbourg, Chastang et Kembs notamment) pour faire connaitre les risques engendrés par la mise en concurrence des concessions, les problématiques de gestion du système électrique mais aussi de gestion de l’eau (deux ressources de première nécessité !), le sujet, qui commence à être connu dans la « sphère politique », est encore largement méconnu du grand public.

Aujourd’hui 1ere Organisation Syndicale représentative en France, la CFDT est de plus en plus sollicitée pour participer à des événements sur le sujet, et met à profit ces occasions de faire connaitre les risques de la mise en concurrence des aménagements hydro-électriques. C’est le cas la semaine prochaine sur le barrage de ST EGREVE : nous serons présents et nous serons ravis de partager cette journée avec vous pour défendre notre patrimoine hydraulique !

La CFDT tiendra un stand et c’est avec grand plaisir que nous vous y retrouverons ! La journée sera festive, entrecoupée de conférences et de rencontres humaines, qui sont aussi l’occasion de sortir du cercle habituel de notre entreprise. 

Votre équipe Cfdt

13 juin 2019 |

La CFDT réagit au DISCOURS de POLITIQUE GÉNÉRALE du Premier ministre : Assurance chômage, où est la justice sociale ?

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Depuis des mois la CFDT revendique une inflexion de la politique du gouvernement vers une nécessaire prise en compte de la transition écologique accompagnée d’une plus grande justice sociale. Le discours du Premier ministre devant l’Assemblée nationale, censé constituer l’acte 2 du quinquennat, pouvait donner le la de cette nouvelle orientation.

La CFDT prend acte de la feuille de route dessinée par le chef du gouvernement sur les questions environnementales. L’accélération écologique annoncée (projet de loi contre le gaspillage, contrats de transition écologique, mesures favorisant le recyclage ou limitant l’utilisation des plastiques, etc.) devra être très rapidement mise en place. Car si les grands sujets sont esquissés, nous jugerons aux actes. Quels moyens seront par exemple concrètement investis dans la rénovation thermique des bâtiments ? Et quand ? Sur ce sujet, il est plus que temps d’agir, vite et fort.

La CFDT approuve les ambitions formulées pour rapprocher les services publics de citoyens à travers la création à terme d’une maison France services par canton, les mesures en faveur des familles monoparentales, l’extension de la PMA à toutes les femmes. Mais les services publics nécessitent aussi des moyens humains et organisationnels : la situation dramatique des urgences et les nombreuses tensions dans les hôpitaux nous le rappellent aujourd’hui.

La CFDT ne peut en revanche accepter que dans le chapitre consacré à la justice sociale, soit intégrée une réforme de l’assurance chômage qui demande des efforts considérables à tous les chômeurs, notamment les plus précaires, et n’impose un bonus-malus qu’à cinq à dix branches professionnelles.

Elle ne peut accepter l’évocation, pour le régime des retraites, d’un âge d’équilibre identique pour tous qui n’est ni nécessaire financièrement ni juste pour celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt. Pour la CFDT, une telle mesure compromettrait l’équilibre du projet de réforme et le rendrait inacceptable.

Dans son discours, le Premier ministre a affirmé vouloir inaugurer un changement de méthode. L’heure est donc venue de recevoir toutes les organisations engagées dans les propositions du pacte social et écologique pour donner à chacun le pouvoir de vivre.

13 juin 2019 |

Elections européennes : construire une Europe sociale et écologique

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Dans toute l’Europe, la hausse de la participation aux élections du Parlement européen traduit l’importance accrue des enjeux européens pour les citoyens de l’Union : +8,35 points au niveau européen, +7,7 en France. La question européenne se trouve ainsi renforcée dans le débat public. La plupart des Européens comptent sur le Parlement européen et sur l’UE pour faire face aux défis de demain.

En effet, même si les résultats montrent une poussée eurosceptique, celle-ci est contenue, elle ne concerne que certains pays, et les partis qui prônent le repli national restent minoritaires et divisés. Aussi, la première place du Rassemblement National en France, même avec une courte avance, est un fait auquel la CFDT ne se résout pas. Elle continuera à combattre les idées xénophobes et eurosceptiques de ce parti.

La nouvelle composition du Parlement européen exigera de trouver des équilibres pour construire des majorités capables de relancer le projet européen et amener des réponses concrètes aux travailleurs et aux citoyens qui veulent une Europe plus sociale, plus démocratique. Les résultats électoraux démontrent que les enjeux de la transition écologique et de progrès social s’imposent plus que jamais.

La CFDT continuera à agir avec la Confédération européenne des syndicats (CES) pour l’approfondissement du projet européen en intégrant ces enjeux et en développant la solidarité. Le combat pour une Europe démocratique, ouverte, écologique et sociale ne s’arrête pas le soir d’une élection, il exige un engagement sur la durée. La CFDT y réaffirme sa place, elle sera force de propositions auprès des eurodéputés nouvellement élus.

29 mai 2019 |

Confédération européenne des syndicats: Un nouveau président pour une Europe plus juste

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Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, a été élu, jeudi 23 mai, président de la Confédération européenne des syndicats, lors de son congrès organisé à Vienne. Il a recueilli 95% des voix.

Alors que les citoyens européens sont appelés dimanche à désigner leurs représentants au Parlement, cette élection envoie un message très clair sur les ambitions du syndicalisme européen.

Forte des 45 millions de travailleurs qu’elle représente, la confédération européenne des syndicats réaffirme ainsi son attachement aux valeurs qui ont fondé l’Union européenne et qui sont aujourd’hui malmenées : la solidarité, la démocratie et la liberté.

Elle continuera à se battre durant ce mandat de quatre ans pour une Europe plus juste. Une Europe plus sociale pour les travailleurs. Une Europe plus accueillante pour ceux qui fuient les guerres ou la misère.

Une Europe plus démocratique pour ses citoyens. Une Europe plus écologique pour les générations futures. Des combats autour desquels toute la CFDT entend se mobiliser.

24 mai 2019 |

Les candidats aux élections européennes répondent aux questions de la CFDT

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En amont des élections européennes, la CFDT a adressé 18 questions aux candidates et candidats pour connaitre leurs positions et propositions. Nous publions ici les réponses au fur et à mesure de leurs arrivées.

Socle européen des droits sociaux, gouvernance économique, anticipation des changements, fiscalité et finance… Les candidates et candidats ont été invités à répondre par écrit à une série de thèmes centraux pour la CFDT.

Six premières réponses ont été reçues par la CFDT :

  • Liste « Citoyenne du printemps européen » (tête de liste : Benoît Hamon)
  • Liste « Envie d’Europe écologique et sociale » (tête de liste : Raphaël Glucksman)
  • Liste « Pour l’Europe des gens contre l’Europe de l’argent » (tête de liste : Ian Brossat)
  • Liste « Les Européens » (tête de liste : Jean-Christophe Lagarde)
  • Liste « Renaissance » (tête de liste : Nathalie Loiseau)
  • Liste « Europe écologie » (tête de liste : Yannick Jadot)

22 mai 2019 |

Que nous apporte l’Europe?

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Nous vivons au quotidien l’Europe, sans nous en rendre compte.

Nous sommes des citoyens européens qui ne faisons pas suffisamment attention à la fragilité démocratique, car souvent l’Europe est  vilipendée. L’abstention croissante aux élections européennes démontre un certain désintérêt ou indifférence des européens envers l’institution les représentant le mieux. Avant d’être démocratique, le déficit en Europe est éducatif. On ne forme pas à la citoyenneté européenne (civile, politique, sociale, transnationale). Les ministres revendiquent souvent les bonnes nouvelles européennes et rejettent sur la commission de Bruxelles ce qui ne leur convient pas.

Bousculée par la montée des nationalismes, le Brexit et l’euroscepticisme, l’Union européenne doit insuffler une nouvelle ambition politique. La construction d’une Europe unie a d’abord été une utopie semblant s’être perdue en route, pourtant, l’union européenne est l’espace où l’on peut critiquer son action, ou son organisation, mais elle reste une institution continentale dont nous avons besoin face aux défis mondiaux. On peut estimer que cette institution est en panne, être en désaccord sur son bilan actuel, sur son action future,  remettre en cause son existence, même s’ils sont divisés sur la façon de la faire évoluer, la majorité des Français est favorable à l’Europe (62%). 

Il faut revenir sur les avancées permises par l’Europe. Les élections européennes sont là pour nous les rappeler. Le 26 mai 2019, nous votons afin de continuer de construire  pour mieux vivre tous ensemble en Europe, afin que nos rêves puissent s’accomplir.

Les principales avancées :

  1. La Paix, depuis 1945 la France n’a pas connu la guerre, 74 ans de Paix est un acquis très précieux qui doit perdurer auprès des nouvelles générations qui n’ont pas connu les atrocités des guerres. Le cri « Plus jamais la guerre ! » a été un moteur du projet européen jusqu’à présent. Aujourd’hui, certains dirigeants politiques promeuvent le nationalisme afin de résoudre différents problèmes, ce qui ne pourra déboucher à terme que sur la guerre, car ils ont besoin pour prospérer de boucs émissaires. Notre vigilance s’impose…Ne laissons pas faire les « oublieux »  de l’histoire tragique de l’Europe.
  2. La Liberté : Depuis 1986, grâce à l’impulsion de Jacques Delors : l’Union Européenne a mis en place la libre circulation des personnes, des biens, des services, des capitaux. En effet, grâce à l’Europe, nous pouvons ainsi (sauf cas spécifiques de l’Irlande et du Royaume-Uni) passer toutes les frontières des Etats membres de l’Union (dans les 26 Pays de l’espace « Schengen » depuis 1995) sans subir le moindre contrôle ou en présentant une simple carte d’identité.
  3. L’€uro, lancé en 1999 et mis en circulation en 2002, la monnaie commune de 19 pays représentant 340 millions de citoyens, permet de maîtriser l’inflation et de faire disparaître les frais de change et les dévaluations entre les monnaies.
  4. L’intégration des normes commerciales à l’échelle des 511 millions de consommateurs. L’étiquetage des produits, la défense des 3000 produits agricoles d’appellation d’origine protégée (AOP), les marchés publics…
  5. Le développement grâce au fond européen de développement régional (Feder) a permis la construction d’infrastructures importantes. Il a pour vocation de renforcer la cohésion économique et sociale dans l’Union européenne en corrigeant les déséquilibres entre ses régions. Il permet notamment de financer la recherche.
  6. La politique agricole commune (PAC) mise en place en 1962, est la seule politique européenne intégrée, ayant permis le développement de l’agriculture, face aux nouveaux défis concernant l’indépendance et la sécurité alimentaire ; l’équilibre des territoires ruraux et la préservation des ressources naturelles. Que serait l’agriculture française sans la PAC, si décriée ?
  7. Le programme Erasmus, depuis 1987, permet d’améliorer et d’augmenter la mobilité étudiante et enseignante, ainsi que la transparence et la compatibilité des qualifications dans l’enseignement supérieur et la formation professionnelle supérieure en Europe. Depuis sa création Erasmus a concerné 9 millions de personnes.
  8. Le socle de valeurs et de principes  renforçant les droits de l’Homme.  Sont considérés comme tels : la liberté, la démocratie, le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales, l’état de droit, principes énoncés dans le traité sur l’Union et auxquels la Charte des droits fondamentaux, adoptée à Nice en 2000, a ajouté la dignité humaine, l’égalité et la solidarité.
  9. La Protection de l’environnement. Depuis le sommet de Rio en 1992, l’Union européenne s’est engagée à enrayer la perte de la biodiversité sur ses territoires en créant un réseau de sites écologiques nommé Natura 2000. Avec plus de 23 700 sites terrestres et marins, il s’agit du plus vaste réseau de sites protégés au monde. Le réseau de sites européens représente : 18,15 % de la surface terrestre du territoire de l’Union européenne ; 6 % de la surface marine des eaux européennes 
  10. Le Parquet européen, qui sera basé à Luxembourg aux côtés de la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE) et de la Cour des comptes européenne, doit débuter ses travaux au plus tôt en novembre 2020. Après l’échec des négociations à Vingt-Huit, les ministres français et allemand de la Justice ont finalement proposé en décembre 2016 d’instaurer cette instance via le mécanisme de la coopération renforcée, avec un minimum de 9 Etats. Aujourd’hui, ce sont ainsi 22 Etats membres qui sont engagés pour la création du Parquet européen. Celui-ci aura le pouvoir d’enquêter et d’engager des poursuites concernant les infractions portant atteinte au budget de l’UE, telles que la fraude, la fraude transfrontière à la TVA, la corruption ou le blanchiment de capitaux.

Mes rêves d’Europe :

  1. Une Europe de la transition écologique : fiscalité environnementale européenne, gestion des biens communs naturels guidée par l’intérêt général : air respirable, terre vivante, eau non polluée; gestion des déchets, suppression des gaspillages, développement de Natura 2000, transformation de la Politique Agricole Commune en une PAC biologique, énergies sans gaz à effet de serre, économie « bas carbone », mise en place d’un pacte Finance-climat, via le mécanisme des coopérations renforcées.
  2. Une Europe économique responsable et durable, inventant un nouveau modèle social et économique de développement, respectant les femmes, les hommes et la nature avant la finance, afin d’enrayer le réchauffement climatique. Développer un modèle européen de l’entreprise où l’utilité sociale serait un but au même titre que le profit, en associant les salariés au conseil d’administration et les parties prenantes dans une démarche de responsabilité sociale et environnementale. Mettre le service public au service de l’intérêt général. L’Europe doit être un acteur mondial de régulation du capitalisme.  
  3. Achever la construction de l’€uro, en le dotant d’une vraie gouvernance économique (parlement de l’eurogroupe, un budget, un ministre) en développant une convergence fiscale et sociale, en séparant réellement les banques d’affaires spéculatives et les banques de dépôt afin de sécuriser les avoirs des citoyens.
  4. Doubler le budget de l’Europe, (actuellement 160 M€ comparé aux 446 M€ de la France), en développant la taxe sur les transactions financières, instaurant une taxe sur le kérosène (avions) et le fuel lourd (cargos), ainsi que sur les sociétés
  5. Prendre sa part dans le défi des migrations, en organisant l’accueil dans une démarche de coopération à l’échelle de l’Europe, en réformant le règlement de Dublin, en maîtrisant humainement les frontières européennes et en augmentant l’aide au co-développement dans les pays d’émigration.
  6. Renforcer la démocratie en imposant plus de transparence dans les délibérations du Conseil européen, des chefs d’Etats et des ministres ; donner plus de pouvoir au parlement dans l’initiative législative et le contrôle de la commission ; supprimer le secret des affaires au bénéfice de l’intérêt général ; améliorer l’efficacité de l’initiative citoyenne européenne (ICE) ; instaurer un encadrement strict des interventions des lobbies et protéger les lanceurs d’alerte.
  7. Développer la formation d’une culture européenne, valoriser notre patrimoine commun européen et ses personnalités historiques, développer des programmes scolaires d’apprentissage de l’Europe : son histoire, ses valeurs, son fonctionnement institutionnel, ses défis, difficultés et réussites. Développer l’apprentissage et la maîtrise de plusieurs langues. Favoriser les jumelages, les rencontres, les voyages, afin de fortifier la citoyenneté européenne, fondée sur des valeurs  démocratiques.
  8. S’appuyer sur la jeunesse pour construire l’Europe fraternelle, en permettant que chaque jeune européen puisse bénéficier d’une bourse afin de porter un projet éducatif, professionnel, associatif, culturel ou solidaire dans un autre pays que le sien.
  9. Développer l’esprit de coopération, entre les Etats, les institutions, les entreprises, les associations, les personnes, dans un brassage intergénérationnel, en renforçant ce qui existe déjà et en réorientant nos actions vers une transition écologique par la justice sociale.
  10. Construire la Paix pour chaque habitant européen, en développant la communication sans violence, en favorisant les démarches d’égalité hommes/femmes, en laissant se développer la spiritualité laïque,  dans l’esprit de servir une Terre solidaire envers les plus démunis.

Le 26 mai, cette fois je vote !

le 26 mai, votons pour l’Europe de nos rêves, il n’y a qu’un seul tour…

L’Europe nous concerne tous !

Votons pour des eurodéputés qui promeuvent l’Europe sociale !

Contribution de Régis Moreira, militant CFDT du syndicat UTR38 – le 8 mai 2019

15 mai 2019 |

Retraites complémentaires : Ce que contient l’accord

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Les partenaires sociaux ont mis un point final au projet d’accord Agirc-Arrco. Les retraités auront la garantie pendant quatre ans de ne pas perdre en pouvoir d’achat sur la partie complémentaire de leur retraite.
Le 14 mai 2019, le Bureau national de la CFDT a décidé à l’unanimité de signer cet accord.

Vendredi 10 mai, après trois séances de négociation, les partenaires sociaux ont mis la touche finale à un projet d’accord pour la période 2019-2022 censé déterminer les règles du régime de retraites complémentaires des salariés du privé (Agirc-Arrco). Après quatre années d’efforts demandés aux salariés et aux retraités, l’heure est au retour à meilleure fortune. La bonne santé économique du régime permet en effet de revenir à des règles à la fois plus simples et plus avantageuses. La valeur d’achat du point va ainsi évoluer chaque année (de 2019 à 2022) comme l’évolution des salaires. Il n’y aura plus de mécanisme pour renchérir le coût d’acquisition des points. La valeur de service du point (c’est-à-dire la valeur du point au moment de prendre sa retraite et pendant toute la durée de celle-ci) évoluera, quant à elle, en fonction des prix. Autrement dit, les retraités auront la garantie, pendant quatre ans, de ne pas perdre en pouvoir d’achat sur la partie complémentaire de leur retraite. Une bonne nouvelle quand, côté régime général, l’heure est plutôt au gel des pensions.

Le patronat inflexible sur le coefficient de solidarité

Seul bémol, le mécanisme de bonus-malus mis en place en 2015 et qui a commencé à s’appliquer en 2019, appelé coefficient de solidarité, continuera de s’appliquer. Les partenaires sociaux n’ont pas obtenu du Medef qu’il revienne sur sa position. Le patronat en a fait une position de principe, restant inflexible pendant toutes les discussions. La CFDT, qui revendiquait la suppression de ce dispositif (pour mémoire, il s’agit d’une décote de 10 % pendant trois ans qui s’annule si le salarié prolonge son activité d’une année), n’est pas parvenue à obtenir gain de cause. « En 2015, face à la dégradation des comptes du régime, le patronat avait obtenu la mise en place de ce coefficient de solidarité, rappelle Frédéric Sève, secrétaire national et chef de file CFDT de cette  négociation. Il ne se justifie plus aujourd’hui d’un point de vue économique, mais le patronat en fait un marqueur politique, un totem. Néanmoins, nous remettrons le sujet sur la table dans les prochaines années. Ce mécanisme de bonus-malus ne doit pas être gravé dans le marbre. »

Après des discussions tendues, la négociation a toutefois permis de faire croître le nombre de salariés qui ne seront pas concernés par cette mesure. Le projet d’accord prévoit en effet que les personnes qui bénéficient de l’allocation spécifique de solidarité (ASS) et les personnes reconnues en incapacité partielle à partir de 20 % ne se verraient pas appliquer le coefficient de solidarité. En 2015, seules les personnes exonérées de contribution sociale généralisée (CSG) car touchant une faible pension, les personnes en incapacité à partir de 50 % et les personnes reconnues handicapées étaient exemptées de ce système de bonus-malus. « Avec ce projet d’accord, nous avons obtenu des avancées très substantielles en ce qui concerne la valeur d’achat et service du point, résume Frédéric Sève. Maintenir le pouvoir d’achat des retraités pendant quatre ans dans la période est une très bonne nouvelle. »

Vers un accord quasi unanime ?

Le 14 mai, le Bureau national de la CFDT a décidé de signer cet accord . À l’exception de la CGT, l’ensemble des négociateurs ont laissé entendre qu’ils étaient favorables à une signature. Même FO, qui n’était pas signataire en 2015, pourrait approuver l’accord. Une fois n’est pas coutume, cet accord sur les retraites fait presque consensus. Une sorte d’exploit dans la période.

jcitron@cfdt.fr 

15 mai 2019 |

Mobilisation unitaire le 9 mai dans les fonctions publiques

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« Après une année de concertation, après plus d’une centaine d’amendements déposés dans les trois conseils supérieurs et au conseil commun de la fonction publique, la CFDT-Fonctions publiques constate que les évolutions qu’elle a pu imposer aux intentions initiales du gouvernement ont été insuffisantes », regrette Mylène Jacquot, sa secrétaire générale. Aussi a-t-elle décidé, après consultation des fédérations concernées, de rejoindre l’appel à la mobilisation du 9 mai prochain.

Les orientations du projet de loi de transformation de la fonction publique sont au cœur de la discorde. La CFDT y dénonce, pêle-mêle, l’élargissement du recours aux contractuels, la mise en œuvre d’un contrat de projet d’un à six ans, la suppression de la compétence des commissions administratives paritaires et la fusion des comités techniques (CT) et des CHSCT. Sans oublier l’absence remarquée d’une quelconque volonté de la part du gouvernement de « rendre obligatoire la participation des employeurs à la protection sociale complémentaire », pointe la CFDT-Fonctions publiques. Si le 9 mai doit avant tout permettre de peser dans le débat parlementaire, c’est aussi l’occasion, pour les 5,5 millions d’agents, fonctionnaires et contractuels, d’exiger le respect de leur mission et de leur statut. « Ils attendent autre chose en matière de reconnaissance de leur travail et de leur engagement au service de l’intérêt général. »

23 avril 2019 |

L’Europe protège enfin ses lanceurs d’alerte !

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La directive en faveur d’un droit et d’une protection des lanceurs d’alerte vient d’être adoptée ce mardi 16 avril par le Parlement européen à une large majorité.

Avec ce texte, le Parlement européen fait avancer la liberté d’expression, la démocratie, la transparence et la défense de l’intérêt général, valeurs auxquelles la CFDT est profondément attachée. Depuis 20 ans, la CFDT est engagée en faveur du droit et de la protection des lanceurs d’alerte.

Le texte prévoit une protection harmonisée des lanceurs d’alerte dans les 27 pays de l’Union européenne. Seuls 10 Etats membres bénéficient aujourd’hui d’une protection avancée. Or, sans soutien, les lanceurs d’alerte peuvent être isolés et faire l’objet de représailles.

La directive facilite le signalement des activités illégales ou contraires aux objectifs ou finalités des législations de l’Union européenne, reconnait et protège les syndicats dans leur rôle de soutien des lanceurs d’alerte. La CFDT se réjouit qu’ils ne soient pas contraints de signaler une infraction d’abord en interne, mais puissent directement alerter en externe les autorités compétentes ou les médias.

Fraude fiscale, corruption, santé publique, sécurité : le rôle des lanceurs d’alerte est décisif. A la veille des élections européennes, la CFDT se félicite de ce texte qui fait de la protection des citoyens une priorité.

23 avril 2019 |

Le syndicat des Transports du Rhône et du Nord Isère mobilise avec l’UL de Villefontaine

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 » Le SGT Rhône et Isère Nord et les retraités de L’UL de Villefontaine se sont mobilisés en ce mardi 09 Avril . 1300 tracts ont été distribués  dans La Zone des CHESNES à St Quentin Fallavier / Satolas et Bonce  ou près de 23 000 salariés du transport y sont affectés . Le SGT et L’UL de Villefontaine remercient les militants et militantes qui se sont mobilisés pour que cette matinée soit une réussite. Les salariés et chauffeurs, qui malgré l’heure matinale, nous ont réservé un accueil positif  »

22 avril 2019 |

Incendie Notre-Dame de Paris: Immense tristesse de toute la CFDT

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Figure du travail de génie des corporations de bâtisseurs, trace de notre histoire édifiée à travers les siècles, lieu de rassemblement religieux mais aussi culturel, la cathédrale Notre-Dame de Paris appartient au patrimoine de tous les Français.

C’est toute la nation qui partage aujourd’hui un sentiment de profonde tristesse.

La CFDT tient à exprimer toute sa solidarité avec les catholiques touchés au cœur à l’ouverture de la semaine sainte, ainsi qu’à toutes les personnes salariées et bénévoles qui travaillent quotidiennement dans ce lieu à forte signification symbolique, qui est aussi un musée et le monument le plus visité d’Europe.

La CFDT salue également le courage des pompiers qui ont combattu le feu pour préserver ce qui pouvait l’être.

16 avril 2019 |

Le 21 mars 2019 à Voiron les retraités de l’Isère, révisent leurs connaissances sur l’Europe

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Quizz Parlement européen – 2019 

1 – Qu’est-ce que le Parlement européen ? 

Une institution du Conseil de l’Europe  /  Une institution de l’Union européenne /  Une institution de la Communauté économique européenne (CEE) 

2 – Quelle ville est le siège officiel du Parlement européen ?  Bruxelles  Luxembourg  Strasbourg 

3 – Combien de députés vont être élus lors des élections européennes ?  766  705  751 

4 – Combien d’eurodéputés sont élus en France en 2019 ?  72  74  79 

5 – En quelle année ont eu lieu les premières élections européennes au suffrage universel ?  1979  1982  1964 

6 – Quelle est la durée du mandat de député européen ?  4 ans  5 ans  6 ans 

7 – En combien de circonscriptions électorales est découpée la France pour les élections européennes ?  22  8  1 

8 – Quel est le mode de scrutin en France ?  Scrutin majoritaire à deux tours  Représentation proportionnelle à un tour  Représentation proportionnelle à un tour avec prime majoritaire 

9 – Quel est le rôle du Parlement européen ?  Il n’a pas de pouvoir, il n’a qu’un rôle consultatif  Il détient l’initiative législative pour la législation européenne  Il a des compétences législatives, budgétaires et de contrôle de l’exécutif de l’UE 

10 – Quelles sont les langues officielles des travaux du Parlement européen ?  allemand, français, italien, néerlandais  anglais, allemand, français, espagnol  les 24 langues des États membres

29 mars 2019 |

RÉFORME DES RETRAITES Report de l’âge de départ à la retraite : une ligne rouge à ne pas franchir

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Lors d’une prise de parole médiatique ce dimanche, Agnès Buzyn, ministre des solidarités et de la santé, a dit envisager de « proposer un allongement de la durée de travail » dans le cadre de la réforme des retraites. La CFDT tient à rappeler au gouvernement les engagements pris, et à souligner l’enjeu de confiance nécessaire pour mener à terme la concertation en cours et la réforme.

Cette antienne du report de l’âge de départ à la retraite vient contredire les engagements pris par le président de la République avant son élection, et les arbitrages du gouvernement rendus publics lors de la réunion multilatérale du 10 octobre dernier : l’âge auquel les personnes pourront réclamer le versement de leur pension restera fixé à 62 ans.

Ces engagements successifs sont la base sur laquelle la concertation repose. Si les arbitrages sont régulièrement remis en cause, c’est toute la concertation qui s’éteindra. La CFDT demande donc au gouvernement de réaffirmer que la durée d’activité ne sera pas une des variables de la réforme à venir.

19 mars 2019 |

loi dite « anticasseurs » C’est la liberté de manifester qu’il faut conforter

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Le Sénat doit examiner en séance publique, le 12 mars, la proposition de loi visant à renforcer et garantir le maintien de l’ordre public lors des manifestations, dite « anticasseurs ». 

La CFDT considère que le renforcement de la sécurité lors des manifestations est une des conditions du maintien du droit effectif de manifester et, à ce titre, participe d’une liberté fondamentale.

En aucun cas, dans un régime démocratique l’organisation d’une manifestation ne doit être l’occasion de déchainement de violence gratuite en particulier envers les forces de l’ordre.

Mais en l’état, la CFDT estime que cette proposition de loi n’apporte pas de réponse efficace à la question du maintien de l’ordre public.

La France est déjà dotée d’un arsenal juridique conséquent… qui n’est pas appliqué. Le durcir n’y changera rien. Aujourd’hui, c’est d’une réflexion globale, menée en lien avec les représentants des forces police, sur les enjeux du maintien de l’ordre dans les manifestations dont nous avons besoin.

Par contre en autorisant l’administration à prononcer une interdiction de manifester, sans passage devant un juge, l’article 2 de la proposition de loi porte une atteinte excessive aux libertés individuelles.

La CFDT appelle les sénateurs à modifier le texte en conséquence.

19 mars 2019 |

[Pacte du pouvoir de vivre] 66 propositions pour un autre modèle de développement

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Dix-neuf organisations dont la CFDT ont présenté un pacte du pouvoir de vivre pour allier préoccupation écologique et progrès social. De quoi peser sur les décisions à venir.

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La scène est inédite. Le 5 mars, réunis au siège de la CFDT autour d’une seule et même table, dix-neuf chefs de file d’organisations syndicales et environnementales, de mutuelles, d’associations de solidarité et d’éducation* font face à une armada de journalistes de la presse écrite, TV et radio. L’objet de cette démonstration de force de la société civile ? La présentation d’une plateforme de revendications communes pour répondre à l’urgence sociale et écologique sur fond de mouvement des gilets jaunes et de manifestations pour le climat. « Le point de départ, ce n’est pas un point de déprime, a affirmé Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT. C’est un point de mobilisation. Vouloir traiter l’écologie sans traiter le social, c’est aller droit dans le mur. L’opposition d’une partie de la population à la hausse de la taxe carbone telle qu’elle a été proposée par le gouvernement en est le parfait exemple. » Tous les acteurs qui ont paraphé ce document d’une douzaine de pages en sont convaincus : il est plus que temps de transformer un modèle de développement à bout de souffle.
Un guide pour les politiques publiques
En montrant un visage uni, les dix-neuf entendent donner l’exemple. Au diable les querelles de chapelle qui paralysent trop souvent l’action publique : « L’heure est à la construction d’un nouveau pacte politique, social et écologique, écrivent-ils en introduction. Un pacte du court, du moyen et du long terme. Un pacte de bienveillance et du bien commun : un pacte pour l’humain et pour l’humanité. Un pacte pour tous et pour la planète. Un pacte du pouvoir de vivre, aujourd’hui et demain, dans la dignité et le respect, un pacte qui nous engage tous. » Il ne s’agit pas d’une énième déclaration d’intention mais d’un engagement à porter, dans le débat actuel, des propositions très concrètes conjuguant justice sociale, lutte contre les inégalités et transition écologique. Ces propositions sont au nombre de 66, rassemblées autour de quatre axes majeurs : donner à chacun le pouvoir de vivre dans un cadre commun ; remettre l’exigence de justice sociale au cœur de l’économie ; préparer l’avenir en cessant de faire du court terme l’alpha et l’oméga des politiques publiques ; partager le pouvoir pour mieux agir. Dans le détail, cela va de l’encadrement des loyers dans les zones tendues afin de faciliter l’accès à un logement à la généralisation des espaces d’expression des travailleurs dans les entreprises et les administrations en passant par l’évaluation systématique de l’impact de toute nouvelle décision sur les 10 % les plus pauvres de la population ou la suppression des subventions et des mesures fiscales dommageables à l’environnement. Pendant plusieurs séances de travail, les délégations des organisations du collectif ont débattu, confronté leurs revendications, les ont repensées au regard des signaux d’alerte lancé en France et en Europe. En quelques semaines – preuve de l’esprit de responsabilité de la société civile ! –, elles ont accouché d’un guide dont devraient s’inspirer les responsables politiques.
Établir un rapport de force
« Nous représentons à nous tous plusieurs millions de personnes engagées, a rappelé Irène Pequerul, la déléguée générale des Francas. Nous sommes en contact avec les territoires et ce document nous engage tous dans nos actions quotidiennes. » N’en déplaise à certains. Le pacte vise aussi à établir un rapport de force à quelques jours de la clôture du grand débat national pour ne pas laisser le gouvernement en tirer seul les conclusions. Toutes les organisations signataires, à commencer par la CFDT, se sont engagées à interpeller les ministres, les parlementaires, le patronat, les élus locaux et plus généralement tous les décideurs, pour qu’ils prennent durablement en compte les propositions de ce pacte. Premiers rendez-vous pour porter ce message, les 11 et 13 mars lors des grandes conférences organisées avec les corps intermédiaires (lire l’encadré). Elles scruteront également de près l’impact des prochaines décisions politiques sur la réduction des inégalités, la baisse des émissions de gaz à effet de serre, l’éradication de la grande pauvreté, la biodiversité, l’accueil des migrants, les discriminations, etc. « Il nous faut pour cela dégager rapidement un ensemble d’indicateurs », a insisté le délégué général de la Fondation Abbé Pierre, Christophe Robert. La mise en place d’un observatoire du pouvoir de vivre est à l’ordre du jour de la prochaine rencontre des dix-neuf organisations. Preuve que cet engagement collectif s’inscrit dans la durée.
dprimault@cfdt.fr
* France Nature Environnement (FNE), Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l’homme (FNH), Humanité et Biodiversité, Réseau Action Climat, ATD Quart Monde, Fondation Abbé Pierre, Secours catholique, CFTC, CFDT, Unsa, Cimade, France Terre d’Asile, Fage, Francas, La Ligue de l’enseignement, Mouvement associatif, Mutualité française, Pacte civique, Union nationale interfédérale des œuvres et des organismes privés sanitaires et sociaux (Uniposs).
ICI Le communiqué de presse du mardi 5 mars 2019
ICI Revivre la conférence de presse
ICI Les 66 propositions le document en pdf


6 mars 2019 |

La CFDT s’associe aux rassemblements du 19 février contre l’antisémitisme

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Montée des actes antisémites
La CFDT s’associe aux rassemblements du 19 février contre l’antisémitisme La CFDT a toujours fait de la lutte contre discriminations et du rejet du racisme et de la xénophobie des priorités.
Elle a récemment exprimé son indignation et sa colère face à la recrudescence des actes antisémites qui minent notre pacte républicain. Le 19 février prochain, elle appelle donc naturellement ses militants et ses adhérents à se joindre aux rassemblements prévus dans le cadre de « L’appel à l’union contre l’antisémitisme » lancé par les principaux partis politiques français.

Le Secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, sera présent au rassemblement parisien du mardi 19 février à 19 H, place de la République, avec d’autres militants et responsables de la CFDT.

19 février 2019 |
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